Liste & thèmes des lettres de liaison

Les quinze mois de prolongation étant passés le mois dernier, il a été à nouveau envisagé d’arrêter la parution des lettres de liaison. Il y eut alors une panne sur le site pour leur envoi. Et nombre d’entre vous se sont plaints de ne pas avoir reçu la méditation pour le premier samedi du mois de mars. (Il est rappelé qu’il est toujours possible de trouver les méditations sur le site par l’onglet du menu de droite "Premiers samedis du mois/Méditations".) A contrario, parmi les 5% de destinataires qui ont malgré tout reçu la lettre, plusieurs se sont étonnés de l’avoir reçue une 2e fois, lorsque le site a été réparé.
De plus, contrairement à toute attente, en 2018, le nombre d’abonnés à la lettre de liaison a continué à croître légèrement, les abonnements nouveaux compensant les légitimes désabonnements.

Toutes ces raisons montrent que, bien que le centenaire soit passé, l’intérêt porté aussi bien à la lettre de liaison qu’à l’organisation des consécrations au Cœur Immaculé de Marie, des premiers samedis du mois ou des rosaires vivants se maintient, au moins pour certains. Il a donc été décidé de poursuivre Cap Fatima pour une nouvelle période de quinze mois, en y apportant toutefois deux nouvelles petites modifications.
La fréquence des lettres de liaison sera réduite à une par mois afin de diminuer la charge que représente leur rédaction.
Dom DelatteJusqu’à présent les méditations pour les premiers samedis du mois étaient tirées des livres du vénérable père Du Pont, s.j. Pour les mois à venir, elles seront prises chez un autre auteur renommé, Dom Paul Delatte (1848-1937), troisième père abbé de l’abbaye de Solesmes de 1890 à 1921. Le style et l’esprit sont différents de ceux du père Du Pont ; mais il est bon de proposer des textes d'auteurs différents afin que le plus grand nombre puisse trouver ce qui lui convient.
Quant aux méditations pour la préparation aux consécrations au Cœur Immaculé de Marie, proposer une nouvelle série de 33 méditations est pour l’instant un travail trop important qu’il n’est pas possible d’envisager. Les méditations proposées resteront donc les mêmes. Pour ceux qui souhaiteraient renouveler leur consécration avec une préparation différente, il est proposé de suivre celle de saint Louis Marie Grignion de Montfort.
Nous voilà donc parti pour 15 autres mois. Mi-2020, nous verrons s’il convient de continuer ou non.

Réparation des blasphèmes et des profanations

CrucifixionPlusieurs d’entre vous nous ont dit avoir apprécié et suivi la proposition de réciter un chapelet pour réparer le blasphème envers Notre-Seigneur rapporté dans la précédente lettre de liaison. Rappelons qu’il était également proposé d’offrir la communion du prochain premier vendredi du mois, c’est-à-dire après demain 5 avril (et non pas 5 mars comme il avait été écrit par erreur).
Et puisque l’occasion nous en est donnée, parlons aussi d’un autre scandale que nous a communiqué une lectrice : celui des profanations d’hosties réalisées par des sectes sataniques. C’est un acte pire, car il ne s’agit pas d’une représentation blasphématoire, mais d’une profanation sur la personne-même de Jésus, de celui qui a souffert le supplice de la croix pour racheter nos péchés. Prions pour que ces profanations n’aient pas lieu le Jeudi Saint ou le Vendredi Saint.

Prions aussi pour la conversion de tous ceux qui commettent de tels actes. Notre-Seigneur nous a demandé de prier pour ceux qui nous persécutent (Matthieu V, 44 ; Luc VI, 28). Et à Fatima, l’Ange et Notre-Dame sont venus nous rappeler cette demande. En effet, le 13 juillet 1817, Notre-Dame a demandé que nous réparions les offenses faites à son Cœur Immaculé : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie." » Plus tard, Notre-Seigneur communiqua à sœur Lucie les cinq grandes offenses faites au Cœur Immaculé de Marie. Les offenses envers son Fils n’y figurent pas directement. Mais comment ne pas penser que son Cœur de Mère est violemment offensé en voyant son Fils représenté de façon aussi ignoble et abjecte ?

Nous ne nous éloignons donc pas du message de Fatima en pratiquant aussi la dévotion du premier vendredi du mois. Les deux dévotions sont de toutes les façons aussi unies que le sont les cœurs de Jésus et Marie. Certes, pour certains qui n’ont pas l’habitude, ce sera un sacrifice d’assister ainsi trois jours de suite à la messe : le 1er vendredi du mois (vendredi de la 4e semaine de Carême), le 1er samedi du mois (samedi de la 4e semaine de Carême) et le dimanche (1er dimanche de la Passion). Mais nous sommes en Carême, époque au cours de laquelle l’Église nous demande de faire plus particulièrement des efforts. Et Notre-Dame elle-même n’a-t-elle pas demandé de faire des sacrifices pour réparer les offenses faites à son Cœur et à celui de son Fils et pour obtenir la conversion des pécheurs ?

Vie de Mélanie

Après avoir vu l’étonnant parallèle entre les apparitions de La Salette et de Fatima (lettre de liaison n° 88), l’approbation du secret de Mélanie par d’éminents prélats (lettre n° 89), secret qui, contrairement à ce que certains cherchent à faire croire, n’a jamais été condamné (lettre n° 90) et qui décrit la situation actuelle dans l’Église de façon saisissante (lettre n° 91), et avant de voir si d’autres révélations antérieures peuvent donner un éclairage complémentaire sur le 3e secret de Fatima, il convient d’analyser quel crédit apporter à la voyante de La Salette.
Sur ce point, on se trouve devant deux attitudes diamétralement opposées : pour certains Mélanie est instable, illuminée et affabulatrice. C’est la thèse "officielle", au moins en France. Pour d’autres, au contraire, c’est une véritable sainte.
Il est important de déterminer laquelle de ces deux attitudes est la vraie, car le crédit à apporter ou non à ce que dit la voyante rejaillit inévitablement sur le crédit à accorder au secret.

