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Nota : Le texte qui suit est tiré d'un livre publié par l’abbaye Saint Joseph de Clairval sur le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel.
Pour acheter ce livre, envoyez un chèque de 10 € (5 € + 5 € de port) à l'ordre de Traditions Monastiques, à Éditions Traditions Monastiques 21150 Flavigny sur Ozerain.
Vous pouvez aussi le commander par internet à cette adresse :
http://www.traditions-monastiques.com/fr/livres-spiritualite/69-scapulaire-notre-dame-mont-carmel-l1106f.html?search_query=scapulaire&results=32

 

HISTOIRE DU SCAPULAIRE
DE NOTRE-DAME DU MONT CARMEL

L’apparition à saint Simon Stock

La Vierge Marie est apparue à Saint Simon Stock le supérieur des religieux carmes. Le récit de cette vision nous a été transmis par de nombreux documents, dont les plus anciens remontent au XIVe siècle. Nous citons le texte donné par les Fioretti de Notre Dame du Mont-Carmel :

Simon, homme de grande tempérance et de dévotion envers Marie, priait souvent avec humilité et instance la Vierge, glorieuse Mère de Dieu, Patronne de l'ordre des Carmes, afin qu’elle accordât un privilège à cet Ordre qui se distinguait par son nom, et il lui disait chaque jour, dans ses prières, d’un cœur tout dévot : « Fleur du Carmel, Vigne fleurie, Splendeur du Ciel, Vierge féconde, Unique, Douce Mère, mais qui ne connut pas d’homme, aux Carmes accorde tes faveurs, Etoile de la mer ».
Or, un jour, Notre-Dame lui apparut entourée d’une multitude d’anges, tenant à la main un Scapulaire.
Elle lui dit : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra dans cet habit sera préservé des flammes éternelles ». Et elle lui remit le scapulaire.

Diffusion du scapulaire

D’anciens récits rapportent que le premier miracle du scapulaire fut la conversion, sur son lit de mort, d’un noble anglais qui scandalisait la région. Saint Simon Stock l’avait obtenue en jetant son scapulaire sur le moribond ; il vit dans ce prodige un encouragement à révéler le secret à ses frères et à leur montrer le précieux vêtement reçu de la main même de Marie. Il mourut à Bordeaux (où se trouvent encore une partie de ses reliques) vers 1265, laissant à l`Ordre le message reçu et l’espoir fondé d’un essor définitif.

Dès 1281, les Constitutions des Carmes disposent : « Le scapulaire sera conservé et gardé comme auparavant en tant qu’habit spécial de l’Ordre... ».

La prodigieuse vision fut bientôt confirmée par le Pape Innocent IV, et la nouvelle du merveilleux présent fait par la Mère de Dieu à l'ordre du Carmel se répandit rapidement.
De partout, on vit accourir des personnes de toutes conditions, avides de participer aux grandes faveurs promises : en effet, le don du scapulaire était fait à l’Église entière (la Sainte Vierge avait dit : « Quiconque mourra avec le signe de l’ordre... »

En s’agrégeant à la confrérie du Scapulaire, les laïcs pouvaient bénéficier aussi de son message de salut.

Le roi Saint Louis de France avait reçu le scapulaire, qu’il portait en secret et qui le sauva du péril de la mer ; il mourut sous ce vêtement.
Le roi d’Angleterre Édouard II, qui régna au début du XIVe siècle, reçut également le scapulaire et obtint du pape Jean XXII une bulle d’approbation qui évoque la protection miraculeuse accordée à ce prince par Notre Dame du Mont-Carmel.

Par la suite, innombrables furent les saints et les personnages célèbres qui ont porté le scapulaire.
Citons seulement les saints :

- Robert Bellarmin,
- Charles Borromée,
- Alphonse de Liguori,
- Jean Bosco,
- Bernadette Soubirous,
- et la plupart des papes des trois derniers siècles, en particulier Jean-Paul II.

La dévotion au scapulaire s’est répandue graduellement et avec une certaine lenteur, ce que les critiques rationalistes ont interprété comme une preuve d’inauthenticité de la vision de saint Simon Stock. En réalité, cette lenteur joue en sa faveur. Au lieu d’avoir été répandue à grand renfort de publicité, cette dévotion s'étend d'elle-même dans toute la chrétienté, suivant pas à pas les miracles qui se produisaient çà et là, miracles qui étaient en fin de compte sa meilleure recommandation.
Des laïcs, du roi jusqu’au serf, ont commencé à porter sous leurs vêtements ces carrés d’étoffe pendus aux épaules, format réduit du scapulaire des religieux.

Le mot "scapulaire" vient du latin "scapulae" qui signifie épaules. Le scapulaire est une longue bande d’étoffe couvrant les épaules, munie souvent d’un capuchon et descendant jusqu’aux pieds devant et derrière, que les religieux portent sur leur tunique (ou robe). Le scapulaire du Mont-Carmel en est une réduction.

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Nota : Le texte qui suit est tiré d'un livre publié par l’abbaye Saint Joseph de Clairval sur le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel.
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QUELQUES FAVEURS OBTENUES PAR LE SCAPULAIRE

Les histoires qui suivent sont authentiques ; la plupart ont été publiées à différentes époques par les Chroniques du Carmel. On ne trouvera ici qu'une infime partie des innombrables prodiges de la nature et de la grâce opérés de tous temps par le Scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Le Scapulaire de l'Irlandais

