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     Mon Père, ma Sœur,
     Madame, Mademoiselle, Monsieur,
     Chers amis,

    Voici la méditation pour le 31e jour de la préparation à la consécration au Cœur Immaculé de Marie du {list:name}.
    Aujourd'hui, nous consacrerons plus spécialement au Cœur Immaculé de Marie :

notre avenir.

   Pour ceux qui n'auraient pas reçu certaines méditations, vous pouvez retrouver toutes les méditations publiées depuis le début de la préparation sur la page "Méditations" en cliquant ICI.​
       
          En union de prière.
          Yves de Lassus

Version à imprimer

31e jour

 19 août 1917 : « Je veux que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. »
13 septembre 1917 : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. »
13 octobre 1917 : « Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours. »


Lettre de sœur Lucie au père Pasquale sur le chapelet
(26 novembre 1970)


Lors des trois dernières apparitions, Notre-Dame continua à demander la récitation quotidienne du chapelet. Ainsi, elle l’aura fait à chaque apparition de 1917. De plus, à la dernière, elle donna son nom : Notre-Dame du Rosaire.

Pourtant certains n’hésitent pas à critiquer la prière du rosaire, la trouvant répétitive, ennuyeuse, vieillotte, … Nous n’allons pas répondre à ces reproches, car nombreux sont ceux qui y ont déjà répondu avec talent. Surtout, de tels reproches devraient être adressés directement à Notre-Dame elle-même. Car pourquoi a-t-elle toujours tant insisté sur la récitation du chapelet, comme par exemple à la rue du Bac, à La Salette ou à Fatima ? Pourquoi est-elle apparue si souvent avec un chapelet dans les mains comme par exemple à Lourdes, à Beauraing ou à Banneux ? Admettre les critiques de ceux qui dénigrent le chapelet serait implicitement reconnaître que la Sainte Vierge s’est trompée, et avec elle de très nombreuses autorités dans l’Église ! C’est tout de même un peu difficile à croire. Léon XIII fit plus de dix encycliques sur le rosaire. Saint Pie X, dans son testament, n’hésita pas à écrire :

Si vous voulez que la paix règne dans vos familles et dans votre patrie, récitez tous les jours le chapelet avec les vôtres : le Rosaire est le parfait résumé de l’Évangile et il donne la paix à tous ceux qui le récitent… Aimez le Rosaire, récitez-le tous les jours.

Une telle affirmation dans un texte aussi important qu’un testament, et qui plus est le testament d’un pape canonisé, marque une importance exceptionnelle. Il est d’ailleurs extraordinaire de voir la ressemblance entre ces propos de saint Pie X et ceux de Notre-Dame à Fatima, comme si la Sainte Vierge avait voulu confirmer les propos du saint pape.

Plus près de nous, le père Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome, dans l’introduction de son dernier livre Il mio rosario, écrit : « Je pense que le Rosaire est la prière la plus puissante. » Il révèle que la source de sa force intérieure, il la trouva dans la récitation quotidienne du chapelet, prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations du démon auxquelles il fut confronté durant de longues années. Et le père Amorth souligne le rôle du Cœur Immaculé de Marie pour convertir le monde : « Ce livre est dédié au Cœur Immaculé de Marie duquel dépend l’avenir de notre monde. »

Voici également ce que dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans Le secret admirable du très saint Rosaire (25e rose) :

Conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang.

Au Portugal, des théologiens ayant mené une campagne contre le chapelet, sœur Lucie écrivit plusieurs lettres pour défendre le chapelet contre ces injustes attaques. Voici une lettre qu’elle écrivit à l’un de ses directeurs spirituels, le père Pasquale.

Très Révérend Père

J’ai été très contente d’apprendre quel était votre nouvel apostolat. Je crois que c’est là le fruit d’une grande inspiration qui vient à la rencontre, me semble-t-il, de ce dont notre époque a le plus grand besoin. La décadence du monde est sans nul doute l’effet du manque d’esprit de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d’insistance la récitation du chapelet. C’est parce que la prière du Rosaire est, après la sainte Messe, la plus apte à conserver et à augmenter la foi dans les âmes, que le démon a déchaîné contre lui la guerre que l’on sait. Et nous voyons, hélas ! les ruines lamentables qu’il a provoquées.

