Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Notre-Dame, le 13 juillet 1917
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Samedi prochain, 3 mai 20251er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 1er mystère glorieux : L'Annonciation
 Méditations proposées : - par Cap Fatima, cliquer ICI
                                        - par Salve Corda, cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les  blasphèmes contre l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 173 (30 avril 2025)

Chers amis,

Nous avons achevé les réflexions sur le message de Fatima révélé par l’Ange et Notre-Dame en 1916 et 1917, réflexions commencées avec la lettre de liaison n° 123 de juillet 2021. Depuis, quelques lettres ont traité de sujets plus d’actualité, mais la plupart ont été consacrées à comprendre et méditer le message que Notre-Dame confia aux trois petits voyants de Fatima et qu’ensuite Lucie a révélé, notamment dans ses mémoires.
Ce qui frappe dans ce message, c’est sa très grande richesse malgré sa brièveté. Et ce que nous en avons dit n’est pas grand-chose à côté de tout ce qu’il aurait été possible de dire. Comme l’Évangile, les paroles de Notre-Dame sont inépuisables. À chacun de nous de poursuivre notre propre réflexion pour approfondir encore la connaissance ce message et se l’approprier de plus en plus.

En outre, l’histoire de Fatima ne se termine pas le 13 octobre 1917 avec le grand miracle du soleil. Après cette date, Lucie reçut d’autres communications célestes qu’il convient également d’analyser, car elles complètent et aident à mieux comprendre le message initial de 1916 et 1917.

Les premières années après les apparitions de 1917

François mourut de la grippe espagnole, le 4 avril 1919, moins de deux ans après les apparitions. Il ne révéla jamais rien du secret. Il se retrancha toujours derrière le fait qu’il n’avait pas entendu les paroles de la Sainte Vierge pour renvoyer les questions à sa sœur ou à sa cousine.

Moins d’un an plus tard, le 20 février 1920, Jacinthe mourut à son tour. Au cours de la maladie qui l’emporta, elle fit de nombreuses confidences, évoquant plusieurs thèmes liés au secret : prophéties de guerres et de châtiments, pensée lancinante de l’enfer, nécessité de réparer. Mais, comme son frère, elle ne révéla jamais rien du secret. Aussi, après sa mort, la seule à connaître les paroles prononcées par Notre-Dame à Fatima est la petite Lucie qui n’a alors que 13 ans.

Peu après, le 5 août 1920, Monseigneur José Alvès Correia da Silva fut nommé évêque de Leiria, diocèse dont dépendait Fatima. Il eut à cœur de s’occuper très rapidement de l’affaire de Fatima. Et moins d’un an après sa prise de fonction, le 13 juin 1921, il rencontra Lucie. Durant l’entretien, il ne chercha pas à connaître le contenu du secret et demanda même à la voyante de le conserver pour elle. Il lui proposa d’aller en pension, loin de Fatima. Malgré le déchirement de devoir se séparer de sa famille, elle accepta d’obéir à son évêque, y voyant la volonté de Dieu. Trois jours plus tard, elle quitta définitivement Aljustrel, le petit village où habitait sa famille, pour aller en pension à l’Asilo de Vilar, un collège des sœurs Dorothées près de Porto.

La veille de son départ, le 15 juin 1921, elle se rendit discrètement à la Cova da Iria pour y réciter un dernier rosaire. La Sainte Vierge lui fit la grâce d’apparaître une nouvelle fois. Sœur Lucie ne mentionne pas cette apparition dans ses mémoires, mais elle la raconta au chanoine Galamba qui relate ainsi l’évènement :

Elle me raconta comment le jour de ses adieux à la Cova da Iria et de son départ pour Porto, elle avait vu une nouvelle fois Notre-Dame, au bas de la petite pente où se dresse le perron en face de l’Église.

Dans les cahiers qu’elle tenait à la demande de ses confesseurs, voici comment elle rapporte l’événement :

Une nouvelle fois tu es descendue sur terre et c'est alors que j'ai senti ta main amicale et maternelle me toucher l’épaule ; j'ai levé les yeux et je t'ai vue, c'était toi, la Sainte Mère qui me tenait la main et me montrait le chemin ; tes lèvres se sont ouvertes et le doux timbre de ta voix a rendu à mon âme la lumière et la paix : « Me voici pour la septième fois. Va, suis le chemin où Monseigneur l’Évêque veut te conduire, c'est la volonté de Dieu. »
J'ai alors répété mon Oui, beaucoup plus consciemment que le 13 mai 1917.

En effet, lors de sa première apparition en 1917, la Sainte Vierge avait dit à Lucie : « Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13 du mois, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après, je reviendrai encore ici une septième fois. »
Et à la fin de l’apparition, elle lui avait demandé : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? » Lucie avait répondu : « Oui, nous le voulons. » Notre-Dame lui avait alors dit : « Vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort. »

Sur demande de Monseigneur da Silva, Lucie changea de nom pour ne pas être reconnue et prit celui de Maria das Dores (Marie des Douleurs). Pendant quatre ans, de 1921 à 1925, elle mena à l’Asilo de Vilar la vie tranquille d’une interne d’un collège catholique : elle y apprit à coudre, à broder, à taper à la machine, à faire la cuisine, le ménage, etc.

Peu après son arrivée à Porto, le 6 février 1922, un nouveau pape fut élu et prit le nom de Pie XI. Or, à cette date, aucun élément du secret n’avait été révélé à qui que soit. Une prophétie supplémentaire se réalisait. Quelle ne dut pas être la joie de Lucie et sa foi en apprenant le nom de ce nouveau pape !

L’année suivante, elle fut admise dans la confrérie des Filles de Marie. Le jour de son admission, elle eut une nouvelle apparition de la Sainte Vierge. Voici comment elle rapporta l’événement au père Gonçalvès, quelques années plus tard, le 24 avril 1941.

Après six ans de vraies épreuves (depuis 1917), ce fut ce jour-ci, le 26 août 1923, la première fois que Notre-Dame revint me rendre visite. Ce fut mon entrée comme Fille de Marie. Elle me dit qu’elle acceptait d’être ma vraie mère du Ciel, du fait que j’avais quitté celle de la terre pour son amour. Elle me recommanda de nouveau la prière et le sacrifice pour les pécheurs, en disant qu’un grand nombre était condamné du fait qu’il n’y ait personne qui veuille se sacrifier et demander pour eux.

Entretemps, le 3 mai 1922, Monseigneur da Silva ouvrit le procès canonique pour la reconnaissance officielle des apparitions ; mais l’enquête ne commença réellement que deux ans plus tard. La commission d’enquête interrogea Lucie, mais sans jamais lui demander de révéler le contenu du secret, hélas.

Le 26 octobre 1925, après quatre années passées à l’Asilo de Vilar, Lucie entra comme postulante au couvent des sœurs Dorothées à Pontevedra, en Espagne. Six semaines après son arrivée, le 10 décembre 1925, la Sainte Vierge apparut à la jeune postulante pour lui demander la communion réparatrice des premiers samedis, comme elle l’avait annoncé au cours de l’apparition du 13 juillet 1917. Ce jour-là, la Sainte Vierge avait dit à Lucie : « Pour l’empêcher [la 2e guerre mondiale], je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois»

Tout de suite, Lucie révéla tout à son nouveau confesseur et directeur spirituel, Don Lino Garcia, sans toutefois révéler le lien entre la demande qu'elle venait de recevoir de Notre-Dame et le secret reçu à Fatima. La rédaction qu’elle fit de cette apparition n’a malheureusement pas été conservée. Mais nous en avons une narration dans la lettre qu’elle écrivit deux ans plus tard, en décembre 1927, à la demande de son confesseur de l’époque, le père Aparicio. Comme elle montrait une certaine répugnance à écrire à la première personne, le père lui proposa d’écrire à la troisième personne. Voici ce qu’elle lui écrivit :

Le 10 décembre 1925, la Très Sainte Vierge lui apparut, et, à côté d’elle, porté par une nuée lumineuse, l’Enfant-Jésus. La Très Sainte Vierge mit la main sur son épaule et lui montra, en même temps, un cœur entouré d’épines qu’elle tenait dans l’autre main.
Au même moment, l’Enfant-Jésus lui dit : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. »

Ensuite la Très Sainte Vierge lui dit : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme»

Ainsi, ce 10 décembre 1925, Notre-Dame a tenu sa promesse de revenir. Et ce qu’elle confie ce jour-là à sœur Lucie est particulièrement important. Non seulement, Notre-Dame précise les conditions de la pratique qu’elle demande, mais elle dit dans quelle intention la faire et elle ajoute un fruit extraordinaire : l'assurance du salut éternel pour ceux qui pratiqueront cette dévotion pendant cinq mois consécutifs.

Sœur Lucie parla également de cette apparition à sa supérieure, Mère Magalhaes, qui était toute gagnée à la cause de Fatima et qui avertit elle-même Monseigneur da Silva le 29 décembre suivant. Mais aucune de ces démarches n’aboutit. Sœur Lucie s’en ouvrit alors à d’autres personnes, en particulier à son premier confesseur, Monseigneur Pereira Lopès qui conseilla d’attendre.

Lucie était tourmentée par le peu d’effet de ses initiatives, lorsque le 15 février 1926, l’Enfant-Jésus lui apparut une nouvelle fois. Quelques jours plus tard, elle rapporta les faits à Monseigneur Pereira :

Le 15 février, j’étais très occupée par mon emploi, et je ne songeais presque pas à cela [l’apparition du 10 décembre précédent]. J’allais vider une poubelle en dehors du jardin. Au même endroit, quelques mois auparavant, j’avais rencontré un enfant à qui j’avais demandé s’il savait l’Ave Maria. Il m’avait répondu que oui, et je lui avais demandé de me le dire, pour l’entendre. Mais comme il ne se décidait pas à le dire seul, je l’avais récité trois fois avec lui. À la fin des trois Ave Maria, je lui ai demandé de le dire seul. Comme il restait silencieux et ne paraissait pas capable de le dire seul, je lui demandais s’il connaissait l’église de Sainte-Marie. Il me répondit que oui. Je lui dis alors d’aller là tous les jours et de prier ainsi : « Ô ma Mère du Ciel, donnez-moi votre Enfant-Jésus ! » Je lui appris cette prière, et je m’en allai.
Donc, le 15 février, en revenant comme d’habitude, [pour vider une poubelle en dehors du jardin], j’y trouvai un enfant qui me parut être le même (que précédemment), et je lui demandai alors : « As-tu demandé l’Enfant-Jésus à notre Mère du Ciel ? » L’Enfant se tourna vers moi et me dit : « Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t’a demandé ? » Et, ayant dit cela, il se transforma en un enfant resplendissant.
Reconnaissant alors que c’était Jésus, je lui dis :
— Mon Jésus ! Vous savez bien ce que m’a dit mon confesseur dans la lettre que je vous ai lue. Il disait qu’il fallait que cette vision se répète, qu’il y ait des faits pour permettre de croire, et que la Mère supérieure ne pouvait pas, elle toute seule, répandre la dévotion dont il était question.
— C’est vrai que la Mère supérieure, toute seule, ne peut rien, mais avec ma grâce, elle peut tout. Il suffit que ton confesseur te donne l’autorisation et que ta supérieure le dise pour que l’on croie, même sans savoir à qui cela a été révélé.
— Mais mon confesseur disait dans sa lettre que cette dévotion ne faisait pas défaut dans le monde, parce qu’il y avait déjà beaucoup d’âmes qui Vous recevaient chaque premier samedi, en l’honneur de Notre-Dame et des quinze mystères du Rosaire.
— C’est vrai ma fille, que beaucoup d’âmes commencent, mais peu vont jusqu’au bout et celles qui persévèrent, le font pour recevoir les grâces qui y sont promises. Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents.
— Mon Jésus ! Bien des âmes ont de la difficulté à se confesser le samedi. Si vous permettiez que la confession dans les huit jours soit valide ?
— Oui. Elle peut être faite même au-delà, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu’elles me recevront, et que, dans cette confession antérieure, elles aient l’intention de faire ainsi réparation au Sacré-Cœur de Marie.
— Mon Jésus ! Et celles qui oublieront de formuler cette intention ?
— Elles pourront la formuler à la confession suivante, profitant de la première occasion qu’elles auront pour se confesser.
Aussitôt après, Il a disparu, sans que je sache rien d’autre des désirs du Ciel, jusqu’aujourd’hui.

Cette révélation de l’Enfant-Jésus est également très importante, car elle confirme l’esprit dans lequel pratiquer cette dévotion et accorde plusieurs assouplissements pour en faciliter la pratique. Ce que veut le Ciel avant tout, c’est que nous réparions les offenses faites envers le Très Saint Cœur de Marie. Cette demande est exprimée trois fois. Le 10 décembre 1925, l’Enfant-Jésus dit : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère » ; juste après, la Sainte Vierge ajoute : « Toi, du moins, tâche de me consoler ». Et deux mois plus tard, l’Enfant-Jésus redira : « Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel Me plaisent davantage. »
Et Dieu tient tellement à cette dévotion réparatrice envers les outrages faits au Cœur de sa Sainte Mère que non seulement Il réduit le plus possible les exigences matérielles de cette dévotion, mais Il accorde également le salut éternel à ceux qui la pratiqueront avec ferveur cinq mois de suite. Sans exagérer, on peut dire que jamais le Ciel n’est allé aussi loin dans l’attribution de ses dons.

Malheureusement, ni Monseigneur Pereira Lopès, ni Monseigneur da Silva ne firent quoi que ce soit. Malgré tout, Mère Magalhaes commença à propager cette dévotion et Don Lino Garcia célébrera tous les ans l’anniversaire de l’apparition du 10 décembre 1925.

10 décembre 2025 : centenaire de la demande de Notre-Dame

Le 10 décembre prochain, ce sera le centième anniversaire de la demande de Notre-Dame. Et l’histoire nous enseigne qu’il n’est pas bon de laisser trop de temps avant de réaliser une demande du Ciel. Ainsi, le 17 juin 1689, Notre-Seigneur apparut à sainte Marguerite-Marie et lui demanda de faire parvenir au roi Louis XIV les demandes suivantes : consacrer son royaume à son Sacré-Cœur, faire construire un édifice en son honneur et œuvrer pour l’établissement d’une fête du Sacré-Cœur. Quelques jours après, le 25 août 1689, sainte Marguerite-Marie adressa une lettre au roi. Mais ni Louis XIV, ni ses successeurs Louis XV et Louis XVI ne firent ce que demandait Notre-Seigneur. Le 17 juin 1789, cent ans jour pour jour après la demande de Notre-Seigneur, à Versailles, les députés du tiers état, renforcés par quelques représentants du clergé, se sont proclamés Assemblée nationale, véritable acte de naissance de la république qui, peu après, abattra le trône et décapitera le roi. À l’inverse, en 1938, les évêques portugais consacrèrent le Portugal au Cœur Immaculé de Marie, comme elle l’avait demandé, et le Portugal fut épargné par la guerre.

Il nous reste un peu plus de 7 mois avant ce centenaire. D’ici là, il faut tout faire pour répandre cette dévotion, comme l’a demandé la Sainte Vierge, et si possible la faire reconnaître par le nouveau pape qui sera élu par le futur conclave. Pour cela, n’hésitez pas à transmettre cette lettre de liaison aux contacts de votre carnet d’adresses afin que le plus grand nombre possible de catholiques prient à cette intention, pratiquent cette dévotion encore très mal connue et la fassent connaître autour d’eux.

De plus, l’élection d’un nouveau pape est toujours à un moment particulièrement important pour l’Église. Il faut prier pour que le Saint-Esprit inspire aux cardinaux de choisir un pape qui ait la force et le courage de corriger les erreurs répandues tant dans le monde que dans l’Église. Supplions Notre-Dame de demander à son Fils de nous accorder un pape selon son Cœur. Pour cela, il n’y pas de plus puissant moyen que les prières qu’elle a elle-même demandées. Aussi, samedi (3 mai), n’omettons pas de faire une communion réparatrice et récitons le chapelet chaque jour pour le bon déroulement du conclave et l’avènement d’un saint pape.
Un appel à tous les catholiques est lancé (version en anglais pour nos amis anglophones). Diffusez cet appel autour de vous le plus possible.

Célébrations du centenaire dans le monde

Pour célébrer le plus dignement possible cet anniversaire et ainsi répondre la demande divine faite lors des apparitions du 13 juin et du 13 juillet 1917 de « répandre dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie », l’Alliance des 1ers samedis du mois de Fatima (https://jubile2025-fatima.org/) a été créée et organise différentes célébrations.
Après les célébrations à la chapelle de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac, en janvier, puis à Magdouché au Liban en février, puis à Notre-Dame de Lorette en Italie et à Walshingam en Angleterre en mars, enfin à la Grande Chartreuse en avril, pour le mois de mai, deux événements sont organisés par l’Alliance : l’un au Burundi en présence des huit évêques du Burundi (pour plus de précisions, cliquer ICI) ; l’autre au sanctuaire de Notre-Dame de la Paix à l’Ile Maurice.

L’organisation de ces différentes célébrations a un coût élevé. Vous pouvez aider à leur organisation en faisant un don, déductible de vos impôts sur le revenu, par l’intermédiaire de Credofunding : https://www.credofunding.fr/fr/jubile2025-fatima. Vous contribuerez ainsi activement à répandre dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et plus particulièrement la dévotion des premiers samedis du mois que Notre-Dame a demandé il y a bientôt cent ans.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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Conclave : appel aux catholiques pour réaliser ensemble
la demande de Fatima afin d’obtenir un saint pape

Par les dirigeants de
l’Alliance 1ers Samedis de Fatima, Chapelet Perpétuel pour le Monde, Hozana, ND de Chrétienté, Cap Fatima, Marie de Nazareth, Lights in the Dark
et tous ceux à venir qui n’ont pas encore eu le temps de rejoindre l’appel.

Chers fidèles de l’Église catholique,

Face aux enjeux des temps difficiles que nous vivons, en particulier l’unité de l’Église et la paix dans le monde, des millions de catholiques, clercs et laïques, souhaitent prier à juste raison pour que le Ciel nous envoie un saint pape, vicaire du Christ pieux et plein de zèle pour diriger l’Église dans la fidélité à son enseignement bimillénaire. Dans un magnifique élan de foi spontané, nous voyons ainsi organiser de toutes parts de multiples neuvaines et initiatives de prières différentes venant du cœur de chacun.

ConclaveMais est-ce uniquement cela que le Ciel attend pour renouveler son intervention de 1903 où un saint pape, Pie X, a été élu contre toute attente dans une période de troubles similaire ? Observons les circonstances.

On peut remarquer que ce conclave va démarrer quelques jours après le 1er samedi du mois de mai, et finira sans doute juste avant le 13 mai date anniversaire de la première apparition de Fatima. Ce conclave a également lieu en 2025, année du centenaire de la demande des 1ers samedis de Fatima.(1)

Il n’y a là aucun “hasard“. Après la mort de Sœur Lucie en 2005, Carlo Acutis a vu la voyante de Fatima en songe lui disant que “la pratique des 1ers samedis du mois pourrait changer la destinée du monde“, et en 2010 Benoit XVI a rappelé que la mission prophétique de Fatima n’était pas terminée.

Si l’on veut prier efficacement pour avoir un saint pape et pour la paix il est donc primordial de se poser la question : que nous a demandé Notre Dame à Fatima ? La Sainte Mère de l’Église, a promis son triomphe et la paix à deux conditions : la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé par le pape ET la pratique des 1ers samedis du mois dans toute l’Église. Cette deuxième demande, liée au chapelet, nous concerne tous mais est fortement oubliée. Il ne s’agit pas là d’une simple prière ou d’une dévotion parmi d’autres. Il s’agit de l’acte d’obéissance que le Ciel attend pour nous accorder la paix et dont Sœur Lucie précisera en 1957 que « Dieu veut ce moyen et non un autre. »

Pour avoir un saint pape, il n’y a pas d’autres alternatives que de réaliser cette demande du Ciel et Notre Dame l’a bien souligné : « Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et on aura la paix. » Pourquoi le Ciel veut un acte d’obéissance ? Car l’obéissance, complément indispensable à la prière, est l’acte où on abandonne sa propre volonté au profit de celle de Dieu. C’est l’acte d’humilité et d’amour absolu vis-à-vis de Dieu.

Alors l’heure est venue de tous s’unir pour ce conclave en obéissant à la Sainte Vierge, La suppliant par le moyen qu’Elle veut de nous donner en retour un saint pape :

  • Le samedi 3 mai prochain, commençons à réaliser massivement les 1ers samedis du mois de Fatima(1).
  • Récitons ensuite tous les jours notre chapelet jusqu’au 13 mai comme pour la bataille de Lépante.

Signé : Régis de Lassus (Alliance 1ers samedis de Fatima), Isabelle Manceron (Chapelet Perpétuel), Thomas Delenda (Hozana/ Rosario), Jean Baptiste Maillard (Lights in the Dark), Yves de Lassus (Cap Fatima), Olivier Bonnassies (Marie de Nazareth), Philippe Darantière (ND de Chrétienté)

(1) En savoir + sur les 1ers samedis du mois. https://jubile2025-fatima.org/lalliance/ ou fatima100.fr/631


Conclave: an appeal to all Catholics to work together
the Fatima request for a holy pope

  
By the leaders of
Alliance of the first Saturdays of Fatima, Cap Fatima, Lights in the dark
and all those to come who have not yet had time to join the call.


Faced with the challenges of the difficult times in which we live, in particular the unity of the Church and peace in the world, millions of Catholics, clerics and laity, rightly wish to pray that Heaven will send us a holy pope, a pious and zealous vicar of Christ to lead the Church in fidelity to its two-thousand-year-old teachings. In a magnificent, spontaneous surge of faith, we are seeing a multitude of novenas and prayer initiatives springing from the heart of each and every one of us.

ConclaveBut is this all that Heaven is waiting for to renew its intervention of 1903, when a saintly pope, Pius X, was elected against all odds in a similar period of turmoil? Let's look at the circumstances.

Note that this conclave will start a few days after the 1st Saturday in May, and will probably end just before May 13, the anniversary of the first Fatima apparition. This conclave also takes place in 2025, the centenary of the request for the 1st Saturdays of Fatima.(1)

There's no such thing as "chance". After Sister Lucia's death in 2005, Carlo Acutis saw the seeress of Fatima in a dream, telling him that "the practice of the 1st Saturdays of the month could change the destiny of the world", and in 2010 Benedict XVI recalled that Fatima's prophetic mission was not over.

If we want to pray effectively for a holy pope and for peace, it's essential to ask ourselves the question: what did Our Lady ask of us at Fatima? The Holy Mother of the Church promised her triumph and peace on two conditions: the consecration of Russia to her Immaculate Heart by the Pope AND the practice of the 1st Saturdays of the month throughout the Church. This second request, linked to the rosary, concerns us all, but is largely forgotten. It's not just another prayer or devotion. It is the act of obedience that Heaven is waiting to grant us peace, and of which Sister Lucia made it clear in 1957 that "God wants this means and no other.

To have a holy pope, there is no alternative but to carry out this request from Heaven, and Our Lady emphasized it well: "If we do what I'm going to tell you, many souls will be saved and we'll have peace." Why does Heaven want an act of obedience? Because obedience, the indispensable complement to prayer, is the act of abandoning one's own will in favor of God's will. It is the act of humility and absolute love for God.

So the time has come for us all to unite for this conclave in obedience to the Blessed Virgin, beseeching Her by whatever means She wills to give us in return a holy pope :

  • Next Saturday, May 3, let's get started with the massive realization of the 1st saturdays of Fatima.
  • Let us then recite our rosary every day until May 13, as we did for the Battle of Lepanto.

