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LL n° 87 : Comment faire des sacrifices - Centenaire des apparitions de Fatima
Fatima 100

Liste & thèmes des lettres de liaison

De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. (…) Surtout, acceptez et supportez, avec soumission, les souffrances que le Seigneur vous enverra.

Et la Sainte Vierge dans sa première apparition l’année suivante répétera quasiment mot pour mot cette demande :

Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

Le premier type de sacrifice est donc simple : il suffit d’offrir les souffrances que Dieu nous envoie, c’est-à-dire toutes celles que nous rencontrons inévitablement dans la vie quotidienne. Pour mieux illustrer cette demande, voici quelques exemples concrets.

La solitude. C’est le plus souvent une très grande souffrance. Nombreux sont ceux qui soit souhaiteraient trouver un conjoint, soit ont perdu un être cher, et vivent seuls. C’est une souffrance d’autant plus dure qu’elle est continue : ceux qui y sont confrontés l'éprouvent tous les jours, et tout au long de la journée.

La vie en communauté. Paradoxalement, la situation inverse peut aussi s'avérer très douloureuse. Supporter un conjoint difficile ou, dans une communauté, un membre capricieux peut là aussi être source d’une souffrance très profonde. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus l’éprouva dans son couvent. Et même le couple le plus unis par un véritable amour, n’est pas exempt de sacrifices, par exemple lorsqu’un des conjoints tombe gravement malade.

La douleur physique ou les problèmes de santé. Là encore, nombreux sont ceux qui, autour de nous, ont de graves problèmes de santé. Et l’âge aidant, nous y serons tous confrontés un jour ou l’autre.

Les contrariétés de la vie quotidienne. C’est là aussi une souffrance universellement répandue. Qui n’est pas confronté quotidiennement à quelques contrariétés ? Un objet aimé cassé par un enfant ou à cause d'un geste maladroit, un transport en commun raté, un embouteillage ou un feu rouge alors qu’on est pressé, etc. Honnêtement, personne ne peut dire qu’il peut passer une journée sans rencontrer au moins une contrariété.

Ce ne sont, bien sûr, que quelques exemples parmi de nombreux autres. Eh bien ! Voilà ce que nous demande le Ciel : les accepter avec calme et les offrir pour réparer les péchés par lesquels Notre-Seigneur est offensé. Sans doute nous sera-t-il difficile d’aller plus loin et de dire comme saint Paul : « Je surabonde de joie dans toutes nos tribulations. » (2 Corinthiens, VII, 4) Mais, Notre-Seigneur nous demande au moins d’accepter ces souffrances ou ces contrariétés et de les offrir. Une telle conduite ne nous demande ni temps, ni argent. Elle demande par contre une très grande volonté. Car réprimer un geste d’impatience, un moment de colère, une parole inconvenante, … n’est pas chose facile. Seul un grand amour pour Notre-Seigneur et pour notre prochain pourra nous donner d’accepter ces contrariétés et de les offrir pour la conversion des pécheurs.

Le deuxième type de sacrifice a été précisé par sœur Lucie quelques années plus tard, en 1943, dans une lettre à son confesseur :

Du jeudi au vendredi, me trouvant dans la chapelle avec la permission de mes supérieures, à minuit, Notre-Seigneur me dit : « Le sacrifice qu’exige de chacun l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de ma loi, voilà la pénitence que je demande et que j’exige maintenant ». 

Deux mois plus tard, dans une lettre du 4 mai 1943, elle confia à un autre de ses confesseurs :

Notre Seigneur désire que l’on fasse comprendre aux âmes que la véritable pénitence qu’Il veut et exige maintenant consiste avant tout dans le sacrifice que chacun doit s’imposer pour accomplir ses propres devoirs religieux et matériels.

Notre-Seigneur demande ici deux choses : d’une part d’observer sa loi et la loi de son Église, d’autre part d’accomplir notre devoir d’état. Concernant le premier point, c’est exactement ce qu’a fait Notre-Dame à La Salette en rappelant la nécessité d’observer deux des commandements de Dieu, ne prononcer le nom de Dieu qu’avec respect et sanctifier le jour du Seigneur, et deux des commandements de l’Église, l’obligation de la messe dominicale et l’abstinence certains jours de l’année.

