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Méditation pour le 3e mystère glorieux

Tirée de La vie de Notre Seigneur Jésus-Christ
de Ludolphe le Chartreux

La Pentecôte

Au jour de la Pentecôte, qui est le cinquantième après sa Résurrection et le dixième après son Ascension, le Seigneur Jésus rappelle à son Père céleste la promesse qu'il a faite à ses bien-aimés Apôtres de leur envoyer prochainement le Saint-Esprit. De concert alors, les deux premières personnes divines confient à la troisième la mission spéciale de descendre sur les disciples fidèles pour les consoler, les fortifier et les instruire, pour les remplir de grâces, les orner de vertus et les combler de joie. Selon la remarque du Vénérable Bède, cette troisième personne accomplit de plein gré cette grande fonction, parce qu'étant égale et consubstantielle aux deux autres, elle a la même volonté et la même puissance. Ainsi le Saint-Esprit fut envoyé conjointement par le Père et le Fils, dont il procède pareillement. Il vint donc en la fête de la Pentecôte. C'était, avec celle de Pâques et celle des Tabernacles, une des trois principales dont la solennité durait sept jours consécutifs chez les Juifs. À cette fête, qui se célébrait cinquante jours après Pâques, on avait donné le nom grec de Pentecôte, qui signifie cinquante ; car les Israélites, dispersés parmi les nations, parlaient communément la langue grecque, qui était alors la plus répandue et en quelque sorte universelle. Lorsque la solennité de la Pentecôte était commencée, les disciples étaient tous ensemble dans le même lieu, où leur divin Maître avait célébré sa dernière Cène, sur le mont Sion (Act. II, 1). C'est là que, réunies dans l'attente du divin Paraclet, cent vingt personnes environ de l'un et l'autre sexe continuaient de prier ; ainsi le nombre des disciples était déjà dix fois plus grand que celui des Apôtres (Ibid. I, 14 et 15). Vers l'heure de tierce, tout à coup on entendit venir du ciel comme le bruit d'un souffle violent c'est-à-dire d'un vent impétueux, ou plutôt de l'Esprit-Saint lui-même qui faisait sentir son action véhémente ; car il venait ainsi avec un bruit éclatant pour effrayer les cœurs rebelles, et avec un souffle puissant pour ranimer les pieux fidèles (Ibid. II, 2). Ce vent impétueux remplit toute la maison où les disciples étaient assis ; ou mieux encore, le Saint Esprit remplit tous ceux qui étaient assemblés dans le cénacle, selon la parole du Seigneur qui leur avait dit : Retirez-vous dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la force d'en haut (Luc. XXIV, 49). Apprenons ici que Dieu ne communique ses dons surnaturels qu'aux Chrétiens unis par la charité et disposés par le recueillement à recevoir sa visite bienfaisante. Les assistants virent alors apparaître comme des langues de feu, c'est-à-dire des rayons de feu sous forme de langues, qui se partagèrent et s'arrêtèrent sur la tête de chacun d'eux (Act. II, 3). Ce n'est pas sans motif, dit S. Grégoire (Hom. XXX in Evang.), que le Saint-Esprit se manifesta sous la figure de flammes ; car dans tous les cœurs qu'il remplit, il dissipe l'engourdissement du froid et excite le désir ardent de son éternité. Suivant Origène, notre Dieu est un feu qui consume, tant qu'il trouve des vices à détruire en nous ; puis quand il les a fait disparaître, il est un feu qui illumine. Selon S. Jérôme (in Ps. LXXVII), comme le feu a la double propriété d'éclairer et de brûler, de même Dieu éclaire les justes et brûle les pécheurs qu'il châtie dans l'enfer. De plus, les sept dons que confère le Saint-Esprit sont convenablement signifiés par les sept effets que produit le