Signed: Régis de Lassus (Alliance of the first Saturdays of Fatima), Yves de Lassus (Cap Fatima), Jean-Baptiste Maillard (Lights in the dark)

(1) To find out how to make the 1st Saturdays of the month: jubile2025-fatima.org or www.fatima100.fr

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Liste des lettres de liaison et thèmes abordés

N° de lettre et
date de parution

Principal sujet abordé

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N° 172 - 3 avril 2025  Les tableaux de l'apparition du 13 octobre 2017 N° 172
N° 171 - 26 février 2025  L'apparition du 13 octobre 1917 (suite) N° 171
N° 170 - 29 janvier 2025  L'apparition du 13 octobre 1917 N° 170
N° 169 - 2 janvier 2025  L'apparition du 13 septembre 1917 N° 169
N° 168 - 3 décembre 2024  La prière pour les pécheurs N° 168
N° 167 - 31 octobre 2024  L'apparition du 19 août 1917 (suite) N° 167
N° 166 - 5 octobre 2024  L'apparition du 19 août 1917 N° 166
N° 165 - 4 septembre 2024  La 2e prière de Notre-Dame (suite) N° 165
N° 164 - 1er août 2024  La 2e prière de Notre-Dame N° 164
N° 163 - 4 juillet 2024  La prière pour le pape N° 163
N° 162 - 30 mai 2024  L'obéissance aux demandes de Notre-Dame N° 162
N° 161 - 2 mai 2024  Les demandes de Notre-Dame N° 161
N° 160 - 3 avril 2024  La communion réparatrice des premiers samedis du mois N° 160
N° 159 - 28 février 2024  L'enfer N° 159
N° 158 - 31 janvier 2024  La réparation des outrages envers la Sainte Vierge N° 158
N° 157 - 3 janvier 2024  L'apparition du 13 juillet 1917 N° 157
N° 156 - 29 novembre 2023  Le geste de Notre-Dame du 13 juin 2023 N° 156
N° 155 - 2 novembre 2023  Le miracle de la danse du soleil N° 155
N° 154 - 4 octobre 2023  Notre-Dame du Rosaire N° 154
N° 153 - 31 août 2023  Je ne t'abandonnerai jamais N° 153
N° 152 - 2 août 2023  Le petit secret N° 152
N° 151 - 29 juin 2023  Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt N° 151
N° 150 - 31 mai 2023  S'il se convertit, il guérira dans l'année N° 150
N° 149 - 3 mai 2023  Le chapelet quotidien (2) N° 149
N° 148 - 29 mars 2023  Le chapelet quotidien N° 148
N° 147 - 1er mars 2023  Le geste de Notre-Dame N° 147
N° 146 - 1er février 2023  Vous aurez beaucoup à souffrir N° 146
N° 145 - 4 janvier 2023  Voulez-vous vous offrir à Dieu ? N° 145
N° 144 - 30 novembre 2022  Pourquoi Amélie a mérité le purgatoire N° 144
N° 143 - 2 novembre 2022  Amélie est au purgatoire jusqu'à la fin du monde N° 143
N° 142 - 28 septembre 2022  L'humilité de l'Ange et de Notre-Dame N° 142
N° 141 - 31 août 2022  13 mai 1917 : Les premières paroles de Notre-Dame N° 141
N° 140 - 3 août 2022  L'atmosphère des apparitions de l'Ange et de Notre-Dame N° 140
N° 139 - 18 juillet 2022  Répandre la dévotion réparatrice des 1ers samedis du mois N° 139
N° 138 - 29 juin 2022  Le message de l'Ange de l'automne 1916 - 5 N° 138
N° 137 - 1er juin 2022  Le message de l'Ange de l'automne 1916 - 4 N° 137
N° 136 - 5 mai 2022  La nécessité de la réparation N° 136
N° 135 - 31 mars 2022  Analyse de la consécration du 25 mars 2022 N° 135
N° 134 - 24 mars 2022  La consécration du 24 mars 2022 - 3 N° 134
N° 133 - 23 mars 2022  La consécration du 24 mars 2022 - 2 N° 133
N° 132 - 18 mars 2022  La consécration du 24 mars 2022 - 1 N° 132
N° 131 - 2 mars 2022  Le message de l'Ange de l'automne 1916 - 3 N° 131
N° 130 - 2 février 2022  Le message de l'Ange de l'automne 1916 - 2 N° 130
Lettre hors série (sans numéro)  Une déclaration de guerre en bonne et du forme SS_NMR
N° 129 - 29 décembre 2021  Le message de l'Ange de l'automne 1916 - 1 N° 129
N° 128 - 2 décembre 2021  Analyse du film "Fatima" de Marco Pontecorvo N° 128
N° 127 - 3 novembre 2021  Le message de l'Ange de l'été 1916 - 3 N° 127
N° 126 - 29 sept 2021  Le message de l'Ange de l'été 1916 - 2 N° 126
N° 125 - 1er sept 2021  Le message de l'Ange de l'été 1916 - 1 N° 125
N° 124 - 4 août 2021  Le message de l'Ange du printemps 1916 - 2 N° 124
N° 123 - 1er juillet 2021  Le message de l'Ange du printemps 1916 - 1 N° 123
N° 122 - 13 juin 2021  La demande de M. Poutine N° 122
N° 121 - 2 juin 2021  Lucie, modèle d'obéissance N° 121
N° 120 - 18 mai 2021  Présentation de Cap Fatima N° 120
N° 119 - 28 avril 2021  Lucie, la messagère du Cœur Immaculé de Marie N° 119
N° 118 - 31 mars 2021  Jacinthe et le salut des pécheurs N° 118 
N° 117 - 4 mars 2021  François, le consolateur de Jésus N° 117 
N° 116 - 4 février 2021  L'extraordinaire importance des apparitions de Fatima N° 116 
N° 115 - 31 décembre 2020  La position officielle du Vatican N° 115 
N° 114 - 2 décembre 2020  L'attitude des papes face au secret N° 114 
N° 113 - 5 novembre 2020  Le contenu du troisième secret de Fatima N° 113
N° 112 - 3 octobre 2020  L'opposition à un supérieur N° 112
N° 111 - 3 septembre 2020  Que penser des mystères lumineux ? N° 111
N° 110 - 30 juillet 2020  La date de 1960 N° 110
N° 109 - 3 juillet 2020  Le 3e point du secret de Fatima (suite) N° 109
N° 108 - 4 juin 2020  Le 3e point du secret de Fatima N° 108
N° 107 - 30 avril 2020  La consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 107
N° 106 - Correction  Correction à la lettre n° 106 /
N° 106 - 2 avril 2020  Pour éloigner les châtiments N° 106
N° 105 - 19 mars 2020  La dévotion au Cœur Immaculé de Marie par temps d'épidémie /
N° 104 - 4 mars 2020  Une prière urgente N° 104
N° 103 - 30 janvier 2020  La révélation du secret de Fatima N° 103
N° 102 - 4 janvier 2020  L'utilité de la prophétie de saint Malachie  N° 102
N° 101 - 7 décembre 2019  La prophétie de saint Malachie (suite)  N° 101
N° 100 - 2 novembre 2019  La prophétie de saint Malachie  N° 100
N° 99 - 5 octobre 2019  Les blasphèmes contre Notre-Dame  N° 99
N° 98 - 7 septembre 2019  Les révélations de Quito sur l'Église (suite)  N° 98
N° 97 - 31 juillet 2019  Les révélations de Quito sur l'Église  N° 97
     
Lettres 1 à 96  Dossier contenant toutes les lettres, de la n°1 à la n° 96 Dossier
     
N° 96 - 3 juillet 2019  Les sacrifices et le jeûne dans la dévotion au Cœur Immaculé de Marie  N° 96
N° 95 - 29 mai 2019  Les apparitions de Quito  N° 95
N° 94 - 2 mai 2019  La Salette et l'incendie de Notre-Dame de Paris N° 94
N° 93 - 3 avril 2019  Mélanie est-elle folle ou menteuse ? N° 93
N° 92 - 28 mars 2019  Réparer les offenses faites à Notre-Seigneur N° 92
N° 91 - 2 mars 2019  La Salette et les tribulations de l'Eglise N° 91
N° 90 - 2 février 2019  Le secret de La Salette a-t-il été condamné ? N° 90
N° 89 - 5 janvier 2019  Le secret de La Salette N° 89
N° 88 - 17 déc. 2018  Le message de La Salette N° 88
N° 87 - 28 nov. 2018  Comment faire des sacrifices N° 87
N° 86 - 15 nov. 2018  L'apparition de La Salette N° 86
N° 85 - 31 oct. 2018  Les paroles de l'Ange de Fatima N° 85
N° 84 - 18 oct. 2018  La prière Auguste Reine des Cieux de l'abbé Cestac N° 84
N° 83 - 4 oct. 2018  La vision  et le petit exorcisme de Léon XIII N° 83
N° 82 - 16 sept. 2018  Le troisième point du secret de Fatima N° 82
N° 81 - 29 août 2018  Les blasphèmes contre le Cœur Immaculé N° 81
N° 80 - 15 août 2018  La consécration de la Russie (suite) N° 80
N° 79 - 31 juillet 2018  La consécration de la Russie N° 79
N° 78 - 17 juillet 2018  Le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel N° 78
N° 77 - 3 juillet 2018  L'esprit de réparation des premiers samedis du mois N° 77
N° 76 _ 16 juin 2018  Pourquoi continuer à parler de Fatima N° 76
N° 75 - 31 mai 2018  Les sacrifices pour la conversion des pécheurs N° 75
N° 74 - 16 mai 2018  Les innombrables fruits du rosaire N° 74
N° 73 - 1er mai 2018  Pour le mois de mai, répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie N° 73
N° 72 - 4 avril 2018  Organisation des rosaires vivants N° 72
N° 71 - 17 mars 2018  Le rosaire vivant N° 71
N° 70 - 28 février 2018  Les prières enseignées par Notre-Dame N° 70
N° 69 - 14 février 2018  Les sacrifices volontaires (suite) N° 69
N° 68 - 31 janvier 2018  Les sacrifices volontaires N° 68
N° 67 - 17 janvier 2018  Aimer le rosaire N° 67
N° 66 - 31 décembre 2017  Poursuite de Cap Fatima 2017 N° 66
N° 65 - 17 décembre 2017  Les sacrifices demandés par le Ciel (suite) N° 65
N° 64 - 29 novembre 2017  Les sacrifices demandés par le Ciel N° 64
N° 63 - 16 novembre 2017  L'embrasement du ciel de janvier 1938 (suite) N° 63
N° 62 - 4 novembre 2017  L'embrasement du ciel de janvier 1938 N° 62
N° 61 - 13 octobre 2017  Le grand miracle du 13 octobre 1917 N° 61
N° 60 - 3 octobre 2017  Marie Médiatrice de toutes grâces N° 60
N° 59 - 17 septembre 2017  L'insistance de Lucie et des papes sur la récitation du chapelet N° 59
N° 58 - 29 août 2017  Les sacrifices pour la conversion de pécheurs N° 58
N° 57 - 14 août 2017  Prier sans cesse pour la conversion des pécheurs N° 57
N° 56 - 31 juillet 2017  Le troisième point du secret N° 56
N° 55 - 17 juillet 2017  Le grand secret du 13 juillet 1917 N°55
N° 54 - 28 juin 2017  Les prophéties du secret N°54
N° 53 - 14 juin 2017  Le Cœur Immaculé de Marie, voie de salut N°53
N° 52 - 31 mai 2017  La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie : démarche du cardinal Burke N°52
N° 51 - 12 mai 2017  Marie Médiatrice de toutes grâces N°51
N° 50 - 29 avril 2017  Pourquoi et comment fêter l’anniversaire des apparitions de Fatima ? N°50
N° 49 - 7 avril 2017  Le caractère exceptionnel des apparitions de Fatima N° 49
N° 48 - 29 mars 2017  Fêter le centenaire des apparitions N° 48
N° 47 - 16 mars 2017  Les fruits de la consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 47
N° 46 - 28 février 2017  La consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 46
N° 45 - 13 février 2017  Prier pour le Saint-Père N° 45
N° 44 - 29 janvier 2017  Le caractère exceptionnel du message de Fatima N° 44
N° 43 - 14 janvier 2017  Demande au Saint-Père N° 43
N° 42 - 1er janvier 2017  Programme pour l'année du centenaire N° 42
N° 41 - 14 décembre 2016 Les consécrations de la Russie faites par les papes N° 41
N° 40 - 27 novembre 2016  Les deux consécrations du monde et de la Russie au Cœur Immaculé de Marie N° 40
N° 39 - 13 novembre 2016  La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie N° 39
N° 38 - 28 octobre 2016  Que faire pour le centenaire ? N°38
N° 37 - 13 octobre 2016  L'approbation par le pape de la dévotion des premiers samedis du mois N° 37
N° 36 - 29 septembre 2016  Les demandes de la Sainte Vierge à Fatima N° 36
N° 35 - 14 septembre 2016  La paix pour le monde promise à Fatima N° 35
N° 34 - 31 août 2016  Paroles de Notre-Dame ou inventions de sœur Lucie N° 34
N° 33 - 16 août 2016  L'enfer dans le message de Fatima N° 33
N° 32 - 31 juillet 2016  Les cinq pratiques de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie N° 32
N° 31 - 13 juillet 2016   La récitation quotidienne du chapelet N° 31
N° 30 - 28 juin 2016  L'importance de l'esprit de réparation N° 30
N° 29 - 13 juin 2016  La dévotion au Cœur Immaculé de Marie : une volonté divine N° 29 
N° 28 - 28 mai 2016  Notre-Dame demande la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé N° 28 
N° 27 - 15 mai 2016  Prier pour les pécheurs N° 27 
N° 26 - 30 avril 2016  La première prière de l'Ange N° 26
N° 25 - 14 avril 2016  La première apparition de l'Ange. Comment prier ? N° 25
N° 24 - 28 mars 2016  Le petit catéchisme de Fatima N° 24
N° 23 - 13 mars 2016  Les prophéties de Fatima N° 23
N° 22 - 28 février 2016  La consécration de la paroisse Notre-Dame des Victoires au Cœur Immaculé de Marie N° 22
N° 21 - 13 février 2016  Le port du scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel N° 21
N° 20 - 30 janvier 2016  Le signe dans le ciel dans la nuit du 25 au 26 janvier 1938 N° 20
N° 19 - 13 janvier 2016  Guérison obtenue par la consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 19
N° 18 - 27 décembre 2015  Protection obtenues par la consécration au Cœur Immaculé de Marie. Consécration d'une commune. N° 18
N° 17 - 13 décembre 2015  Fruits de la communion réparatrice des premiers samedis du mois N° 17
N° 16 - 28 novembre 2015  La consécration du Portugal au Cœur Immaculé N° 16
N° 15 - 15 novembre 2015  La communion réparatrice des premiers samedis du mois N° 15
N° 14 - 7 novembre 2015  La consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 14
N° 13 - 31 octobre 2015  La dévotion et la consécration au Cœur Immaculé de Marie N° 13
N° 12 - 13 octobre 2015  Le miracle du soleil du 13 octobre 1917, marque irréfutable d'une intervention divine N° 12
N° 11 - 28 septembre 2015  L'apparition de l'Ange de l'automne 1916 et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie N° 11
N° 10 - 13 septembre 2015  Les phénomènes de l'apparition du 13 septembre 1917 N° 10
N° 9 - 30 août 2015  L'apparition du 19 août 1917 : beaucoup d'âmes vont en enfer, car personne ne prie pour elles N° 9
N° 8 - 13 août 2015  Le caractère extraordinaire de l'apparition du 13 août 1917 N° 8
N° 7 - 28 juillet 2015  Prières et sacrifices pour la conversion des pécheurs, point fondamental du message de Fatima (suite) N° 7
N° 6 - 13 juillet 2015  Les sacrifices pour la conversion des pécheurs, point fondamental du message de Fatima N° 6
N° 5 - 28 juin 2015  Salut promis à tous ceux qui embrasseront la dévotion au Cœur Immaculé de Marie N° 5
N° 4 - 13 juin 2015  Deuxième apparition de Notre-Dame : La dévotion au Cœur Immaculé de Marie, volonté de Dieu Lui-même N° 4
N° 3 - 30 mai 2015  Apparition de l'Ange du printemps 1916 : Priez ainsi. N° 3
N° 2 - 13 mai 2015  Réciter le chapelet tous les jours pour obtenir la paix N° 2
N° 1 - 30 avril 2015  Les actions proposées pour préparer et fêter le centenaire de Fatima N° 1
Lettre de lancement - 4 avril 2015   Origine et objectifs du projet pour le Centenaire des apparitions de Fatima N° 0
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Samedi prochain, 1er mars 20251er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 4e mystère glorieux : L'Assomption de la Très Sainte Vierge au Ciel
 Méditations proposées : - par Cap Fatima, cliquer ICI
                                        - par Salve Corda, cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à l’égard de Notre-Dame

Lettre de liaison n° 171 (26 février 2025)

Après avoir reçu la révélation de la Sainte Vierge qu’elle était Notre-Dame du Rosaire, Lucie lui dit :
« J’ai beaucoup de choses à vous demander : de guérir plusieurs malades, de convertir quelques pécheurs, etc. »
La Sainte Vierge lui répondit : « Les uns, oui, les autres non. Il faut qu'ils se corrigent, qu’ils demandent pardon de leurs péchés»

« Les uns oui, les autres non »

Lucie avait déjà formulé une demande analogue lors des deux précédentes apparitions et la Sainte Vierge y avait répondu de la même façon.

- 19 août : « Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades. »
    Réponse de Notre-Dame : « Oui, j’en guérirai quelques-uns dans l’année. » (Voir lettre de liaison n° 168)

- 13 septembre : « On m’a priée de vous demander beaucoup de choses : la guérison de plusieurs malades, d’un sourd muet. »
    Réponse de Notre-Dame : « Oui, j’en guérirai quelques-uns. Les autres, non, parce que Jésus ne se fie pas en eux. » (Voir lettre de liaison n° 169)

Ainsi, à chaque fois, la réponse de la Sainte Vierge a été substantiellement la même : elle n’en guérira que quelques-uns. Pourquoi une telle réponse qui peut sembler manquer de charité ?
Le 19 août, Notre-Dame ne donne pas de raison. Le 13 septembre, elle donne une première raison : Notre-Seigneur n’a pas confiance en eux. Le 13 octobre, elle donne une deuxième raison : avant de pouvoir être guéris, les malades doivent demander pardon de leurs péchés et se corriger.
Ainsi la guérison du corps ne peut que suivre la guérison de l’âme. C’est une réalité peut-être difficile à accepter, mais les propos de Notre-Dame sont clairs et ne laissent place à aucune autre interprétation. Plusieurs fois dans l’Évangile, Jésus enseigne la même chose. Il ne guérit que ceux qui ont la foi, comme le paralytique ou l’aveugle de Jéricho. Et Il fustige ceux parmi les 10 lépreux qui ont été guéris mais ne sont pas revenus Le remercier.
Il en va de même pour nous. Si nous voulons obtenir de la Sainte Vierge les grâces dont nous avons tous besoin, nous devons commencer par nous confesser humblement et faire les efforts nécessaires pour corriger nos mauvaises habitudes. Et nous devons être persévérants dans cette attitude pour que Jésus ait confiance en nous.

« N’offensez pas davantage Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé »

Après avoir rappelé la nécessité de nous corriger de nos mauvais penchants, Notre-Dame ajouta : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ». Ce sont les toutes dernières paroles qu’elle prononça à la Cova da Iria. Étant les dernières, elles ont une importance particulière. Elles expriment la dernière volonté de Notre-Dame qui nous fait part d’une nécessité des plus urgentes. Et elles complètent ce qu’elle a dit juste avant : nous devons nous corriger et demander pardon pour nos péchés.
Une fois de plus, Notre-Dame montre que sa principale préoccupation, ce sont les péchés qui offensent tant son Fils. Toute l’essence du message du Fatima est de nous inciter à nous corriger de nos péchés et à prier et faire des sacrifices pour obtenir la conversion des pécheurs. Ce qui empêche Notre-Dame de nous accorder les grâces divines qu’elle est chargée de nous distribuer, ce sont les offenses que nous faisons à son divin Fils.

Cette demande de Notre-Dame se singularise, entre autres, par le ton. En effet, mises à part ses toutes premières paroles « N’ayez pas peur », le 13 mai, mais qui sont plus un encouragement qu’un reproche, c’est la seule fois où Notre-Dame emploie une forme négative : « N’offensez-pas davantage Dieu, Notre-Seigneur ».
Une fois, lors de la première apparition, elle fit une demande sous la forme interrogative : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? »
Sinon, toutes les autres demandes furent faites sous une forme affirmative : Récitez votre chapelet tous les jours, offrez des sacrifices pour la conversion des pécheurs, priez beaucoup, etc.

Cette injonction négative de Notre-Dame marque une volonté expresse. Dans son quatrième mémoire, sœur Lucie précise que Notre-Dame prononça ces paroles « en prenant un air plus triste ». Si nous la transgressons, cela aura des conséquences graves. Notre-Dame en a donné une le 13 juillet : « Si on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI commencera une autre guerre plus grande ».
De même, lors de l’apparition du 19 août, la Sainte Vierge avait pris le même air de tristesse en disant : « Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles ». C’est pourquoi, les petits voyants furent très marqués par ces paroles.

Sur ces paroles du 13 octobre, dans son deuxième mémoire, Lucie fit le commentaire suivant :

Les paroles de cette apparition qui se gravèrent le plus dans mon cœur, furent la demande de notre Très Sainte Mère du Ciel : « N’offensez pas davantage Dieu Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé. »
Quelle plainte d’amour et quelle tendre supplication ! Qui me donnera de la faire résonner dans le monde entier pour que tous les enfants de la Mère du Ciel entendent le son de cette voix !

Consoler Notre-Seigneur

François en avait été particulièrement marqué. Voici un épisode rapporté par Lucie dans son quatrième mémoire qui montre combien il avait pris en compte cette parole de Notre-Dame :

Un jour, je lui demandai :
- François, qu’est-ce que tu aimes le mieux : consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs afin qu’il n’y ait plus d’âmes à aller en enfer ?
- J’aime mieux consoler Notre-Seigneur. Tu n’as pas remarqué combien Notre-Dame, le mois dernier, est devenue triste lorsqu’Elle nous a dit qu’il ne fallait plus offenser Dieu, Notre-Seigneur, car il est déjà trop offensé ? Je voudrais consoler Notre-Seigneur et, ensuite, convertir les pécheurs afin qu’ils ne l’offensent plus.

Il avait parfaitement compris qu’elles étaient l’écho des dernières paroles de l’Ange qui, lors de sa troisième apparition, leur avait demandé de consoler Notre-Seigneur :

Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu.

Mais qu’est-ce qui offense tant Notre-Seigneur ? L’Ange le précisa dans la prière qu’il enseigna aux petits voyants au cours de sa troisième apparition. Il leur demanda de « réparer les outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Jésus est offensé ».

Dans l’apparition précédente de l’été 1916, il avait également dit : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. », expression qui sera intégralement reprise le 13 mai de l’année suivante par Notre-Dame. Remarquons l’ordre de demandes : en premier lieu réparer les péchés qui offensent Notre-Seigneur, puis supplier pour la conversion des pécheurs. François avait bien retenu ce point !

Le péché

Ce qui offense Dieu, ce sont donc nos péchés qui sont un refus de Lui obéir pour obéir plutôt aux désirs de la chair, du démon et du monde. Le péché nous fait mépriser les commandements de Dieu et nous soumettre à nos instincts et nos passions. Il apporte le désordre, le déséquilibre, la ruine de l'homme et des choses, même si le pécheur croit trouver quelque bonté dans son action. Pour s’en convaincre, il suffit de penser au premier péché, celui d'Adam et d'Ève qui entraîna la ruine de l'humanité.
Et toute la Bible le montre. Pourquoi le Déluge ? À cause du péché. Pourquoi les villes de Sodome et de Gomorrhe furent-elles réduites en cendres ? À cause du péché. Pourquoi Tyr, Sidon, Corazine, Capharnaüm et Jérusalem furent-elles détruites ? À cause du péché. Pourquoi les guerres et les dévastations entre les peuples ? Pourquoi tant de familles divisées ? Pourquoi des hommes vont-ils en enfer ? À cause du péché, toujours à cause de lui. Des saints prenaient peur rien qu'à entendre le mot péché. Ils avaient bien raison.

Le péché mortel

La plus grande catastrophe qui puisse arriver à l'homme est de commettre un péché mortel. Aucun malheur n'est comparable au péché mortel. Bien plus, tout autre malheur lui serait préférable.

L’horreur des saints

Sainte Thérèse d'Avila disait que la vision d'une âme en état de péché mortel l'effrayait tellement qu'elle suppliait Dieu de la lui épargner.
Saint Padre Pio qualifiait de “Malheureux” celui qui s'accusait d'une faute mortelle.
Saint Cyprien n’hésita pas à dire :

Observe les dommages qu'occasionnent la grêle aux moissons, le tourbillon de vent aux arbres, la peste aux troupeaux et aux hommes, le vent et la tempête aux navires... Tout cela n'est qu'une pâle représentation des dommages que le péché porte à notre âme : il détruit tous les fruits des bonnes œuvres, corrompt nos facultés et guide l'homme vers une mort certaine.

Saint Dominique Savio disait : « La mort, mais pas le péché ».
La mort en effet n'est qu'un phénomène physique qui transforme le corps en cadavre. Le péché, lui, est une réalité spirituelle qui fait de l'âme un cadavre, tant que la grâce n'aura pas été retrouvée par le sacrement de pénitence. Un chrétien dont l'âme est morte, voilà la monstruosité du péché mortel.

Le prix du rachat

Le calvaire montre mieux que tout autre tableau l’horreur du péché par le prix qu’il a fallu mettre pour le racheter. Le péché a fait de Jésus l’homme des douleurs comme l’a prophétisé Isaïe ; il a coûté son très précieux sang. Quiconque commet un péché mortel « crucifie le Fils de Dieu dans son propre cœur » (He 6, 6).
Le péché mortel fait perdre à l'âme la vie surnaturelle. Il lui fait perdre les mérites et les vertus infuses ne laissant que la Foi et l'Espérance. Enfin, il lui enlève sa ressemblance avec le Christ et lui imprime l’image du démon.