Il est vrai que l’observance des lois de Dieu et de l’Église, comme par exemple l’assistance à la messe du dimanche, peut demander de grands efforts. Sur ce point, Madame Marto, la mère de François et Jacinthe, montra une fidélité inconditionnelle : elle n’hésitait pas, si nécessaire, à faire parfois dix kilomètres à pied pour pouvoir avoir la messe. Il faut avoir à cœur de satisfaire cette obligation dominicale, même si, de nos jours, cela devient difficiles et exige de nous un réel effort. En vacances, il peut arriver d’être obligé de faire un long trajet en voiture pour pouvoir trouver une messe. C’est le sacrifice que demande Notre-Seigneur. Autre exemple d’effort demandé par la loi divine : respecter la loi morale et conserver toujours une attitude pure et chaste (voir la liaison n° 65 ou la 15e méditation de la préparation à la consécration au Cœur Immaculé de Marie).

Enfin les sacrifices du troisième type sont ceux que nous nous imposons nous-même. Les sacrifices des deux types précédents sont des sacrifices envoyés par la Providence et donc subis. Là, il s’agit de sacrifices que nous ajoutons et donc choisis. Très vite, les petits voyants de Fatima les pratiquèrent. Voici quelques exemples tirés du premier mémoire de sœur Lucie :

François trouva tout de suite un bon sacrifice : « Donnons notre goûter aux brebis et faisons le sacrifice de ne rien prendre. » (…)
Jacinthe prit tellement à cœur les sacrifices pour la conversion des pécheurs qu’elle ne laissait passer aucune occasion. Il y avait quelques enfants, fils de deux familles de Moita (petit hameau au nord de la Cova da Iria), qui passaient de porte en porte à mendier. Nous les rencontrâmes un jour alors que nous allions avec notre troupeau. En les voyant, Jacinthe nous dit : « Donnons notre goûter à ces pauvres enfants pour la conversion des pécheurs ! » Elle courut le leur porter.
Dans l’après-midi, elle me dit qu’elle avait faim. Il y avait là quelques chênes-verts et des chênes. Les glands étaient encore assez verts. Malgré cela, je lui dis que nous pourrions en manger. François monta sur un chêne-vert pour remplir ses poches, mais Jacinthe eut l’idée que nous pourrions plutôt manger ceux des chênes pour faire le sacrifice de manger quelque chose d’amer. Et nous avons savouré cet après-midi-là une nourriture délicieuse ! Jacinthe prenait cela comme un de ses sacrifices habituels. Elle cueillait les glands des chênes ou les olives des oliviers. Je lui dis un jour :
– Jacinthe, ne mange pas cela, c’est trop amer.
– C’est parce que c’est amer que je le mange pour convertir les pécheurs.

Voilà donc quelques exemples de sacrifice du troisième type. Mais attention ! Ces sacrifices viennent après les autres et ne peuvent pas les remplacer. Rien ne sert de jeuner tous les jours si, dans la journée, on se met en colère à la moindre contrariété.

Cet ordre dans les sacrifices est important à bien comprendre, parce que le premier sacrifice consiste d’abord à renoncer à sa volonté propre et à accepter la volonté divine. Notre-Seigneur lui-même l’enseigna à sainte Marguerite-Marie :

Tu te trompes, ma fille, en pensant Me plaire par des mortifications où ta propre volonté fait plier celle des supérieurs… Je rejette tout cela comme des fruits corrompus par la volonté propre, laquelle M’est en horreur. J’agréerais davantage que tu prennes tes commodités par obéissance, que de t’accabler d’austérités par ta propre volonté.

Et à sainte Catherine de Sienne, Il confia :

Je m’attache peu à celui qui veut mortifier son corps par la pénitence, sans vaincre et tuer sa propre volonté. Ce que Je préfère, ce sont les actes d’une courageuse patience et les vertus intérieures. Je veux que les œuvres de pénitence et les autres pratiques soient le moyen et non pas le but de l’âme.

Voici aussi ce que sœur Lucie écrivit à Monseigneur Palha :

La pénitence du devoir d’état accompli parfaitement, voilà ce que Notre-Dame réclame. Il y a des âmes qui pensent à de grandes mortifications extraordinaires, à des macérations, dont elles ne se sentent pas capables, si bien qu’elles perdent courage. Lorsque Notre-Dame exige la pénitence, Elle parle de l’exact accomplissement du devoir d’état : c’est cela la sainteté. 

Alors, ayons à cœur d’offrir pour la conversion des pécheurs et en réparation des offenses faites à Notre-Seigneur, toutes les souffrances et contrariétés de la journée ainsi que les efforts demandés par l’accomplissement de notre devoir d’état et le respect des commandements de Dieu. De la sorte, nous ferons ce que Notre-Dame est venue nous demander à Fatima.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

                                                                   

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