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Neuvaine au Cœur Immaculé de Marie

Jésus veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé.
À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. (…)
Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.
Notre-Dame à Lucie, le 13 juin 1917

5e jour : Les prières et les sacrifices pour la conversion des pécheurs 

Invocation au Saint-Esprit

Commencer par invoquer le Saint-Esprit pour qu’Il nous aide à faire une bonne méditation :

Venez Esprit-Saint, emplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, et il se fera une création nouvelle, et Vous renouvellerez la face de la terre.
Prions : Ô Dieu qui avez instruit le cœur de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même Esprit de comprendre et d’aimer ce qui est bien et de jouir sans cesse de ses divines consolations.

Aujourd'hui 17 août, au propre de France, fête de saint Roch, patron des pestiférés, spécialement invoqué en cas de peste ou d'épidémie. Demandons-lui d'intercéder pour nous auprès de Notre-Dame pour qu'elle nous protège de toutes les épidémies.

Enseignement

Lors de l’apparition de l’été 1916, après avoir dit aux trois petits bergers : « Que faites-vous ? Priez, priez beaucoup ! Les Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de Miséricorde », l’Ange continua : « Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices. »

Les demandes du Ciel

Lucie répliqua : « Comment devons-nous faire des sacrifices ? » L’Ange lui répondit : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs»

Déjà au printemps précédent, l’Ange avait appris aux trois petits voyants une prière pour demander pardon pour les offenses des pécheurs. : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas. »
Et à l’automne suivant, il leur enseignera une deuxième prière se terminant par la demande suivante : « Par les mérites infinis de son très Saint Cœur [le Cœur de Jésus] et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
À chacune de ses trois apparitions de 1916, l’Ange confia aux petits voyants la nécessité non seulement de prier et mais aussi de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs.

L’année suivante, Notre Dame confirma elle-même l’importance de ce point. Le 13 mai, lors de sa première apparition, après leur avoir parlé du Ciel et rappelé du purgatoire, elle demanda aux trois enfants : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé et de supplication pour la conversion des pécheurs ? », utilisant une expression déjà employée par l’Ange l’année précédente.
C’est ainsi que Notre Dame révéla un nouvel élément de la dévotion à son Cœur Immaculé, à savoir les prières et les sacrifices pour la conversion des pécheurs.

De plus, non seulement Notre Dame répéta clairement, au cours de sa première apparition, ce que l’Ange avait dit l’année précédente, mais, elle revint plusieurs fois sur le sujet dans les apparitions suivantes.
Le 13 juillet, elle apprit aux petits voyants une prière pour offrir les sacrifices qu’elle demandait : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie". »
Puis, après leur avoir confié le secret, elle leur apprit une deuxième prière, toujours pour obtenir le Salut des pécheurs : « Quand vous réciterez le chapelet, dites après chaque mystère : "Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin" ».
Enfin, le 19 août 1917, la Sainte Vierge leur confia : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

Une insistance significative

Ainsi, sur les neuf apparitions de 1916 et 1917, les trois de l’Ange et les six de Notre Dame, la demande de prier pour la conversion des pécheurs a été faite six fois, autant de fois que les demandes de Notre Dame pour la récitation quotidienne du chapelet. C’est donc vraiment un point important de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Si nous ne devions retenir qu’une seule chose du message de Fatima, ce serait l’impérieuse nécessité de prier et d’offrir les sacrifices de la vie quotidienne pour obtenir la conversion des pécheurs et réparer les outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie.

Et sa vie durant, Sœur Lucie a affirmé que ce point était le plus important du message de Fatima. Au père Thomas McGlynn, un dominicain américain qui voulait sculpter une statue de Notre Dame de Fatima et lui demandait en quoi consistait son message, elle répondit : « La conversion des pécheurs, et le retour des âmes à Dieu. Cette idée a été répétée dans toutes les apparitions ; c’est pourquoi je considère que c’est l’essentiel du message. » En toute rigueur, la Sainte Vierge n’a abordé ce thème que dans trois apparitions, la première, la troisième et la quatrième. Mais, il a également été abordé dans les trois apparitions de l’Ange en 1916, soit en tout six apparitions sur neuf.