Combien de chrétiens en état de péché mortel ne se rendent pas compte que leur âme est un cadavre et qu'ils ressemblent au démon ? Comment peuvent-ils croire qu'ils aiment Dieu et la Sainte Vierge si, par leur péché, ils prouvent qu’ils ne tiennent aucun compte des volontés divines ? Par-là, ce sont de véritables ennemis de Dieu comme dit saint Paul (Rom. I, 30) et transpercent le cœur de la Sainte Vierge comme le dit saint Luc (Lc II, 35).

Le péché véniel

Quant au péché véniel, bien que ses effets ne soient pas aussi désastreux que ceux du péché mortel, il offense aussi Dieu et cause des dommages à l'homme. Les saints ont toujours eu une grande horreur du péché véniel, car ils étaient animés d'un ardent amour pour Dieu.

Saint Thomas d'Aquin disait : « Plutôt mourir que de commettre un seul péché véniel ».
Sainte Gemma Galgani s'écriait : « Mille fois la mort plutôt que de commettre un seul péché véniel ».
Saint Jean Chrysostome disait qu'il craignait plus de faire une légère offense à Dieu que l'enfer lui-même.
Sainte Catherine de Sienne disait : « Je préfère aller en enfer sans péché plutôt que de me trouver au Ciel, marquée par le plus léger déplaisir fait à Dieu ».
Sainte Françoise de Chantal voulut un jour mettre de ses propres mains le cadavre d'un lépreux dans un cercueil. Quelqu'un essaya de l'en empêcher, par crainte de la contagion. Mais la sainte répondit d’un air décidé : « Je ne crains d'autre lèpre que le péché ».

Et nous qui, avec tant de légèreté, nous “salissons” peut-être chaque jour de fautes vénielles, que faisons-nous ? Nous veillons à éviter le moindre inconvénient physique comme un simple rhume, mais nous ne nous préoccupons pas des maux spirituels qui offensent Dieu et salissent notre âme : impatiences, mensonges, négligences...

Sauver les pécheurs de l'enfer en offrant toutes sortes de sacrifices fut pour Jacinthe une préoccupation constante. Avec ingéniosité, elle cherchait les sacrifices qu'elle pouvait offrir. Si elle rencontrait des pauvres dans la rue, elle leur donnait son casse-croûte et restait à jeun jusqu'au soir. Durant le mois d'août, elle avait parfois très soif, mais elle renonçait à boire. Quand son frère François cueillait des glands, elle lui demandait les plus amers, par renoncement. Un jour, elle eut un fort mal de tête et le coassement des grenouilles la gênait beaucoup, mais elle empêcha son frère de les chasser afin de faire un sacrifice supplémentaire.

Imitons Jacinthe et obéissons à notre Mère du Ciel qui nous demande de prier et faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs et ainsi leur épargner l'enfer.

N’oublions pas aussi que le péché qui conduit le plus d’âme en enfer est le péché de la chair, comme Jacinthe le confia un jour à sa mère : « Maman, (…) Notre-Dame a dit que le péché de la chair est celui qui conduit le plus d’âmes en enfer ». C’est donc un de ceux qui font souffrir plus particulièrement Notre-Seigneur puisqu’il conduit tant d’âmes en enfer.
Sœur Lucie écrivit également à l’évêque de Gurza :

Notre-Dame n’a pas parlé d’une espèce particulière de péché. Mais comment douter que le péché d’impureté ne soit l’un des principaux qui amena Notre-Dame à s’adresser à nous avec une telle amertume, lors de sa dernière apparition ?

Aussi, la première des choses à faire pour consoler Notre-Seigneur et ne plus L’offenser, c’est de respecter la loi morale qu’Il nous a donnée. Cette loi est précise et ne souffre pas d’exception. Il nous l’a donnée pour notre bien. De nos jours certains clercs voudraient nous faire croire que des pratiques unanimement condamnées depuis toujours par l’Église seraient maintenant acceptables suite à un approfondissement de ce qu’est la Miséricorde divine. Ainsi, ce que la doctrine interdirait en théorie serait en pratique acceptable dans différentes situations, l’Amour divin surpassant ces interdictions. N’en croyons rien et souvenons-nous des toutes dernières paroles de Notre-Dame qu’elle prononça avec tant de tristesse : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé ». N’oublions pas non plus ce qu’elle dit le 13 juillet 1917 : « Si l’on continue à offenser Dieu », nous serons punis par la guerre.

Alors n’offensons plus Notre-Seigneur. Pour cela, ayons nous-même une conduite pure et chaste et offrons des sacrifices pour tous ceux qui ne respectent pas la loi morale établie par Dieu.

Centenaire de la demande de Notre-Dame sur la communion réparatrice des premiers samedis du mois

Dans la lettre de liaison n° 169, nous avions parlé du Jubilé 2025 des premiers samedis de Fatima, organisé par l’Alliance des premiers samedis de Fatima (antérieurement Salve Corda). Chaque premier samedi mois du mois de 2025, une messe est organisée dans un grand sanctuaire.

Le 4 janvier, elle a été célébrée à chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac à Paris.
Le 1er février, la messe a été célébrée à Maghdouché au Liban, au sud de Beyrouth, par Monseigneur Haddad, archevêque de Saida et Deir El Kamar. Vous trouverez un compte-rendu de cette très belle journée en cliquant sur le lien suivant : https://jubile2025-fatima.org/liban-la-paix-maintenue-pour-le-1er-samedi/
Samedi prochain, 1er mars, une messe sera célébrée à la basilique de Lorette, en Italie, où se trouve la Santa Casa, la Sainte Maison de Notre-Dame, transportée miraculeusement de Nazareth à Lorette à la fin du XIIIe siècle. Une messe sera aussi célébrée à Walsingham, le plus grand sanctuaire marial en Angleterre, qui fut au Moyen-Âge un des lieux de pèlerinage de la chrétienté les plus fréquentés.

Pour plus d’information sur ce jubilé, voici une présentation vidéo avec une très percutante intervention de Mgr Rey :
 https://www.youtube.com/watch?v=JTjXJRKYQg0

Voici également l’adresse du nouveau site sur lequel sont données toutes les informations sur les prochains premiers samedis du mois : www.jubile2025-fatima.org

Pour fêter dignement ce centenaire et répondre aux demandes de Notre-Dame, n’omettons pas nous associer à ces manifestations en pratiquant nous-même, chaque premier samedi de cette année, là où nous serons, cette dévotion réparatrice.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 5 avril 20251er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 5e mystère glorieux : Le couronnement de la Très Sainte Vierge au Ciel
 Méditations proposées : - par Cap Fatima, cliquer ICI
                                        - par Salve Corda, cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à l’égard de Notre-Dame

Lettre de liaison n° 172 (3 avril 2025)

Dans son quatrième mémoire, Lucie raconté qu’à la fin de l’apparition du 13 octobre, avant de remonter au ciel, Notre-Dame ouvrit les mains et « les fit se réfléchir sur le soleil ». Et quelques instants après, le soleil se mettait à danser.

Le geste de Notre-Dame

C’est la quatrième fois que Notre-Dame fait ce geste d’ouvrir les mains. Voici comment Lucie décrit ces quatre gestes dans son quatrième mémoire :

13 mai :  Elle ouvrit pour la première fois les mains, et nous communiqua, comme par un reflet qui émanait d’elles, une lumière si intense que, pénétrant notre cœur et jusqu’au plus profond de notre âme, elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu qui était cette lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs.

13 juin :  Elle ouvrit les mains et nous communiqua, pour la seconde fois, le reflet de cette lumière immense. En elle, nous nous vîmes comme submergés en Dieu. Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s’élevait vers le Ciel, et moi dans celle qui se répandait sur la terre.

13 juillet :  Elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu, et plongés dans ce feu, les démons et les âmes, etc. (Suit la description des démons.)

13 octobre : Ouvrant alors les mains, elle les fit se réfléchir sur le soleil et, pendant qu’elle s’élevait, le reflet de sa propre lumière continuait à se projeter sur le soleil.

Voyant le reflet des mains de Notre-Dame sur le soleil, Lucie s'écria : « Elle s'en va !... Regardez le soleil ! » Lucie expliqua sa réaction de la façon suivante : « Mon but n’était pas d’attirer par-là l’attention du peuple, car je ne me rendais même pas compte de sa présence. Je le fis seulement poussée par un mouvement intérieur qui m’y entraînait. »

Ainsi, par quatre fois, Notre-Dame ouvrit les mains desquelles sortit ce que Lucie appelle un “reflet”, reflet qu’elle qualifie aussi de “lumière intense” ou “lumière immense”. Cette lumière qui émane des mains de Notre-Dame représente les grâces qu’elle accorde à ceux qui les lui demande. Cette lumière rappelle les rayons qui émanèrent également des mains de Notre-Dame à la rue du Bac.
En effet, le 27 novembre 1830, vers 17h30, sainte Catherine Labouré eut une apparition de Notre-Dame debout, les pieds posés sur un globe terrestre et tenant entre ses mains un globe plus petit surmonté d’une croix d’or. Tout à coup les doigts de ses mains se remplirent d’anneaux porteurs de diamants qui jetèrent des rayons de tous côtés… La Sainte Vierge dit alors : « C’est l’image des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent. » Et pour expliquer les pierres qui ne projetaient pas de rayons, elle ajouta : « C’est l’image des grâces que l’on oublie de me demander. »

Ainsi, à la rue du Bac et à Fatima, Notre-Dame nous révèle qu’elle est la médiatrice de toutes les grâces. Aux trois petits voyants de Fatima, elle accorda la grâce de « se voir en Dieu », c’est-à-dire de se connaître comme Dieu les voyait (13 mai et 13 juin), puis la grâce de voir les conséquences des péchés mortels (13 juillet).
Ces grâces sont particulièrement importantes. Se connaître soi-même et savoir comment Dieu nous voit nous conduit à mieux Le connaître. Et plus nous Le connaîtrons, plus nous serons conduits à L’aimer. Et en nous voyant comme Dieu nous voit, nous connaîtrons mieux nos défauts pour nous en corriger ; car nous ne les voyons pas toujours. Nous verrons aussi mieux les qualités que Dieu nous a accordées et qu’il nous faut développer et mettre au service de notre prochain. Enfin, la pleine connaissance des conséquences du péché mortel et la crainte de l'enfer sont également des grâces précieuses pour nous dont la volonté est blessée et affaiblie par le péché originel. Aussi une claire connaissance des peines de l’enfer est-elle une aide particulièrement utile pour nous éviter de succomber aux tentations du démon.
Toutes ces grâces peuvent nous aider à vivre selon la volonté de Dieu et ainsi faire notre salut. Voilà pourquoi il est important de les demander. Mais qui le fait ? Veillons à ce qu’elles ne restent pas parmi les grâces « que l’on oublie de demander » à Notre-Dame.

Le geste du 13 octobre montre également que Notre-Dame est non seulement médiatrice de toutes grâces mais qu’elle a aussi un pouvoir sur les éléments naturels puisque ce geste a déclenché la danse du soleil. Comme nous avons déjà abordé l’importance de ce miracle (voir lettres de liaison n° 61 et n° 155), nous ne nous étendrons pas sur ce point.

Les quatre gestes de Notre-Dame montrent donc toute la puissance que Dieu a voulu accorder à sa Mère, aussi bien dans le domaine temporel que spirituel. Il est important de bien comprendre cet enseignement de Fatima, car de nos jours, nombreux sont ceux qui contestent cette médiation de Notre-Dame, y compris des ecclésiastiques. Par exemple, lors du concile Vatican II, un groupe d’évêques avait demandé d’attribuer le titre de médiatrice à la Sainte Vierge. Le cardinal Montini, qui allait devenir pape l’année suivante, s’y opposa, jugeant la proposition “condamnable” (“damnosa” en italien). Pourtant avant lui, de nombreux saints et plusieurs papes avaient affirmé la réalité de cette médiation. Plusieurs d’entre elles ont été citées dans la lettre de liaison n° 99.

Les trois tableaux

Pendant que la foule des témoins observait la danse du soleil, les trois petits voyants de leur côté virent trois tableaux. Dans son quatrième mémoire, Lucie les décrit de la façon suivante :

Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, saint Joseph avec l’Enfant-Jésus et Notre Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant-Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu’ils faisaient de la main, en forme de croix.
Peu après, cette apparition s’étant évanouie, j’ai vu Notre Seigneur, et Notre Dame qui me donnait l’impression d’être Notre Dame des Douleurs. Notre Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que Saint Joseph.
Cette apparition disparut et il me sembla voir encore Notre Dame sous l’aspect de Notre Dame du Carmel.

Dans une autre narration, Lucie donna les détails suivants :

J'ai vu saint Joseph et l'Enfant-Jésus à côté de Notre-Dame. L'Enfant-Jésus était dans les bras de saint Joseph. Il était tout petit, un an environ. Tous deux étaient habillés de rouge clair (encarnado). Ensuite, j'ai vu Notre-Seigneur qui bénissait la foule. Puis Notre-Dame s'est montrée, vêtue comme Notre-Dame des Sept-Douleurs, mais sans le glaive dans la poitrine. Enfin, je l'ai vue vêtue d'une autre manière ; je ne sais pas comment dire, il me semble que c'était comme Notre-Dame du Mont-Carmel. Elle était habillée de blanc avec une mante bleue, et quelque chose pendait de sa main droite.

L’importance de ces visions est soulignée par le fait que Notre-Dame les avait annoncées lors des deux précédentes apparitions.
En effet, le 19 août, Notre-Dame avait dit : « Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. »
Et le 13 septembre, elle avait précisé : « En octobre, viendront aussi Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant Jésus pour bénir le monde. »

Ces trois tableaux sont une illustration des différents mystères du Rosaire : les mystères joyeux, douloureux et glorieux. Ils sont ainsi une confirmation de ce que Notre-Dame avait révélé quelques instants avant : « Je suis Notre-Dame du Rosaire » et la marque de l’attachement de Notre-Dame à la récitation du chapelet ou du Rosaire. Ainsi, au cours de ses six apparitions de 1917, neuf fois, elle aura demandé la récitation du chapelet ; cinq fois, elle aura parlé de Notre-Dame du Rosaire ; et pour finir, elle aura présenté trois tableaux sur les mystères du Rosaire.
Ces trois tableaux indiquent également que, pour Notre-Dame, le Rosaire est constitué de trois groupes de mystères. De plus, lorsque Notre-Dame demanda la récitation quotidienne du chapelet, elle dit en portugais : « Recem o terço todos os dias » (Récitez le chapelet tous les jours). En effet, en portugais, “terço” signifie à la fois “un tiers” et aussi un chapelet, c’est-à-dire un tiers du chapelet. En conséquence, dans la formulation employée par Notre-Dame à Fatima, un Rosaire est constitué de trois chapelets. Les mystères lumineux ne font donc pas partie du Rosaire. Et depuis que le pape Jean-Paul II les a proposés par la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, aucune révélation du Ciel n’est venue confirmer qu’ils faisaient partie du Rosaire. D’ailleurs, la lettre apostolique ne change pas la constitution du Rosaire : elle ne fait que suggérer de méditer de temps en temps sur d’autres mystères que les mystères traditionnels, ce qui a toujours été dans la tradition de l’Église même si petit à petit un consensus s’est fait sur 15 mystères. Voilà pourquoi, les Rosaires vivants organisés par Cap Fatima, ne comportent que trois chapelets. Il y a encore de nombreuses autres raisons pour conserver la composition traditionnelle du Rosaire. Pour ne pas rallonger cette lettre, nous renvoyons les lecteurs à la lettre de liaison n° 111.

Notre-Dame du Mont Carmel et le scapulaire

Dans le dernier tableau, celui qui symbolise les mystères glorieux, Notre-Dame apparut aux petits voyants sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel. Quand on lui demandait ce qui lui faisait penser qu’il s’agissait de Notre-Dame du Mont Carmel, Lucie répondait : « C’est que quelque chose pendait de sa main ». La demande de porter le scapulaire ne figure pas parmi les paroles prononcées par Notre-Dame à Fatima. Mais elle a bien été faite implicitement lors de la dernière apparition, au cours de ce troisième tableau, en se montrant aux petits voyants sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel, dernière vision qu’ils auront d’elle.

Lucie attachait donc une très grande importance au port du scapulaire. Plusieurs fois, elle insista sur ce point. Notamment le 15 octobre 1950 au père Rafferty, elle déclara :

— Notre-Dame tenait le scapulaire en ses mains parce qu’elle veut que nous le portions.
— Dans beaucoup de livres sur Fatima, fit remarquer le père Rafferty, les auteurs ne mentionnent pas le scapulaire lorsqu’ils présentent le message de Fatima.
Ah ! Qu’ils ont tort, s’écria la voyante, le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie.

Le père Rafferty voulant savoir si les dirigeants de l’Armée bleue avaient raison d’insister sur le port du scapulaire, sœur Lucie répondit :
Oui, cette pratique est indispensable pour accomplir les requêtes de Notre-Dame de Fatima.
Diriez-vous que le scapulaire est aussi indispensable que le rosaire ?
 Le scapulaire et le rosaire sont inséparables.

En effet, l’habit marque l’appartenance de celui qui le porte à la personne ou l’organisme de qui il l’a reçu, avec en retour l’assurance d’être sous sa protection. Ainsi, dans toute armée, l’engagement à servir entraîne le port d’un uniforme. De même, l’adhésion à certaines corporations conduit au port d’un habit particulier : avocats, académiciens, ... De la même façon, le scapulaire manifeste, de la part de celui qui le porte, l’appartenance à Marie et, de la part de Notre-Dame, l’engagement à le secourir en toute occasion, particulièrement à l’heure de la mort.

Brève histoire du scapulaire

Le mot "scapulaire" vient du latin "scapulae" qui signifie épaules. Le scapulaire est une longue bande d’étoffe couvrant les épaules, souvent munie d’un capuchon et descendant jusqu’aux pieds devant et derrière. La plupart des religieux le portent sur leur tunique. Le scapulaire du Mont-Carmel qui en est une réduction, est composé de deux morceaux de laine tissée brune, de forme rectangulaire ou carrée, reliés entre eux par deux fils de manière à pouvoir être portés, un morceau sur la poitrine et l'autre sur le dos. Une pieuse coutume, non impérative, y place en plus une image de la Sainte Vierge. Les privilèges attachés au scapulaire remontent à saint Simon Stock.

Né en Angleterre vers la fin du XIIe siècle, Simon Stock fut élu prieur général de l’ordre des Carmes vers le milieu du XIIIe siècle. Or à cette époque, un grand nombre de ses religieux passaient vers d’autres ordres mendiants, les Franciscains ou les Dominicains, au point de menacer l’existence même de l’ordre du Carmel. Devant ce danger, Simon Stock se tourna vers Marie en lui disant chaque jour dans ses prières, d’un cœur tout dévot : « Fleur du Carmel, Vigne fleurie, Splendeur du Ciel, Vierge féconde, Unique, Douce Mère, mais qui ne connut pas d’homme, aux Carmes accorde tes faveurs, Étoile de la mer. » La Mère de Dieu répondit à son attente en lui apparaissant, vraisemblablement le 16 juillet 1251. Voici ce que rapporte un document ancien :

Simon, homme de grande tempérance et de dévotion envers Marie, priait souvent avec humilité et instance la Vierge, glorieuse Mère de Dieu, patronne de l’ordre des Carmes, afin qu’elle accordât un privilège à cet ordre qui se distinguait par son nom. Or, un jour, Notre-Dame lui apparut entourée d’une multitude d’anges, tenant à la main un scapulaire. La Vierge dit à Simon : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles ».

La vision fut bientôt reconnue par le pape Innocent IV, et la nouvelle du merveilleux présent fait par la Mère de Dieu à l’ordre du Carmel se répandit rapidement. De partout, on vit accourir des personnes de toutes conditions, avides de participer aux grandes faveurs promises. En effet, le don du scapulaire avait été fait à l’Église entière, car la Sainte Vierge avait dit : « Quiconque mourra avec le signe de l’ordre... ». En s’agrégeant à la confrérie du scapulaire, les laïcs aussi pouvaient bénéficier du message de salut donné aux Carmes, et, pour qu’ils puissent le porter discrètement, la taille du scapulaire fut réduite.
Cette promesse de salut a été reconnue depuis par l’Église et est en parfaite cohérence avec les paroles de Notre-Dame du 13 juin 1917 : « À qui embrassera cette dévotion [du Cœur Immaculé de Marie], je promets le salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. » Car le port du scapulaire fait justement partie des cinq pratiques de cette dévotion.

Une protection pour l’âme et pour le corps

L’histoire montre que de très nombreuses grâces de protection, autant pour l’âme que pour le corps, ont été obtenues par le scapulaire. Voici un exemple.

Un prêtre français se rendait à l'église en vue de célébrer la sainte Messe, en un lieu de pèlerinage à la Sainte Vierge. En chemin, il s'aperçut qu'il a oublié de mettre son scapulaire. Bien que déjà assez loin de son domicile, il n’hésita pas à rebrousser chemin pour aller chercher 1'habit de Marie, sans lequel il ne voulait pas célébrer. Tandis qu’il offrait le Saint Sacrifice, un jeune homme s'avança vers l'autel, brandit un pistolet et tira à bout portant sur le prêtre. Celui-ci, à la stupéfaction générale, continua cependant à dire les prières de la messe comme si rien ne s’était passé. On pensa d'abord que la balle avait providentiellement manqué son but. Il n'en était rien : le prêtre la retrouva, adhérant et comme collée au scapulaire du Mont-Carmel, chétif morceau de tissu qui avait été la cuirasse du soldat de Jésus-Christ. Plusieurs soldats, à des époques diverses, bénéficièrent du même prodige : la balle ennemie qui devait les tuer s'écrasa sur leur scapulaire.

Et il y de très nombreux exemples d’une protection particulière pour ceux qui le portent. (Voir la page du site : https://www.fatima100.fr/le-port-du-scapulaire)

Le port du scapulaire est un acte très simple qui n’exige qu’un petit effort, celui de se le faire imposer par un prêtre, puis de le porter constamment sur soi. Malheureusement, cette pratique est souvent délaissée alors que l’effort qu’elle réclame est plus facile que la récitation quotidienne du chapelet, par exemple. C’est d’autant plus dommage qu’au port du scapulaire est attachée la grâce de la persévérance finale. Alors, pour ceux qui n’ont pas encore reçu le scapulaire, faites-vous-le imposer sans tarder. Toutes les informations nécessaires sur l’origine, les grâces obtenues, le rituel d’imposition, etc. sont données sur la page du site précitée.

Premier samedi du mois

Le Jubilé des 1ers samedis du mois de Fatima (https://jubile2025-fatima.org/) poursuit son œuvre. Le mois dernier, le 1er samedi a été solennisé dans la Sainte Maison de la Sainte Vierge au sanctuaire de Lorette en Italie (voir le compte-rendu de cet événement). Pour le mois d’avril, il sera solennisé au monastère de la Grande Chartreuse auquel s’associeront plusieurs monastères dans le monde (voir la présentation de l’événement). Le programme de la cérémonie est donné ci-après. Unissons-nous à ces célébrations en pratiquant pieusement la communion réparatrice ce jour-là. Et faisons également connaître ces événements pour que la pratique des premiers samedis du mois se répandent de plus en plus dans le monde.

10e anniversaire de Cap Fatima

Demain, ce sera le 10e anniversaire de Cap Fatima. C’est en effet le 4 avril 2015, qui était un premier samedi du mois, que l’initiative a été lancée. Remercions le Ciel de toutes les grâces accordées par le Cœur Immaculé de Marie au cours de ces dix années.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 1er février 20251er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 3e mystère glorieux : La Pentecôte
 Méditations proposées : - par Cap Fatima, cliquer ICI
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 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la maternité divine de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 170 (29 janvier 2025)

Chers amis,

Le 13 mai 1917, lors de sa première apparition, Notre-Dame avait dit à Lucie : « Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13 du mois, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. »
Le 13 juillet suivant, Lucie lui ayant demandé : « Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que vous nous apparaissez », Notre-Dame lui avait répondu : « En octobre, je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous verront pour croire. »
Ainsi, par deux fois, Notre-Dame annonça qu’en octobre elle dirait qui elle est et ce qu’elle voulait. Et c’est ce qu’elle fit.