feu. Ainsi, comme le feu purifie les corps, liquéfie la cire, embellit les métaux, durcit la brique, soulève les vapeurs, éclaire les lampes et adoucit les aliments ; de même le Saint-Esprit purifie les cœurs par le don de crainte, les attendrit par le don de piété, les décore par le don de science, les affermit par le don de force, les élève par le don de conseil, les éclaire par le don d'intelligence et les adoucit par le don de sagesse. Tous aussitôt furent pleins du Saint-Esprit, et commencèrent à parler diverses langues, selon qu'il leur en mettait l'expression à la bouche (Act. II, 4), car l'Esprit qui souffle où il veut, comme Jésus-Christ le disait (Joan. III, 8), distribue ses dons ainsi qu'il lui plaît, ajoute saint Paul (I Cor. XII, 11). Aussi, par la lumière resplendissante de la science, il les instruisit de toute vérité ; par l'ardeur inextinguible de sa charité, il les embrasa de toute dilection ; par la force invincible de sa puissance, il les confirma en toute vertu ; et de plus il leur communiqua la connaissance infuse de toutes les langues, selon cette prédiction de la Sagesse (I, 7) : L'Esprit du Seigneur remplit le globe de la terre, et celui qui contient tout, c'est-à-dire l'homme, petit monde, abrégé de la création, possède la science de la parole. En d'autres termes : l'Esprit-Saint remplit le monde entier, en conférant aux disciples le don des langues afin qu'ils pussent parler le langage de tous. C'était un signe prophétique que l'Église chrétienne, d'abord contenue dans la Judée seule, devait s'étendre à toutes les nations dont elle parlait déjà les différents idiomes. Les premiers chrétiens qui s'exprimaient ainsi dans toutes les langues marquaient que dans toutes ces langues il y aurait de fidèles croyants. Comme la langue est l'instrument de la parole, et comme le feu est un principe de lumière, de chaleur et aussi de solidité pour la terre qu'il durcit, le Saint-Esprit, en descendant sur les Apôtres sous forme de langue de feu, montrait d'une manière sensible ce qu'il devait produire en eux ; car il venait leur mettre les paroles à la bouche, éclairer leur intelligence, échauffer leur cœur et fortifier leur volonté. Remarquons que le Saint-Esprit est descendu deux fois ostensiblement sur les Apôtres, ainsi que sur Jésus-Christ auparavant. Il descendit sur Jésus-Christ, à l'époque du Baptême, sous forme de colombe ; puis au moment de la Transfiguration, sous forme de nuée transparente ; la raison, en est que le Saint-Esprit devait communiquer la grâce du Rédempteur au moyen des sacrements, figurés par la colombe qui est un oiseau fécond, et au moyen de la doctrine, représentée par la nuée lumineuse d'où sortit cette voix céleste : Voici mon Fils bien-aimé, écoutez-le (Matth. XXII, 5). Il descendit aussi sur les Apôtres, en premier lieu sous forme de souffle, pour indiquer l'effusion de la grâce dont ils devaient être les ministres ; ce fut lorsque le Seigneur leur dit, en soufflant sur eux : Recevez le Saint- Esprit, les péchés que vous remettrez seront remis (Joan. XX, 22 et 23). Il descendit en second lieu sur tous les disciples, sous forme de langues de feu, pour marquer la diffusion de la grâce par la doctrine dont ils devaient être les prédicateurs ; ce fut lorsque, tous remplis du Saint-Esprit, ils commencèrent à parler en diverses langues. Ainsi, comme le fait observer saint Grégoire (Hom. 30 in Evang.), les Apôtres reçurent le Saint-Esprit deux fois manifestement après que le Sauveur fut ressuscité ; d'abord quand Jésus-Christ leur apparut encore sur la terre, puis quand il fut monté au ciel. Cette communication réitérée du Saint-Esprit