À la fin du siècle dernier, un évêque missionnaire, Mgr Polding, voyageait dans une partie peu fréquentée de l'Australie intérieure. Il tomba malade et fut soigné avec un dévouement admirable par une veuve. Le prélat, revenu à la santé, lui fit la promesse que, à quelque époque de l'année et en quelque lieu qu'il fut, il reviendrait, à son appel, lui administrer les derniers sacrements. Bien des années étaient passées quand, une nuit d'automne, arrive une lettre invitant le prélat à remplir sa promesse, car sa bienfaitrice se mourait. Sans hésiter, en dépit de la rigueur de la saison, l'évêque se met en route. Après avoir marché bien des jours, il arrive, harassé, à la maison de la veuve. À son grand étonnement, il la trouve vide. Pendant qu'il réfléchit à ce qu'il va faire, son attention est attirée par le bruit de la hache d'un bûcheron. Se dirigeant vers l'endroit d'où venait ce bruit, il se trouve en face d'un robuste Irlandais qui abattait des arbres. Mgr Polding apprend de lui que la vieille dame, craignant quelque retard, s'est décidée, bien que mourante, à aller chercher ailleurs des secours spirituels : mais il ne peut lui indiquer la direction qu'elle a prise. Comprenant qu'il serait inutile d'aller à sa recherche, l'évêque s'assied sur un tronc d'arbre, et s'adressant au bûcheron, lui dit : « Eh bien, mon brave, après tout, je ne veux pas être venu ici pour rien. Mettez-vous à genoux, je vais entendre votre confession ». L'Irlandais commence par s'excuser, alléguant son impréparation, le long temps écoulé depuis sa dernière confession, et mille autres raisons ; mais Mgr Polding combat tous ces prétextes, et le bûcheron finit par s'agenouiller, repentant et contrit, pour avouer ses fautes et en recevoir l'absolution. Le missionnaire lui fait promettre d'aller communier le dimanche suivant, et ils se séparent. À peine le prélat a-t-il fait quelques pas qu'il entend un bruit sourd suivi de faibles gémissements. Il revient en toute hâte et trouve son pénitent mort, écrasé par la chute d'un arbre. Si l'on veut maintenant savoir à quoi tenait cette admirable miséricorde de Dieu, appelant ainsi un évêque à des centaines de kilomètres de sa résidence, par des chemins hérissés de difficultés, pour ouvrir les portes du ciel à un pauvre pécheur qui allait être surpris par la mort, c'est que ce brave homme portait, comme tout bon Irlandais, le scapulaire de la Sainte Vierge ; cette bonne Mère, toujours fidèle à sa promesse, n'avait pas permis qu'il mourût avant de s'être réconcilié avec Dieu.

Un bouclier plus dur que l'acier

Un prêtre français se rendait à l'église en vue de célébrer la sainte Messe, en un lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge. En chemin, il s'aperçoit qu'il a oublié de mettre son scapulaire. Bien qu'il soit déjà assez loin de son domicile, il n’hésite pas à rebrousser chemin pour aller chercher l'habit de Marie, sans lequel il ne veut pas célébrer. Tandis qu’il offre le Saint Sacrifice, un jeune homme s'avance vers l'autel, brandit un pistolet et tire à bout portant sur le prêtre. Celui-ci, à la stupéfaction générale, continue cependant à dire les prières comme si rien ne s’était passé. On pensa d'abord que la balle avait providentiellement manqué son but. Il n'en était rien : le prêtre la retrouva, adhérant et comme collée au Scapulaire du Mont-Carmel, chétif morceau de tissu qui avait été la cuirasse du soldat de Jésus-Christ.
Plusieurs soldats, à des époques diverses, ont bénéficié du même prodige : la balle ennemie qui devait les tuer s'écrasa sur leur scapulaire.

Coupé en deux

Au début du siècle, à Ashtabula (Ohio) aux États-Unis, un homme est écrasé par un train alors qu'il traversait imprudemment la voie. Littéralement coupé en deux, il aurait dû mourir sur le coup. Mais à l'étonnement général, il reste en vie et réclame les secours d'un prêtre. Celui-ci arrive et entend la confession du blessé resté conscient pendant trois quarts d'heure. Après avoir reçu l'extrême-onction, ce pécheur réconcilié in extremis avec Dieu meurt en paix. On trouvera sur sa poitrine un Scapulaire du Mont Carmel. Notre-Dame avait tenu sa promesse.

Ce que les démons ne supportent pas

Le Vénérable François de Yepes, tertiaire du Carmel, voyait souvent des démons qui s'efforçaient de le tenter. Un jour, alors qu'il baisait respectueusement son Scapulaire avant de le mettre, Satan s'approcha de lui, portant une chaîne d'or, et lui dit : « Allons donc, porte plutôt cette chaîne d'or, et jette loin de nous cet objet qui nous est insupportable et ne sert qu'à nous tourmenter. Et cesse de persuader tant de personnes de le vénérer et de le porter ». Une nuit où il avait fait tomber son Scapulaire en se donnant la discipline, il vit les démons s'approcher de lui, et, tandis qu'il se hâtait de remettre le manteau de Marie, lui crier avec fureur : « Enlève, enlève cet habit qui nous fait perdre tant d'âmes ! car elles nous échappent, celles qui, en étant revêtues, meurent pieusement ». François de Yepes leur fit avouer que trois choses les tourmentaient et leur étaient insupportables : le Nom de Jésus, le Nom de Marie et le Scapulaire du Carmel.

Scapulaires imputrescibles

Saint Alphonse de Liguori était mort en 1787 avec le scapulaire du Mont-Carmel. Or, quand, au cours de son procès de béatification, on ouvrit sa tombe, on constata que le corps du saint évêque était réduit en poussière, ainsi que ses vêtements. Seul son scapulaire était parfaitement intact ! Cette relique précieuse est aujourd'hui exposée au monastère Saint Alphonse de Rome. Un siècle plus tard, le même phénomène de conservation miraculeuse du Scapulaire fut constaté lorsqu'on examina les reliques de saint Jean Bosco.

