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Le 13e jour

Film de Ian et Dominic Higgins sur Fatima
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Le film Le 13e jour des frères Higgins est une initiative louable qui ne manque pas de qualités de présentation, mais qui prend des libertés certaines avec la vérité, omettant certaines d’entre elles parmi les plus importantes, déformant les autres. Les frères Higgins ne s’en cachent pas puisque leur film débute par une mise en garde : « ce film s’inspire d’une histoire vraie ». Mise en garde qui signifie deux choses : les frères Higgins croient en la réalité de Fatima, mais le terme « s’inspire » utilisé par eux montre qu’ils optent pour une interprétation personnelle des événements. Nul ne leur contestera la liberté de faire de Fatima une lecture particulière, mais en agissant ainsi ils engagent leur responsabilité auprès des spectateurs auxquels ils cherchent à faire partager leur point de vue. Dès lors, la charité exige de ramener les spectateurs à la vérité et d’en  avertir ceux qui seraient tentés d’aller voir le film.

A quelle fin la Sainte Vierge est-elle venue à Fatima ?

La Sainte Vierge est venue six fois à Fatima. Pour préparer les trois petits bergers à ces rencontres, elle les a fait précéder de trois apparitions d’un Ange. Aux enfants, elle a communiqué un certain nombre de messages, les uns destinés au plus hautes autorités de l’Eglise, les autres pour chacun de nous à titre personnel. Elle s’est faite le porte-parole d’une exigence divine : « Dieu VEUT établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé », précisant même : « A qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu »[1]. L’information est d’importance ; il s’agit du salut éternel de notre âme, à une époque où, plus que jamais, ce salut est compromis par nos relations incontournables avec un monde paganisé, laïcisé, habile à utiliser toutes les séductions en son pouvoir, pour nous entraîner ailleurs que sur la voie du salut.
Ces points essentiels ne sont pas, ou quasiment pas, évoqué dans le film, alors que ce sont des points essentiels.

Humilité

Cette exigence de Dieu qui va à l’encontre de nos désirs naturels, de nos souhaits, de nos passions, passe par une adhésion aussi totale que possible aux conditions posées par la Sainte Vierge Marie pour répondre à la demande de notre Père des cieux, du Sacré-Cœur de son Fils dont son Cœur Immaculé est inséparable, du Saint-Esprit qui est la seule source « d’inspiration » à laquelle il nous faut nous abreuver.

Notre état de pécheur fait qu’il n’est possible d’y répondre qu’avec la grâce de Dieu qu’Il est prêt à nous accorder si nous la lui demandons. Et la première attitude à avoir est d’accepter avec la plus grande humilité ces conditions, d’accepter les messages de la Très Sainte Vierge dans leur totalité et leur intégralité sans en changer, retrancher ou ajouter un mot. Et une fois acceptées, les mettre en pratique, chaque jour, chaque fois que l’occasion nous en est offerte.

Là encore, le film des frères Higgins ne présente guère ce point de vue.

Vigilance

Il est alors facile de comprendre que face à des affirmations, des interprétations diverses, des omissions accidentelles ou voulues, il nous est nécessaire d’être attentif et de rétablir la vérité., défendre ainsi l’honneur de la Sainte Vierge, témoigner de notre reconnaissance aux trois enfants de Fatima pour le courage de leur témoignage, leur foi, leur confiance infinie en Marie.

« Je suis la voie, la vérité, la vie » (St Jean, 14,6)

Et Notre Seigneur ajoute : « Nul ne va au Père que par moi », montrant que la seule voie à suivre, la seule vérité à croire, la seule vraie vie auxquelles nous sommes appelés, sont celles que Jésus a indiquées à ses disciples, le soir du Jeudi-Saint, quelques heures avant de subir sa Passion. Dans de telles circonstances, de tels propos prennent une coloration particulière.

« Le 13e jour »

Pour en revenir à notre propos de départ, les frères Higgins ont pris leurs responsabilités, conséquence immédiate d’une liberté d’expression considérée aujourd’hui comme un principe sacré. Accordons leur une intention louable, mais tenons-nous en à la position officielle de l’Eglise telle qu’elle a été formulée officiellement le 13 octobre 1930 par la lettre pastorale A Divina Providentia de Mgr da Silva, évêque de Leria, suivie le 13 mai 1931 par la consécration solennelle du Portugal au Cœur Immaculé de Marie par tous les évêques du Portugal.

Dès lors, nonobstant quelques réactions ultérieures négatives, la vérité officielle est celle qui a servi de référence aux décisions des autorités religieuses du Portugal, avec les grâces exceptionnelles accordées par Dieu au pays.

Acceptons-les sans réserves et appliquons-nous à les mettre en pratique.



[1] 13 juin 1917 à la Cova da Iria

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