Ceux qui prétendent que Mélanie est une folle ou une affabulatrice n’ont jamais pu en apporter la démonstration de façon convaincante. Le plus souvent, ils connaissent mal sa vie et se contentent d’affirmations péremptoires sans vraiment de preuves à l’appui.
De plus, on possède plusieurs centaines de lettres qu’elle écrivit à ses différents confesseurs, en particulier au chanoine de Brandt. La profondeur de l’analyse qu’elle porte sur les événements est stupéfiante.
Hyacinthe Guilhot, dans son remarquable livre La vraie Mélanie de La Salette conclut sur ce point de la façon suivante :

On l’a accusée de mensonge. Or, ni son tempérament, ni son caractère, ni le ton de ses lettres, ni la mission surnaturelle dont elle a été investie n'autorisent l'ombre même d'une semblable accusation.
On l'a accusée de déséquilibre mental, voire d'hystérie. Or, d'après de nombreux témoins, il y avait dans son langage, comme dans sa conduite et dans sa volumineuse correspondance, trop de bon sens, trop de logique, trop d'équilibre et trop de maîtrise de soi pour qu'on puisse, honnêtement, s'arrêter à une telle appréciation.

Le Ciel semble avoir répondit lui-même aux prélats qui étaient opposés à La Salette. Onze sont morts de façon subite et souvent dans des conditions tragiques :

  • Mgr Fava, évêque de Grenoble,
  • Mgr Guibert, évêque d'Amiens,
  • le cardinal Meignan, archevêque de Tours,
  • Mgr Sevin, archevêque de Lyon,
  • le cardinal Amette, archevêque de Paris,
  • Mgr Dechelette, évêque d'Évreux,
  • Mgr Bouange, évêque de Langres,
  • Mgr d'Oultremont, évêque du Mans,
  • Mgr Lobbedey, évêque de Moulins,
  • Mgr Ginoulhiac, successeur de Mgr de Bruillard sur le siège de Grenoble (il considérait que Mélanie était folle et mourut fou),
  • Mgr Darboy, archevêque de Paris.

Le cas de Mgr Darboy est particulièrement frappant. Il refusait obstinément de croire à l’authenticité de l'apparition ; en 1868, il s'était même opposé sur ce point à Maximin Giraud. Celui-ci lui déclara : « Monseigneur, il est aussi vrai que la Sainte Vierge m'est apparue à la Salette et qu'Elle m'a parlé, qu'il est vrai qu'en 1871, vous serez fusillé par la canaille. » Trois ans plus tard, le 24 mai 1871, Mgr Darboy fut fusillé par les communards, après avoir fait réparation à Notre-Dame de la Salette.

Mélanie et le chanoine di FranciaL’autre attitude est de considérer que Mélanie est une véritable sainte. Elle s’appuie sur les témoignages de prélats irréprochables (prêtres, évêques, cardinaux et papes) dont certains sont sur les autels ou en passe de l’être :

  • Mgr Petagna, évêque de Castellamare, dont la cause est introduite (il a connu Mélanie 15 ans au cours desquels il l’a dirigée 5 ans),
  • Mgr Sauveur Louis Zola, évêque d’Ugento puis de Lecce, dont la cause a été introduite mais a été arrêtée en 1936 « parce qu’on donnerait occasion de reparler du fameux secret de La Salette »,
  • l’abbé Jaques Cusmao, béatifié le 30 octobre 1983,
  • le chanoine Hannibal di Francia, béatifié le 7 octobre 1990 et canonisé le 16 mai 2004 ; fondateur des sœurs du Divin zèle, il confia la direction de la communauté de Messine à Mélanie.

Et nous avions déjà indiqué le témoignage de Mgr Zola dans une précédente lettre.

Mais, il est une preuve encore plus flagrante de la sainteté de Mélanie : ce sont tous les dons que la Providence lui a départis. Pour cela, la lecture du récit autobiographique de son enfance est étonnement instructive.
Il existe trois versions de cette biographie :

  • la première, très courte, fut écrite en septembre 1852, à la demande du père Sibillat, aumônier du couvent des religieuses de la Providence à Corenc, près de Grenoble, où Mélanie était novice ;
  • la deuxième, plus complète, fut écrite en août 1897, à la demande du chanoine di Francia ;
  • la troisième, la plus longue, fut écrite en novembre 1900, quatre ans avant sa mort, à la demande de l’abbé Combe, curé de Diou dans l’Allier, chez qui elle séjourna plusieurs mois et qui fut son directeur spirituel pendant son séjour.

Que ceux qui ont un peu de temps lisent, ne serait-ce que quelques pages, du récit très simple, on pourrait presque dire enfantin, de cette enfance particulièrement édifiante, en n’oubliant pas qu’il s’agit d’une petite fille de la campagne, sans instruction, ayant entre trois et quatorze ans à l’époque des faits qu’elle rapporte.
En cette fin de Carême, au cours de la semaine de la Passion qui va commencer dans quelques jours ou de la Semaine Sainte qui suivra, ayons à cœur de méditer ces pages étonnement profondes et parfois mystiques : ce sera une excellente façon non seulement d’apprécier la sainteté de Mélanie, mais aussi de faire un vrai retour sur notre propre vie spirituelle.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

                                                                   

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