Une maison sauvée des flammes

Un carme allemand rapporte l'anecdote suivante. En mai 1957, une rue entière avait pris feu à Westboden. Les pieux habitants de l'une des maisons atteintes, se voyant au centre de l'incendie, attachent un Scapulaire à la porte d'entrée et s'enfuient. Flammèches et étincelles pleuvent sans arrêt pendant cinq heures sur l'habitation. Lorsque l'incendie est enfin maîtrisé, on constate que vingt-deux maisons sont réduites en cendres. Seule celle à la porte de laquelle avait été attaché le scapulaire demeurait parfaitement intacte. Les centaines de personnes qui virent de leurs yeux cette maison "miraculée" au milieu des décombres, sont autant de témoins oculaires de la puissance d'intercession de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Catholique grâce au scapulaire

Un vieil homme est amené, inconscient, à l'hôpital Saint-Simon Stock, à New-York. L'infirmière, voyant sur sa chemise un scapulaire brun, appelle un prêtre. Pendant que celui-ci récite les prières des agonisants, le malade ouvre les yeux et murmure : « Mon Père, je ne suis pas catholique. - Pourquoi alors portez-vous le scapulaire ? - J'ai promis à des amis de le porter et de dire chaque jour un "Je vous salue, Marie". - Vous êtes mourant, lui dit le prêtre. Voulez-vous devenir catholique ? - Oui, mon Père. Toute ma vie, je l'ai désiré ». Le prêtre le prépare rapidement, puis le baptise et lui donne les derniers sacrements. Peu de temps après, le vieil homme mourait doucement. La Bienheureuse Vierge Marie avait pris sous sa protection cette âme revêtue de son habit.

Le Scapulaire qui sauva deux vies

Le soldat hollandais A. M. W... raconte ainsi l'aventure qui lui est arrivée en Hollande, vers la fin de la seconde guerre mondiale :

Mon bataillon appartenait à la brigade de chars "Irène". Un soir, au cours d'une offensive nous campions à côté d'une ferme près de Nimègue. À proximité de la maison se trouve une vieille pompe en bois, offrant aux soldats la rare opportunité de faire un peu de toilette après des heures de combat dans la poussière. Je ne suis pas le dernier à en profiter. Enlevant ma veste, je suspends mon scapulaire à la pompe tandis que je me lave. Une heure après, nous recevons l'ordre d'aller occuper une tranchée située trois kilomètres plus loin. Parvenus à cet endroit, nous nous installons au fond de ce fossé et nous préparons à prendre un repos mérité. En déboutonnant mon col de chemise, je m'aperçois avec horreur que je n'ai plus mon scapulaire. C'était un cadeau de ma mère, qui m'avait vivement recommandé de le porter toujours. Je l'avais eu sur moi pendant toute la guerre, et c'est maintenant, à l'heure où nous approchions de la fosse aux lions, que je le perdais ! Il était impensable que j'aille le chercher : c'était trop dangereux. Je m'efforce donc de ne plus y penser, et je m'étends sur mon lit improvisé. Mais j'ai beau me tourner et me retourner en tous sens, je ne parviens pas à m'endormir. Autour de moi, mes camarades dorment à poings fermés, malgré les obus qui, de temps en temps, tombent tout près de nous. Finalement, mû par le désir irrésistible de retrouver mon Scapulaire, je me hisse sans bruit hors de la tranchée. Ce n'est pas sans grandes difficultés que je m'efforce de retrouver, dans l'obscurité la plus épaisse, le chemin parcouru la veille. Mais j'y parviens avec l'aide de Marie, ma bonne Étoile, et en peu de temps je reconnais la ferme. Parvenu à la pompe, je tâtonne pour retrouver mon précieux scapulaire. Mais rien ! Il est introuvable. Au moment où je me dispose à craquer une allumette, j'entends soudain à quelque distance une violente explosion. Que se passe-t-il ? Est-ce le signal d'une attaque ennemie ? Je reviens en courant vers la tranchée. J’y trouve des soldats du Génie, remuant fébrilement des monceaux de gravats et de fil barbelé. Juste à l'endroit où mes compagnons s'étaient endormis, on ne voyait plus qu'un énorme cratère béant : avant de quitter cette tranchée, l'ennemi y avait placé une bombe à retardement, qui avait fait explosion pendant mon absence. Aucun des dormeurs n'avait survécu ; si je n'avais pas été chercher mon scapulaire, j'aurais été moi aussi enseveli sous les décombres !...
Au matin, je me rends au ravitaillement et, à ma grande surprise, je vois s'avancer vers moi un des camarades de ma section. Lui aussi est ébahi : « Je pensais que tu étais dans la tranchée ! » Je lui réponds : « Et toi, comment n'as-tu pas été enterré sous les gravats ? » Mon compagnon m'explique : « J’étais couché dans la tranchée quand, au moment de m'endormir, j'ai voulu te voir. Mais pas moyen de te trouver. Alors que je passais devant le caporal, il m'a vu debout et m'a demandé d'aller lui chercher une bouteille d'eau au magasin. Pendant que j’y allais, la bombe a explosé. Je l'ai vraiment échappé belle ! - Moi aussi ; mais pourquoi donc voulais-tu me voir à une heure pareille ? - C'était pour te rendre ceci ! » Et il me montra mon scapulaire, qu'il avait décroché de la pompe la veille au soir.

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QUESTIONS PRATIQUES
CONCERNANT LE SCAPULAIRE

1°) On devient membre de la Confrérie du Scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel par la réception du scapulaire, qui doit obligatoirement être "imposé", c’est à dire placé autour des épaules, en utilisant le rituel prévu à cet effet.
En cas d’urgence (péril de mort) et s’il était impossible de trouver un prêtre, un laïc pourrait imposer, à lui-même ou à un autre, en récitant une prière à la Sainte Vierge, un scapulaire précédemment bénit par un prêtre.

2°) Tout prêtre ou diacre peut désormais faire l’imposition du scapulaire (il n’est plus nécessaire, comme par le passé, d’une autorisation spéciale de l’Ordre des Carmes déchaux). Il faut pour cela utiliser une des formules de bénédiction prévues par le Rituel romain. Certains laïcs, munis des pouvoirs nécessaires donnés par l’Ordre du Carmel, peuvent également l’imposer.

