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     Mon Père, ma Sœur,
     Madame, Mademoiselle, Monsieur,
     Chers amis,

    Voici la méditation pour le 5e jour de la préparation à la consécration au Cœur Immaculé de Marie du {list:name}.
    Aujourd'hui, nous consacrerons plus spécialement au Cœur Immaculé de Marie :

la famille qui nous a vu naître : parents et grands-parents.

   Pour ceux qui n'auraient pas reçu certaines méditations, vous pouvez retrouver toutes les méditations publiées depuis le début de la préparation sur la page "Méditations" en cliquant ICI.​
       
          En union de prière.
          Yves de Lassus

Version à imprimer

5e jour

Printemps 1916 : « Priez ainsi. Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. »

 

La prière


Après avoir appris une première prière aux petits voyants, l’Ange leur recommanda à nouveau de prier. Puis il ajouta : « Les cœurs de Jésus et Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. » Il y a là deux enseignements précieux : l’Ange précise à qui adresser nos prières et les fruits qu’elles nous apporteront.

À qui adresser cette prière ?

L'Ange nous demande d’adresser nos prières aux deux cœurs de Jésus et de Marie. Ainsi faisant, il rappelle une profonde vérité : les cœurs de Jésus et Maris sont inséparables. Déjà saint Jean Eudes avait souligné ce point et d'autres prédicateurs à sa suite. Ici c'est l'Ange de la Paix lui-même qui nous le dit. Plus tard, dans son message du 8 décembre 1942, le pape Pie XII confirma cet enseignement :

Les fidèles doivent veiller à associer étroitement le culte du Sacré-Cœur et le culte envers le Cœur Immaculé de Marie, car notre salut vient de l'amour et des souffrances de Jésus-Christ indissolublement unis à l'amour et aux souffrances de sa Mère.  C'est pourquoi il convient que le peuple chrétien rende aussi au Cœur très aimant de sa céleste Mère, de semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation.  Aux âmes de péché, à celles qui souffrent de leurs fautes, à celles qui veulent expier les péchés des autres, la dévotion du Cœur de leur Mère paraît être un havre à la fois d'idéal et de pardon.

Aussi, n’oublions jamais d’adresser nos prières à la fois aux deux cœurs unis de Jésus et de Marie.

Les fruits de cette prière

L’Ange précise également que si nous prions ainsi, Jésus et Marie « seront attentifs à la voix de nos supplications ». Quelle merveilleuse promesse ! Dès lors, ne convient-il pas de suivre l'Ange dans tout ce qu'il a fait et dit, comme l'ont spontanément fait Lucie, François et Jacinthe ? Si nous prions comme l'Ange le leur a appris, alors Jésus et Marie seront attentifs à toutes nos préoccupations, à nos inquiétudes sur l'avenir du monde en général et de notre pays en particulier, à nos craintes sur les menaces pesant sur notre famille, nos enfants, etc. L’Ange prépare ainsi le message que Notre-Dame donnera quelques mois plus tard.

En effet, l’année suivante, Notre-Dame rappellera aux petits bergers la nécessité de réciter le chapelet tous les jours ; et, comme l’Ange, elle leur apprendra deux prières. Elle avait déjà fait un tel rappel dans des apparitions antérieures : à Lourdes, à Pontmain, …  À chaque fois, le message de la Sainte Vierge va à l'essentiel : avant tout la prière. Elle demande, recommande, insiste toujours sur ce point, que ce soit à Lourdes ou à Fatima. Et l’Ange, en tant que précurseur de sa Reine, ne peut donc manquer de faire comme elle et de recommander d’abord la prière.

Car tout ira bien si nous prions : tout ira mal si nous ne prions pas. La prière décide de notre destin. « Celui qui prie se sauve sûrement ; celui qui ne prie pas se damne sûrement » disait saint Alphonse de Liguori. Et saint Ambroise affirmait que si « la vie de l'homme est une bataille sur la terre » (Job 7, 1), la prière est le bouclier invulnérable sans lequel nous serions frappés inexorablement.

L’exemple de la Sainte Vierge

Dans ce domaine, le plus bel exemple que nous puissions trouver est celui de Notre-Dame. Dans son exhortation apostolique Marialis cultus, le pape Paul VI, partant de trois pages de l’Évangile, nous présente Marie comme « la Vierge en prière ».
Au cours de la Visitation, la Vierge loue Dieu avec un amour parfait comme aucune créature humaine ne l'a jamais exprimé : c'est le Magnificat (Lc 1, 46-56).
À Cana, Marie, tendrement maternelle et avec une foi ferme, adresse sa demande à son Fils, et aussitôt elle reçoit pour les époux la grâce temporelle qu'elle demandait, et pour les disciples de Jésus, la grâce spirituelle car ils « crurent en lui ». ( Jn 2, 1-11).
Au cénacle, Marie nourrit de sa prière maternelle l'Église naissante (Ac 1, 14), comme elle le fait depuis son assomption en corps et en âme. Jamais elle n'abandonnera sa mission d'intercession et de salut.

Marie est la "Vierge en prière" qui est venue à Fatima nous demander et nous recommander la prière. Elle le fait d’abord par l’intermédiaire de l’Ange de la Paix avant de le faire elle-même l’année suivante. Si nous l'écoutons, si nous lui obéissons, nous serons comblés et nous aurons bénédictions sur bénédictions. Comme elle, nous devons prier sans cesse.

