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À lui seul, le miracle de la danse du soleil, lors de l'apparition du 13 octobre 1917, place les apparitions de Fatima devant toutes les autres et en fait les plus extraordinaires de l’histoire. Car avant Fatima, on ne recense que trois phénomènes naturels de cette ampleur : le déluge, l'arrêt du soleil pendant la bataille de Josué contre les Amorrhéens à Gabaon (Josué 10, 12-13) et les ténèbres du Vendredi Saint apparues au moment de la crucifixion.
Le miracle de Fatima eut une ampleur moindre que celui du Vendredi Saint, mais peut-être aurait-il été aussi important si les petits voyants n’avaient pas été mis en prison à Villa Nova de Ourem, car Notre-Dame leur dit le 19 août 1917 : « Si l’on ne vous avait pas emmenés à la ville, le miracle aurait été plus connu. ». Quoi qu’il en soit, jamais depuis le Vendredi Saint, il n’y eut de miracle cosmique aussi extraordinaire. L’abbé Caillon, dans son petit opuscule La consécration de la Russie aux très saints Cœurs de Jésus et Marie le qualifie de « fait unique dans l’ère chrétienne depuis la Résurrection du Christ ».
Depuis, un autre miracle cosmique eut lieu dans la nuit de 25 au 26 janvier 1938 où le ciel au-dessus de tous les pays qui allaient entrer en guerre s’embrasa. Miracle qui est de plus la réalisation d’une prophétie puisqu’il avait été annoncé le 13 juillet 1917 (voir lettre de liaison n° 20).
Tous ces signes marquent donc non seulement l'origine divine du message de Fatima, mais aussi son importance, sans égal dans toute l'histoire des apparitions célestes, qu'elles soient de Notre-Seigneur, de la Très Sainte Vierge ou des saints. Car si Dieu a pris soin d’authentifier le message de Fatima d’une façon aussi extraordinaire, ce n’est sûrement pour rappeler des choses banales. Et le miracle de la danse du soleil est « aux événements et au message de Fatima ce que le miracle de la Résurrection est à l’Évangile », selon l’excellente expression du frère Michel de la Sainte Trinité.
Or quel est en substance le fond de ce message si important ? Dieu veut que la dévotion au Cœur Immaculé de Marie se répande dans le monde entier. Il ne nous appartient pas de connaître les motifs qui Le conduisirent à exprimer ses demandes à telle époque plutôt qu’à telle autre. Nous savons simplement qu’Il voulut le développement de la dévotion au Sacré-Cœur à partir du XVIIe siècle et celui de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie à partir du XXe siècle. Telles sont ses volontés.
Et la similitude entre les demandes faites à Paray-le-Monial et à Fatima ne doit pas nous étonner. En voici une raison exposée par le pape Pie XII dans son message du 8 décembre 1942 :
Les fidèles doivent veiller à associer étroitement le culte du Sacré-Cœur et le culte envers le Cœur Immaculé de Marie, car notre salut vient de l'amour et des souffrances de Jésus-Christ indissolublement unis à l'amour et aux souffrances de sa Mère. C'est pourquoi il convient que le peuple chrétien rende aussi au Cœur très aimant de sa céleste Mère, de semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation. Aux âmes de péché, à celles qui souffrent de leurs fautes, à celles qui veulent expier les péchés des autres, la dévotion du Cœur de leur Mère paraît être un havre à la fois d'idéal et de pardon.
Et pour quelle raison Dieu veut-Il l’établissement dans le monde de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ? Pour que, par elle, nous obtenions la conversion des pécheurs. Celle-ci a été la préoccupation permanente de l’Ange et de Notre-Dame. (Voir lettres de liaison n° 6 et n° 7) Et ils nous demandent avec insistance de prier et de faire des sacrifices pour l’obtenir. Déjà avant Fatima, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus nous avait montré la nécessité de prier pour les pécheurs lorsqu’elle pria pour Pranzini qui ainsi eut la grâce de se convertir quelques minutes avant son exécution. Cette histoire nous prouve que, par nos prières, nous pouvons obtenir la conversion des pécheurs. Et la toute dernière phrase du code de droit canon de 1983 (canon n° 1752) rappelle opportunément l’importance que l'Église y attache : « (...) le salut des âmes doit toujours être dans l’Église la loi suprême. »
Et que nous demande Notre-Dame pour l’obtenir ? Trois choses :
- offrir à cette intention tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible la première prière qu’elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie ». (Voir lettres de liaison n° 6 et n° 7)
- réciter tous les jours notre chapelet en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. » (Voir lettre de liaison n° 31)
- faire une communion réparatrice le premier samedi du mois. (Voir lettre de liaison n° 15)
Aussi, samedi prochain, n’oublions pas que c’est le premier samedi du mois de février. Faisons notre communion réparatrice par amour pour les pécheurs, pour obtenir leur conversion comme sainte Thérèse obtint la conversion de Pranzini.
En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus
Cap Fatima 2017
Informations diverses
Samedi prochain sera le deuxième premier samedi de la série proposée pour fêter le centenaire de la première apparition de Fatima, série au cours de laquelle nous demandons une grâce particulière : que le Saint-Père approuve et recommande la communion réparatrice des premiers samedis du mois. (Voir lettre de liaison n° 42) Pour ceux qui auraient manqué le premier samedi de cette série (celui de janvier), il est toujours possible de s’inscrire, soit pour faire les cinq samedis de février à juin, soit simplement pour obtenir de sauver des âmes en s’unissant à tous ceux qui sont déjà inscrits.