3°) Le Scapulaire du Mont Carmel est composé de deux morceaux de laine brune de forme rectangulaire ou carrée, non tricotés mais tissés, reliés entre eux par deux fils de manière à pouvoir être portés, un morceau sur la poitrine et l’autre sur le dos. L’image de la Sainte Vierge n’est pas nécessaire, mais c’est une pieuse et louable coutume qu’elle y soit attachée.

4°) Le Scapulaire doit être porté de manière moralement continuelle (donc aussi pendant la nuit) ; on peut bien sûr l’enlever pour se laver, sans cesser de bénéficier de la promesse. Il peut être dissimulé sous les vêtements. Il est bénit une fois pour toutes lors de l’imposition. Lorsqu’un Scapulaire est sali ou usé, on peut donc le remplacer sans aucune nouvelle cérémonie de bénédiction ou d’imposition (la bénédiction du premier Scapulaire passe aux suivants).

5°) La médaille du Scapulaire.
Le Pape Saint Pie X a concédé la faculté de remplacer le Scapulaire de tissu par une médaille, surtout en raison de la rapide corruption de l’étoffe dans les pays chauds. Cette concession a été depuis étendue au monde entier. On peut donc avec la médaille du Scapulaire bénéficier des trois promesses de la Très Sainte Vierge : préservation des flammes éternelles, libération du purgatoire (privilège sabbatin) et protection contre les dangers de l’âme et du corps.

Il faut toutefois remarquer que la médaille ne peut être imposée. Il est donc indispensable de recevoir, selon les normes prescrites ci-dessus, un premier Scapulaire en tissu : seulement après, on peut le remplacer par la médaille (préalablement bénite avec la formule de bénédiction du Scapulaire, ou par un simple signe de croix). La médaille doit représenter d’un côté Notre Seigneur montrant son Cœur, de l’autre la Sainte Vierge. On peut porter la médaille du Scapulaire autour du cou ou sur soi d’une autre manière. Si l’on change de médaille, il n’est pas nécessaire que la nouvelle médaille reçoive une bénédiction.

Cependant, il faut insister sur le fait que l’Église préfère le Scapulaire en étoffe, parce que celui-ci représente mieux le vêtement donné par la Sainte Vierge à saint Simon Stock. La concession de la médaille n’est qu’une dispense, et les papes saint Pie X et Benoît XV qui l’ont octroyée, ont ajouté qu’ils désiraient que les fidèles continuent à porter, si possible, le Scapulaire en laine.

On peut d’ailleurs remédier à l’inconvénient de l’usure du tissu, en protégeant le Scapulaire avec une enveloppe en plastique, ou plus simplement en changeant souvent de Scapulaire. Le Scapulaire usé doit être brûlé ou jeté enveloppé, de manière à ne pas risquer d’être profané.

6°) Conditions pour bénéficier des promesses
Pour la promesse principale, la préservation de l’enfer, il n’y a aucune condition particulière, sinon celle de recevoir le Scapulaire avec une intention droite, et de le porter au moment de la mort (si on l’enlève au malade à l’hôpital, contre sa volonté, il est censé avoir continué à le porter On peut aussi, dans ce cas, demander que le Scapulaire soit accroché à la table de chevet du malade).
Le Scapulaire peut être imposé à des personnes non-catholiques, pour autant que celles-ci en comprennent la signification. On a relevé des cas de conversion miraculeuse de protestants ou même de païens, qui avaient reçu le scapulaire.

Pour bénéficier du "privilège sabbatin" (délivrance du purgatoire par la Sainte Vierge, le samedi suivant la mort), trois conditions sont en outre requises :
a) Porter habituellement le Scapulaire.
b) Conserver la chasteté de son état (complète dans le célibat, ou conjugale dans le mariage) ; il faut remarquer que cette obligation n’ajoute rien aux devoirs de tout chrétien en ce qui concerne la chasteté.
c) Réciter quotidiennement le Petit Office de la Sainte Vierge. Les prêtres, en imposant le Scapulaire, ont le pouvoir de commuer cette obligation un peu difficile, par exemple en prescrivant à sa place la récitation quotidienne du chapelet. Que les laïcs n’hésitent pas à le leur demander. Certains ont demandé à voir leur obligation consister en l’assistance à la messe tous les jours (30’) en l’honneur de Notre Dame du Mont Carmel.

7°) Le port du Scapulaire n’oblige pas sous peine de péché. On peut donc, après l’avoir reçu, cesser de le porter sans commettre aucune faute morale ; mais on ne bénéficie plus alors des promesses. Celui qui reprendrait le Scapulaire après l’avoir abandonné quelque temps, même plusieurs années, n’a pas besoin de se le faire à nouveau imposer.

8°) Il ne paraît pas du tout judicieux d`imposer le Scapulaire sans avoir expliqué à la personne concernée de quoi il s’agit, ni s’être assuré de son intention droite. Il convient au contraire de lui faire lire quelque document sur le Scapulaire, et si possible d’entourer la cérémonie d’imposition d’une certaine solennité (il est souhaitable qu’elle ait lieu dans une église).

9°) Indulgences attachées au port du Scapulaire
a) Une indulgence partielle (remise d’une partie des peines que nous devrions souffrir pour chaque péché commis) est accordée à ceux qui portent pieusement le Scapulaire ou la médaille, chaque fois qu’ils actualisent leur union avec la Très Sainte Vierge ou avec Dieu par le Scapulaire en baisant celui-ci, ou bien en formulant intérieurement un désir, une inspiration, une invocation.
b) Une indulgence plénière (remise de la totalité des peines dues pour nos péchés) est accordée :

- le jour où l’on reçoit pour la première fois le Scapulaire,
- à la fête de Notre-Dame du Mont Carmel le 16 juillet,
- du saint prophète Élie le 20 juillet,
- de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus le 1er octobre,
- de tous les saints de l’Ordre du Carmel le 14 novembre,
- de sainte Thérèse de Jésus le 15 octobre,
- de saint Jean de la Groix le 14 décembre,
- de saint Simon Stock le 16 mai.