« Que l’on fasse ici une chapelle »

Effectivement, le 13 octobre, à la question de Lucie « Que veut de moi votre grâce ? », question qu’elle posait au début de chaque apparition, la Sainte Vierge répondit : « Je veux te dire que l’on fasse ici une chapelle en mon honneur. »

Notre-Dame avait déjà exprimé cette demande lors des deux précédentes apparitions.
Le 19 août en effet, Lucie lui avait demandé : « Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ? » Et la Sainte Vierge avait répondu : « L’argent sera pour faire des brancards pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera sera pour aider à construire une chapelle que l’on fera faire. »
De même, le 13 septembre, Lucie lui avait dit : « Le peuple voudrait bien avoir ici une chapelle. » Et Notre-Dame avait répondu : « Avec la moitié de l’argent reçu jusqu’à ce jour, que l’on fasse les brancards de procession et qu’on les porte à la fête de Notre-Dame du Rosaire ; que l’autre moitié soit pour aider à la chapelle» Ainsi, avant d’exprimer formellement sa demande le 13 octobre, Notre-Dame en avait déjà parlé deux fois. C’est donc une demande à laquelle elle tient.

En apparence, cette demande peut paraître anodine, voire banale. Mais il n’en est rien. Par cette demande expresse de construire une chapelle, Notre-Dame manifeste son désir de voir de nombreux pèlerins venir la prier à Fatima. C’est en ce lieu qu’elle veut plus particulièrement nous accorder ses grâces.

Ce n’est pas la première fois que Notre-Dame fait une telle demande. Par exemple, le 10 août 1519, à Cotignac, elle demanda à Jean de la Baume : « Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de Grâces et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. » En cette occasion, non seulement la Sainte Vierge demanda la construction d’une église, mais elle en indiqua précisément la raison : pour y répandre ses dons. Ainsi, Notre-Dame désire que nous venions la prier en certains lieux pour nous y accorder ses grâces.

Mais pourquoi une telle demande ? La Sainte Vierge ne peut-elle pas nous accorder ses grâces ailleurs, si nous la prions avec ferveur ? Oui, bien sûr ! Notre-Dame peut nous accorder – et nous accorde souvent – ses grâces où que nous soyons. Mais l’homme n’est ni un simple animal, ni un pur esprit : il est à la fois corps et âme. Cette union est si forte que la séparation du cops et de l’âme, c’est la mort. Il en va de même pour les actes de notre vie : pour atteindre leur plénitude, ces actes doivent engager non seulement notre esprit, mais aussi notre corps.
C’est notamment vrai pour le plus bel acte que nous puissions accomplir ici-bas : la prière. Toute prière doit être accompagnée par des actes concrétisant notre volonté. Le 19 août 1917, Notre-Dame précisa que, pour la fête de Notre-Dame du Rosaire, les porteurs de brancards devront être vêtus de blanc. (Voir lettre de liaison n° 167). Lorsque nous allons à la messe, nous nous habillons dignement ; nous adaptons une attitude marquant le respect (debout, à genoux, silence, …). Pour réciter le Rosaire, nous nous tenons à genoux en tenant un chapelet entre les doigts. Etc.

Jésus fit de même. À Cana, Il demanda de remplir des jarres avant de transformer l’eau en vin. À Béthanie, Il demanda de rouler la pierre avant de ressusciter Lazare. Pourtant, Il aurait pu faire tous ces miracles sans demander ces actes en apparence inutile.
Ainsi, Dieu Lui-même veut que nos prières soient accompagnées de gestes concrets. Il convient donc de ne pas les négliger. Voilà pourquoi Notre-Dame demanda la construction d’une chapelle. Même si elle peut nous accorder – et nous accorde volontiers – ses grâces en tout lieu de la terre, c’est plus particulièrement en certains lieux comme Lourdes ou Fatima qu’elle nous les accordera.
Dans le même ordre d’idée, nous venons d’entrer dans une année jubilaire. Pour recevoir toutes les grâces que Dieu veut nous accorder au cours de cette année, il convient d’exécuter humblement les différentes démarches que demande l’Église.

« Je suis Notre-Dame du Rosaire »

Après avoir demandé la construction d’une chapelle, Notre-Dame continua en disant : « Je suis Notre-Dame du Rosaire. » Ainsi en ce 13 octobre, Notre-Dame a bien révélé qui elle était et ce qu’elle voulait.

Ce n’est pas la première fois qu’il est question de Notre-Dame du Rosaire. En effet, à partir du 13 juillet 1917, la Sainte Vierge utilisera l’expression à chaque apparition :
13 juillet 1917 : « Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire. »
19 août 1917 : « Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. (…) L’argent des brancards sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire. »
13 septembre 1917 : « Avec la moitié de l’argent reçu jusqu'à ce jour, que l’on fasse les brancards de procession et qu’on les porte à la fête de Notre-Dame du Rosaire»

Ce n’est pas la première fois non plus qu’elle donne son nom. À Cotignac, elle a demandé à être invoqué sous le nom de “Notre-Dame de Grâces”. À Lourdes, elle avait dit : « Je suis l’Immaculé Conception » et saint Maximilien Kolbe l’appelait « l’Immaculée ».
Tous ces noms révélés par la Sainte Vierge elle-même sont précieux. La plupart ont été inscrits dans les litanies récitées en son nom : « Reine conçue sans le péché originel », « Reine du Très Saint Rosaire », … Mais parmi tous ces noms, celui de Notre-Dame du Rosaire doit avoir une place à part, car sa révélation fut accompagnée d’un signe extraordinaire : juste après, Notre-Dame fit un miracle exceptionnel, le miracle de la danse du soleil (voir lettre de liaison n° 155). Si Dieu a donné à sa Mère le pouvoir de faire tel miracle, c’est sûrement pour que son caractère exceptionnel rejaillisse sur le nom  révélé ce jour-là. En conséquence, il convient d’invoquer souvent notre Mère du Ciel sous ce nom, par exemple à la fin de notre chapelet quotidien.

« Que l’on continue à réciter le chapelet tous les jours »

Si Notre-Dame nous révèle que son nom est Notre-Dame du Rosaire, c’est donc que le Rosaire est, après le saint Sacrifice de la Messe, une prière qu’elle chérit particulièrement. Il n’est donc pas étonnant qu’elle nous demande juste après de le réciter souvent. Mais ayant pitié de notre faiblesse, elle demande la récitation quotidienne non pas du Rosaire complet, mais simplement du chapelet : « Que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours. » De la sorte, nous pouvons dire deux rosaires entiers chaque semaine.

Ce faisant, c’est la sixième fois qu’elle fait cette demande. Ainsi, elle l’aura faite à chacune de ses apparitions. Cette insistance est n’est sûrement pas fortuite. La Sainte Vierge n’aurait pas agi ainsi s’il s’était agi d’une prière ordinaire. Une telle insistance est nécessairement la marque que le Rosaire est un moyen à part. Cette insistance rappelle d’ailleurs celles des saints ou des papes. En effet, aucune prière n’a reçu autant de recommandations de leur part (après le Saint Sacrifice de la Messe).

Les saints

Notre-Dame au bienheureux Alain de La Roche (1428 – 1475) : « Celui qui persévérera dans la récitation de mon rosaire, recevra toutes les grâces qu’il demandera. » et « De tout ce qui se fait dans l’Église, le Rosaire est pour moi ce qu’il y a de plus agréable après la sainte Messe»

Saint Charles Borromée (1538 – 1581) : « Le Rosaire est la prière la plus divine après le Saint Sacrifice de la messe.»

Saint Vincent de Paul (1581 – 1660) : « Après la Messe, la dévotion du Rosaire fait descendre dans les âmes plus de grâces que toute autre, et, par ses Ave Maria, opère plus de miracles que toute autre prière. »   

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673 – 1716) dans Le Secret du Très saint Rosaire :
 « Le Rosaire récité avec la méditation des mystères : 1) nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus-Christ, 2) purifie nos âmes du péché, 3) nous rend victorieux de tous nos ennemis, 4) nous rend la pratique des vertus facile, 5) nous embrase de l’amour de Jésus-Christ, 6) nous enrichit de grâces et de mérites, 7) nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes 8) et enfin nous fait obtenir de Dieu toutes sortes de grâces. » et « Conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang. »

Saint Alphonse de Liguori (1696 – 1787) : « Le Rosaire est l’hommage le plus agréable que l’on puisse offrir à la Mère de Dieu. »

Les papes

Une cinquantaine de papes ont écrit sur le Rosaire pour demander aux fidèles de le réciter. C’est un fait unique dans l’histoire de l’Église. Voici quelques exemples.

  • Sixte IV (pape de 1471 à 1484) : « Le Rosaire est spécialement approprié pour détourner du monde les dangers qui le menacent. »
  • Grégoire XIII (pape de 1572 à 1585) « Le Rosaire est un moyen donné du Ciel pour apaiser la colère de Dieu.»
  • Grégoire XIV (pape de 1590 à 1591) « Le Rosaire est le moyen le plus merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce. »
  • Benoît XIII (pape de 1724 à 1730) : « Le Rosaire est un remède souverain aux erreurs et aux vices.»
  • Pie IX dans un décret du 2 mai 1855 : « Le Rosaire est la prière la plus efficace pour accroître dans le cœur des fidèles la dévotion à Marie»

Léon XIII écrivit plus de dix encycliques ou lettres sur le Rosaire, affirmant notamment qu’il est « l’expression la plus accomplie de la piété chrétienne » et « une prière incomparable et d’une efficacité souveraine ». Voici quelques autres citations :

En 1883 : « Il est bien reconnu que cette forme de prière est si agréable à la Sainte Vierge qu’elle est particulièrement efficace pour sauver du danger l’Église et le peuple chrétien. »
En 1894 : « Fasse Dieu que cette dévotion (…) soit aimée et pratiquée (…) comme le meilleur moyen d’obtenir la clémence de Dieu.»
En 1895 : « Il y a sans doute plusieurs moyens d’obtenir l’assistance de Marie. Cependant nous estimons que l’institution du Rosaire est le meilleur et le plus fécond. »

Dans son testament, saint Pie X écrivit :

Le Rosaire est, de toutes les prières, la plus belle, la plus riche en grâces, celle qui touche le plus le Cœur de la Mère de Dieu. (...) Si vous voulez que la paix règne dans vos familles et dans votre patrie, récitez tous les jours le chapelet avec les vôtres : le Rosaire est le parfait résumé de l’Évangile et il donne la paix à tous ceux qui le récitent.

Une telle affirmation dans un texte aussi important qu’un testament, et qui plus est celui d’un pape canonisé, marque une importance exceptionnelle. Il est d’ailleurs extraordinaire de voir la convergence entre tous ces enseignements. Et il ne fait aucun doute que, à Fatima, Notre-Dame a voulu en quelque sorte les confirmer.

Et après Fatima, les papes ont continué à recommander le Rosaire :

Pie XI : « Le Rosaire est le moyen privilégié entre tous les autres, de procurer le retour au Christ des individus, des familles et des nations. »  Et aussi : « C’est une arme très puissante pour chasser les démons, pour conserver l’intégrité de la vie, pour acquérir plus facilement la vertu, en un mot pour obtenir la véritable paix aux hommes. »
Pie XII : « Nous estimons que le Saint Rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur pour obtenir l’aide maternelle de la Vierge»

Plus près de nous, le père Gabriele Amorth, qui fut exorciste du diocèse de Rome, dans l’introduction de son dernier livre Il mio rosario, écrit : « Je pense que le Rosaire est la prière la plus puissante. » Il y révèle que la source de sa force intérieure, il la trouva dans la récitation quotidienne du chapelet, prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations du démon auxquelles il fut confronté durant de longues années.

Les fruits du Rosaire

Cette excellence du Rosaire, si recommandée par les papes et les saints, se manifeste aussi dans les fruits obtenus. Les batailles gagnées par son intercession sont bien connues : Lépante, La Rochelle, Vienne, etc. (voir la fiche Les victoires temporelles du Rosaire). Mais le Rosaire n’obtient pas que des victoires militaires ou politiques : les grâces individuelles obtenues par son intermédiaire sont innombrables. Dans Les gloires de Marie, saint Alphonse de Liguori donne de nombreux exemples. Voici par exemple celui d’une femme qui fut convertie simplement en commençant par avoir un chapelet sur elle.

Le père Bovio rapporte qu'une femme de mauvaise vie nommée Hélène, étant entrée dans une église, y entendit par hasard un sermon sur le rosaire. En sortant, elle acheta un chapelet. Elle le portait sur elle, mais en le tenant soigneusement caché. Bientôt, elle se mit à le réciter, sans dévotion d'abord. La sainte Vierge lui fit néanmoins goûter de telles consolations et douceurs dans cette pratique qu'Hélène ne pouvait plus se rassasier de dire des chapelets. De là, elle en vint à concevoir une telle horreur de ses désordres que, ne trouvant plus de repos, elle fut comme contrainte d'aller se confesser. Elle le fit avec une contrition si vive que le confesseur en fut dans l'admiration.
Sa confession faite, elle alla se jeter aussitôt au pied d'un autel de Marie pour remercier sa céleste avocate ; et, tandis qu'elle y récitait son chapelet, elle entendit la voix de la divine Mère sortir de la statue et lui dire : « Hélène, jusqu'ici tu n'as que trop offensé ton Dieu et moi ; commence aujourd'hui une vie nouvelle et tu auras une large part à mes faveurs. » Confuse d'une telle bonté, la pauvre pécheresse répondit : « Ah ! Vierge sainte, il est vrai que je n'ai été qu'une criminelle ! Mais vous pouvez tout : aidez-moi, car je me donne à vous, et je veux employer le reste de mes jours à faire pénitence de mes péchés. »

Aidée par Marie, Hélène eut le courage de distribuer aux pauvres tout ce qu'elle avait et d'embrasser une vie de rude pénitence. Des tentations terribles vinrent l'assaillir ; mais, attentive à se recommander sans cesse à la Mère de Dieu, elle en sortit toujours victorieuse. Les faveurs divines affluèrent progressivement dans son âme, même les dons surnaturels : visions, prophéties, révélations. Enfin, à sa mort, qui lui fut annoncée par Marie plusieurs jours d'avance, la bienheureuse Vierge vint la visiter elle-même avec son divin Fils ; et, lorsque cette pécheresse expira, on vit son âme, sous la forme d'une belle colombe, s'envoler aux cieux.

Dans Le secret du Très Saint Rosaire, saint Louis-Marie Grignion de Monfort cite de nombreux autres exemples. Que tous ces exemples nous incitent à être très fidèles dans la récitation quotidienne de notre chapelet et à le dire avec de plus en plus de ferveur. Pour cela, prenons de temps à autre un peu de temps pour lire les encycliques des papes sur le Rosaire, les livres de saint Alphonse de Liguori et de saint Louis-Marie Grignon de Montfort, les lettres de sœur Lucie sur le Rosaire (voir lettres de liaison n° 154 et n° 166). Et à l’exemple d’Hélène, ayons toujours un chapelet sur nous : par ce seul geste, la Sainte Vierge peut nous accorder des grâces qui transformeront notre vie.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 2 novembre 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 5e mystère douloureux : Le crucifiement
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 Blasphèmes à réparer

 Les offenses de ceux qui outragent Notre-Dame directement dans ses saintes images

Lettre de liaison n° 167 (31 octobre 2024)

Le 19 août 1917, après avoir demandé aux petits voyants de continuer à venir à la Cova da Iria le 13 de chaque mois et à réciter le chapelet tous les jours, Notre-Dame poursuivit par des propos apparemment anodins et qui, probablement pour cela, n’ont que rarement fait l’objet de commentaires de la part des différents auteurs ayant écrit sur Fatima. Pourtant, si on prend le temps de s’y arrêter quelques instants, on s’aperçoit qu’ils contiennent des recommandations d’une grande richesse et fort utiles. Même anodines en apparence, les paroles de Notre-Dame ont toujours une signification d’une grande profondeur.

Le miracle du mois d’octobre

Notre-Dame commence par dire : « Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tout le monde croie.» Elle confirme ainsi ce qu’elle avait dit à Lucie lors de l’apparition précédente. En effet, Lucie lui avait fait les demandes suivantes : « Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que votre Grâce nous apparaît. » Et Notre-Dame lui avait alors répondu : « Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, je dirai qui je suis, ce que je veux, et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire. »

L’objectif de ce miracle est ici clairement précisé : il est de nous aider à croire. En effet, les miracles sont avec les prophéties les deux moyens utilisés par Dieu pour authentifier l’origine divine d’une révélation. Notre-Seigneur les a utilisés de très nombreuses fois pour prouver qu’Il était bien le Fils de Dieu. Et depuis sa Résurrection, Dieu a continué à nous annoncer des prophéties par l’intermédiaire des saints. Saint Thomas d’Aquin le dit très clairement :

La prophétie est ordonnée à la connaissance de la vérité divine ; et la contemplation de cette vérité a un double but : éclairer notre foi et diriger notre activité. (…) À chaque période, il n'a pas manqué d'hommes ayant l'esprit de prophétie, non sans doute pour développer une nouvelle doctrine de foi, mais pour diriger l'activité humaine. (Somme théologique, IIa-IIae, q. 174, art. 6)

En ce qui concerne le miracle du soleil du 13 octobre 1917, il y a à la fois un miracle et une prophétie, car le miracle a été annoncé 3 fois dans les 3 mois qui l’ont précédé. De plus, il a été annoncé avec une précision extraordinaire. C’est même une des rares fois dans l’histoire des révélations où le Ciel donne une date (13  octobre) et une heure aussi précises (midi au soleil, soit 13h30 environ heure légale) pour annoncer un événement futur. En effet, lors de sa première apparition, le 13 mai 1917, Notre-Dame a dit : « Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13 du mois, à cette même heure. » La dernière apparition est donc annoncée pour le 13 octobre à midi à l’heure solaire.

Nous parlerons plus en détail de ce miracle dans une prochaine lettre, car il est encore très contesté de nos jours. Mais une chose est absolument incontestable : le phénomène a été prédit trois fois plusieurs mois à l’avance :

  • Le 13 juillet Notre-Dame a dit : « En octobre (…) je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire.»
  • Le 19 août, elle a dit : « Le dernier mois (c’est-à-dire le mois d’octobre), je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire.»
  • Le 13 septembre, elle dira : « En octobre, je ferai un miracle pour que tous croient.»

Il n’y a aucun doute que les enfants ont annoncé cette date et cette heure à chaque fois. Car le 13 octobre, plus de 70 000 personnes sont venues, soit pour voir le miracle, soit pour se moquer de la religion, persuadées qu’il n’y aurait pas de miracle. D’ailleurs, peu avant l’apparition, un prêtre regardant sa montre dit à Lucie : « Midi est déjà passé. Que tout le monde s’en aille ! Tout cela est une illusion. » Lucie ne voulant pas partir, le prêtre se mit à pousser les enfants. Lucie lui dit alors : « Que ceux qui veulent s’en aller, s’en aillent ! Moi, je ne pars pas. Je suis chez moi ici. Notre-Dame a dit qu’elle viendrait. Les autres fois, elle est venue, et maintenant aussi elle va venir. » Et quelques instants après, elle vit l’éclair annonçant l’apparition.

Convaincu ou sceptique, tout le monde savait donc que les trois petits voyants avaient annoncé un phénomène exceptionnel pour le 13 octobre à midi à l’heure solaire. Et le phénomène s’est bien produit. Comment ont-ils pu le savoir ? Qui le leur a appris ? Il est impossible que trois jeunes enfants sans instruction aient pu prédire un phénomène qui, quand bien même il aurait, pour certains, une origine naturelle, reste un phénomène exceptionnel. Quand on sait les difficultés que les météorologues ont à prévoir le temps avec quelques jours d’avance, comment les trois petits voyants ont-ils pu prédire qu’il se produirait un phénomène très local (puisqu’il n’a été observé que dans une zone d’une quarantaine de kilomètres de rayon autour de Fatima) trois mois à l’avance ? Certes, Lucie n’a pas décrit le phénomène lui-même ; mais elle a dit que le 13 octobre vers 13h30 heure légale, il se produirait un miracle, lequel a été un phénomène cosmique absolument unique dans l’histoire.

Cette phrase de Notre-Dame, « Le dernier mois, je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire », est donc une prophétie d’une précision exceptionnelle, prophétie qui s’est parfaitement réalisée et que seul Dieu est capable de faire. Car le démon ne connaît pas l’avenir et ne peut donc pas faire une telle prophétie. Ayant une connaissance beaucoup plus parfaite que nous du présent, il peut, dans une certaine mesure, prévoir ce qui va se passer dans un proche avenir. Mais il ne peut pas prédire aussi précisément trois mois à l’avance un phénomène qui ne s’est jamais produit auparavant.

Cette précision dans l’annonce du miracle est une preuve exceptionnelle de l’authenticité des apparitions de Fatima, preuve d’une force qu’on ne retrouve dans aucune autre apparition de la Sainte Vierge ou des saints. Le caractère exceptionnel de cette prophétie est également le signe de l’importance tout aussi exceptionnelle du message qui l’accompagne. Aussi est-il très surprenant que le Vatican n’en parle jamais. En particulier, dans l’important dossier qui accompagnait le texte du secret diffusé le 26 juin 2000, il n’en est jamais fait mention. Pourquoi un tel silence sur une preuve aussi extraordinaire de l’authenticité des apparitions et du message de Fatima ?

Les conséquences de l’emprisonnement du 13 août

Ensuite, Notre-Dame continue en disant : « Si l’on ne vous avait pas emmenés à la ville, le miracle aurait été plus connu. » La Sainte Vierge rappelle ainsi qu’il est juste que nous subissions les conséquences de nos actes ou de ceux de nos gouvernants.

Cette propriété de la justice divine pourra en choquer certains. Mais depuis l’origine du monde, Dieu agit ainsi. Le péché de nos premiers parents nous vaut, aujourd’hui encore, d’en supporter les conséquences. Personnellement, nous n’avons pas agi et pourtant des dizaines de générations plus tard, les hommes gardent toujours la trace du péché originel et en subissent les conséquences.

La faute commise par l’administrateur de Vila Nova de Ourem a eu pour conséquence de limiter la vision du miracle du 13 octobre à ceux qui étaient à moins d’une quarantaine de kilomètres de la Cova da Iria. Par son acte indigne, l’administrateur a ainsi attiré sur sa patrie un juste châtiment. Sans cet acte commis par une autorité publique compétente, peut-être le miracle aurait-il été vu par tout le Portugal. Quelle responsabilité terrible pour les chefs qui privent ainsi leur peuple des grâces dont Dieu aurait voulu les combler ! C’est le mystère de la justice divine. Nos contemporains ou nos descendants peuvent parfois souffrir des conséquences de nos actes. Si nous agissons bien, ils en tireront des conséquences bénéfiques. Par contre, si nous agissons mal, toute la communauté pourra en pâtir.

C’est ce qu’a remarquablement dit l’abbé Pie le 11 avril 1848, dans un discours qu’il prononça à Chartres un an avant d’être nommé évêque de Poitiers. En effet, peu après les émeutes de février 1848 qui aboutirent à la chute du roi Louis-Philippe et à la naissance de la IIe république, le saint abbé avait été invité à bénir un arbre de la liberté. Il accepta, mais en profita pour parler avec force du règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ici-bas :

Les sociétés modernes ont trop longtemps divorcé avec Dieu. (…) Nos pères, entraînés par de lamentables préjugés, ont eu le malheur de croire qu’ils pouvaient rejeter tous les jougs, y compris celui du Maître souverain qui habite dans les cieux. Ils ont adressé à Dieu cette parole coupable : « Retire-toi loin de nous ; nous ne voulons pas de la science de tes voies » (Job XXI, 14). Et Dieu a obéi ; Il s’est retiré. Mais il est écrit que, bon gré mal gré, et nonobstant le frémissement orgueilleux des peuples, Dieu régnera ; c’est son droit : Dominus regnavit, irascantur populi (Ps 98, 1). Et quand Il ne règne pas par les bienfaits attachés à sa présence, Il règne par toutes les calamités inséparables de son absence.

C’est le mystère de la conséquence de nos propres actes sur notre entourage et notre descendance. La non observance d’un ordre divin a des conséquences au-delà de celles qui nous touchent directement. Mais, si la faute d’un membre peut rejaillir sur l’ensemble, la sainteté d’un autre membre peut tout autant rejaillir sur l’ensemble. C’est ce que l’Ange et Notre-Dame ne cessent de rappeler à Fatima. Ils nous demandent de prier et de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs. En faisant notre devoir d’état et en observant la loi divine, les mérites de notre conduite retombent non seulement sur nous, mais aussi sur notre prochain. C’est ainsi que nous pouvons sauver des pécheurs. C’est le vertigineux mystère de la communion des saints. Nous devons donc avoir à cœur de respecter la volonté de Dieu, non seulement pour faire notre salut, mais aussi pour contribuer à celui de notre prochain. C’est pourquoi, très pédagogiquement, Notre-Dame rappelle que, si nous ne le faisons pas, nous et notre prochain, nous en subirons les conséquences.