Prier matin et soir

Hélas, beaucoup de chrétiens se contentent uniquement d'une courte prière le matin et le soir. Certains ont peur de se fatiguer et font seulement le signe de la croix. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui ne font même pas le signe de la croix : ils se réveillent et ils s'endorment comme des animaux, ni plus ni moins.
Est-on chrétien quand on agit ainsi ? Peut-on sauver son âme en négligeant la prière alors qu'on sait trouver le temps de regarder la télévision, de lire des journaux ou des romans, d'aller au café ou au stade ?

La Sainte Vierge, notre Mère, ainsi que son envoyé l’Ange de la Paix sont venus nous avertir : « Priez, priez beaucoup ». Maternellement elle nous rappelle un devoir essentiel du chrétien : « Veillez et priez » (Mc 14, 38).

Nous devons prier avec ferveur le matin et le soir. Pour tout chrétien, ces instants de recueillement, chaque matin et chaque soir, devraient être des moments agréables et précieux.
Le bienheureux Contardo Ferrini, professeur à l'université de Milan, écrivait : « Je ne saurais imaginer une vie sans prière : un réveil sans la rencontre du sourire de Dieu, un sommeil sans reposer auparavant ma tête sur la poitrine du Christ ». Suivons son exemple.

L’Angelus et le Benedicite

Mais prier uniquement le matin et le soir ne suffit pas. Trois fois par jour, la tradition chrétienne nous invite à réciter l'Angélus. C'est le rappel de l'ineffable mystère de l'Incarnation. L'Ange Gabriel nous invite à nous unir à lui dans la prière adressée à la Vierge Marie. Et les saints tenaient beaucoup à ce bref moment de prière mariale avec l'Ange !
Saint Pie X interrompait même les audiences les plus importantes. Saint Moscati suspendait pour quelques instants ses cours ou ses visites médicales. Saint Padre Pio le récitait avec celui qui se trouvait avec lui et là où il se trouvait, sous la véranda, dans sa chambre ou dans le corridor. Le pape Pie XII le récitait chaque fois à genoux. Pourquoi ne pas maintenir et ne pas réciter cette merveilleuse prière mariale ?

Un autre moment de prière devrait être celui des repas, avant de se mettre à table. Le signe de la croix et un Ave Maria deviennent la bénédiction de Jésus et de Marie sur notre repas.
Invité à un repas dans une famille, avant de se mettre à table, saint Jean Bosco s'adressa à l'un des enfants et lui demanda : « Maintenant faisons le signe de la croix avant de manger. Sais-tu pourquoi on fait ce signe ? ». « Je ne le sais pas », répondit l'enfant. « Eh bien, je te le dis en deux mots. Nous le faisons pour nous distinguer des animaux qui ne le font pas parce qu'ils ne peuvent comprendre que ce qu'ils mangent est un don de Dieu... ». À partir de ce moment-là, dans cette famille, on n'omit jamais de faire le signe de la croix avant les repas.

Et nous, que faisons-nous ?... Si nous y manquons, prenons la résolution de faire le signe de la croix et de réciter un "Benedicite" ou un "Je vous salue Marie" chaque fois que nous nous mettons à table pour les repas. Et sans respect humain !

Une étincelle, beaucoup d'étincelles...

Le souhait de Jésus est clair : le chrétien doit s'efforcer de prier continuellement, pour que soit offert à Dieu tout ce qu'il est et tout ce qu'il fait : « Jésus leur dit une parabole sur la nécessité pour eux de prier constamment et de ne pas se décourager » (Lc 18, 1) ; « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mc 14, 38). Et quelle tentation plus particulièrement ? Celle d'agir par pur égoïsme et pour des intentions purement naturelles. C'est tellement facile d'agir seulement par calcul ou par intérêt et non pas pour l'amour de Dieu et du prochain !

Pour éviter cela, la prière est indispensable afin de nous tenir orientés vers Dieu. Quand il n'est pas possible de prier longtemps, qu'on le fasse au moins brièvement, comme des petites graines que l'on sème tout au long du jour au milieu de nos activités. C'est la prière des petites invocations, des rapides actes d'amour. Le pape Paul VI appelait ces prières « des étincelles ».
Saint François d'Assise, saint Thomas d'Aquin, saint Alphonse, sainte Bernadette, sainte Gemma Galgani... quelle utilisation ardente et constante ne faisaient-ils pas de ces prières "étincelles" ! Leurs âmes n'étaient-elles pas, finalement, une étincelle permanente ? Saint Maximilien Kolbe recommandait beaucoup l'utilisation de ces prières "étincelles" pour grandir dans l'amour envers l'Immaculée. Cela vaut encore pour nous !

Or, la première prière apprise par l’Ange est très courte et ne demande donc qu’un effort minime. Adoptons-la comme prière "étincelle". Pour que les Cœurs de Jésus et de Marie soient « attentifs à la voix de nos supplications », pour être délivrés de nos tourments, pour que la paix revienne dans le monde et dans notre pays, aimons à leur adresser fréquemment cette prière. Prenons l’habitude de la réciter à divers moments de la journée. Un ami prêtre a pour habitude de la réciter après chaque Benedicite. Voilà une excellente façon d’apprendre à la dire de temps en temps dans la journée.

Et lorsque nous le pouvons, récitons-la comme l'Ange l'a appris à Lucie, François et Jacinthe : à genoux, le front à terre en la répétant trois fois.

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