On peut gagner une indulgence plénière chaque jour à condition de :

- se confesser dans la semaine,
- communier le jour même,
- prier pour le Pape (par exemple un "Notre-Père" et un "Je vous salue Marie"),
- lire pendant une demi-heure au moins l’écriture sainte ou réciter, sans interruption, un chapelet dans une église, en prenant le temps de méditer les mystères.,
- exclusion de toute attache au péché, même véniel (cela veut dire que l’on préférerait mourir plutôt que de commettre délibérément un péché véniel).

Il faut par ailleurs avoir une intégrité de vie et une pureté de mœurs qui rende digne de la protection maternelle et des promesses de la Sainte Vierge.

Autres précisions sur les indulgences : lire la constitution promulguée par le pape Paul VI à ce sujet

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 LE PRIVILÈGE SABBATIN

Parmi les nombreuses faveurs spirituelles accordées par l’Église à ceux qui portent le scapulaire, la plus insigne est le "privilège sabbatin". Son origine est la "Bulle sabbatine" que le pape Jean XXII aurait accordée en 1317, après avoir été favorisé d’une vision de la Bienheureuse Reine du Carmel. La Sainte Vierge promettait au Saint-Père de délivrer du Purgatoire, le samedi après leur mort, ceux qui porteraient son Scapulaire.
Deux conditions étaient fixées pour bénéficier de cette nouvelle promesse : l’observation par les confrères de la chasteté de leur état (complète dans le célibat et conjugale dans le mariage) et la récitation des heures canoniales (ou du petit Office de la Sainte Vierge).

Quelques historiens modernes de l’ordre du Carmel ont apporté de sérieuses raisons de révoquer en doute l’authenticité de la bulle sabbatine. Cette question historique, dans laquelle nous n’entrerons pas, importe peu, du point de vue où nous nous plaçons. L`autorité de l’Église, en effet, a maintes fois confirmé de la manière la plus formelle le contenu de cette bulle, à savoir le "privilège sabbatin". Il existe en fait peu d’indulgences qui aient eu des approbations pontificales aussi nombreuses et aussi solennelles.

Qu’il nous suffise de citer les actes et les approbations des papes :

- Clément VII (Bulle Ex clementis du 12 août 1530),
- Paul III (en 1530 et 1549),
- Pie IV (en 1561),
- saint Pie V (Bulle Superna dispositione du 18 février 1566),
- saint Pie X en 1910,
- Benoît XV en 1916,
- Pie XII en 1950.

En fait, comme le souligne le R.P. Joseph de Sainte-Marie, ce privilège « constitue une sorte d’indulgence plénière », prenant effet au plus tard le samedi qui suit la mort. Il poursuit : « L’Église a le pouvoir de concéder une telle indulgence en acceptant et en faisant siennes les conditions requises par la tradition pour cela. Et la Vierge, de son côté, a répondu de multiples fois à cette confiance... » On peut, même si on a une culture théologique très poussée, même si on professe une spiritualité très dépouillée, imiter l’attitude de saint Jean de la Croix, qui, à la veille de mourir, rappelait avec complaisance « comment la Mère de Dieu du Carmel, au jour du samedi, accourait avec son secours et sa faveur au purgatoire, et comment elle sortait de là les âmes des religieux ou des personnes qui avaient porté son saint Scapulaire ». La confiance du saint ne fut pas trompée : il mourut ce samedi-là, à minuit ! Sainte Thérèse d’Avila, dans sa Vie écrite par elle-même, relate au chapitre 38 qu’« un très bon religieux de notre ordre étant fort malade, je connus dans un grand recueillement qui me prit en entendant la messe un samedi, qu’il était mort, et je le vis monter au Ciel sans entrer en purgatoire ; j’ai appris depuis qu’il était mort en effet à la même heure que je l’avais vu... Je fus fort étonnée de ce qu’il n’avait pas passé par le purgatoire, mais il me fut dit que s’il l’avait évité, c’est qu’il avait suivi fidèlement la règle de sa profession et avait bénéficié de la grâce accordée à l’ordre par les bulles particulières touchant les peines du purgatoire ».

Le Père Joseph de Sainte-Marie souligne l’étonnement de sainte Thérèse. « Cet étonnement donne toute sa valeur à cette vision. Ce qu’il signifie, en effet, c’est que tout en estimant ce Père comme un religieux fervent, la sainte n’avait pas remarqué en lui les signes d’une sainteté justifiant cet accès immédiat au Ciel. Sans doute avait-elle même noté en lui des traces de la misère humaine. C’est tout cela que signifie son étonnement. Et c’est par là que la vision est significative, puisqu’elle vient rappeler et confirmer à sainte Thérèse la valeur du privilège sabbatin ».

Le même auteur fait cette remarque judicieuse : « Le privilège sabbatin, certes fort appréciable, ne doit pas rejeter dans l’ombre la première, principale et plus précieuse promesse de Notre-Dame 1 la délivrance du danger de la perte éternelle ».

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RITUELS DE BÉNÉDICTION ET D’IMPOSITION
DU SCAPULAIRE DE LA B.V. MARIE DU MONT CARMEL

Deux formules sont proposées :
- la 1re est extraite du rituel romain de 1953 ; on peut la trouver à cette adresse : http://www.revueenroute.jeminforme.org/scapulaire_mcarmel_rituel_francais-latin.php. Elle figure également ci-dessous.
- la 2e a été approuvée par la Sacrée Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, le 10 avril 1996. Elle figure après la formule brève, et on peut aussi la trouver à cette adresse : http://www.revueenroute.jeminforme.org/scapulaire_mcarmel_rituel_francais.php

 

FORMULE BRÈVE DE BÉNÉDICTION ET D’IMPOSTTION
DU SCAPULAIRE DE NOTRE DAME DU MONT CARMEL

(Extraite du rituel romain de 1953)

Persona recipienda ad Habitum genuflexa, Sacerdos, superpelliceo et stola albi coloris, aut saltem stola, indutus dicat :

- Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam.
- Et salutare tuum da nobis.
- Domine, exaudi orationem meam.
- Et clamor meus ad te veniat.
- Dominus vobiscum
- Et cum spiritu tuo.