signifiait le précepte de la charité répandue dans les cœurs par sa grâce ; car de même que la charité est une et comprend deux préceptes, de même aussi le Saint-Esprit est un et vint néanmoins deux fois. Jésus-Christ, étant sur la terre, le donna pour inspirer l'amour du prochain, ensuite il l'envoya du ciel pour exciter l'amour de Dieu ; mais s'il ne l'envoya du ciel qu'après l'avoir donné étant sur la terre, c'est parce que l'amour du prochain doit nous conduire à l'amour de Dieu, selon cette maxime de saint Jean (I Epist. IV, 20) : Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Avant la Passion du Sauveur, les Apôtres avaient déjà reçu deux fois le Saint-Esprit ; d'abord pour purifier leurs âmes, quand ils furent baptisés ; puis pour opérer des miracles, quand le Seigneur les envoya prêcher dans la Judée en leur disant : Guérissez les malades, ressuscitez les morts, chassez les démons (Matth. X, 8). Saint Jérôme dit à ce propos (Quæst. 9 ad Hedibiam) : « J'ose affirmer que, depuis le moment où ils ont cru en Jésus-Christ, les Apôtres ont toujours eu le Saint Esprit, et que, sans sa grâce, ils n'auraient pu accomplir aucun prodige ; mais ils ne l'avaient reçu que dans une faible mesure selon leurs dispositions imparfaites. Au jour de Pâques, le Seigneur ressuscité le leur conféra de nouveau, afin qu'ils pussent administrer les sacrements ; et au jour de la Pentecôte, il le leur envoya plus spécialement, pour qu'ils fussent capables d'évangéliser toutes les nations. » – « Il est certain, ajoute saint Léon (Serm. 2 de Pentec.), qu'en remplissant les Apôtres au jour de la Pentecôte, le Saint Esprit n'a point alors distribué ses premiers dons, mais plutôt qu'il a répandu ses nouvelles largesses. En effet, il avait déjà dirigé et sanctifié les Patriarches et les Prophètes, les prêtres de l'ancienne loi et tous les justes des premiers siècles ; il n'y eut jamais de sacrements institués, ni de mystères célébrés sans sa grâce, de telle manière que ses secours ont toujours été également nécessaires, bien que ses faveurs n'aient pas toujours été aussi largement accordées. » Remarquons encore que le Saint-Esprit se communique aux hommes de deux manières, visiblement ou invisiblement. Il s'est manifesté visiblement par cinq espèces de signes extérieurs : sous forme de colombe au Baptême du Seigneur, sous forme de nuée en la Transfiguration du Sauveur, sous forme de souffle le jour de Pâques, sous forme de feu et de langue le jour de la Pentecôte. Il se donne invisiblement, lorsqu'il descend dans les cœurs purs pour les sanctifier, selon cette parole de Jésus-Christ : L'Esprit souffle où il veut ; mais vous ignorez d'où il vient et où il va. On ne doit pas en être surpris ; car, comme le dit saint Bernard (Serm. 74 in Cant.), « il ne pénètre dans l'âme ni par les yeux puisqu'il n'a point de couleur, ni par les oreilles puisqu'il n'a point de son, ni par les narines puisqu'il n'est point aérien, ni par la bouche puisqu'il n'est point matériel ; il n'est susceptible ni d'être mangé ou bu, ni d'être touché ou palpé. Si ses voies sont étrangères aux sens extérieurs, comment puis-je savoir qu'il demeure en moi ? Par le mouvement du cœur je découvre sa présence véritable ; par la fuite des vices j'éprouve sa vertu puissante ; par l'examen et la désapprobation de mes secrètes pensées je comprends sa profonde sagesse ; par un certain amendement de mes mœurs je ressens sa bonté miséricordieuse ; par la forme et la rénovation de mes sentiments je perçois son admirable beauté ; par l'ensemble de toutes ces observations intimes je reconnais sa merveilleuse grandeur. » Ainsi parle saint Bernard.