Notre-Dame du Rosaire

Après ce rappel, Notre-Dame ajoute : « Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra aussi pour bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire avec un petit ange de chaque côté. Viendra aussi Notre-Dame des Douleurs avec un arc de fleurs tout autour. »

Cette description, que Notre-Dame répétera dans l’apparition suivante, concerne surtout les petits voyants puisqu’ils seront les seuls à voir le tableau décrit. Toutefois, certains éléments de ce tableau nous intéressent. Nous les détaillerons en analysant les paroles de l’apparition suivante. Mais notons déjà que, pour la deuxième fois, Notre-Dame parle de Notre-Dame du Rosaire. En effet, le mois précédent, Notre-Dame avait dit : « Je veux que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre. » Et ce 19 août, juste après la description qu’elle vient de faire, elle en parlera une autre fois en disant : « Ce sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire»

Ainsi par trois fois, une fois le 13 juillet et deux fois le 19 août, la Sainte Vierge parle de Notre-Dame du Rosaire, sans préciser que c’est son nom ; elle ne le révèlera que le 13 octobre lorsqu’elle dira : « Je suis Notre-Dame du Rosaire. »

Instituée en 1573 par Grégoire XIII, étendue en 1713 à l’ensemble de l’Église universelle par Clément XI, et fixée au 7 octobre, jour anniversaire de la bataille de Lépante, par saint Pie X, la fête de Notre-Dame du Rosaire est ancienne. De même, dans les litanies de la Sainte Vierge, la 48e invocation est Notre-Dame du Très Saint Rosaire, priez pour nous. Elle était la dernière jusqu’à 5 mai 1917, date à laquelle Benoît XV ajoute une 49e invocation : Reine de la Paix. Le nom de Notre-Dame du Rosaire était donc d’un usage courant dans l’Église à l’époque des apparitions de Fatima. Il n’est donc pas étonnant que Notre-Dame l’ait employé. Mais pourquoi attendra-t-elle la dernière apparition pour révéler qu’elle est Notre-Dame du Rosaire ? Probablement parce qu’elle voulait que cette annonce soit faite le jour du grand miracle qu’elle venait d’annoncer pour la deuxième fois, pour montrer ainsi toute l’importance de cette révélation.

À Lourdes, elle confia à Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». À Fatima, elle dira : « Je suis Notre-Dame du Rosaire » et demandera d’établir la dévotion à son Cœur Immaculé. Et pour authentifier cette dernière révélation, elle fera un miracle extraordinaire qu’elle annoncera plusieurs mois à l’avance. Ayons donc à cœur d’invoquer la Sainte Vierge sous le nom qu’elle nous a elle-même révélé, en entourant cette révélation d’un signe si extraordinaire. Notre-Dame du Très Saint Rosaire, priez pour nous.

L’usage de l’argent

Lucie demanda ensuite : «  Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ? ». Notre-Dame lui répondit :

Faites deux brancards. Tu porteras l’un avec Jacinthe et deux autres petites filles vêtues de blanc. L’autre, c’est François qui le portera avec trois autres petits garçons, comme lui vêtus d’une aube blanche. Ce sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera sera pour aider à construire une chapelle que l’on fera faire.

Il y a dans cette réponse deux remarques qui nous concernent directement.

La première a trait à la tenue qu’il convient d’avoir à l’église. En parlant de la tenue que doivent avoir les porteurs des brancards, Notre-Dame souligne que ceux qui participent à une action liturgique, comme une procession, doivent être vêtus de façon digne. Il y a là une discrète recommandation de la Sainte Vierge sur la tenue que, nous-même, nous devons avoir à l’église. La tenue avec laquelle certains assistent à la messe est parfois indigne d’une telle cérémonie. Ils n’auraient pas l’idée d’aller à une invitation ainsi vêtus, mais pour aller voir le Roi des Rois, le Créateur de l’univers, une tenue négligée ne les gêne pas, au point que les prêtres sont souvent obligés de rappeler les règles à suivre pour entrer dans l’église dont ils ont la responsabilité.

L’autre remarque concerne l’usage de l’argent. Notre-Dame demande d’utiliser l’argent donné par les personnes venues à la Cova da Iria, pour faire une belle procession et pour construire une chapelle. Quelques jours avant la Passion, certains disciples avaient dit, à propos du parfum qu’une femme avait répandu sur la tête de Jésus : « On aurait pu vendre ce parfum plus trois cents deniers et les donner aux pauvres. » Jésus désapprouva leur pensées et leur dit : « C’est une bonne œuvre qu’elle a accomplie à mon égard. » (Marc XIV, 5-6). Et Jésus donna même la femme en exemple en ajoutant : « Partout où sera prêché cet évangile, dans le monde entier, ce qu’elle a fait, on le racontera en mémoire d’elle. »

La Sainte Vierge agit ici de la même façon que son Fils. Elle demande de consacrer l’argent pour une procession et pour la construction d’une chapelle. Il y a là une autre recommandation de notre Mère du Ciel sur l’usage que nous devons faire des biens que la Providence nous a confiés : nous devons en réserver une part pour l’Église, pour aider soit à la construction d’églises, soit à la célébration du culte. Certes, il convient de ne pas négliger l’aumône à faire aux pauvres ; mais il faut garder un juste équilibre entre ce que nous donnons aux pauvres et ce que nous donnons à l’Église.

En ce qui concerne les dons à faire à l’Église, voici deux idées, parmi de nombreuses autres, pour ceux qui souhaiteraient quelques suggestions dans ce domaine.
Vous pouvez aider les communautés religieuses contemplatives restées attachées à la liturgie traditionnelle en faisant un don par le site de l’association Aide aux monastères (www.aide-aux-monasteres.org). La Fondation des monastères aide déjà depuis fort longtemps les communautés religieuses. La particularité de l’association Aide aux monastères est de compléter cette aide en soutenant plus spécifiquement les communautés traditionnelles qui sont souvent moins connues.
Autre idée : nous arrivons au mois de novembre, mois spécifiquement dédié à la prière pour les âmes du purgatoire. Vous pouvez faire dire des messes selon la liturgie traditionnelle pour le repos des âmes du purgatoire en passant par le site de la Confrérie de Saint Joseph (www.offrande-messe.org). Les messes seront confiées à des prêtres recevant peu de messes et qui ne célèbrent que selon la forme traditionnelle.

Quel que soit notre choix, nous devons réserver une partie de l’argent que nous avons ou gagnons pour aider au fonctionnement de l’Église ou à la beauté des offices.

---- §§§§ ----

Ces quelques réflexions montrent que ces phrases de Notre-Dame, pour anodines qu’elles soient en apparence, ont une signification qu’il convient d’approfondir. Notamment :

  • elles éclairent notre foi pour croire fermement à l’authenticité des apparitions et du message de Fatima ;
  • elles nous incitent clairement à conformer notre action à la volonté de Dieu ;
  • elles montrent toute l’importance de la dévotion à Notre-Dame et à son Rosaire ;
  • enfin elles nous rappellent de ne pas oublier d’aider l’Église par les moyens que la Providence a mis à notre disposition.

Et ce ne sont là que quelques-unes des réflexions possibles. En les méditant, nous pourrons en trouver d’autres. Car toute parole prononcée par Notre-Dame est toujours chargée de siginification.

En union de prière, dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 7 décembre 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 1er mystère glorieux : La Résurrection
 Méditations proposées : - par Cap Fatima : cliquer ICI ,
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 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 168 (5 décembre 2024)

Chers amis,

Avant de poursuivre nos réflexions sur le message de Fatima, il nous faut signaler un prochain événement important : dans quelques jours, ce sera le 99e anniversaire de la demande de Notre-Dame à Pontevedra de répandre dans le monde la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. En effet, le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparut à sœur Lucie et lui confia (voir fiche sur les premiers samedis du mois) :

Dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme.

En plus d’être une Année Sainte, 2025 sera une année particulièrement importante, car elle sera celle du 100e anniversaire de cette demande. Malheureusement, celle-ci n’est toujours pas complètement satisfaite, car le Saint-Siège ne s’est jamais prononcé officiellement sur cette dévotion : aucun document ne la recommande. C’est pourquoi Salve Corda (https://salve-corda.org) et Cap Fatima ont décidé de mener une action pour promouvoir cette dévotion : fêter cet anniversaire par un jubilé, le Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima. (Voir texte de présentation en pièce jointe).
Afin de mobiliser les fidèles du monde entier, des évènements internationaux vont être lancés. Chaque premier samedi du mois de 2025, un pèlerinage sera organisé dans un des grands sanctuaires du monde pour y réaliser la dévotion réparatrice demandée par Notre Dame ce jour-là.
De plus, pour lancer ce jubilé, une messe sera dite à l’église Saint Roch, à Paris, le mardi 10 décembre à 19h15, suivie d’une adoration à 20h15. (Voir tract en pièce jointe) Vous êtes tous invités à y participer (au moins les parisiens) ou à aller à la messe dans votre paroisse ce jour-là.

Poursuivons maintenant nos réflexions sur le message de Fatima.

Le message de Fatima

Le 19 août 1917, après avoir reçu les consignes de Notre-Dame sur les processions et l’usage de l’argent, Lucie lui demanda : « Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades. » Notre-Dame lui répondit : « Oui, j’en guérirai quelques-uns dans l’année. Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

« J’en guérirai quelques-uns »

Cette réponse peut paraître déconcertante. Pourquoi seulement quelques-uns ? Lucie a-t-elle indiqué une préférence ? Pourquoi celui-là et pas celui-là ? Il y a là une discrète incitation de Notre-Dame à réfléchir sur les conditions d’une prière efficace. Nous les méconnaissons trop souvent. Aussi nous arrive-t-il d’être décontenancés, voir mécontents, lorsque, malgré d’intenses prières, nous ne sommes pas exaucés.

Pourtant, Jésus dit : « Demandez et l’on vous donnera. (…) Car quiconque demande reçoit. » (Mt VII, 7-8) ; « Si deux d’entre vous, sur la terre, s’unissent pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt XVIII, 19) ; « Tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez et cela vous sera accordé. » (Mc XI, 24) ; « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, je le ferai afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » (Jn XIV, 13-14) ; etc.
Par la suite, Dieu confirma ces affirmations de Notre-Seigneur. Par exemple, Il confia à sainte Catherine de Sienne : « Je suis un Dieu prodigue et non pas avare : J’accorde avec abondance à ceux qui me demandent ; J’ouvre avec empressement à ceux qui frappent véritablement, et Je réponds à tous ceux qui M’appellent. » Alors pourquoi Dieu n’exauce-t-Il pas toutes nos prières ?

Certes, nous savons que, si nous n’obtenons pas ce que nous avons demandé, Dieu nous donne autre chose et d’une plus grande valeur. Mais, comme nous ne voyons pas toujours ce que peut être cet “autre chose”, nous avons parfois du mal à y croire, au point que certains perdent confiance dans la valeur de la prière. Même les plus grands saints éprouvèrent cette difficulté. À sainte Gertrude qui Lui demandait : « Seigneur, je Vous prie pour obtenir une grâce et Vous me la refusez. », Notre-Seigneur lui répondit :

Il n’y a rien d’étonnant qu’un père refusât à son fils une pièce d’argent, s’il avait l’intention de lui donner cent pièces d’or. De même, ne soyez pas étonnée que Je diffère de vous exaucer, parce que chaque fois que vous M’invoquez par la moindre parole, Je mets en réserve pour vous des biens qui surpassent de beaucoup cent pièces d’or.

Pour bien comprendre cette attitude de Dieu à notre égard, il faut repartir de ce qu’est la prière, et plus particulièrement la prière de demande, puisque c’est bien une demande que fit la petite Lucie à la Sainte Vierge. Saint Jacques donne la raison de l’inefficacité de nos prières : « Vous demandez et ne recevez pas, parce que vous demandez mal. » (Jc IV, 3). Dans son ouvrage Le grand moyen de la prière, au chapitre 3, saint Alphonse de Liguori, en s’appuyant sur saint Thomas d’Aquin, rappelle les conditions nécessaires pour une prière efficace : « Saint Thomas ramène à quatre les conditions requises pour que la prière soit efficace : “Que l'on demande pour soi-même, des biens nécessaires au salut, avec piété, avec persévérance”. »

1re condition : Demander pour soi-même

Charité bien ordonnée commence par soi-même. Notre toute première préoccupation doit être de penser à notre salut. Et elle doit être de chaque instant, car nous pouvons mourir à n’importe quel moment. De nombreuses fois dans l’Évangile, Jésus nous demande d’être prêts. C’est pourquoi Il nous demande de prier sans cesse. Il faut à tout instant penser que Dieu peut nous rappeler dans l’heure qui vient et que, pour cela, nous devons être prêts.

Toutefois, cela n’exclut pas de prier aussi pour notre prochain. Saint Jacques le recommande très clairement : « Priez les uns pour les autres afin d’être sauvés. » (Jc V, 16) C’est aussi une des demandes essentielles du message de Fatima : l’Ange l’exprime à chacune de ses trois apparitions de 1916. Il en est de même pour Notre-Dame. Le 13 mai elle répète presque mot pour mot la demande de l’Ange de prier et de faire des sacrifices pour obtenir la conversion des pécheurs.

Mais cette demande se heurte à la liberté humaine. Nous ne pouvons pas nous substituer à la volonté de ceux pour qui nous prions. Notre prière peut leur apporter une grâce, mais nos demandes restent malgré tout conditionnée par leur liberté. Dans l’apparition du 13 juin 1917, Notre-Dame le précise clairement : « S’il se convertit, il guérira dans l’année. »
Le 13 septembre, à Lucie qui lui demande à nouveau la guérison de plusieurs malades, dont un sourd muet, Notre-Dame répond comme le 19 août : « Oui, j’en guérirai quelques-uns. Les autres, non. » Et le 13 octobre, sur une nouvelle demande de Lucie, Notre-Dame rappelle la condition qu’elle a donnée le 13 juin : « Les uns, oui, les autres non. Il faut qu’ils se corrigent, qu’ils demandent pardon de leurs péchés. »

Dieu n’agit pas contre la volonté des pécheurs. Dieu ne nous sauvera pas sans nous. Il respectera notre liberté de refuser sa grâce. Voilà pourquoi saint Alphonse dit qu’une des conditions pour être plus sûrement exaucé est de prier pour nous. Mais cela ne nous dispense absolument pas de prier pour notre prochain. Au contraire : c’est une exigence du message de Fatima. Notre-Dame le dit le 13 juillet : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs » et enseigne une prière à cet effet. Et c’est pourquoi, après avoir dit : « Oui, j’en guérirai quelques-uns », Notre-Dame ajoute : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. »

2e condition : Demander des biens nécessaires au salut

Pour être exaucés, nous devons demander ce qui est nécessaire à notre salut. Dieu, dans sa bonté, ne nous accordera jamais quelque chose qui apparemment nous semblera bon, mais à terme risque de nous éloigner de Lui. Il est en de même lorsque nous prions pour les pécheurs.
Plusieurs fois, Lucie a demandé la guérison de quelques malades. Certes, il est heureux de recouvrer la santé. Mais, parfois la maladie peut nous être plus salutaire que la santé. Saint Ignace de Loyola s’est converti après avoir été blessé. Sans cette blessure qui le maintint allongé plusieurs mois, que serait-il devenu ?

Lorsque nous L’oublions ou que nous nous détournons de Lui, Dieu utilise souvent l’épreuve pour nous ramener à Lui. Car bien souvent nous ne nous tournons vers Lui que lorsque nous sommes dans le besoin. Comment Lui reprocher d’utiliser ce moyen pour nous attirer à Lui, si c’est le seul que nous Lui laissons ? Combien ont retrouvé Dieu suite à une grande épreuve ! Jacques Fesch s’est converti pendant son séjour en prison et est mort pieusement. Sainte Thérèse n’a pas demandé que Pranzini soit gracié, mais qu’il se convertisse avant d’être exécuté.

Il faut donc demander ce qui est nécessaire pour notre salut ou celui de notre prochain. Saint Thomas d’Aquin en donne les raisons : « Il y a des biens dont on ne peut user mal et qui ne peuvent avoir d’issue fâcheuse : ceux qui font notre béatitude ou qui nous permettent de la mériter. C’est ce que les saints demandent de façon absolue. » Et le saint docteur ajoute : « Quand nous demandons dans la prière ce qui concerne notre salut, nous conformons notre volonté à celle de Dieu dont il est dit (1 Tm 2, 4) qu’Il “veut le salut de tous les hommes”. (…) Notre prière n’a pas pour but de changer le plan de Dieu, mais d’obtenir par nos prières ce qu’Il a décidé de nous donner. »

Voilà pourquoi l’Ange et Notre-Dame ne cessent de nous demander de prier non pas pour la santé de notre prochain mais pour sa conversion. Car la santé de l’âme est mille fois plus importante que la santé du corps, même s’il est tout à fait légitime de demander la grâce d’être guéri d’une maladie.

3e condition : Demander avec piété

Dieu, qui est vraiment notre Père, aime que nous Lui demandions. Dans la vie de saint Thomas More se trouve un fait qui montre combien un vrai père aime qu’on lui demande. Voici une lettre qu’il écrivit à sa fille :

Tu me demandes de l’argent, ma chère enfant, avec trop de timidité et d’hésitation. Ton père, tu le sais bien, est toujours prêt à t’en donner, et d’autant plus que ta lettre mériterait, non pas deux philippes d’or [pièce d’or à l’effigie de Philippe VI] pour chaque ligne, comme le fit Alexandre pour les vers du poète Cherilus, mais, si ma bourse se mesurait à mes désirs, deux onces d’or pour chaque syllabe...
Pourtant je t’envoie juste ce que tu me demandes. J’aurais bien ajouté quelque chose, mais si j’aime donner, j’aime aussi beaucoup que ma fille chérie me demande gentiment, comme elle sait le faire. Aussi dépêche-toi de dépenser cet argent – je suis certain que tu en feras bon emploi. Plus tôt tu reviendras à la charge, et plus je serai content.

C’est exactement ce qu’enseigne saint Thomas d’Aquin :

Dieu, dans sa libéralité, nous accorde bien des choses sans même que nous les Lui demandions. Mais s’Il exige en certains cas notre prière, c’est que cela nous est utile. Cela nous vaut l’assurance de pouvoir recourir à Lui, et nous fait reconnaître en Lui l’auteur de nos biens. D’où ces paroles de Chrysostome : « Considère quel bonheur t’est accordé, quelle gloire est ton partage : voilà que tu peux converser avec Dieu par tes prières, dialoguer avec le Christ, souhaiter ce que tu veux, demander ce que tu désires. »

Dieu sait mieux que nous ce dont nous avons besoin et Il sait aussi quel est le meilleur moment pour nous l’accorder. Mais Il aime que nous le Lui demandions avant de nous l’accorder.

4e condition : Demander avec persévérance

Lorsque nous ne sommes pas exaucés, il ne faut pas nous décourager. Dieu attend parfois pour exaucer nos demandes. S’Il le fait, c’est encore pour notre bien (ou celui de notre prochain). Lorsque Marthe informa Jésus de la maladie de son frère, Il attendit quelques jours avant de revenir à Béthanie et arriva trop tard : Lazare venait de mourir. Jésus attendit sa mort pour pouvoir le ressusciter ensuite. Il ne faut donc pas s’impatienter si Dieu ne nous accorde pas tout de suite ce que nous Lui demandons. S’Il nous fait attendre, c’est pour notre bien ; c’est dans notre intérêt.

C’est pourquoi Notre-Dame ajoute : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. » Et c’est ce qu’a dit Notre-Seigneur : « Il faut prier toujours, sans se lasser. » (Lc XVIII, 1) Si lorsque nous sommes comblés de faveurs, notre ferveur et nos temps de prière étaient aussi grands et profonds que lorsque nous sommes éprouvés, peut-être Dieu nous laisserait-Il dans cet état pour jouir de nos prières. Malheureusement, le bonheur nous attiédit. C’est presque inévitable. Voilà pourquoi Dieu se rappelle à nous par toutes les contrariétés de la vie quotidienne. Voilà pourquoi l’Ange et Notre-Dame demandent d’offrir tous les jours ces petites contrariétés. Un feu rouge alors que nous sommes en retard, quelqu’un qui nous bouscule, un enfant qui casse un objet, un supérieur injustement désagréable, … chacune d’elles peut être une occasion d’offrir et donc de nous tourner vers Dieu. Tout acte offert (y compris une joie reçue) est une prière si elle est offerte. Donc offrons toute notre journée dès le matin pour que chaque moment, pénible ou non, chaque joie ou chaque contrariété soit offerte. Voilà une manière facile d’être persévérant tant les contrariétés sont nombreuses dans une journée !

Ainsi, la Sainte Vierge n’a dit que quelques mots : « J’en guérirai quelques-uns ». Mais ils suffisent à nous pousser à une profonde réflexion. Dieu agit souvent ainsi. Par exemple, dans l’Évangile, tout n’est pas dit. Car les manques suscitent notre attention et notre intelligence. Alors comme l’ont si souvent demandé l’Ange et Notre-Dame, prions et offrons tous les sacrifices de la journée pour notre conversion et celle des pécheurs.

Les pécheurs qui vont en enfer

Ensuite Notre-Dame ajoute : « Car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. » Après avoir dit qu’elle rendrait la santé à certains, Notre-Dame revient sur l’indispensable nécessité de prier surtout pour la conversion des pécheurs. Et pour la troisième fois, elle parle de l’enfer. Dans l’apparition précédente (13 juillet), elle en avait parlé deux fois : une première fois, juste après la vision de l’enfer : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. » et une deuxième dans la prière qu’elle enseigna après la révélation du secret : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous. Préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

Nous avons vu combien ces propos avaient impressionné Jacinthe (voir lettre de liaison n° 159 - mars 2024). Mais Lucie aussi fut très marquée par ces paroles. Au cours de sa vie, elle revint de nombreuses fois sur cette question. Par exemple, voici ce qu’elle répondit, le 7 février 1954, au père Lombardi qui la questionnait :

— Croyez-vous vraiment que beaucoup vont en enfer ? Personnellement, j’espère que Dieu sauvera la plus grande partie de l’humanité. J’ai même écrit un livre auquel j’ai donné pour titre : Le salut de ceux qui n’ont pas la foi.
— Mon Père, nombreux sont ceux qui se damnent.
— Il est certain que le monde est une sentine de vices et de péchés. Mais il y a toujours un espoir de salut.
— Non, mon Père, beaucoup, beaucoup se perdront.

C’est exactement ce qu’a dit la Sainte Vierge : « Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie pour elles.» Lucie rapporte que Notre-Dame prononça ces paroles « en prenant un air encore plus triste ». Le 1er novembre 1943, elle avait écrit au père Pasquale, un de ses confesseurs : « Ces âmes qui se perdent éternellement sont, sans doute, pour la majeure partie, les victimes de cette lèpre vénéneuse [le péché d’impureté] qui infecte actuellement une grande partie de l’humanité. N’est-il pas vrai aussi que, déjà dans l’Ancien Testament, ce fut ce péché qui provoqua plusieurs fois le châtiment du Seigneur ? »

Le salut éternel de beaucoup d’âmes dépend donc de nos prières et de nos sacrifices. Affirmation surprenante ! C’est si stupéfiant que certains théologiens ont tenté d’atténuer la portée de cette parole de Notre-Dame. Pourtant elle est parfaitement conforme à l’enseignement de l’Église. Voici ce qu’écrit Pie XII dans Mystici corporis (29 juin 1943) : « Il y a un mystère redoutable que nous ne méditerons jamais assez : le salut de beaucoup dépend des prières et des pénitences volontaires des membres du Corps du Christ. »

Si cette phrase est trop dure pour certains, n’oublions pas que la réciproque est tout aussi vraie : beaucoup d’âmes seront sauvées parce que beaucoup auront prié et se seront sacrifiés pour elles. C’est le sens de la phrase de l’Ange « Priez. Priez beaucoup ! (…) Offrez à Dieu un sacrifice en acte (…) de supplication pour la conversion des pécheurs. » C’est aussi le sens de la phrase de Notre-Dame le 13 juillet. « Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront. ». Et Notre-Seigneur disait à sainte Marguerite-Marie : « Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels. » Si nous prions, en particulier le chapelet, et si nous offrons des sacrifices, nous sauverons de nombreux pécheurs. Car, comme le dit saint Augustin : « La prière est la toute-puissance de l’homme et la faiblesse de Dieu. »

En union de prière, dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 4 janvier 2025 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 2e mystère glorieux : L'Ascension
 Méditations proposées : - par Cap Fatima : cliquer ICI ,
                                        - par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la virginité de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 169 (2 janvier 2025)

Chers amis,

L’apparition du 13 septembre 1917 n’est sans doute pas la plus célèbre des apparitions de Fatima. Pourtant, elle mériterait de l’être, car plusieurs aspects lui confèrent un caractère presque aussi extraordinaire que celles du 13 juillet ou du 13 octobre.
Notre-Dame répéta certains des points révélés dans les précédentes apparitions, en y ajoutant quelques précisions. Cette répétition souligne l’importance qu’y attache la Sainte Vierge. Tout bon pédagogue ou orateur n’omet jamais de répéter une ou deux fois les points qu’il souhaite que son auditoire retienne. De plus, les compléments ou différences dans les formulations sont riches d’enseignements.

« Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. »

Pour la cinquième fois, Notre-Dame demande la récitation du chapelet et pour la troisième fois, elle affirme que c’est le moyen donné par le Ciel pour obtenir la fin des guerres. Cette insistance de Notre-Dame contraste fortement avec le silence du Vatican ou des autorités ecclésiastiques sur ce point. Pourtant la guerre fait rage dans plusieurs parties de monde et de façon particulièrement violente, notamment en Ukraine et dans la bande de Gaza.
Nous devons donc être particulièrement assidus à la récitation quotidienne de notre chapelet et veiller à le dire avec beaucoup d’attention et de ferveur, en demandant à Notre-Dame de nous accorder la paix dans le monde. Cette demande de Notre-Dame est si importante qu’elle la répètera encore une fois dans l’apparition du 13 octobre.

L’annonce du tableau final du 13 octobre

Ensuite Notre-Dame redit qu’en octobre, elle viendra avec saint Joseph et l’Enfant-Jésus. La formulation est légèrement différente de celle employée le 19 août, mais le sens est le même. En août elle avait dit :

Saint Joseph viendra avec l’Enfant Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra aussi pour bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire avec un petit ange de chaque côté. Viendra aussi Notre-Dame des Douleurs avec un arc de fleurs tout autour.

En septembre, elle a dit plus simplement :

En octobre, viendront Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus pour bénir le monde.

Pour les petits voyants, cette double annonce est une véritable prophétie qui renforcera encore leur foi en la réalité des apparitions qu’ils ont eues. Ainsi, en annonçant ce qu’elle va faire, Notre-Dame ne néglige aucun moyen pour que la foi des petits voyants soit bien assurée.

Le sacrifice de la corde

Notre-Dame continue en disant : « Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement durant le jour. » En effet, François ayant constaté que le frottement d’une corde pouvait faire mal, il eut l’idée d’en porter une autour de la taille afin d’offrir ce sacrifice pour la conversion des pécheurs. Ayant trouvé une corde, il la coupa en trois pour la partager avec ses cousines et tous trois se mirent cette corde autour de la taille. Mais Dieu Lui-même leur demanda de ne pas la porter de façon continue.

Notre-Dame affirme donc que Dieu est content de ces sacrifices. Il est vraiment extraordinaire de voir le Créateur de l’univers s’intéresser à un détail apparemment aussi anodin que de porter une corde autour des reins. Pourtant, le fait est là : les petits sacrifices offerts par amour pour Jésus, pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les outrages envers Notre-Seigneur et sa Sainte Mère, ces petits sacrifices plaisent à Dieu. Cette phrase a été critiquée par certains commentateurs des apparitions de Fatima. Pourtant, dans la pédagogie divine, le sacrifice tient une place importante, et Notre-Dame le rappelle ici très clairement. Le sacrifice de Jésus sur la croix en est le suprême exemple : il a plu à Dieu son Père qui a ainsi pardonné tous nos péchés. Et nos petits sacrifices quotidiens permettent de nous associer à ce sublime sacrifice. Voilà ce que Notre-Dame rappelle aux petits voyants. Ayons donc à cœur de les imiter, sinon en offrant volontairement quelques petits sacrifices, tout au moins en offrant toutes les contrariétés ou épreuves rencontrées dans la journée.

Notre-Dame ajoute ensuite une précision importante : Dieu veut que les petits voyants gardent une certaine mesure dans le choix des sacrifices qu’ils s’imposent. Ne nous prenons pas pour des saints ! Nous sommes affaiblis par le péché originel et Dieu ne donne pas à tout le monde la grâce de pouvoir supporter de grandes pénitences. Aussi restons humbles dans le choix des sacrifices que nous nous imposons. Dieu Lui-même a fixé la mesure de ce que nous pouvons nous imposer en plus des sacrifices que nous ne pouvons pas éviter. Voilà pourquoi Il fait dire par sa Mère aux petits voyants : « Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement durant le jour. »
Une bonne façon de garder la mesure dans les pénitences que nous nous imposons volontairement est de demander l’avis de son confesseur ou directeur de conscience. C’est ce qu’ont toujours fait les saints. Sainte Marguerite-Marie, à qui une âme du purgatoire avait demandé de souffrir pour elle pendant trois mois afin d’obtenir le soulagement de ses peines, rapporta la demande à sa supérieure et en obtint la réponse suivante : « Ma supérieure, touchée de compassion, m’ordonna de bonnes pénitences… » Suivons son exemple. De plus, en agissant ainsi, nous transformerons une pénitence volontaire en une pénitence faite par obéissance.

Les sacrifices supplémentaires que l’on peut s’imposer ont donc leur place dans la vie d’un chrétien, mais il faut rester humble et les choisir avec mesure. Mais avant cela, il faut accepter sans agacement et offrir les sacrifices que nous ne choisissons pas. Ensuite, pour nous exercer à conformer notre volonté à celle de Dieu, il est utile de s’imposer de temps en temps un petit sacrifice supplémentaire. L’Église nous le demande expressément pendant les temps de pénitence, notamment pendant le Carême. Mais pour amour pour Jésus, c’est tous les jours de l’année que nous pouvons ajouter un petit effort en disant pour l’offrir la prière que Notre-Dame apprit aux petits bergers le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des outrages commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

La guérison des malades

Ensuite, comme dans l’apparition précédente, Lucie demanda la guérison de plusieurs malades. La Sainte Vierge lui fit la même réponse : « Oui, j’en guérirai quelques-uns ; les autres, non, parce que Notre-Seigneur ne se fie pas à eux. » En août, à la question de Lucie, elle avait simplement répondu : « Oui, j’en guérirai quelques-uns dans l’année. » Dans la précédente lettre de liaison, nous avons donné quelques-unes des raisons qui expliquent cette restriction, en particulier parce que nous ne prions pas toujours comme il faut. Ici, Notre-Dame donne une autre raison sur laquelle il convient de s’arrêter : certains malades ne seront pas guéris, car Jésus n’a pas confiance en eux. Les grâces ne sont donc pas distribuées indistinctement. Dieu n’accorde ses grâces que s’Il peut se fier à nous, c’est-à-dire si nous avons une conduite correspondant à sa Volonté, à savoir en observant sa loi et en faisant notre devoir d’état.

Notre-Dame ayant dit : « J’en guérirai quelques-uns », on se serait attendu à ce qu’elle dise plutôt : « les autres, non, parce que JE ne me fie pas en eux. » Mais ce n’est pas ce qu’elle a dit. En disant « Notre-Seigneur ne se fie pas en eux », Notre-Dame reconnaît implicitement que les grâces que nous recevons, c’est par son Fils que nous les obtenons ; elle-même n’en est que la dispensatrice. Elle rappelle ainsi une vérité importante : ce n’est pas elle, mais son divin Fils qui est la source de toutes les grâces. Mais il a plu à la Providence divine que Notre-Dame soit la dispensatrice des grâces acquises par les mérites de la Passion et de la Croix de son Fils. C’est pourquoi Lucie adresse ses demandes à Notre-Dame. Et nous devons faire de même, car Dieu le veut ainsi. Et de plus, comme on l’a vu à Cana, Il ne peut rien refuser à sa Mère.

D’où vient que Dieu ait donné un tel pouvoir à sa Mère ? Le père Joseph de Sainte-Marie l’explique de la façon suivante : « La médiatrice ou l’intermédiaire qu’elle est, ne fait plus qu’un avec Celui au nom de qui elle nous parle. La volonté de Dieu est devenue celle de Marie, et cela parce que la volonté de Marie, la Vierge du Fiat, de la parfaite obéissance, n’a jamais été autre que celle de Dieu. »

La fête de Notre-Dame du Rosaire

Ensuite, Lucie dit : « Le peuple voudrait bien avoir ici une chapelle. » Et Notre-Dame répond : « Avec la moitié de l’argent reçu jusqu'à ce jour, que l’on fasse les brancards de procession et qu’on les porte à la fête de Notre-Dame du Rosaire ; que l’autre moitié soit pour aider à la chapelle. »
Lors de la première apparition, Notre-Dame avait dit qu’à la sixième apparition, elle révélerait qui elle est. Entre temps, par trois fois, elle préparera cette révélation. Le 13 juillet, elle demande de réciter le rosaire « en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire ». Le 19 août, elle annonce la venue de Notre-Dame du Rosaire : « Notre-Dame du Rosaire viendra avec un petit ange de chaque côté. » puis elle ajoute : « L’argent sera pour faire des brancards pour la fête de Notre-Dame du Rosaire. » Elle souligne donc l’importance de solenniser la fête de Notre-Dame du Rosaire instituée par Grégoire XIII en 1571, après la victoire de Lépante.

Le miracle du mois d’octobre

Ensuite Notre-Dame dit : « En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient. » Pour la troisième fois, la Sainte Vierge annonce le miracle du 13 octobre. Elle l’avait déjà annoncé le 13 juillet et le 19 août. Cette triple annonce explique qu’il y eut si grand nombre de témoins le 13 octobre. Il n’y a guère d’autre exemple dans l’histoire des apparitions d’une prophétie aussi précise en date et en heure (voir lettre de liaison n° 167).

Les signes extérieurs

Il y a encore un caractère extraordinaire de l’apparition du 13 septembre : ce fût le nombre de phénomènes extérieurs l’ayant accompagnée, plus grand que pour les apparitions précédentes. Le père De Marchi, dans le livre cité précédemment, les relate en détails. En premier lieu, le nombre de témoins fut considérable. Environ 18 000 le 13 août, ils furent entre 25 à 30 000 le 13 septembre, et ceci quatre mois seulement après la première apparition. Auparavant, jamais une telle affluence n’avait été observée pour assister à une apparition. Même à Lourdes, l’affluence ne fut pas aussi importante.

Ensuite, tous les signes des précédentes apparitions se reproduisirent : l’éclair, le coup de tonnerre, le petit nuage, les branches du chêne vert légèrement ployées, les murmures entendus lorsque la Sainte Vierge parlait, les modifications de la lumière du jour, le rafraîchissement de la température et la teinte de toutes les couleurs des objets environnants. (Voir le témoignage de Maria Carreira dans la lettre de liaison n°8). Mais il y eut aussi des phénomènes nouveaux.

Tout d’abord, un globe lumineux se déplaça majestueusement dans l’espace, dans un ciel parfaitement bleu et sans aucun nuage. Et une nuée semblable à un encensement se forma et disparut trois fois de suite au-dessus du chêne-vert. Voici la description qu’en fit le chanoine Barthas (Fatima, Merveille du XXe siècle, p. 127 & 128) :

Une nuée, agréable à voir, se forma autour de l’arc rustique qui dominait le petit tronc d’arbre déchiqueté. Se levant du sol, elle grossit et s’éleva dans l’air jusqu’à atteindre une hauteur de cinq ou six mètres puis elle s’évanouit comme une fumée qui se dissipe au vent. Quelques instants après, des volutes analogues se formèrent et se dissipèrent de la même manière. Et encore une troisième fois. Tout se passa comme si des thuriféraires invisibles encensaient liturgiquement la Vision. Les trois “encensements” durèrent ensemble tout le temps de l’apparition, c’est-à-dire de dix à quinze minutes.

Ensuite, il y eut une pluie mystérieuse de flocons s’évanouissant en arrivant au sol, phénomène qui se reproduisit les 13 mai 1918 et 13 mai 1924. Voici ce que raconta un témoin :

On voit très haut, de toutes petites formes blanches comme la neige, traverser l’air dans la direction de l’Est vers l’Ouest. On dirait des colombes, mais on voit clairement que ce ne sont pas des oiseaux. Sur la colline, à l’Ouest, se tenait le R. Père Joaquim Ferreira Gonçalvès das Neyes, curé de Santa Catarina da Serra... Je me tourne vers lui et lui demande s’il voit quelque chose. Il me répond que non. Je lui indique la direction, et tout de suite il me déclare qu’il voyait aussi. (Frère Michel de la Sainte Trinité, dans Toute la vérité sur Fatima, tome I, p. 274)

Or le curé de Santa Catarina était un témoin peu suspect de complaisance envers les apparitions, car il avait mis ses paroissiens en garde contre elles, en leur disant : « Le démon peut se camoufler en ange de lumière. »

Mais le plus étonnant est peut-être l’inégalité des assistants dans la perception de tous ces phénomènes. Alors que le 13 août tous les témoins avaient pu les voir, le 13 septembre, environ un tiers déclara n’avoir rien vu. Et parmi ceux qui ne virent rien, il y en avait qui voulaient voir de toute leur âme alors que parmi les simples curieux ou les incroyants convaincus et fermement décidés à ne rien voir, beaucoup virent. Cette disparité exclut totalement l’hypothèse d’une hallucination collective et élimine aussi toute possibilité d’une explication purement naturelle, disparité qui n’est pas sans rappeler celle sur les guérisons : « Oui, j’en guérirai certains ; d’autres, non. »

Pourquoi un tel nombre de signes extraordinaires, nombre sans égal dans l’histoire de l’Église ? Pourquoi, sinon pour marquer l’importance de cette demande de Notre-Dame déjà formulée quatre fois depuis le 13 mai : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre » ? Alors, pour obtenir la paix pour notre monde si dramatiquement déchiré par la guerre, suivons la demande de Notre-Dame et récitons tous les jours notre chapelet.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

Centenaire de la demande de Notre-Dame du 10 décembre 1925

N’oublions pas : en plus d’être une Année Sainte, 2025 sera une année particulièrement importante, car elle sera celle du 100e anniversaire de la demande de Notre-Dame de répandre la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, demande qui n’est malheureusement toujours pas complètement satisfaite, car le Saint-Siège ne s’est jamais prononcé officiellement sur cette dévotion : aucun document ne la recommande. C’est pourquoi Salve Corda (https://salve-corda.org) et Cap Fatima ont décidé de mener une action pour promouvoir cette dévotion : fêter cet anniversaire par un jubilé, le Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima. (Voir sur le site de Salve Corda la page Jubilé 2025 des 1ers samedis du mois – Salve Corda).

Afin de mobiliser les fidèles du monde entier, des évènements internationaux sont programmés chaque premier samedi du mois de 2025. Pour le 1er samedi du mois de janvier (4 janvier), une messe sera célébrée à 14h30 dans la chapelle de la Médaille miraculeuse, rue du Bac à Paris, suivie à 15h30 d’un chapelet, puis à 16h00 d’une méditation sur les mystères du rosaire.

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 5 octobre 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 4e mystère douloureux : Le portement de croix
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à l’égard de Notre-Dame

Lettre de liaison n° 166 (2 octobre 2024)

L’ “apparition” du 13 août

Le 13 août 1917, une foule d’environ 18 000 personnes se rassembla à la Cova da Iria, soit 13 000 de plus que le mois précédent. En effet, dans les trois apparitions précédentes, Notre-Dame avait dit qu’elle viendrait le 13 de chaque mois, jusqu’au mois d’octobre inclus. Ce jour-là, tout le monde attendit patiemment jusqu’à l’heure des apparitions, s’inquiétant de ne pas voir les voyants. Car l’administrateur franc-maçon de Vila Nova de Ourem était venu le matin pour interroger les enfants et, après l’interrogatoire, il les fit monter dans sa voiture, soi-disant pour les conduire sur le lieu de l’apparition ; mais au lieu d’y aller, il les emmena à Vila Nova de Ourem où il les enferma dans la prison.

La foule commençait à montrer un fort mécontentement, certains menaçant d’aller chez l’administrateur pour libérer les enfants, lorsqu’un coup de tonnerre se fit entendre, suivi quelques instants après d’un éclair, bien visible malgré le temps clair et ensoleillé. Puis tous virent un petit nuage blanc descendre du ciel, se poser sur le chêne vert, y rester quelques minutes et remonter vers le ciel.

Toutes les personnes présentes entendirent le coup de tonnerre et virent l’éclair alors que les petits voyants étaient emprisonnés à plus de 10 km de là, ce qui augmenta d’autant plus leur foi dans les apparitions comme le nota le curé de Fatima, l’abbé Ferreira, qui écrivit à l’époque :

Au dire de milliers de témoins, l’absence des enfants n’a pas empêché la Reine des anges de manifester son pouvoir. Tous ces gens attestent des faits extraordinaires et des phénomènes qui ont enraciné plus profondément leur croyance.

Il n’y avait donc aucun stimulant psychologique pour pousser les personnes présentes à voir, ce d’autant plus que nombre d’entre elles étaient venues pour se moquer de l'Église, persuadées qu’il ne se passerait rien. Par comparaison, au cours de l’apparition suivante le 13 septembre, un tiers de 30 000 témoins ne vit rien alors que les petits voyants étaient là. De toutes les façons, le seul fait d’un coup de tonnerre entendu en même temps par 18 000 personnes élimine catégoriquement l’hypothèse d’une hallucination collective.

C’est la seule apparition dans l’histoire de l’Église qui eut lieu devant 18 000 témoins sans les voyants. Il y a là un message de la Sainte Vierge. Par ces manifestations, elle montre à tous qu’elle a tenu sa promesse de venir le 13 de chaque mois. Elle montre aussi que les petits voyants n’ont pas menti. C’est même une de preuves les plus fortes de l’authenticité des apparitions et du fait que les petits voyants n’ont pas menti. Cette manifestation de Notre-Dame aux 18 000 personnes venues le 13 août signifie également que le message ne s’adresse pas qu’aux trois petits voyants : il concerne toutes les personnes présentes et, à travers elles, toute l’Église. Simplement, le contenu du message n’est adressé qu’aux trois petits voyants qui auront pour mission de le transmettre à la hiérarchie de l’Église, qui, à son tour, aura la charge de le transmettre à toute l’Église. Cette “apparition” du 13 août est donc non seulement une marque d’authenticité exceptionnelle, mais aussi une indication de l’universalité du message.

La récitation du chapelet

Après avoir tenté pendant trois jours, sans succès, de leur faire dire le secret, l’administrateur de Vila Nova de Ourem libéra les enfants. Et encore trois jours plus tard, c’est-à-dire le 19 août, alors qu’ils se trouvaient dans un lieu appelé les Valinhos, Notre-Dame leur apparut et leur dit : « Je veux que vous continuiez à aller à la Cova da Iria le 13, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. »

Pour la quatrième fois, Notre-Dame demande la récitation quotidienne du chapelet. Et elle le fait cette fois-ci sur le mode d’un ordre formel : « Je veux que vous continuiez … » (« Quero que continueis … »)

Cette insistance de Notre-Dame non seulement marque l’importance qu’elle attache à cette récitation, mais aussi doit nous aider à surmonter les réticences que nous pouvons avoir à le faire. Un manque d’attirance pour le chapelet n’est pas nécessairement une marque de tiédeur : certains saints ne se sentaient pas attirés par le chapelet. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus disait : « J'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du Rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Maintenant, je me désole moins ; je pense que, la reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente... » La plus grande sainte des temps moderne avait donc du mal à réciter le chapelet. Aussi, nous qui ne sommes pas saints, combien est-il naturel d’éprouver parfois une certaine réticence à le réciter.
Malheureusement cette réticence est souvent entretenue par des clercs qui, soit négligent de prêcher sur le chapelet, soit dissuadent même de le réciter, le trouvant répétitif, ennuyeux, vieillot, … Nous n’allons pas répondre à tous ces reproches, car nombreux sont ceux qui y ont déjà répondu avec talent. Considérons simplement un point : de tels reproches devraient être adressés à Notre-Dame elle-même. Car pourquoi a-t-elle toujours tant insisté sur la récitation du chapelet ? Pourquoi est-elle apparue si souvent avec un chapelet dans les mains comme à Lourdes, à Beauraing ou à Banneux ? Critiquer le chapelet revient à affirmer, au moins implicitement, que la Sainte Vierge s’est trompée, et avec elle de très nombreuses autorités dans l’Église ! C’est tout de même un peu difficile à croire. Léon XIII fit plus de dix encycliques sur le rosaire. Saint Pie X, dans son testament, n’hésita pas à écrire :

Si vous voulez que la paix règne dans vos familles et dans votre patrie, récitez tous les jours le chapelet avec les vôtres : le Rosaire est le parfait résumé de l’Évangile et il donne la paix à tous ceux qui le récitent… Aimez le Rosaire, récitez-le tous les jours.

Une telle affirmation dans un texte aussi important qu’un testament, et qui plus est le testament d’un pape canonisé, marque une importance exceptionnelle. Il est d’ailleurs extraordinaire de voir la ressemblance entre ces propos de saint Pie X et ceux de Notre-Dame à Fatima, comme si la Sainte Vierge avait voulu confirmer les propos du saint pape.

Plus près de nous, le père Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome, dans l’introduction de son dernier livre Il mio rosario, n’a pas hésité à écrire : « Je pense que le Rosaire est la prière la plus puissante », ajoutant : « Ce livre est dédié au Cœur Immaculé de Marie duquel dépend l’avenir de notre monde. » Il révéla que la source de sa force intérieure, il la trouvait dans la récitation quotidienne du chapelet, prière qui l’a soutenu dans son combat quotidien contre les manifestations du démon auxquelles il fut confronté durant de longues années.

Voici également ce que dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans Le secret admirable du très saint Rosaire (25e rose) :

Conservez la pratique du saint Rosaire, car jamais une âme qui dit son Rosaire tous les jours ne sera formellement hérétique ni trompée par le démon ; c’est une proposition que je signerais de mon sang.

Malgré cela, au Portugal, des théologiens menèrent une campagne contre le chapelet. Sœur Lucie réagit vigoureusement dans plusieurs lettres contre ces attaques injustes. Nous avons cité une de ces lettres dans la lettre de liaison n° 154. En voici une autre qu’elle écrivit le 26 novembre 1970 au père Pasquale :

Très Révérend Père,

J’ai été très contente d’apprendre quel était votre nouvel apostolat. Je crois que c’est là le fruit d’une grande inspiration qui vient à la rencontre, me semble-t-il, de ce dont notre époque a le plus grand besoin. La décadence du monde est sans nul doute l’effet du manque d’esprit de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d’insistance la récitation du chapelet. C’est parce que la prière du Rosaire est, après la sainte Messe, la plus apte à conserver et à augmenter la foi dans les âmes, que le démon a déchaîné contre lui la guerre que l’on sait. Et nous voyons, hélas ! les ruines lamentables qu’il a provoquées.

Aussi devons-nous travailler sans relâche pour établir et augmenter l’esprit de prière puisque c’est l’oraison qui nous rapproche de Dieu. C’est dans cette rencontre que Dieu accorde ses grâces, qu’il nous donne lumière et force pour vaincre les tentations et les difficultés et que se résolvent bien des problèmes dont nous ne trouvions pas la solution.

Comme, hélas ! rares sont les personnes qui assistent chaque jour à la Messe et se nourrissent du Pain eucharistique, la prière du Rosaire devient indispensable pour les âmes. Car, si elles ne récitent pas le chapelet, quelle prière feront-elles? Et, sans la prière, qui se sauvera ?

Mais même pour ceux qui vont à la Messe chaque jour, la récitation quotidienne du chapelet est une nécessité pour conserver la Foi, l’Espérance et la Charité. Le chapelet est le fondement de la sainte Liturgie parce qu’il rappelle aux âmes les principaux mystères de notre Rédemption.

Le Rosaire nous met d’abord en contact avec la très Sainte Trinité. En effet, nous le commençons en disant : « Seigneur, venez à mon secours ! Hâtez-vous de me secourir ! Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. » Ensuite, nous récitons le Gloria après chaque dizaine d’Ave pour louer la très Sainte Trinité. N’est-ce pas le Père qui inspira cette louange aux Anges qu’Il envoya chanter près de son Fils à peine né et fait homme ? Je crois que c’est la raison pour laquelle nous pouvons appeler le Rosaire une prière trinitaire plus qu’une prière mariale. Après le Gloria, nous récitons le Pater, prière qui s’adresse au Père et qui nous a été enseignée par Jésus : elle n’est qu’une louange et une supplication adressée à Dieu. Et Jésus-Christ ne nous a pas dit qu’avec le temps elle vieillirait et qu’il faudrait en trouver une autre. Il a dit : « Vous prierez ainsi : "Notre Père qui êtes aux Cieux." » (Mt 6, 9-13)

L’Ave Maria aussi est une prière adressée à Dieu, et on y trouve la première révélation du mystère de la Sainte Trinité, faite par Lui aux hommes.

L’Ange envoyé par le Seigneur pour annoncer à Marie l’Incarnation du Verbe, la salue avec des paroles dictées par le Père : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. » C’est-à-dire : « Vous êtes le Temple où Dieu réside. » Et l’Ange ajouta : « L’Esprit-Saint descendra sur vous et la Puissance du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’Être Saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu. » (Lc 1, 28-35).