Aussi devons-nous travailler sans relâche pour établir et augmenter l’esprit de prière puisque c’est l’oraison qui nous rapproche de Dieu. C’est dans cette rencontre que Dieu accorde ses grâces, qu’il nous donne lumière et force pour vaincre les tentations et les difficultés et que se résolvent bien des problèmes dont nous ne trouvions pas la solution.

Comme, hélas! rares sont les personnes qui assistent chaque jour à la Messe et se nourrissent du Pain eucharistique, la prière du Rosaire devient indispensable pour les âmes. Car, si elles ne récitent pas le chapelet, quelle prière feront-elles ? Et, sans la prière, qui se sauvera ?

Mais même pour ceux qui vont à la Messe chaque jour, la récitation quotidienne du chapelet est une nécessité pour conserver la Foi, l’Espérance et la Charité. Le chapelet est le fondement de la sainte Liturgie parce qu’il rappelle aux âmes les principaux mystères de notre Rédemption.

Le Rosaire nous met d’abord en contact avec la très Sainte Trinité. En effet, nous le commençons en disant : « Seigneur, venez à mon secours ! Hâtez-vous de me secourir ! Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. » Ensuite, nous récitons le Gloria après chaque dizaine d’Ave pour louer la très Sainte Trinité. N’est-ce pas le Père qui inspira cette louange aux Anges qu’Il envoya chanter près de son Fils à peine né et fait homme ? Je crois que c’est la raison pour laquelle nous pouvons appeler le Rosaire une prière trinitaire plus qu’une prière mariale. Après le Gloria, nous récitons le Pater, prière qui s’adresse au Père et qui nous a été enseignée par Jésus : elle n’est qu’une louange et une supplication adressée à Dieu. Et Jésus-Christ ne nous a pas dit qu’avec le temps elle vieillirait et qu’il faudrait en trouver une autre. Il a dit : « Vous prierez ainsi : "Notre Père qui êtes aux Cieux." » (Mt 6, 9-13)

L’Ave Maria aussi est une prière adressée à Dieu, et on y trouve la première révélation du mystère de la Sainte Trinité, faite par Lui aux hommes.

L’Ange envoyé par le Seigneur pour annoncer à Marie l’Incarnation du Verbe, la salue avec des paroles dictées par le Père : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. » C’est-à-dire : « Vous êtes le Temple où Dieu réside. » Et l’Ange ajouta : « L’Esprit-Saint descendra sur vous et la Puissance du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’Être Saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu. » (Lc 1, 28-35).

Nous avons ici le premier temple vivant où réside la Sainte Trinité, et la première révélation de ce mystère aux hommes : le Père la couvre de son ombre ; le Saint-Esprit descend sur Elle ; et le Fils de Dieu s’y fait homme. De la sorte, Marie fut le premier tabernacle vivant où le Père enferma son Fils, le Verbe fait chair ; son Cœur Immaculé fut le premier ostensoir pour l’accueillir ; dans son Cœur Immaculé et dans ses veines a circulé le premier sang du Dieu fait homme ; le sein et les bras de cette Vierge furent le premier autel sur lequel Dieu présenta son Fils à nos adorations : c’est là que les anges, les pasteurs et les mages l’adorèrent.

Si nous voyons dans l’Ave Maria toute la beauté de sa véritable signification, il sera pour nous vraiment plus qu’une simple prière mariale, une oraison trinitaire et eucharistique. Je ne sais si l’on peut trouver des prières plus sublimes, plus appropriées et plus agréables à Dieu, à réciter devant le Saint-Sacrement.