Oremus.
Domine Jesu Christe, humani generis Salvator, hunc habitum, quem propter tuum tuaeque Genetricis Virginis Mariae de Monte Carmelo amorem servus tuus, (ancilla tua) devote est delaturus (-a) , dextera tua sanctiîfica, ut eadem Genetrice tua intercedente, ab hoste maligno defensus (-a) in tua gratia usque ad mortem perseveret: Qui vivis et regnas in saecula saeculorum.
R. Amen.

Traduction :

- Montrez-nous Seigneur, votre Miséricorde.
- Accordez-nous votre salut.
- Seigneur, exaucez ma prière
- Que mon appel parvienne jusqu’à vous.
- Le Seigneur soit avec vous.
- Et avec votre esprit.

Prions
Seigneur Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, daignez de votre main droite sanctifier cet habit que vos serviteurs et servantes, pénétrés d’amour pour vous et votre Sainte Mère, la Vierge Marie, porteront avec dévotion. Ainsi par l’intercession de Votre Très Sainte Mère, nous serons défendus contre l’esprit malin et persévéreront dans votre grâce jusqu'à la mort. Ô vous qui régnez pour les siècles de siècles.
R. Amen.

Deinde aspergatur Habitum aqua benedicta, et postea illtun imponat personae vel personis (cuilibet separatim) dicens :

Accipe hunc habitum benedictum precans sanctissimam Virginem, ut eius meritis illum perferas sine macula, et te ab ornni adversitate defendat, atque ad vitam perdùcat aetemam.
R. Amen.

Recevez cet habit en priant la Trés Sainte Vierge qu’elle vous obtienne par ses mérites de le porter en Vous gardant de toute tâche. Qu’elle vous défende contre toute adversité et vous conduise à la vie éternelle.
R. Amen.

Postea subjungat :

Ego, ex potestate mihi concessa, recipio te (vos) ad participationem omnium bonorum spiritualium, quae, cooperante misericordia Jesu Christi, a Religiosis de Monte Carmelo peraguntur.
In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti.
R. Amen.

En vertu du pouvoir que j’ai reçu, moi, je vous admets à la participation de tous les biens spirituels, que les religieux du Mont-Carmel accomplissent avec la coopération de la miséricorde de Jésus-Christ.
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
R. Amen.

Benedicat te (vos) Conditor caeli et terrae, Deus omnipotens, qui te (vos) cooptare dignatus est in Confraternitatem beatae Mariae Virginis de Monte Carmelo : quam exoramus, ut in hora obitus tui (vestri) conterat caput serpentis antiqui, atque palmam et coronam sempiternae hereditatis tandem consequaris (consequamini). Per Christum Dominum nostrum.
R. Amen.

Traduction :

Qu’il daigne vous bénir, le Créateur du ciel et de la terre, le Dieu tout-puissant qui a daigné vous admettre dans la Confraternité de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel. C`est elle que nous supplions pour qu’à l’heure de votre mort, elle écrase la tête du Vieux serpent, de sorte que vous receviez la palme et la couronne de l’héritage éternel par le Christ Notre Seigneur.
R. Amen.

Aspergatur persona aqua benedicta.
Si plures simul recipiendi sint, mutetur numems.

Si Habitus solummodo benedicendus sit, tunc benedictio incipit a R. Ostende
Et concluditur cum Oratione Domine Jesu Christe.

 

RITE ALTERNATIF
POUR LA BÉNÉDICTION ET L’IMPOSITION DU SCAPULAIRE

(Approuvé par la Sacrée Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, le 10 avril 1996)

PRÉLIMINAIRES

La bénédiction et l’imposition du Scapulaire de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel se fera de préférence durant une célébration communautaire.
L’imposition du Scapulaire comporte l’agrégation à une famille religieuse, la Famille du Carmel. Ont la faculté de bénir et d’imposer le Scapulaire les prêtres, les diacres et d’autres personnes autorisées.
Pour la bénédiction et l’imposition on doit utiliser le Scapulaire du Carmel sous sa forme traditionnelle. Il peut être ensuite remplacé par la médaille spéciale.
La bénédiction et l’imposition du Scapulaire se font selon les rites et les prières qui suivent.
La forme commune comprend : le rite d’ouverture, la lecture de la Parole de Dieu et les intercessions, la prière de bénédiction et l’imposition du Scapulaire, le rite de conclusion.
Ce faisant est pleinement exprimé le sens du Scapulaire pour la vie des fidèles qui le reçoivent.
Il faut que dans l’une et l’autre formules soit bien exprimé le sens spirituel des grâces unies au Scapulaire de Notre-Dame du Carmel, ainsi que les engagements qui se prennent par ce signe de dévotion à la Vierge Marie.


Rite d’ouverture

Près d’une image de la Vierge, le ministre se tourne vers ceux qui doivent recevoir le Scapulaire et les invite à participer dignement à la célébration :

Min. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
R. Amen.
Min. Que le Seigneur, qui a revêtu notre humanité et nous a donné Marie, soit avec vous.
R. Et avec votre esprit.

Le ministre expose brièvement la signification de la bénédiction et de l’imposition du scapulaire.


Liturgie de la Parole

On peut proclamer une brève lecture de la Parole de Dieu, comme par exemple : Ep 4, 17.20-24. : « Il vous faut revêtir l’homme nouveau ».