Les sacrifices demandés

Mais la Sainte Vierge et l’Ange ne se sont pas contentés de demander des sacrifices ; ils ont aussi donné quelques précisions sur les sacrifices à faire. Lors de sa deuxième apparition, l’Ange définit les sacrifices comme étant « tout ce que l’on peut offrir » ou encore « les souffrances que le Seigneur nous envoie ». Si la première expression peut inclure des sacrifices que l’on s’impose, la deuxième expression par contre signifie clairement que les sacrifices demandés sont ceux que nous ne choisissons pas. Ce sont donc toutes les souffrances physiques dont nous sommes affectées et toutes les contrariétés ou souffrances morales que nous rencontrons. Notre Dame les définit de la même façon : « Toutes les souffrances que Dieu voudra vous envoyer. »

Ainsi, les sacrifices demandés ne sont pas uniquement des pénitences que nous nous imposerions : ce sont surtout l’acceptation des croix que nous rencontrons sur notre chemin.

Plus tard, Notre Seigneur précisa lui-même les sacrifices qu’il désirait. Dans une lettre du 28 février 1943, Sœur Lucie confia à Monseigneur Feirrera qui fut un de ses directeurs spirituels :

Voici la pénitence que le Bon Dieu demande aujourd'hui : c’est le sacrifice que chacun doit s’imposer à soi-même pour mener une vie de justice dans l’observance de sa loi. Et il désire que l’on fasse connaître clairement cette voie aux âmes, car beaucoup donnent au mot "pénitence" le sens de grandes austérités, et comme elles ne se sentent ni force ni générosité pour cela, elles se découragent et se laissent aller à une vie de tiédeur et de péché.
Du jeudi au vendredi, me trouvant dans la chapelle avec la permission de mes supérieures, à minuit, Notre Seigneur me dit : « Le sacrifice qu’exige de chacun l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de ma loi, voilà la pénitence que je demande et que j’exige maintenant. »

Deux mois plus tard, dans une lettre du 4 mai 1943, elle confia au père Gonçalvès, un autre de ses directeurs spirituels qui avait été envoyé au Mozambique deux ans plus tôt :

Il désire que l’on fasse comprendre aux âmes que la véritable pénitence qu’il veut et exige maintenant consiste avant tout dans le sacrifice que chacun doit s’imposer pour accomplir ses propres devoirs religieux et matériels.

Les sacrifices demandés sont donc les efforts que nous devons faire : 1) pour observer la loi de Dieu, notamment la loi morale, 2) pour accomplir notre devoir d’état quotidien.

Et Sœur Lucie le confirma de nombreuses fois, notamment à John Haffert, le fondateur de l’Armée bleue : « Par sacrifice, Notre-Dame a dit qu’elle entendait l’accomplissement loyal du devoir d’état quotidien de chacun. (…) Nous devons prier afin d’obtenir les forces pour être capables d’accomplir notre devoir quotidien. »

Voici également ce qu’elle écrivit à Monseigneur Palha :

La pénitence du devoir d’état accompli parfaitement, voilà ce que Notre-Dame réclame. Il y a des âmes qui pensent à de grandes mortifications extraordinaires, à des macérations, dont elles ne se sentent pas capables, si bien qu’elles perdent courage. Lorsque Notre-Dame exige la pénitence, Elle parle de l’exact accomplissement du devoir d’état : c’est cela la sainteté.