(…)
Il y avait alors à Jérusalem des Juifs pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel (Act. II, 5) ; car les Hébreux, que leurs différentes captivités avaient dispersés de toutes parts s'étaient réunis par une disposition providentielle pour célébrer la solennité de la Pentecôte. Au bruit de ce qui s'était passé, ils accoururent en grand nombre au lieu où les disciples étaient assemblés ; et ils furent fort surpris de ce que chacun d'eux les entendait parler en sa propre langue (Ibid. 6). D'autres cependant se moquaient des disciples, en affirmant qu'ils étaient pleins de vin nouveau, c'est-à-dire qu'ils étaient plongés dans une ivresse extrême ; car celle qui vient du vin nouveau est la plus violente. Quoique ces incrédules parlassent ainsi par ironie, ils disaient vrai de quelque façon ; car les disciples étaient pleins, non point de ce vin vieux qui jadis avait été servi aux noces de Cana, mais de ce vin nouveau dont le Sauveur disait : On ne met point le vin nouveau en de vieux vaisseaux (Luc. V, 37). Pierre, se levant à la tête des Apôtres, prouva qu'ils n'étaient point ivres, comme on le prétendait, puisque, selon l'usage, ils n'avaient ni bu ni mangé avant cette heure-là, qui était la troisième du jour ou neuvième du matin ; il montra qu'ils étaient plutôt remplis du Saint-Esprit, ainsi que l'avait annoncé le prophète Joël (II, 28). Jésus-Christ en effet, après être monté dans les cieux, venait de distribuer ses dons aux hommes, en leur envoyant le Saint-Esprit qui est la source de tous nos biens. Il avait ainsi accompli en ses disciples ce qu'il leur avait promis avant sa Passion, quand il leur disait (Joan. XVI, 7) : Si je ne m'en vais point, le Consolateur ne viendra point à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai. En d'autres termes : Vous ne pouvez recevoir pleinement le Saint-Esprit, tant que je suis avec vous en la chair, parce que vous m'aimez d'une manière trop humaine. Aussi, après avoir reçu le Saint-Esprit, l'Apôtre disait (II Cor. V, 16) : Si nous avons connu Jésus-Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de la sorte. À ce propos voici comment s'exprime saint Bernard (Serm. 3 de Ascens.) : « Si les Apôtres, encore attachés à l'humanité du Sauveur, quoiqu'elle fût très-sainte comme appartenant au Saint des saints, ne pouvaient être remplis de son divin Esprit avant d'être privés de sa présence visible, à plus forte raison, étant liés et collés à votre propre chair qui est souillée et infectée par des imaginations impures, vous ne pouvez recevoir l'Esprit sanctificateur à moins que vous ne tâchiez de renoncer à toute consolation sensuelle. Il est vrai que vous éprouverez d'abord de la peine, mais si vous persévérez en cette abnégation, votre tristesse se changera en joie ; car lorsque votre affection sera purifiée et votre volonté renouvelée, vous exécuterez avec beaucoup de facilité et de ferveur des choses qui vous paraissaient auparavant difficiles et impossibles même. » Si donc vous désirez goûter les délices spirituelles, vous devez rejeter les voluptés charnelles ; car selon saint Grégoire (Hom. 30), il faut refuser au corps les plaisirs qui le flattent pour procurer à l'âme les douceurs qui la charment. Mais aujourd'hui, hélas ! même parmi les personnes dévotes ou religieuses, combien peu savent préférer les jouissances divines aux délectations mondaines ! L'Apôtre distingue deux classes d'hommes bien opposés, quand il dit -. Ceux qui sont charnels aiment les choses de la chair, ceux au contraire qui sont spirituels aiment les choses de F esprit (Rom. VIII, 5). Dans la pratique, on reconnaît un homme vraiment spirituel d'après plusieurs signes particuliers, par exemple : s'il ne montre pas moins d'ardeur pour fuir les dangers ou pour rechercher les remèdes de l'âme que ceux du corps ; car autant