Les enfants arrivent enfin près du chêne-vert, et Lucie, comme de coutume, demande à tous de réciter le chapelet avec elle. Tous se mettent à genoux, riches et pauvres, et répondent à haute voix au chapelet récité par la petite bergère. La prière n’est pas encore terminée, et voilà que les petits se lèvent pour inspecter l’horizon. Ils ont vu l’éclair. Quelques instants après, Notre-Dame est devant eux, sur le petit chêne-vert.
−      Que voulez-vous de moi ? demande, comme toujours, Lucie.
−      Continuez à réciter le chapelet tous les jours pour obtenir la fin de la guerre ! lui répond la Vierge. En octobre, viendront aussi notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs et Notre-Dame du Carmel, et saint Joseph avec l’Enfant-Jésus pour bénir le monde.

Elle ajoute :
−      Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-là seulement pendant le jour.
−      On m’a prié de vous demander beaucoup de choses, dit Lucie. Une petite fille qui est sourde… Vous ne voulez pas la guérir ?
−      Au cours de l’année, elle éprouvera du mieux.

Mais il y a encore d’autres demandes confiées à Lucie : des conversions, des guérisons…
−      Oui, dit la Vierge, j’en guérirai quelques-uns ; les autres, non, parce que Notre-Seigneur ne se fie pas à eux.

Cette dernière phrase de Notre-Dame est à méditer sérieusement.

La Sainte Vierge commence par dire : « J’en guérirai quelques-uns. » Dieu lui a donc accordé un grand pouvoir : Il lui a donné le pouvoir de nous guérir de nos infirmités.

Puis, la Sainte Vierge ajoute : « … les autres, non, parce que Notre-Seigneur ne me fie pas en eux. » Après le « J’en guérirai quelques-uns », on se serait attendu à avoir : « les autres, non, parce que je ne me fie pas en eux. » Mais ce n’est pas ce qu’elle a dit. En disant que Notre-Seigneur ne se fie pas en eux, Notre-Dame reconnaît que c’est son Fils qui accorde ses grâces ; elle-même n’est que la dispensatrice.

Ainsi, en quelques mots, Notre-Dame énonce une grande vérité : en disant « J’en guérirai », elle indique que, selon la Volonté de Dieu, elle est la médiatrice de toutes grâces. Et en disant « Notre-Seigneur ne se fie pas en eux », elle précise que ce n’est pas elle, mais son divin Fils qui est la source de ces grâces. Mais il a plu à la Providence divine que la dispensatrice des grâces acquises par les mérites de la Passion et de la Croix de Jésus-Christ, ce soit Notre-Dame.

Et d’où vient que Dieu ait donné un tel pouvoir à sa  Mère ? Le père Joseph de Sainte-Marie l’explique de la façon suivante : « La médiatrice ou l’intermédiaire qu’elle est, ne fait plus qu’un avec celui au nom de qui elle nous parle. La volonté de Dieu est devenue celle de Marie, et cela parce que la volonté de Marie, la Vierge du Fiat, de la parfaite obéissance, n’a jamais été autre que celle de Dieu. »

Dans ce dialogue du 13 septembre, Notre-Dame nous donne un autre enseignement : certains malades ne seront pas guéris, car Notre-Seigneur ne se fie pas en eux. Les grâces ne sont donc pas distribuées indistinctement. Dieu n’accorde ses grâces que s’Il peut se fier à nous, c’est-à-dire si nous prions avec persévérance et non pas uniquement dans le besoin. Dieu nous aime et veut que nous l’aimions en retour pour ce qu’Il est et non pas de façon intéressée.
Par ailleurs, si nous nous tournons vers Dieu uniquement dans nos difficultés, si notre ferveur est fonction du nombre de nos épreuves, comment s’étonner alors qu’Il nous en envoie pour attirer notre amour ? Quel autre moyen a-t-Il pour capter notre attention ? Au contraire, si nous sommes à Lui autant dans la joie que dans la peine, son cœur de Père sera enclin à nous laisser dans la joie puisque nous sommes tout à Lui autant dans un état que dans l’autre. Soyons-Lui fidèle et montrons-Lui qu’Il peut se fier à nous, que nous continuerons à prier, même s'Il nous guérit ! Et demandons à Notre-Dame la grâce d’être toujours fidèle, dans les consolations comme dans les épreuves.

Premier samedi du mois

Samedi prochain sera le cinquième de la deuxième série de premiers samedis organisée pour le centenaire des apparitions. En outre, ce dernier samedi de la série tombe le jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire. Nous avons donc une double raison pour ne pas omettre de faire notre communion réparatrice ce jour-là.

Et pour bien montrer à Notre-Dame notre volonté de faire ce qu’elle demande, observons soigneusement les prescriptions de cette dévotion (voir fiche sur les premiers samedis du mois), en particulier de les accomplir dans un esprit de réparation (voir lettre de liaison n°30)

N’oublions pas aussi d’offrir cette communion pour demande la grâce que le Saint-Père consacre la Russie au Cœur Immaculé et respectant les demandes de Notre-Dame, en particulier qu’il ordonne un acte solennel et public de réparation et qu’il approuve et recommande la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois.

Mois du rosaire

Nous sommes entrés dans le mois du rosaire. En ce centenaire de l’apparition au cours de laquelle Notre-Dame a donné son nom : « Je suis Notre-Dame du Rosaire », essayons de réciter notre chapelet tous les jours. C’est une des plus belles façons de fêter ce centenaire. Car à chacune des six apparitions de 1917, Notre-Dame a demandé que nous récitions le chapelet tous les jours. Et au cours de trois apparitions, elle a demandé de prier Notre-Dame du Rosaire. (Voir lettre de liaison n°31)

Lettre de soutien au cardinal Burke

Après un mois, nous n’avons toujours pas de nouvelle de la lettre de soutien envoyée au cardinal Burke (voir lettre de liaison n° 52) le 28 août. Après investigation, il semble qu’elle se soit égarée lors du transfert de la poste française à la poste italienne, car le suivi de la lettre s’arrête là. Nous allons donc redoubler notre envoi.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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