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Acte de réparation au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie
Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre reine, le 10 décembre 1925, votre Fils demanda à sœur Lucie : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. » Vous-même lui avez ensuite confié avec douleur : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler. » Et pour cela, vous avez demandé la pratique de la communion réparatrice des premiers samedis du mois.
En ce premier samedi du mois, nous sommes venus pour accomplir humblement à vos demandes.
Nous le faisons tout d’abord dans le but de vous consoler et réparer les offenses envers votre Cœur Immaculé et celui de votre Fils.
Nous le faisons ensuite pour obtenir la conversion de la Russie, vous suppliant de la prendre sous votre puissante et maternelle protection, d’en faire votre domaine où vous régniez en Reine, et une terre d’élection et de bénédiction afin qu’elle devienne un ardent apôtre du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la terre.
Nous le faisons aussi pour obtenir la paix dans l’Église et dans le monde, paix que le monde ne peut donner et que, d’après votre révélation du 13 juillet 1917 à Fatima, vous êtes seule à pouvoir nous accorder, selon une volonté de Dieu Lui-même.
Nous le faisons enfin pour hâter le triomphe de votre Cœur Immaculé et qu’ainsi vous mettiez fin aux désastreuses conséquences des « erreurs répandues dans le monde par la Russie ».
Pour nous accorder toutes ces grâces, outre la consécration de la Russie à votre Cœur Immaculé et l’approbation par le Saint-Père de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, votre divin Fils a demandé « un acte public et solennel de réparation aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie ». Nous voulons aussi accomplir humblement cette demande, en nous inspirant de l’acte de réparation au Sacré-Cœur, rédigé par le pape Pie XI le 8 décembre 1928.
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Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre Charité, et leur ingratitude n’y répond que par l’oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant. Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d’une si indigne conduite, et pénétrés d’une profonde douleur, nous implorons d’abord pour nous-même votre Miséricorde.
Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous, leur pasteur et leur chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.
Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos saints, insultes à votre vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église. Plus généralement, nous voulons réparer, comme l’a demandé l’Ange du Portugal à Fatima, pour tous les outrages, sacrilèges et indifférences commis envers votre Sacré Cœur.
Nous voudrions aussi réparer pour toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de votre très sainte Mère, à savoir les blasphèmes contre son immaculée conception, contre sa virginité perpétuelle, contre sa maternité divine, les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à son égard, enfin les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.
Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d’offenses ! Du moins, pour réparer votre Honneur outragé et celui de votre Mère, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la croix et dont Vous renouvelez l’offrande, chaque jour, sur l’autel. Nous Vous offrons plus particulièrement notre communion réparatrice de ce jour. Nous Vous les présentons, accompagnées de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre mère, des saints et des chrétiens fidèles.
Nous Vous promettons, de tout notre cœur, autant qu’il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l’indifférence à l’égard d’un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l’Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à Votre suite le plus d’âmes possible.
Agréez, nous Vous en supplions, ô très bon Jésus, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d’expiation ; gardez-nous, jusqu’à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la Patrie céleste.
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Ô Notre-Dame de Fatima, secours des chrétiens et refuge des pauvres pécheurs, recevez cet acte de réparation ainsi que la communion réparatrice que nous venons de faire. Présentez-les à votre Fils, sachant qu’en passant par vos mains, vous effacerez les imperfections qu’ils contiennent pour les rendre dignes d’être agréés par Dieu.
En outre, nous vous promettons de prier et d’offrir les sacrifices de notre vie quotidienne par amour pour votre Fils, pour obtenir la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé et pour le Saint-Père.
Nous vous promettons aussi de réciter notre chapelet tous les jours pour obtenir la paix.
Enfin, nous vous promettons de répandre autant qu’il dépendra de nous, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, si chère à votre Cœur et à celui de votre Fils, afin que, par elle, le plus grand nombre d’âmes obtiennent le salut éternel, car vous avez dit : « À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Ces âmes seront chéries de Dieu comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. »
Nous affirmons que nous vous appartenons, que vous pouvez disposer de nous comme vous le voulez pour hâter, par le triomphe de votre Cœur Immaculé, le règne du Cœur de votre adorable Fils dans nos âmes. Comme vous avez révélé aux petits voyants de Fatima : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », nous avons l’espérance de recevoir toutes les grâces que vous avez promises. Nous l’espérons, non en vertu de nos mérites dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.
Pour terminer, c’est avec un cœur d’enfant de Dieu que nous affirmons : nous voulons vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui nous croyons, en qui nous espérons, que nous adorons et que nous aimons.
Ainsi soit-il.