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens :
« Frères, je vous le dis, je vous l’affirme au nom du Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Lorsque vous êtes devenus disciples du Christ, ce n’est pas cela que vous avez appris, si du moins c’est bien lui qu’on vous a annoncé et enseigné, selon la vérité de Jésus lui-même. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, de l’homme ancien qui est en vous, corrompu par ses désirs trompeurs. Laissez-vous guider intérieurement par un esprit renouvelé. Il vous faut revêtir l’homme nouveau, créé saint et juste dans la vérité, à l’image de Dieu.

Autres textes :
a) De l’Ancien Testament :

1) Pr 8, 17-21. Moi, j’aime ceux qui m’aiment.
2) Is 61, 10-11. Il m’a fait revêtir les vêtements du salut.
3) 2 R 2, 7-13. Élisée hérite du manteau d`Élie.
4) Ba 5, 1-5. Revêts la parure de la gloire de Dieu.
5) Ez 16, 8-14. Ta beauté était parfaite.

b) Du Nouveau Testament :

1) Mc 5, 25-34. La femme toucha le vêtement de Jésus et fut guérie.
2) Lc 2, 4-8. Marie emmaillota son fils premier-né.
3) Rm 12, 1-2. Offrez à Dieu votre personne et votre vie.
4) Ga 4, 4-7. Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme.
5) Ep 6, 10-17. Revêtez l’équipement de Dieu pour le combat.

Prières

Prions Dieu notre Père, par l’intercession de la Vierge Marie, pour nos frères et sœurs qui vont recevoir le Scapulaire : Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’ils soient revêtus du Christ par la grâce de l’Esprit-Saint, prions le Seigneur. Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’ils soient fidèles aux engagements de leur baptême, prions le Seigneur.
Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’ils soient fortifiés dans la foi, l’espérance et la charité, prions le Seigneur.
Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’ils soient des membres vivants de la famille du Carmel par leur prière, leurs sacrifices et leurs œuvres, prions le Seigneur: Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’ils aiment Marie comme Jésus l’a aimée, prions le Seigneur: Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu`à l’exemple de Marie, ils deviennent de vrais disciples du Christ, accueillant sa parole et la mettant en pratique, prions le Seigneur: Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’en regardant et en priant Marie, ils apprennent d’elle à contempler le Verbe de Dieu et à aimer leurs frères avec son propre cœur, prions le Seigneur.
Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.
Pour qu’avec la Vierge très humble qui nous a ouvert la porte de la vie éternelle, ils soient admis dans la communauté des saints, prions le Seigneur : Seigneur écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.


Prière de bénédiction

Le ministre, les mains étendues, prie ainsi :

Père saint, qui aimes à nous faire grandir dans ta charité : par ton Esprit qui a féconde le sein de la Vierge Marie, tu as voulu revêtir ton Fils unique, Jésus-Christ, d’un corps semblable au nôtre ; accorde à ton fils (à ta fille) qui va endosser avec dévotion le scapulaire de la famille de la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel la grâce de revêtir le Seigneur Jésus-Christ dans toutes les circonstances de la vie présente et d’avoir part ainsi à la gloire éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
R. Amen.


Imposition du Scapulaire

Le ministre impose le Scapulaire en disant :

Reçois ce scapulaire, qui te donne d’entrer dans la famille honorée du titre de « Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel ».
Porte-le comme un signe de la protection maternelle de la Vierge et de ton engagement à l’imiter et à la servir.
Que la Mère de Dieu t’aide à revêtir le Christ.
Qu'il vive en toi pour que tu rendes gloire à la Trinité en coopérant dans l’Église au bien des frères.
R. Amen

Le ministre annonce l’agrégation a la famille du Carmel sous forme institutionnelle par ces mots ou d’autres :

En vertu des pouvoirs que j’ai reçus, je t`admets à participer à tous les biens spirituels de l’Ordre du Carmel.

Le ministre explique les devoirs et les engagements qui découlent du port du Scapulaire et conclut avec le rite de bénédiction.


Rite de conclusion

Le ministre bénit avec une formule brève :

Que la bénédiction de Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit descende sur vous et y demeure à jamais.
R. Amen.

Ou bien :
Min. : Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal et nous conduise à la vie éternelle.
R. Amen.

 

 

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Nota : Le texte qui suit est tiré d'un livre publié par l’abbaye Saint Joseph de Clairval sur le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel.
Pour acheter ce livre, envoyez un chèque de 10 € (5 € + 5 € de port) à l'ordre de Traditions Monastiques, à Éditions Traditions Monastiques 21150 Flavigny sur Ozerain
Vous pouvez aussi le commander par internet à cette adresse :
http://www.traditions-monastiques.com/fr/livres-spiritualite/69-scapulaire-notre-dame-mont-carmel-l1106f.html?search_query=scapulaire&results=32

 