Mais voyons le reste de cette prière. Le texte sacré nous dit : « Élisabeth, remplie du Saint-Esprit et élevant la voix, s’exclama : “Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein est béni.” » (Lc 1,41-42) C’est donc le Saint-Esprit qui nous dicta ces paroles par la bouche d’Élisabeth. Cette salutation elle-même est une louange à l’adresse de Dieu : « Vous êtes bénie entre les femmes parce que le Fruit de votre sein est béni. » Même la supplication que la Sainte Église y a ajoutée, sûrement mue par le Saint-Esprit, s’adresse à Dieu : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Tout est dirigé vers Dieu, grâce à l’union de Marie avec Dieu : « Parce que vous êtes la Mère de Dieu, Temple vivant de Dieu, Tabernacle vivant du Verbe fait chair, priez pour nous pauvres pécheurs. »

Nos frères protestants s’arrêtent aux mots de saint Paul disant : « Il y a un seul Médiateur auprès du Père. » Ils ne tiennent pas compte du fait que ce même Apôtre reconnaît qu’il est utile de prier les uns pour les autres. Et Marie, qui est la Mère de Dieu, ne pourrait pas prier pour nous ?

Nous devons défendre les âmes contre les erreurs qui les égareraient hors du bon chemin. Moi, je ne peux rien faire d’autre que vous aider de mes pauvres et humbles prières et sacrifices. Mais vous, Père Umberto, vous avez devant vous un champ beaucoup plus étendu pour développer votre apostolat. Et nous ne devons pas nous reposer ni laisser, comme dit Notre-Seigneur, les fils des ténèbres être plus habiles que les fils de la lumière.

Ici, au Portugal, des jeunes se sont mis à organiser une campagne de prière avec le Rosaire, pour rétablir la pratique de cette dévotion dans les âmes et dans les familles, en groupes ou individuellement, parmi les diverses populations.

À cette fin, ils recrutent le plus grand nombre de familles possible qui s’engagent à réciter le Rosaire tous les jours. Parfois, comme le dimanche et les jours de fêtes, ils forment des groupes et s’en vont sur les routes, disant le chapelet à haute voix et chantant des cantiques, jusqu’à l’église ou la chapelle choisie pour terminer leur prière. S’ils ont un prêtre, ils terminent par la bénédiction du Saint-Sacrement ou la sainte Messe ; sinon, par la visite au Saint-Sacrement. S’il n’y a pas le Saint-Sacrement, ils concluent par une louange à la Sainte Vierge.

Ces jeunes ont trouvé les gens pleins d’enthousiasme. Je crois que, présentement, c’est le meilleur apostolat pour conserver et augmenter la foi.

En Argentine s’est fondé récemment un institut séculier, l’association Notre-Dame de Fatima, dont le but est cet apostolat. On se rassemble sur les places et on récite le Rosaire avec le peuple ; de grandes foules, dit-on. On va aussi le réciter dans les hôpitaux, dans les prisons. On raconte que tous prient avec une ferveur incroyable. Les évêques en sont si contents que le Saint-Siège a permis aux fondatrices de venir m’en parler.

Je vous dis ces choses pour que vous voyiez les fruits que peut produire le Rosaire. Je crois qu’avec les moyens que Dieu vous a mis entre les mains vous pouvez en faire autant et même plus. Le Rosaire est l’arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille.

Je prie pour vous, pour que le Seigneur vous donne encore assez de vie, assez de force et de courage pour mener à terme et avec succès cet apostolat.

Toujours reconnaissante et en union de prières.

Sœur Lucie, i. c. d.

 P. S. : Ce que je vous ai raconté vise aussi à conserver la foi du peuple de Dieu en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. C’est pour cela que l’on conclut la récitation du Rosaire dans une église par la bénédiction du Saint-Sacrement, par la Messe, ou simplement, faute de prêtre, par une visite au Saint-Sacrement.

N’oublions pas que cette lettre a été écrite par quelqu’un qui a vu la Sainte Vierge et lui a parlé. Alors, oublions toutes les critiques injustifiées à l’encontre du chapelet et répondons à la demande si insistante de Notre-Dame en le récitant tous les jours.

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