Sacrifices volontaires ou involontaires

Cela n’a ne signifie nullement qu’il ne faut pas, de temps en temps, s’imposer volontairement de petites pénitences. Les petits voyants ne manquaient aucune occasion de le faire. Voici un exemple que rapporte Lucie dans son premier mémoire :

Jacinthe prit tellement à cœur les sacrifices pour la conversion des pécheurs qu’elle ne laissait passer aucune occasion. Il y avait quelques enfants, fils de deux familles de Moita, qui passaient de porte en porte à mendier. Nous les rencontrâmes un jour alors que nous allions avec notre troupeau. En les voyant, Jacinthe nous dit : « Donnons notre goûter à ces pauvres enfants pour la conversion des pécheurs ! » Elle courut le leur porter.

Mais ces sacrifices volontaires, s’ils ont bien sûr une grande valeur pour obtenir la conversion des pécheurs, ne sont pas ceux qui ont été demandés par Notre Seigneur. Et c’est bien comme cela que les petits voyants l’on comprit. Voici comment ils réagirent après la deuxième apparition de l’Ange : « Dès ce moment, nous avons commencé à offrir au Seigneur tout ce qui nous mortifiait, mais sans chercher à nous imposer des pénitences particulières. »

Cette pratique est donc simple et accessible à tout le monde. Il ne s’agit pas de s’imposer des mortifications ou de réciter de nombreuses prières. Non ! ce que le Ciel nous demande avant tout, c’est d’accomplir honnêtement notre devoir d’état, de respecter la loi divine, d’accepter avec humilité tous les efforts que cela demande et de les offrir pour obtenir la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers les Cœurs de Jésus et de Marie. Pour cela, nul n’est besoin d’une compétence particulière ou d’une volonté surhumaine, même si cela demande une volonté solide.

Les fruits de cette pratique

Cette pratique a, de plus, plusieurs conséquences d’une valeur inestimable. Ainsi, après avoir appris aux petits voyants comment faire des sacrifices, l’Ange ajouta : « De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie. »

Ensuite, à celui qui embrasse la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, Notre Dame « promet le Salut ». Or, les sacrifices pour la conversion des pécheurs sont la principale pratique de cette dévotion. En conséquence, à tous ceux qui feront de tels sacrifices, la Sainte Vierge promet le Salut.

En cela, Notre Dame n’a d’ailleurs fait que confirmer un enseignement constant de l’Église. Car, dans l’épilogue de l’Épître de saint Jacques (V, 19-20), nous lisons : « Celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait sauvera son âme de la mort et fera disparaître une multitude de péchés. »

Ainsi, l’offrande des sacrifices de la vie quotidienne telle que demandée à Fatima peut apporter la paix à notre pays, tout en nous faisant profiter de la promesse de Notre Dame, à savoir les grâces nécessaires pour faire notre Salut. Alors prenons la résolution d’offrir désormais, chaque fois que possible, les sacrifices de notre vie quotidienne en réparation des péchés par lesquels Dieu est offensé et pour la conversion des pécheurs. Et si nous n’arrivons pas à y penser dans la journée, pensons au moins à les offrir pendant notre prière du soir. De plus, dans la journée, essayons de réciter de temps en temps l’une ou l’autre des courtes prières enseignées par l’Ange et Notre Dame (voir enseignement du 4e jour). 

Moment de méditation

Méditons 5 minutes sur les sacrifices que nous pouvons offrir chaque jour pour la conversion des pécheurs.

Prière à la Sainte Vierge

- Réciter le chapelet (ou au moins une dizaine de chapelet). Demandons à Notre-Dame les grâces nécessaires pour toujours respecter la loi divine, comme l’a demandé Notre-Seigneur à sœur Lucie.
- Offrir les souffrances de la journée à venir pour la conversion des pécheurs.
- Terminer par les invocations suivantes :

- Cœur Immaculé de Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous. (3 fois)
- Notre-Dame de Fatima, priez pour nous.
- Notre-Dame du Rosaire, priez pour nous.
- Saint François et sainte Jacinthe, priez pour nous.
- Sœur Lucie, intercédez pour nous.

Pour accéder aux méditations des jours précédents, cliquer ICI.

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