 LE MARTYR DU SCAPULAIRE

Le bienheureux Isidore Bakanja est né au Zaïre, à l'époque, le Congo belge, à Mbilankamba, chez les Boangi, fraction de la grande ethnie Môngo, vers 1885. Son père Yonzwa et sa mère Inyuka ont eu deux autres enfants, un fils et une fille. Vers 1905, Isidore se fait embaucher comme aide maçon dans une entreprise de travaux publics à Mbakanda. Il suit en même temps le catéchuménat chez les Pères trappistes, est baptisé le 6 mai 1906, et reçoit le jour même le Scapulaire du Mont Carmel qu'il portera toujours. Isidore est confirmé la même année et fera sa première communion en 1908.
Assidu au travail, intègre et consciencieux, le jeune homme était aussi un chrétien très "engagé" et, frappés par sa sagesse, beaucoup le choisissaient comme catéchiste. Il savait s'imposer une discipline telle que ses activités religieuses n'interféraient en rien dans sa vie professionnelle.
Isidore choisit de suivre son nouveau patron, qui l'apprécie comme travailleur infatigable, honnête et courtois, et qui vient d'être nommé à Ikili. Isidore est prévenu que, dans cette localité, certains dirigeants de la S.AB. (Société Anonyme Belge) manifestent une grande aversion contre les chrétiens.
Le gérant de la S.AB., M. Van Cauter, ennemi fanatique du catholicisme, ne tolère pas l'influence religieuse de Bakanja sur les autres travailleurs de l'entreprise, ni les signes extérieurs de sa Vie chrétienne, notamment le Scapulaire qu'il porte au cou. Sa haine est d'autant plus forte qu'Isidore est respectueux, irréprochable, très courageux et plein d'assurance dans ses convictions religieuses.
Une première fois, en février 1909, Van Cauter ordonne avec grossièreté à Isidore, qui le servait à table, d'ôter son Scapulaire. Le jeune homme répond calmement : « Maître, tu exiges que j'enlève l'habit de la Sainte Vierge. Je ne le ferai pas. En tant que chrétien, j'ai le droit de porter mon Scapulaire ». Le lendemain, Van Cauter ordonne à ses employés de frapper Bakanja de 25 coups de "chicotte" (fouet de cuir). Il supporte cette torture avec une patience angélique.
Isidore continue à mener sa vie normale de travailleur, de chrétien et de catéchiste. Van Cauter ne supporte plus son influence : il enjoint à Isidore de ne plus répandre « les ordures que tu as apprises chez les Pères », et ajoute : « Je ne veux plus de chrétiens ici, c'est compris ? » ; et arrachant le scapulaire que porte le jeune homme, il le jette à son chien. Puis il va lui-même chercher la chicotte de peau d'éléphant, percée de deux clous, et fait battre Isidore jusqu'au sang. Les employés chargés de cette besogne ne veulent d'abord pas obéir, mais ils finissent par le faire sous la menace du même supplice, tandis que Van Cauter frappe le martyr à coups de pied. Les témoins au procès de béatification, en 1913, ont parlé d'au moins deux cents coups. Après ce supplice, Isidore, inconscient, doit être porté en prison. Van Cauter lui attache les pieds dans deux anneaux métalliques fermés avec un cadenas et reliés à un énorme poids. Le blessé demeurera quatre jours dans cet endroit, sans soins et sans nourriture.
À ce moment parvient à Ikili la nouvelle de l'arrivée, par le fleuve Congo, d'un inspecteur de la Société. Pris de panique, Van Cauter fait transporter Isidore à Isako, pour le dissimuler, mais celui-ci se laisse glisser au bord d'un marais, près du chemin qui mène au débarcadère. C'est là que l'inspecteur Dörpinghaus le trouvera ; celui-ci déclarera lui-même que le corps d'Isidore n'était qu'une plaie purulente envahie de mouches. Cet homme droit et humain le fait transporter sur son bateau à Busira pour le faire soigner chez un cousin, mais il était trop tard et l'infection ne pouvait plus être conjurée. L'enquête ordonnée devait montrer que le cas de Bakanj a était loin d'être le seul: une véritable persécution contre les missions catholiques de la part des cadres de la S.A.B. était en cours.
Le mot d'ordre était : empêcher par tous les moyens les employés africains de porter sur eux un Scapulaire ou un rosaire. Van Cauter devait finalement, à l'issue d'un procès qui fit éclater la parfaite innocence du martyr, être condamné à deux ans et demi de prison.
Mais Bakanja n'avait pu guérir de ses blessures. À la fin de juillet 1909, un Père trappiste lui administrait les derniers sacrements. Isidore put exprimer le pardon qu’il accordait généreusement à son meurtrier et assurer qu’il prierait beaucoup pour lui au ciel. Le 15 août 1909, en la fête de l'Assomption dc la Bienheureuse Vierge Marie, physiquement épuisé par six mois de souffrances intolérables, Isidore Bakanja expira paisiblement.
Tous les témoins s'accordent pour dire que Van Cauter avait fait flageller Isidore à mort à cause de sa qualité de chrétien et en haine des disciples du Christ. Et c'est le scapulaire qu'il portait ostensiblement, en signe de sa consécration à Marie, qui avait exaspéré cet homme brutal et l'avait décidé à supprimer le courageux catéchiste.
Isidore Bakanja a été proclamé Bienheureux par Sa Sainteté le Pape Jean-Paul Il en avril 1994.

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Publié avec l'aimable autorisation de l'abbaye Saint Joseph de Clairval
Flavigny-sur-Ozerain

Bien cher ami de l'abbaye Saint-Joseph,

Du 13 mai au 13 octobre 1917, la Bienheureuse Vierge Marie est apparue sept fois à trois jeunes bergers portugais, à Fatima. Lors de sa dernière apparition, la Mère de Dieu tenait en main deux carrés de laine brune reliés par des cordons : un scapulaire du Mont-Carmel. En août 1950, Sœur Lucie, l’une des voyantes, devenue carmélite, a expliqué : « C’est parce que Notre-Dame désire que l’on porte le saint scapulaire. » Quelle est l’origine de cet “habit” présenté par Marie ?

Les prophètes ont chanté la beauté du Carmel, cette montagne de Galilée s’avançant en promontoire au-dessus de la Méditerranée. Le prophète Élie l’illustra par ses vertus et ses prodiges au IXe siècle avant l’Incarnation du Fils de Dieu. Vers le IVe siècle de notre ère, on y trouve des monastères byzantins, sur les ruines desquels se groupèrent, à la fin du XIIe siècle, des ermites d’Europe venus en Palestine dans le grand mouvement des croisades. Ces moines construisirent sur le Carmel une belle petite église à Notre-Dame, où la Mère de Dieu sera appelée “Princesse et Mère du Carmel”. C’est l’origine des religieux de Notre-Dame du Carmel, ou Carmes, appellation qui leur fut donnée par la suite. Mais au XIIIe siècle, chassés de Terre Sainte par la persécution musulmane, ces Carmes furent contraints de retourner en Europe.

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