Nous avons ici le premier temple vivant où réside la Sainte Trinité, et la première révélation de ce mystère aux hommes : le Père la couvre de son ombre ; le Saint-Esprit descend sur Elle ; et le Fils de Dieu s’y fait homme. De la sorte, Marie fut le premier tabernacle vivant où le Père enferma son Fils, le Verbe fait chair ; son Cœur Immaculé fut le premier ostensoir pour l’accueillir ; dans son Cœur Immaculé et dans ses veines a circulé le premier sang du Dieu fait homme ; le sein et les bras de cette Vierge furent le premier autel sur lequel Dieu présenta son Fils à nos adorations : c’est là que les anges, les pasteurs et les mages l’adorèrent.

Si nous voyons dans l’Ave Maria toute la beauté de sa véritable signification, il sera pour nous vraiment plus qu’une simple prière mariale, une oraison trinitaire et eucharistique. Je ne sais si l’on peut trouver des prières plus sublimes, plus appropriées et plus agréables à Dieu, à réciter devant le Saint-Sacrement.

Mais voyons le reste de cette prière. Le texte sacré nous dit : « Élisabeth, remplie du Saint-Esprit et élevant la voix, s’exclama : “Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein est béni.” » (Lc 1,41-42) C’est donc le Saint-Esprit qui nous dicta ces paroles par la bouche d’Élisabeth. Cette salutation elle-même est une louange à l’adresse de Dieu : « Vous êtes bénie entre les femmes parce que le Fruit de votre sein est béni. » Même la supplication que la Sainte Église y a ajoutée, sûrement mue par le Saint-Esprit, s’adresse à Dieu : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Tout est dirigé vers Dieu, grâce à l’union de Marie avec Dieu : « Parce que vous êtes la Mère de Dieu, Temple vivant de Dieu, Tabernacle vivant du Verbe fait chair, priez pour nous pauvres pécheurs. »

Nos frères protestants s’arrêtent aux mots de saint Paul disant : « Il y a un seul Médiateur auprès du Père. » Ils ne tiennent pas compte du fait que ce même Apôtre reconnaît qu’il est utile de prier les uns pour les autres. Et Marie, qui est la Mère de Dieu, ne pourrait pas prier pour nous ?

Nous devons défendre les âmes contre les erreurs qui les égareraient hors du bon chemin. Moi, je ne peux rien faire d’autre que vous aider de mes pauvres et humbles prières et sacrifices. Mais vous, Père Umberto, vous avez devant vous un champ beaucoup plus étendu pour développer votre apostolat. Et nous ne devons pas nous reposer ni laisser, comme dit Notre-Seigneur, les fils des ténèbres être plus habiles que les fils de la lumière.

Ici, au Portugal, des jeunes se sont mis à organiser une campagne de prière avec le Rosaire, pour rétablir la pratique de cette dévotion dans les âmes et dans les familles, en groupes ou individuellement, parmi les diverses populations.

À cette fin, ils recrutent le plus grand nombre de familles possible qui s’engagent à réciter le Rosaire tous les jours. Parfois, comme le dimanche et les jours de fêtes, ils forment des groupes et s’en vont sur les routes, disant le chapelet à haute voix et chantant des cantiques, jusqu’à l’église ou la chapelle choisie pour terminer leur prière. S’ils ont un prêtre, ils terminent par la bénédiction du Saint-Sacrement ou la sainte Messe ; sinon, par la visite au Saint-Sacrement. S’il n’y a pas le Saint-Sacrement, ils concluent par une louange à la Sainte Vierge.

Ces jeunes ont trouvé les gens pleins d’enthousiasme. Je crois que, présentement, c’est le meilleur apostolat pour conserver et augmenter la foi.

En Argentine, s’est fondé récemment un institut séculier, l’association Notre-Dame de Fatima, dont le but est cet apostolat. On se rassemble sur les places et on récite le Rosaire avec le peuple ; de grandes foules, dit-on. On va aussi le réciter dans les hôpitaux, dans les prisons. On raconte que tous prient avec une ferveur incroyable. Les évêques en sont si contents, que le Saint-Siège a permis aux fondatrices de venir m’en parler.

Je vous dis ces choses pour que vous voyiez les fruits que peut produire le Rosaire. Je crois qu’avec les moyens que Dieu vous a mis entre les mains vous pouvez en faire autant et même plus. Le Rosaire est l’arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille.

Je prie pour vous, pour que le Seigneur vous donne encore assez de vie, assez de force et de courage pour mener à terme et avec succès cet apostolat.

Toujours reconnaissante et en union de prières.
Sœur Lucie, i. c. d.

 P. S. : Ce que je vous ai raconté vise aussi à conserver la foi du peuple de Dieu en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. C’est pour cela que l’on conclut la récitation du Rosaire dans une église par la bénédiction du Saint-Sacrement, par la Messe, ou simplement, faute de prêtre, par une visite au Saint-Sacrement.

Cette lettre a été écrite par une personne qui a vu la Sainte Vierge et lui a parlé. Alors, oublions toutes les critiques injustifiées à l’encontre du chapelet et répondons à la demande si insistante de Notre-Dame en le récitant tous les jours, et en nous efforçant de suivre les recommandations que sœur Lucie confia au père Pasquale.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 7 septembre 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 3e mystère douloureux : Le couronnement d'épines
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda (Les noces de Cana) : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la maternité de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 165 (5 septembre 2024)

Avant de poursuivre nos réflexions sur le message de Fatima, deux points de la dernière lettre de liaison demandent à être précisés ou corrigés.

Réaction épiscopale à la cérémonie d’ouverture des JO

Au moins un évêque français a réagi suite au scandale de la cérémonie d’ouverture des JO : Mgr François Jacolin, évêque de Luçon en Vendée, qui a publié un communiqué clair et courageux. Cliquer ICI pour voir son communiqué. Que Mgr Jacolin soit remercié d’avoir ainsi réagi en pasteur devant cet horrible blasphème.

La réparation, condition nécessaire pour obtenir le pardon de Dieu

Dans le paragraphe sur le pardon de Dieu, il était rappelé les dispositions nécessaires pour bien se confesser : « Pour obtenir le pardon Dieu, il faut reconnaître nos fautes, demander sincèrement pardon et s’engager à ne plus les commettre. » Un ami prêtre nous a fait remarquer que, pour être complet, il faut ajouter “la volonté de réparer et la réparation effective, au moins selon nos forces et nos possibilités”. C’est effectivement un point important et malheureusement souvent négligé de nos jours. En effet, le sacrement de pénitence comprend quatre étapes :

  • la contrition (dont la ferme volonté de ne pas recommencer et de prendre les moyens pour cela),
  • l’accusation (ou aveu de ses fautes),
  • l’absolution (donnée par le prêtre),
  • enfin la réparation.

Pour obtenir le pardon divin, la ferme volonté de ne pas recommencer ne suffit pas : après l’absolution, il faut aussi réparer, dans toute la mesure du possible, le mal commis, notamment le tort fait à autrui.
C’est d’ailleurs tout le sens du message de Fatima : Notre-Dame nous demande de prier et de faire des sacrifices pour réparer les offenses commises par les pécheurs ; elle demande la communion réparatrice du premier samedi du mois pour réparer les offenses faites à Dieu suite aux “erreurs de la Russie” répandues dans le monde. Bien sûr, nous ne pouvons par réparer complètement ces offenses nous-même ; mais nous pouvons participer à cette réparation en accomplissant ce que demande Notre-Dame. Il en va de même pour les fautes que nous ou notre prochain, nous commettons. C’est pourquoi, après une absolution, le confesseur nous donne une pénitence à accomplir.

Revenons maintenant au message de Fatima. Après la demande pardon (« Ô mon Jésus, pardonnez-nous. » – Voir précédente lettre de liaison), la deuxième prière enseignée par Notre-Dame se poursuit ainsi : « Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

« Préservez-nous du feu de l’enfer. »

Pour la deuxième fois, en ce 13 juillet 1917, Notre-Dame parle de l’enfer. En effet, après avoir montré l’enfer aux petits voyants, elle leur a dit : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. »
Ici, dans la deuxième prière qu’elle leur enseigne, Notre-Dame nous demande de prier pour que nous-même, nous soyons préservés de l’enfer. Et elle nous demande de réciter cette courte prière après chaque dizaine de chapelet : « Quand vous réciterez le chapelet, dites après chaque mystère : … » Ceux qui récitent le chapelet tous les jours (comme le demande Notre-Dame) font donc cette demande 5 fois par jour ! Si Notre-Dame nous demande de réciter cette prière 5 fois par jour, c’est que l’enfer n’est pas un danger imaginaire et lointain auquel nous pourrions échapper sans effort. Nous devons donc y réfléchir sérieusement, et au moins à chaque dizaine de chapelet que nous récitons. Notre-Dame nous montre ainsi la crainte que nous devons avoir de tomber en enfer. Le saint curé d’Ars craignait pour son salut. Et nous ?

Les petits voyants, eux, ne cessaient de méditer sur l’enfer. Nous avons vu dans la lettre de liaison n° 159 combien ils prirent au sérieux cette demande de Notre-Dame, tout particulièrement Jacinthe dont la grande sensibilité lui valut d’avoir une perception plus profonde du message de Fatima.  Nous engageons vivement nos lecteurs à relire les passages des mémoires de sœur Lucie que nous citions pour bien s’en imprégner.
Par la suite, sœur Lucie ne manqua pas de rappeler régulièrement l’avertissement de Notre-Dame. Par exemple, le 3 octobre 1928, elle écrivit à l’évêque de Leiria :

Le bon Dieu, dans son infinie miséricorde, se plaint de ne pouvoir supporter plus longtemps les offenses qui se commettent contre l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge. Il dit qu’à cause de ce péché, un grand nombre d’âmes tombent en enfer, et il promet de les sauver, dans la mesure où l’on pratiquera la dévotion suivante [les cinq premiers samedis du mois], avec l’intention de faire réparation au Cœur Immaculé de notre très Sainte Mère.

Ainsi par l’intermédiaire de sa sainte Mère, Dieu rappelle à ceux qui auraient tendance à l’oublier que tout le monde ne va pas au Ciel : les pécheurs impénitents vont en enfer et la Sainte Vierge l’a montré aux petits voyants. Malgré cela, certains ont du mal croire que la Sainte Vierge ait pu leur montrer l’enfer. Notre-Dame n’a pourtant fait que confirmer un enseignement constant de son Fils et de l’Église.

Un enseignement constant de l’Église

Car l’enfer existe et c’est la terrible condamnation de ceux qui meurent en état de péché mortel. L’Église a toujours enseigné que l’enfer est un dogme de foi : nul ne peut se dire catholique s’il pense que l’enfer n’existe pas ou est vide. (Voir lettre de liaison n° 159). Mgr de Ségur, dans un petit livre intitulé L’enferL’enfer, ouvrage approuvé par un bref du pape Pie IX, tout en rappelant la doctrine de l’Église sur ce point, rapporte de nombreux faits prouvant l’existence de l’enfer. En voici un particulièrement saisissant :

Dans la vie de saint Bruno, fondateur des chartreux, on trouve un fait étudié à fond par les très doctes Bollandistes et qui présente à la critique la plus sérieuse tous les caractères historiques de l’authenticité ; un fait arrivé à Paris, en plein jour, en présence de plusieurs milliers de témoins, dont les détails ont été recueillis par des contemporains et enfin qui a donné naissance à un grand ordre religieux.

Un célèbre docteur de l’Université de Paris, nommé Raymond Diocrès, venait de mourir, emportant l’admiration universelle et les regrets de tous ses élèves. C’était en l’année 1082. Un des plus savants docteurs du temps, connu dans toute l’Europe par sa science, ses talents et ses vertus, et nommé Bruno, était alors à Paris avec quatre compagnons, et se fit un devoir d’assister aux obsèques de l’illustre défunt.
On avait déposé le corps dans la grande salle de la chancellerie, proche de l’église de Notre-Dame, et une foule immense entourait le lit de parade où, selon l’usage du temps, le mort était exposé, couvert, d’un simple voile. Au moment où l’on vint à lire une des leçons de l’Office des morts qui commence ainsi : « Réponds- moi. Combien grandes et nombreuses sont tes iniquités », une voix sépulcrale sortit de dessous le voile funèbre, et toute l’assistance entendit ces paroles : « Par un juste jugement de Dieu, j’ai été accusé ». On se précipite ; on lève le drap mortuaire : le pauvre mort était là, immobile, glacé, parfaitement mort. La cérémonie, un instant interrompue, fut bientôt reprise ; tous les assistants étaient dans la stupeur et pénétrés de crainte.

On reprend donc l’office ; on arrive à la susdite leçon « Réponds-moi ». Cette fois, à la vue de tout le monde, le mort se soulève, et d’une voix plus forte, plus accentuée encore, il dit : « Par un juste jugement de Dieu, j’ai été jugé », et il retombe. La terreur de l’auditoire est à son comble. Des médecins constatent de nouveau la mort. La cadavre était froid et rigide. On n’eut pas le courage de continuer, et l’office fut remis au lendemain.
Les autorités ecclésiastiques ne savaient que résoudre. Les uns disaient : « C’est un réprouvé ; il est indigne des prières de l’Église ». D’autres disaient : « Non, tout cela est sans doute fort effrayant ; mais enfin, tous tant que nous sommes, ne serons-nous pas accusés d’abord, puis jugés par un juste jugement de Dieu ? » L’évêque fut de cet avis et, le lendemain, le service funèbre recommença à la même heure. Bruno et ses compagnons étaient là comme la veille. Toute l’université, tout Paris était accouru à Notre-Dame.

L’office recommence donc. À la même leçon : « Réponds-moi », le corps du docteur Raymond se dresse sur son séant, et avec un accent indescriptible qui glace d’épouvante tous les assistants, il s’écrie : « Par un juste jugement de Dieu, j’ai été condamné », et retombe immobile. Cette fois, il n’y avait plus à douter. Le terrible prodige constaté jusqu’à l’évidence n’était pas même discutable. Par ordre de l’évêque du chapitre, on dépouille, séance tenante, le cadavre des insignes de ses dignités et on l’emporte à la voirie de Montfaucon.
Au sortir de la grande salle de la chancellerie, Bruno, âgé alors d’environ quarante-cinq ans, se décida irrévocablement à quitter le monde et alla chercher, avec ses compagnons, dans les solitudes de la Grande-Chartreuse, près de Grenoble, une retraite où il pût faire plus sûrement son salut et se préparer ainsi à loisir aux justes jugements de Dieu.

Donc l’enfer existe. Et ceux qui en doute devraient lire le petit livre de Mgr de Ségur (on peut le lire en ligne à l’adresse suivante : https://laportelatine.org/actualite/lenfer. Aller tout en bas de la page.)

Mais cette pensée de l’enfer ne doit pas nous désespérer. Car ne vont en enfer que ceux qui veulent y aller. Il suffit parfois d’un regard ou d’une parole vers Jésus ou Marie pour être sauvé, quelles que soient les fautes commises. De nombreuses fois, Jésus remit leurs péchés à ceux qui venaient Lui demander sa miséricorde. Mais, à chaque fois, Il leur recommandait de ne plus pécher. « Va et ne pèche plus ! » dit-Il à la femme adultère. Le bon larron fut même sauvé au tout dernier moment, malgré ses crimes, simplement pour avoir dit : « Seigneur, souvenez-vous de moi quand vous reviendrez dans l’éclat de votre gloire. » Et Jésus lui répondit : « En vérité, je te le dis : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis. » La Miséricorde de Dieu est immense : il ne tient qu’à nous de l’accepter ou de la refuser.

De plus, Dieu ne nous éprouve jamais au-dessus de nos forces et nous accorde toujours les grâces nécessaires pour éviter le mal afin de ne pas mériter l’enfer et de parvenir au Paradis. Toutefois, Il nous laisse libres d’accepter ou non sa grâce. Celui qui refuse sait qu’il perdra le paradis pour l’enfer. Il le veut ainsi, librement. On ne peut pas reprocher à Dieu de ne pas respecter la liberté de l’homme. Quelle folie de renoncer à Dieu, de perdre le paradis, pour se précipiter dans les horreurs de la demeure des démons ! La vision béatifique de Dieu, l’union à Jésus et à la Sainte Vierge, la compagnie des Anges et des Saints, … la perte de tous ces biens infinis constitue la peine des damés, la peine la plus horrible que l’on puisse imaginer.
Pour éviter cette terrible issue, une des grâces que Dieu nous accorde est la crainte de l’enfer. En effet, les saints et les prédicateurs enseignent qu’il y a trois voies de salut : la crainte de l’enfer, l’espérance du Paradis et l’amour de Dieu. Cette dernière est la plus noble et la plus préférable. Mais aucune n’est à dédaigner ; toutes les trois sont d’une grande valeur puisque, en finale, chacune nous conduit à la conversion et donc à Dieu. Les prédicateurs savent aussi, hélas, qu’à cause de l’aveuglement dû au péché originel et de la dureté de notre cœur, le premier moyen est souvent le seul capable de nous émouvoir. C’est pourquoi la Sainte Vierge n’a pas hésité à montrer l’enfer aux petits voyants. Mais il ne tient qu’à nous d’aller à Dieu par le second ou, mieux, le troisième.
Il n’y a donc pas que la crainte de l’enfer pour nous détourner du mal. En particulier, Dieu, par l’intermédiaire de sa sainte Mère, nous offre d’autres moyens.

Les moyens de salut

En effet, en ce 13 juillet 1917, Notre-Dame donne plusieurs moyens pour nous sauver et sauver les pécheurs.
En premier lieu, avant de parler de l’enfer aux trois petits enfants, elle commence par leur apprendre une prière pour sauver les pécheurs, à réciter en offrant un sacrifice : « Ô mon Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »
Puis après leur avoir montré l’enfer, elle leur donne un autre moyen pour les sauver : « Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. »
Enfin, après leur avoir confié le secret, elle leur donne un troisième moyen : une courte prière dans laquelle elle nous fait demander à Dieu de nous éviter l’enfer.
Admirons au passage combien Notre-Dame agit avec délicatesse et pédagogie : avant et après la vision de l’enfer, elle leur donne des moyens de l’éviter. De cette façon, la vision n’est pas désespérante, car elle donne les moyens pour sauver les pécheurs, permettant aux trois petits enfants de supporter la dure réalité de l’enfer.

Ainsi, dans son immense bonté, Dieu nous offre un moyen facile d’éviter l’enfer : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Ce moyen n’est pas nouveau. Déjà, saint Jean Chrysostome disait : « La miséricorde immense de Marie sauve un grand nombre de malheureux qui, selon les lois de la divine justice devraient être damnés ». La courte prière à réciter après chaque dizaine de chapelet est donc une grande grâce.

« Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin ».

Lorsque cette prière commença à être connue, elles fut souvent comprise comme concernant les âmes du purgatoire. Le mot utilisé en portugais est “alminhas”, les âmes, sans précision supplémentaire. Mais il s’agit bien des âmes des pécheurs et non pas des âmes du purgatoire. Voici le dialogue qu’eut le chanoine Barthas avec sœur Lucie à ce sujet :

Je me permis de demander à sœur Lucie de préciser le sens du mot “alminhas” :
— Dans ces âmes qui ont besoin du secours divin, lui dis-je, faut-il voir les âmes du purgatoire ou bien celles des pécheurs ?
— Dos peccadores [des pécheurs], répondit-elle sans hésiter.
— Pourquoi le pensez-vous ?
— Parce que la Sainte Vierge nous a toujours parlé des âmes des pécheurs. Elle ne nous a jamais parlé des âmes du purgatoire.
— Pour quelle raison, à votre avis, Notre-Dame vous a-t-elle particulièrement intéressés aux âmes des pécheurs plutôt qu’à celles du purgatoire ?
— Sans doute parce que les âmes du purgatoire sont déjà sauvées, se trouvant comme dans le vestibule du Ciel, tandis que les âmes des pécheurs sont sur les pentes qui conduisent à la damnation.

Et le 18 mai 1941, sœur Lucie écrivit au père Gonçalvès : « Je crois que Notre-Dame voulait parler des âmes qui se trouvent en plus grand péril de damnation. » Ceci est parfaitement logique, car à Fatima, Notre-Dame est venue essentiellement pour nous rappeler l’urgente nécessité de prier pour le salut des pécheurs.

Nous devons donc prier surtout pour les âmes en danger de se perdre définitivement, autrement dit de se damner. C’est le sens de la fin de la phrase : « surtout celles qui en ont le plus besoin ». Ces mots en ont surpris plus d’un. Ils peuvent surprendre en effet. Comment vouloir le salut de toutes les âmes sans exception tout en ajoutant une formule restrictive ? C’est la logique de l’amour. L’âme suppliante voudrait obtenir de la miséricorde divine le salut de toutes les âmes. Mais elle sait que ses propres mérites sont très insuffisants pour obtenir cette grâce. Alors, elle demande d’appliquer les quelques mérites qu’elle a à ceux qui en ont le plus besoin. Admirable logique des saints ! C’est l’exemple de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui, en priant de toute son âme pour Pranzini, auteur de trois horribles meurtres, obtint sa conversion quelques instants avant son exécution.

On comprend dès lors le souci de Notre-Dame de nous expliquer dans le détail l’urgente nécessité d’une part de prier pour les pécheurs, pour qu’ils se convertissent et ainsi évitent l’enfer, d’autre part d’offrir les quelques mérites que nous pouvons gagner pour les âmes qui sont en plus grand danger de se damner, afin qu’au dernier moment, comme pour le bon Larron ou pour Pranzini, la grâce les frappe et permette que leurs dernières pensées avant de quitter ce monde soient pour implorer la miséricorde divine. Rappelons cette parole d’un possédé que saint Dominique exorcisait (déjà citée dans de précédentes lettres de liaison). Les démons qui l’habitaient avouèrent : « Aucun de ceux qui persévèrent dans la dévotion à Marie et au saint Rosaire ne vont en enfer, car la Sainte Vierge obtient aux pécheurs avant leur mort, un véritable repentir. »

Un jour saint Clément Hofbauer, apôtre de Vienne, rendit visite à un moribond incroyant et fut accueilli par des insultes. « Vas-t-en au diable, Frère !... Pourquoi tu ne t’en vas pas ? — Parce que je veux voir comment meurt un damné ! » répondit le saint. Ces paroles frappèrent le moribond et le rendirent muet d’étonnement. Saint Clément invoqua alors la Sainte Vierge avec ardeur. Quelques instants après, le moribond se mit à sangloter ; puis il dit : « Père, pardonnez-moi. Approchez-vous. » Il se confessa en pleurant et mourut en invoquant Marie, “Refuge des pécheurs”. Notre-Dame est donc très puissante pour nous éviter l’enfer. Et c’est ce qu’elle est venue nous rappeler à Fatima.

Aussi, demandons à Notre-Dame de nous accorder les lumières nécessaires pour bien comprendre ce qu’est l’enfer. Invoquons-la souvent afin qu’elle nous vienne en aide chaque jour de notre vie pour nous guider et ainsi nous éviter l’enfer. Et récitons notre chapelet tous les jours pour demander pardon, pour nous-même d’abord, pour les pécheurs ensuite, afin qu’eux comme nous, nous suivions docilement les demandes de Notre-Dame et ainsi évitions l’enfer. Enfin n’omettons jamais après chaque dizaine de demander à Dieu de préserver de l’enfer, nous-même et les pécheurs, surtout ceux qui sont en plus grand danger de se damner.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 3 août 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 2e mystère douloureux : La flagellation
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda (Les noces de Cana) : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la virginité de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 164 (1er août 2024)

Dans le secret confié le 13 juillet 1917, après avoir dit « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », Notre-Dame continua : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi. Etc. Ceci ne le dites à personne. À François oui vous pouvez le dire. »
Cette partie, improprement appelée troisième secret (elle est en réalité le troisième point du secret), fait encore l’objet de nombreuses controverses. En effet, depuis le 26 juin 2000, date à laquelle le Saint-Siège publia un texte présenté comme étant le troisième secret, l’authenticité de ce texte est toujours contestée. Le sujet ayant été abordé dans plusieurs lettres (notamment dans les lettres n° 108, 109, 113, 117 à 119, 121, 123 à 127, 130, 138. Voir liste des lettres sur le site), nous ne nous étendrons pas sur ce point. Pour ceux qui souhaiteraient creuser cette question, nous les renvoyons au livre Mystères et vérités cachées du troisième secret de Fatima (présentation du livre dans la lettre de liaison n° 117).
Pour l’instant, il est préférable de nous concentrer sur les parties du message qui ne font pas l’objet de polémiques. En particulier, restons sur cette certitude : le Cœur Immaculé de Marie triomphera. Or nous n’avons pas encore vu ce triomphe. Nous ne sommes donc pas à la fin du monde. Prions pour que ce triomphe arrive. Voyons maintenant ce que nous dit la suite du message de Notre-Dame.

La deuxième prière de Notre-Dame

Après avoir confié le secret aux petits voyants Notre-Dame reprit : « Quand vous réciterez le chapelet, dites après chaque mystère : “Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin.” »
Avant d’analyser en détail cette prière, il convient de savoir quels ont été les mots réellement prononcés par Notre-Dame. Car il existe plusieurs formules pour cette prière. Plusieurs personnes nous ont d’ailleurs demandé qu’elle était la vraie formule.

