Liste & thèmes des lettres de liaison

LL n°43 : Demande au Saint-Père

Avant que Dieu intervienne, nous avons donc trois choses à faire : demander une grâce, affirmer notre foi en la puissance divine et accomplir l’action demandée par le Ciel quand bien même elle semblerait sans rapport avec l’objectif recherché. C’est ce que la devise des bénédictins résume parfaitement en unissant sous un même terme la demande et l’acte de Foi : Ora et labora. Si nous voulons redresser la situation actuelle, nous devons donc prier et agir.

Concernant la prière, existe-t-il une prière plus propre à susciter une intervention divine ? Eh bien, oui ! À Fatima, Notre-Dame a révélé : « Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie » La dévotion au Cœur Immaculé de Marie est donc une dévotion plus particulièrement voulue par Dieu pour notre époque. En conséquence, c’est après la sainte messe la dévotion la plus propre à émouvoir son Cœur et à Le faire agir. Et à cette dévotion sont attachées de nombreuses grâces : en particulier, la paix pour le monde et la fin des guerres (voir lettre de liaison n°35) ainsi que la satisfaction de tous nos besoins temporels ou spirituels par la récitation quotidienne du chapelet quotidien (voir lettre de liaison n°31), notre salut éternel par la communion réparatrice des premiers samedis du mois (voir lettre de liaison n°17) et le port du scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel (voir lettre de liaison n°21), la protection des nations et leur conversion par la consécration au Cœur Immaculé de Marie (voir lettre de liaison n°16), etc. Aussi, si nous voulons recevoir toutes ces grâces, nul doute qu’il faut privilégier la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, en particulier au cours de cette année du centenaire des apparitions au cours desquelles elle a été révélée.

Mais la prière ne suffit pas. Nous devons aussi agir au niveau temporel, même si ce que nous pouvons faire semble avoir peu de chances d’aboutir. Dieu agit avec des riens, mais pas avec rien ! Il veut que nous fassions un minimum. À Cana, Jésus aurait fort bien pu directement remplir de vin les jarres sans demander à les remplir d’eau au préalable. Le miracle ne Lui aurait pas coûté davantage. De même, Il aurait pu ressusciter Lazare même si la pierre était restée devant l’ouverture du tombeau. Il s’est bien ressuscité Lui-même alors que personne n’avait roulé la pierre de son tombeau auparavant. Mais ces demandes préalables ont pour but de nous permettre de montrer concrètement notre foi. Si nous voulons que Dieu intervienne et redresse la situation, il nous faut agir sur les deux plans : spirituel et temporel. Cette indispensable union entre la prière et l’action a été remarquablement illustrée par Charles Péguy :

De tous les mauvais usages que l’on peut faire de la prière et des sacrements, aucun n’est aussi odieux que cet abus de paresse qui consiste à ne pas travailler et à ne pas agir et ensuite, et pendant et avant, à faire intervenir la prière pour combler le manque... Demander la victoire et n’avoir pas envie de se battre, je trouve que c’est mal élevé.
Les croisés, entre tous autres saint Louis, qui faisaient une guerre sainte, qui se battaient littéralement pour le corps de Dieu, pour le temporel de Dieu, puisqu’ils se battaient pour le recouvrement du tombeau de Jésus-Christ, ne s’y fiaient pourtant pas. Ils ne priaient pas comme des oies, qui attendent la pâtée. Ils priaient, mieux que nous, et ensuite, et si je puis dire en exécution de leur prière, et presque déjà en couronnement de leur prière, ils se battaient, eux-mêmes, tant qu’ils pouvaient, de tout leur corps, et eux-mêmes de tout leur temporel. Car dans le temporel et pour la conquête du temporel, il faut aussi engager le temporel. (…)
Pareillement Jeanne d’Arc qui assurément ne fit pas la guerre sainte mais qui certainement avait pensé à la guerre sainte, à une continuation et au couronnement de la croisade, et qui fit non seulement une guerre sacrée mais une guerre de vocation, et de vocation propre, une guerre à elle personnellement et formellement commandée. Et pourtant ces gens-là priaient mieux que nous. Mais quand ils avaient prié, ils bouclaient leur ceinturon, pour le couronnement même de leur prière et aussi obéissant ainsi à la loi de travail.

Aussi, après avoir prié, il nous faut agir sur le plan temporel. Il ne s'agit pas de faire de grandes choses, mais il faut faire quelque chose ! Alors, faisons ce qui est à notre portée, par exemple d'aller voir notre curé pour qu'il mette en place les premiers samedis du mois dans la paroisse.

Que ces modestes actions, nos prières et nos signatures, puissent contribuer au triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.

            Yves de Lassus
            Cap Fatima 2017

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