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La nécessité de prier de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs

Lettre de liaison n° 27 - 15 mai 2016

Chers amis,

Voilà donc cent ans que l’Ange de la Paix a parlé pour la première fois aux petits pastoureaux de Fatima pour leur apprendre une courte prière : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime.  Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas. »
Il est très intéressant d’observer le parallèle entre ce premier enseignement de l’Ange et celui de la Sainte Vierge l’année suivante, lors de sa première apparition. Les deux dialogues commencent presque de la même façon. L’Ange dit : « N’ayez pas peur. Je suis l’Ange de la Paix ». Et Notre-Dame dit : « N’ayez pas peur. Je ne vous ferai pas de mal ».
Notre-Dame demande ensuite à Lucie : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? »
La formulation est différente de celle de l’Ange, mais le fond bien est le même : il faut demander pardon pour les pécheurs et réparer pour les péchés qu’ils ont commis. L’Ange s’exprime sur le mode impératif en faisant précéder et suivre la prière enseignée par deux injonctions : « Priez avec moi » et « Priez-ainsi ». Notre-Dame le fait sur le mode interrogatif : « Voulez-vous vous offrir à Dieu … » L’Ange demande un acte d’obéissance, Notre-Dame un acte de la volonté propre, ce qui est logique puisque depuis le printemps de l’année précédente, les petits voyants ont eu le temps de méditer les paroles de l’Ange. Notre-Dame peut donc leur demander de s’engager eux-mêmes.

 Cette nécessité de prier et de faire des sacrifices pour les pécheurs est un des enseignements les plus anciens de l’Église qui nous le rappelle régulièrement. Elle l’a encore fait il y a quelques jours, la veille de la fête de l’Ascension. En effet, dans l’Épître de saint Jacques lu à la messe des rogations (dans le rit extraordinaire), il est dit : « Mes frères, si l’un de vous s’écarte de la vérité et qu’un autre l’y ramène, sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égarait sauvera son âme et fera disparaître une multitude de péchés. »
Or la dévotion au Cœur Immaculé nous demande précisément de prier et de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs. Dès lors, on comprend que la sainte Vierge ait pu affirmer aux petits voyants : « À qui embrassera cette dévotion je promets le salut ». Il y a là un très bel exemple de la conformité du message de Fatima avec l’Évangile.

Ainsi deux personnages célestes viennent à Fatima et que commencent-ils par demander ? De prier pour les pécheurs. À Lourdes, à Pontmain, Notre-Dame avait déjà demandé de prier. Mais ici, elle est plus précise : elle demande de prier pour la conversion des pécheurs. Et pour être sûre que sa demande soit bien comprise, un an avant, celle qui est la reine des Anges et la Reine de la Paix envoie l’Ange de la Paix pour préparer Lucie, François et Jacinthe à recevoir ce message. Quelle merveille de pédagogie ! Comment des enfants de 6 à 10 ans sans instruction auraient-ils pu inventer tout cela ?

Mais comment prier ? Comment faire des sacrifices ? Lors de l’apparition de l’été 1915, à Lucie qui lui posait la question, l’Ange répondit : « Offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. (…) Surtout, acceptez et supportez, avec soumission, les souffrances que le Seigneur vous enverra. » Notre-Dame, elle, n’attend pas la question de Lucie. Le 13 mai 1917, elle précise directement ce qu’il faut faire : « supporter toutes les souffrances que Dieu voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ».
Elle ne demande pas de grandes pénitences ou de longues prières. Non ! Notre-Dame et l’Ange nous demandent simplement de supporter les souffrances que nous rencontrons chaque jour et de les offrir pour la conversion des pécheurs ! Donc pas de pèlerinage, pas de mortifications, pas de longues veilles en prière, pas de vœu particulier, toutes choses fort louables par ailleurs. Non ! Ce que demande le Ciel, c’est l’humble offrande des difficultés de la vie quotidienne : nos échecs, nos infirmités, pour certains la solitude (souffrance très dure), les contrariétés, etc.
Par exemple, parmi les sept œuvres de miséricorde spirituelle (voir catéchisme de saint Pie X), il y a « supporter patiemment les personnes ennuyeuses ». Que ce soit à l’école, au bureau, dans la rue, à la maison, dans les transports, etc. y a-t-il un seul jour où nous ne rencontrions une personne ennuyeuse, que ce soit notre patron, notre chef de service, un collègue de bureau, un voisin, … ? Que d’occasions nous avons ainsi d’offrir des sacrifices pour la conversion des pécheurs !
Et si possible, offrons-les en récitant soit la prière de l’Ange, soit celle enseignée par Notre-Dame le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie et pour le Saint Père. »

Il est urgent de suivre cette demande du Ciel. La paix du monde est à ce prix. L’Ange l’a dit ! « De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie. » Ne peut-on pas dire que, depuis Fatima, la paix du monde est à bas prix ? Qu’attendons-nous pour mettre ce moyen en œuvre et ramener ainsi la paix dans notre patrie ?
Ah ! Si à l’occasion de ce centenaire des apparitions de Fatima, nous pouvions petit à petit acquérir l’habitude d’offrir toutes les contrariétés de la vie quotidienne pour les pécheurs, nous aurions fait une véritable et très belle œuvre de Miséricorde ! En cette fête de la Pentecôte, que l’Esprit-Saint nous envoie cette grâce.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
     Yves de Lassus
     Président de Cap Fatima 2017

Informations diverses

Plusieurs personnes nous ont demandé si nous allions organiser un pèlerinage à Fatima pour le centenaire. La réponse est non. Depuis le début, le but du projet a été de faire connaître le message de Fatima et non l’organisation de manifestations. De toutes les façons, la petite équipe qui pilote le projet n’a pas les moyens d’organiser un tel pèlerinage. De plus, celui-ci ne ferait que doubler les nombreux pèlerinages qui sont ou seront organisés pour l’occasion.

À ce propos, peut-être n’est-il pas inutile de rappeler brièvement les objectifs de Cap Fatima 2017 tels qu’ils ont été fixés il y a un an :

 Un dépliant présentant ces différents points est à votre disposition. (Voir photo ICI). Vous pouvez en commander pour en distribuer autour de vous, en proposer à votre curé, etc. Vous pouvez aussi demander le fichier pdf pour l’imprimer vous-même. (Écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

 

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