celle-là l'emporte sur celui-ci, autant on doit soigneusement éviter ce qui pourrait la blesser et employer ce qui pourrait la guérir. En outre, de même que le corps trouve son plaisir et sa force dans la nourriture matérielle, l'âme en doit trouver pareillement dans la nourriture spirituelle que lui fournissent l'oraison, la prédication, l'Écriture Sainte, la lecture pieuse, l'adorable Eucharistie et l'office divin ; aussi quand l'âme est privée de sa réfection accoutumée, elle n'en doit pas éprouver moins de peine que le corps quand il est privé de la sienne propre. On reconnaît encore d'une manière générale les hommes spirituels, quand ils veillent à tous les besoins de l'esprit avec la même sollicitude que les hommes charnels à ceux de la chair. Or les hommes charnels s'empressent de pourvoir en temps convenables à leurs diverses nécessités pour le vivre ou le vêtement, pour le froid ou le chaud ; l'homme spirituel doit également songer aux vertus et aux grâces qui lui sont nécessaires dans l'adversité ou la prospérité, par rapport à ses amis et à ses ennemis ; il doit aussi examiner attentivement sa conduite envers Dieu dans les exercices religieux, et envers le prochain dans ses relations sociales. Mais où rencontrer celui-là pour lui décerner nos éloges ? (Eccli. XXXI, 9.) De nos jours on en voit encore plusieurs qui font le bien, mais ils ne le font qu'en partie ; car s'ils se montrent généreux, ils sont en même temps voluptueux ; si au contraire ils sont chastes, ils ne sont pas toujours désintéressés ; ceux-ci témoignent de la douceur, mais par faiblesse de caractère ils tombent souvent dans la pusillanimité ; ceux-là oublient les injures qu'ils pardonnent sans difficulté, mais, en ne veillant point assez sur leur cœur, ils provoquent des rixes par leur emportement ; les uns se glorifient des dons qu'ils ont obtenus de la miséricorde divine, comme s'ils les avaient acquis par leur propre industrie ; les autres se condamnent à des macérations, à des jeûnes et à des veilles, mais ils s'abandonnent à différents vices, à l'orgueil, à l'avarice ou à l'envie ; beaucoup même déchirent la réputation d'autrui par leurs détractions. Aussi on peut dire avec le Prophète (Mich. VII, 4) : Le meilleur d'entre eux est comme une ronce, et le plus juste comme l'épine d'une haie ; ils piquent et blessent tout ce qui les approche et les touche. Quiconque veut tendre à la perfection et plaire à Dieu dans la vie spirituelle doit suivre avant tout les règles suivantes :
1° Il doit avoir une connaissance claire et complète de ses défauts et de ses faiblesses ;
2° combattre avec courage et constance ses mauvaises inclinations ou passions ;
3° trembler en pensant aux graves et nombreux péchés qu'il a commis, parce qu'il n'est pas certain d'en avoir fait une pénitence suffisante ni même d'en avoir obtenu le pardon ;
4° il doit craindre beaucoup que sa propre fragilité ne l'entraîne en de nouveaux péchés, aussi grands ou même plus considérables que les précédents ;
5° garder avec soin et mortifier avec énergie ses sens corporels pour assujettir tous ses membres au service de Jésus-Christ ;
6° fuir avec empressement, comme on fuirait un démon de l'enfer, toute personne, toute créature qui porte au péché ou même à quelque imperfection de la vie spirituelle ;
7° il doit rendre au Seigneur de continuelles actions de grâces pour les bienfaits dont il l'a comblé jusqu'à présent et qu'il lui prodigue encore chaque jour ;
8° prier nuit et jour ;
9° enfin porter sans cesse la croix du Sauveur, en pratiquant les quatre prescriptions du Sauveur qui sont comme les quatre bras de cette croix, savoir : la mortification des vices pernicieux, l'éloignement des biens terrestres, le renoncement aux affections charnelles et le mépris de soi-même.

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