Le texte de cette prière a été rapporté trois fois par écrit par sœur Lucie : une fois dans le troisième mémoire et deux fois dans le quatrième. Dans son livre Memórias e cartas da Irmã Lúcia, le père Antonio Maria Martins s. j., a inclus un fac-similé de l’intégralité des quatre mémoires de sœur Lucie écrits entre 1935 et 1941. Il est donc possible de savoir ce qu’a écrit exactement sœur Lucie. Voici la reproduction des trois textes figurant dans ces mémoires, suivie d’une version dactylographiée pour pouvoir les lire plus facilement.

1re version (3e mémoire, pages 220/221 du livre du père Martins)

Priere1

2e version (4e mémoire, pages 306/307 du livre du père Martins)

Priere2

3e version (4e mémoire, pages 340/341 et 342/343 du livre du père Martins)

Priere3

Comparaison des trois textes

À un mot près, les trois textes sont absolument identiques : « Ó meu Jesus perdoai-nos, livrai-nos do fogo do inferno, levai as alminhas todas para o Céu, principalmente as (ou aquelas) que mais precisarem. »
Il n’y a qu’une différence : le mot “as” dans les 2 premières versions est remplacé par “aquelas” dans la 3e.

Le père Martins a traduit de la façon suivante : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez (ou emmenez) au Paradis toutes les âmes surtout celles qui en ont le plus besoin. »
À un mot près, les trois traductions sont identiques ; seul le mot “levai” qui figure dans les trois versions portugaises est traduit de deux façons différentes : par “conduisez” dans la version du 3e mémoire et par “emmenez” dans les deux versions du 4e mémoire.
Le mot “conduisez” semble préférable, car il marque plus le rôle de la liberté humaine : Jésus qui est la voie, la vérité et la vie, nous indique le chemin comme le pasteur qui conduit son troupeau. Et nous avons la liberté de suivre ou non le chemin indiqué.

Sœur Lucie a toujours dit qu’elle avait essayé de reproduire les paroles de Notre-Dame exactement comme elle les avait prononcées. Au père Castelbranco, elle confia à propos du secret : « Lorsque j’écris, je tâche de citer littéralement. J’ai donc voulu écrire le secret mot à mot. (…) J’ai écrit les paroles dans l’ordre même où elles furent prononcées. » Il est donc raisonnable de penser que la formule figurant dans les 3e et 4e mémoire reproduit fidèlement les paroles de Notre-Dame.

De nos jours, la formule la plus fréquemment employée diffère très peu du texte de sœur Lucie (mots ajoutés en gras) :

Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout spécialement celles qui en ont le plus besoin de votre Miséricorde.

Les modifications apportées au texte original ne changent pratiquement rien. “Pardonnez-nous” et “pardonnez-nous nos péchés” ont exactement le même sens. De même, “surtout” et “spécialement” ont la même signification, “Ciel” et “Paradis” également. Le mot “Ciel” est toutefois plus proche du mot portugais “Céu”.
Seul le remplacement de l’expression “celles qui en ont le plus besoin” ( c’est-à-dire les âmes qui ont le plus besoin d’être conduites vers le Ciel) par “celles qui ont le plus besoin de votre Miséricorde” introduit un sens très légèrement différent. Car “Miséricorde” et “conduire vers le Ciel” n’ont pas exactement la même signification. Mais cette modification ne change pas le sens de la phrase : nous demandons à Dieu d’accorder ses grâces plus spécialement aux pécheurs impénitents.

La structure de la prière

Après une invocation à Jésus, la prière enchaîne 4 demandes :

Invocation :       Ô mon Jésus
1re demande :  pardonnez-nous,
2e demande :   préservez-nous du feu de l’enfer,
3e demande :   conduisez au Ciel toutes les âmes
4e demande :   surtout celles qui en ont le plus besoin.

Sur le fond, les trois premières demandes sont identiques, car si Dieu nous pardonne, nous éviterons l’enfer et irons donc au Ciel. Inversement, si nous allons au Ciel, c’est que Dieu nous a pardonné. Cette triple demande est comme un écho des triples invocations du Kyrie eleison ou du Sanctus, comme si chacune de ces demandes s’adressait à chaque personne de la Sainte Trinité : Que Dieu le Père, le juste Juge, nous pardonne. Que la mort sur la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ efface nos péchés et nous évite l’enfer. Que le feu du Saint-Esprit nous illumine et nous montre le chemin du Ciel.
Et il n’est pas interdit de voir dans la 4e demande une demande inspirée par la Sainte Vierge pour que nous priions surtout pour ceux de ses enfants qui risquent le plus de se damner. Car son cœur de Mère est spécialement inquiète pour ceux-là.

Le pardon de Dieu

Cette prière nous ramène une fois de plus au cœur du message de Fatima : obtenir la conversion et le salut des pécheurs. Et nous devons prier et faire des sacrifices pour réparer les offenses faites à Dieu et ainsi obtenir la Miséricorde divine pour ces pauvres pécheurs.

Quelques années plus tard, le 25 février 1922, Notre-Seigneur enseigna exactement la même chose à sœur Josepha Ménendez :

Les pécheurs excitent la colère divine. Mais les âmes qui M’aiment, s’immolent et se consument comme victimes de réparation, attirent la Miséricorde de Dieu et voilà ce qui sauve le monde.

Réparer par nos prières et nos sacrifices les fautes commises par les pécheurs, « voilà ce qui sauve le monde » ! Un tel acte de réparation est une très belle façon d’exercer la miséricorde envers ceux qui sont dans le péché. Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur la notion de miséricorde. Le christianisme n’exalte pas n’importe quelle forme de miséricorde. La miséricorde dont l’Évangile fait une béatitude (« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront Miséricorde » - Mat. V, 7) est autre chose qu’un simple attendrissement indifférencié sur la faute d’autrui. La miséricorde évangélique s’adresse à la misère du pécheur et non au péché lui-même. Il convient de ne pas oublier cette distinction.

En effet, il y a deux formes de mal dans le monde : le mal voulu et le mal subi. Le premier est le péché, le second la misère. Saint Thomas parle de mal de coulpe et de mal de peine. Il y a une différence capitale entre ces deux notions qui s’opposent complètement, car un même mal ne peut pas être, à la fois et sous le même rapport, volontaire et involontaire. Ces deux formes du mal entraînent donc deux réactions différentes :

  • Le premier, le mal voulu ou péché, parce qu’il est volontaire et dans la mesure où il est volontaire, appelle la réprobation et l’indignation.
  • Le second, le mal subi ou misère, parce qu’il est involontaire et uniquement dans la mesure où il est involontaire, appelle la compassion et la miséricorde.

Le péché s’oppose à la Miséricorde de Dieu. Loin de la provoquer, il provoque au contraire sa Justice. Mais dès que la volonté de faire le mal se retire, dès que le repentir s’installe, que le pécheur regrette sa conduite, il devient misère et alors objet de miséricorde. La plus belle illustration nous en est donnée par Notre-Seigneur Lui-même dans les paraboles, en particulier celle de l’enfant prodigue et celle du pharisien et du publicain.

Dans la pratique, un mal est souvent à la fois en partie voulu et en partie subi. Car, dans l’homme, la faiblesse est beaucoup plus fréquente que la malice. Dès lors, nous devons présumer que la faute du pécheur est plus due à la faiblesse qu’à la malice ; et nous devons avoir compassion du pécheur, non pas en tant que pécheur voulant le mal, mais en tant que misérable subissant le mal, même si au départ il y a ou il y a eu volonté de sa part. Il n’en reste pas moins que pour obtenir le pardon Dieu, il faut reconnaître nos fautes, demander sincèrement pardon et s’engager à ne plus les commettre. Sans cela, la Miséricorde divine ne peut pas s’exercer. C’est une condition trop souvent oubliée de nos jours. C’est pourquoi, pour nous comme pour notre prochain, il est important de réciter après chaque dizaine de chapelet la prière enseignée par Notre-Dame.

Le blasphème contre la sainte Cène

L’actualité nous donne, hélas, une raison supplémentaire de réciter cette prière. En effet, au cours de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques à Paris, retransmise en mondovision et vue par des millions de téléspectateurs, des scènes volontairement provocantes, étalant complaisamment les vices les plus ignobles, véritables apologies du laid ou de l’obscène, ont été présentées. Plusieurs tableaux étaient profondément anti-chrétiens ou offensants pour le passé de la France, portant aux nues des moments parmi les plus tristes de notre histoire.

Le pire fut le monstrueux tableau moquant Jésus-Christ et le sacrement adorable de son Amour. Cette représentation blasphématoire de la Cène est une violente injure faite aux catholiques. Il y avait manifestement une volonté délibérée des organisateurs et des concepteurs de ridiculiser la religion catholique et par conséquent tous les catholiques. Cette abomination, qui a reçu l’accord des plus hautes autorités de l’État, est d’autant plus grave qu’elle a été publique et montrée au monde entier. Que la religion catholique, les morts, l’histoire, la morale puissent ainsi être l’objet des plus abjectes dérisions, montre à quel point le fameux “vivre ensemble”, soi-disant “inclusif” et respectueux de tous, est une véritable fumisterie. Cet affront est d’autant plus révoltant que c’est uniquement à la religion catholique que les organisateurs s’en sont pris : ils n’ont pas osé s’en prendre à Mahomet ou aux symboles du judaïsme, ce qui montre de leur part une incommensurable lâcheté.

Cet ignoble blasphème doit nous faire réagir. Dans son sermon de dimanche dernier, l’abbé Pugga a clairement rappelé l’attitude qu’un catholique doit avoir devant un tel blasphème.
Il faut en premier lieu faire part de notre indignation, protester en affirmant notre foi et en faisant savoir autour de nous pourquoi nous avons été choqués, demander au chef de l’Etat de reconnaître l’affront et présenter des excuses, …
Il faut ensuite réparer cette abominable offense à Dieu. Il faut aussi Le supplier d’épargner à notre pays le châtiment qu’il mérite pour un blasphème si grave. Car si Dieu est miséricordieux, Il est tout autant juste et ne peut pas laisser impunie une faute si grave, spécialement lorsqu’elle est publique. Nous avons pour cela deux moyens particulièrement efficaces à notre disposition.

Le premier est l’assistance à la messe. Car la messe est l’acte de réparation par excellence. La messe est un paratonnerre qui protège des châtiments. Ce blasphème doit conduire les catholiques à assister encore plus assidument à la messe en semaine, en particulier samedi, premier samedi du mois, jour où Notre-Dame demande que nous fassions une communion réparatrice. Si chaque fois après un tel blasphème, l’assistance à la messe augmentait, le démon arrêterait vite de susciter de tels affronts à la Majesté divine.
Le deuxième moyen est la récitation quotidienne du chapelet en disant avec une ferveur accrue, après chaque dizaine, la prière enseignée par Notre-Dame. Elle y sera d’autant plus sensible qu’elle est reine de France.

Réactions de la Conférence des Évêques de France et du Vatican

Pour ajouter encore à notre tristesse et à notre indignation, la réaction de la Conférence des Évêques de France a été pitoyable et scandaleuse. Le communiqué de la CEF se contente de dire :

Cette cérémonie a malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons très profondément. (..) nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes. Nous souhaitons qu’ils comprennent que la fête olympique se déploie très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes.

Et c’est tout ! Rien sur la nature blasphématoire du tableau présenté ; rien sur l’immonde outrage à Notre-Seigneur ; rien sur la nécessité d’une réparation ! L’ignoble blasphème sur la sainte Cène ne serait qu’une “scène de dérision et de moquerie”, qu’une “provocation”, qu’un “parti-pris de quelques artistes” qui n’aurait fait que “blesser les chrétiens”. Pour les évêques français, ce qui est important c’est que la fête olympique puisse se déployer en passant par-dessus l’affront.
Au passage, il est faux de prétendre que ce n’est que le parti-pris de quelques artistes, car tout a été validé par les plus hautes autorités de l’État. L’historien Patrick Boucheron, co-auteur de cette cérémonie, a admis que cette cérémonie présentait un “projet politique” pour « faire récit de notre diversité et affirmer crânement, énergiquement que c'est comme ça qu'on va vivre ensemble ».

Et le silence du Vatican est au moins aussi scandaleux et douloureux. Le Saint-Siège, si prompt à défendre les migrants, n’a eu aucune parole pour les catholiques profondément offensés. Comme la CEF, il n’a dénoncé ni le caractère éminemment blasphématoire de la scène, ni l’incroyable injure faite à Dieu, ni la nécessité de réparer cet affront dirigé contre les symboles les plus sacrés de la foi.

Pour toutes ces raisons, faisons des sacrifices, assistons à la messe, en particulier samedi, récitons notre chapelet en y ajoutant, comme nous le suggérions dans la dernière lettre de liaison, l’invocation « Seigneur, donnez-nous de saints évêques ! »

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 6 juillet 2024 : 1er samedi du mois
N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 1er mystère douloureux : L'agonie de Jésus au jardin des oliviers
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 163 (4 juillet 2024)

Dans le secret confié aux petits voyants le 13 juillet 1917, après avoir annoncé ce qui arriverait si nous ne suivions pas ses demandes (voir lettre de liaison précédente), Notre-Dame continua en disant : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordé au monde un certain temps de paix. »
Une fois de plus, en quelques mots, la Sainte Vierge délivre un message particulièrement riche.

« À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »

Que signifie ce “À la fin” placé au début de la phrase ? Juste avant Notre-Dame a parlé des châtiments que nous subirions si nous n’écoutions pas ses demandes. L’expression “À la fin” indique donc que cette période de persécution aura une fin, laquelle sera marquée par le triomphe de son Cœur Immaculé, mais dans un avenir qu’elle ne précise pas. Plus tard, à Rianjo, en août 1931, Notre-Seigneur, se plaignant de ce que la consécration de la Russie n’était toujours pas faite, confirma les propos de Notre-Dame en disant : « Ils n’ont pas voulu écouter ma demande... ! Comme le Roi de France, ils s’en repentiront et ils le feront, mais ce sera tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir. » (Voir lettre de liaison n° 135)

De nos jours, peut-on dire que le Cœur Immaculé a triomphé ? Et tout d’abord, que signifie le triomphe du Cœur Immaculé de Marie ? La Sainte Vierge le précise juste après : « Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix. » Ainsi trois faits clairement observables permettront de constater ce triomphe : 1) la consécration de la Russie par le pape ; 2) la conversion de la Russie ; 3) une période de paix dans le monde. Ces trois événements seront effectivement une manifestation éclatante de la puissance accordée par Dieu à sa Sainte Mère. Mais ces événements se sont-ils réalisés ? Malheureusement, on ne peut que constater que ce n’est pas le cas.

La consécration de la Russie
Aujourd’hui, aucune des consécrations faites par les papes, y compris celle du 25 mars 2022, n’a rempli toutes les conditions demandées par Notre-Dame. En premier lieu, ces consécrations étaient des consécrations du monde entier et non de la Russie seule ; ensuite aucune n’a comporté un acte de réparation pour réparer les péchés et crimes en tout genre engendrés par les erreurs de la Russie ; enfin aucun pape n’a promis d’approuver et de recommander la communion réparatrice des premiers samedis du mois. (voir en particulier les lettres de liaison n° 135 et n° 136). La consécration, telle que Notre-Dame l’a demandée, n’a donc toujours pas été faite.

La conversion de la Russie
Peut-on dire que la Russie est convertie ? Là encore, il faut reconnaître que non. La conversion signifie le retour de la Russie au sein de l’Église catholique. (voir lettre de liaison n° 40). Aujourd’hui, la religion catholique n’est toujours pas reconnue. Seule quatre religions sont officiellement reconnues comme telles : l’orthodoxie, l’islam, le judaïsme et le bouddhisme. La religion catholique est donc considérée comme inférieure à ces religions, alors qu’elle est la seule vraie. Quel affront pour Notre-Seigneur !

La paix dans le monde
La Sainte Vierge dit qu’il sera donné au monde un certain temps de paix. Or, la guerre qui continue en Ukraine et la nouvelle guerre dans la bande de Gaza, … montrent à l’évidence que le monde n’est pas en paix. Pratiquement, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, il n’y a pas eu une seule année sans guerre. De plus, on ne cesse de parler d’une possible troisième guerre mondiale, avec peut-être l’emploi d’armes atomiques. On ne peut donc pas dire que le monde est en paix.

Ainsi, aucun des trois faits mentionnés par Notre-Dame qui seront la marque du triomphe de son Cœur Immaculé ne se sont produits. Il est donc certain que nous n’avons pas encore vu ce triomphe. Cent ans après la demande de Notre-Dame, ce constat est désolant. Toutefois, nous ne devons pas désespérer. En effet, la Sainte Vierge est affirmative : son Cœur triomphera. En conséquence, d’une part nous ne sommes pas à la fin du monde puisque ce triomphe doit intervenir avant ; d’autre part ce triomphe entraînera une période de paix que nous n’avons pas encore vécue.
Ce triomphe de Notre-Dame et la paix qui en résultera sont parfaitement conformes avec ce qu’elle a révélé à La Salette 70 ans plus tôt (voir Le secret de La Salette).

Alors Jésus Christ (…) commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l’Église de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la sainte Église, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ, et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.

Il ne faut donc pas désespérer de la situation actuelle et, au contraire, tout faire pour hâter ce triomphe du Cœur Immaculé de Marie pour qu’enfin le monde soit en paix. Mais comment faire ?

Hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie

Pour hâter ce triomphe, il faut tout simplement faire ce qu’a demandé Notre-Dame. Et ce qu’elle a demandé est on ne peut plus clair.
Dans les apparitions de mai et juin 1917, pour obtenir la conversion des pécheurs et la paix dans le monde, elle a donné deux moyens : la récitation quotidienne du chapelet et l’offrande de sacrifices de la vie quotidienne.
Dans le secret de juillet 1917, elle annonce trois châtiments mais donne aussi les remèdes pour les éviter. Le premier châtiment est l’enfer et le remède la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ; les deux autres châtiments sont la deuxième guerre mondiale, puis les erreurs de la Russie répandues dans le monde ; les remèdes à ces deux derniers maux sont la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé et l’approbation par le Saint-Père de la communion réparatrice des premiers samedis du mois.
Ces châtiments ne sont donc pas inéluctables, car avant de les annoncer, Notre-Dame a pris soin de nous informer de la conduite à tenir pour les éviter. Quelle responsabilité pour ceux qui n’ont pas exécuté ses demandes ou qui ont négligé d’œuvrer pour répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ! Parmi eux, il y a malheureusement les papes qui n’ont pas consacré la Russie comme le demandait la Sainte Vierge, ce qui fait que la Russie a répandu ses erreurs dans le monde, lequel en est de plus en plus infesté, même si ces erreurs sont répandues non plus par la Russie depuis la chute du mur de Berlin mais par le monde occidental. Il faut donc beaucoup prier pour le Saint-Père.

Prier pour le Saint-Père

Cette nécessité de prier pour le Saint-Père est un point qui a fortement marqué Jacinthe. Pour cela, elle n’a pas hésité à compléter la première prière enseignée par la Sainte Vierge le 13 juillet, en y ajoutant à la fin : « Et pour le Saint-Père ! ». (Voir lettre de liaison n° 158) De par sa grande sensibilité, Jacinthe fut sûrement celle des trois petits voyants qui eut la perception la plus profonde du message de Notre-Dame. C’est pourquoi elle eut des révélations particulières sur le Saint-Père. En particulier, elle eut au moins deux visions que Lucie décrit dans son troisième mémoire.

Jacinthe m’appela :
— N’as-tu pas vu le Saint-Père ? Non ? Je ne sais pas comment cela s’est fait, mais j’ai vu le Saint-Père dans une très grande maison, à genoux devant une table, la tête dans les mains et pleurant. Au-dehors, il y avait beaucoup de gens et les uns lui lançaient des pierres, d’autres le maudissaient et lui disaient beaucoup de vilaines paroles. Pauvre Saint-Père. Il nous faut beaucoup prier pour lui ! (…)

Jacinthe me demanda ensuite :
— C’est lui que j’ai vu pleurer et dont Notre-Dame nous a parlé dans le secret ?
— C’est lui, répondis-je.
— Certainement, reprit-elle, Notre-Dame l’a montré à ces prêtres Vois, je ne me suis pas trompée. Il faut prier beaucoup pour lui. (…)

Dans une autre occasion, nous nous rendîmes à la "Lapa" du Cabeço. Arrivés là, nous nous sommes prosternés à terre pour réciter les prières de l’Ange. Au bout d’un certain temps, Jacinthe se releva et m’appela :
— Ne vois-tu pas tant de routes, tant de chemins et de champs pleins de gens qui pleurent de faim et n’ont rien à manger ? Et le Saint-Père dans une église, devant le Cœur Immaculé de Marie, en prière ? Et tant de monde qui prie avec lui ?

Quelques jours après, elle me demanda :
— Est-ce que je peux dire que j’ai vu le Saint-Père et tous ces gens ?
— Non ! Tu ne vois pas que cela fait partie du secret ? Et qu’ainsi bientôt tout se découvrirait ?
— C’est bien. Alors je ne dirai rien.

Voilà pourquoi Jacinthe n’hésita pas à compléter la première prière que Notre-Dame leur avait apprise, comme si Notre-Dame pouvait leur avoir appris une prière incomplète ! Mais il a plu à Notre-Dame de la faire compléter par une petite fille de 7 ans, dont le visage fut illuminé par la lumière qui émanait d’elle. Cette lumière eut d’ailleurs un effet physique réel, car lorsque, en 1935, lors de son transfert du cimetière de Villa Nova de Ourem à celui de Fatima (soit 15 ans après sa mort !), on ouvrit le cercueil de Jacinthe, le visage de la petite voyante fut trouvé intact alors que pour éviter toute contagion, son cercueil avait été rempli de chaux vive. Ce signe marque combien la lumière émanant de Notre-Dame l’avait pénétrée au point de conférer un caractère d’immortalité à son visage. C’est pourquoi sa recommandation de prier de toutes ses forces pour le pape et d’offrir des sacrifices pour lui doit être prise avec le plus grand sérieux.

L’indispensable fonction papale

Aussi, à l’exemple de Jacinthe, devons-nous beaucoup prier pour le Saint-Père. En effet, après Jésus, le pape est le premier fils de Marie. Personne ne peut retirer au vicaire du Christ cette première place dans le cœur de la Sainte Vierge Marie. Si nous voulons aimer le pape, nous devons demander cette grâce à la Sainte Vierge ; car qui peut aimer le pape comme elle l’aime ?
De plus, le pape est le rocher sur lequel le Christ a bâti son Église : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » (Mt 16, 18). L’Église sans le pape n’est plus l’Église ; on ne peut les séparer. C’est pourquoi Saint François de Sales disait : « Jésus Christ, l’Église et le pape ne font qu’un. » C’est pour cela que ceux qui disent accepter Jésus-Christ et l’Église, mais pas le pape, font preuve d’une impardonnable incohérence.
Quand Napoléon retint prisonnier le pape Pie VII, il réunit à Paris de nombreux évêques de France et d’Italie afin de décider de différentes affaires concernant l’Église et il voulut qu’ils en discutent. Mais les évêques restèrent muets. Napoléon insista et exerça de fortes pressions, sans résultat. Finalement il s’impatienta et les menaça. Alors le plus âgé des évêques se leva et déclara calmement : « Sire, nous attendons le pape. L’Église sans le pape n’est pas l’Église ! »

Un célèbre songe de don Bosco montre le pape sur un vaisseau (l’Église) en pleine tempête et attaqué de toute part par des ennemis en grand nombre. Alors émergent de la mer deux colonnes. Sur la première, se trouve une grande hostie, l’Eucharistie, et sur la seconde, un peu plus petite, une statue de la Vierge Immaculée avec une inscription : Auxilium christianorum. Le vaisseau du pape réussit à atteindre les deux colonnes et s’y accrocha solidement avec deux chaînes, ce qui mit en fuite tous les bateaux ennemis. Ce songe, dit des deux colonnes ou des trois blancheurs, nous montre que le salut nous vient du pape, de l’Eucharistie et de la Sainte Vierge.
Car dans les domaines de la foi et de la morale, le pape est l’unique personne sur la terre qui puisse nous enseigner sûrement la vérité. Jésus Lui-même voulut l’infaillibilité de saint Pierre : « J’ai prié pour que ta foi ne défaille pas », et Il voulut qu’il soit notre guide infaillible : « Toi, confirme tes frères » (Luc XXII, 32).
Pour cette raison le pape est le seul qui puisse confirmer la foi des chrétiens, en les protégeant infailliblement de toute erreur doctrinale et morale. Seule, sa parole est une parole divinement garantie par le Christ qui est « la Voie, la vérité et la Vie » (Jean XIV, 6). « La foi romaine est inaccessible à l’erreur » disait saint Jérôme. Et saint Thomas d’Aquin se disait prêt à renoncer à n’importe quelle pensée des grands docteurs si elle n’était pas conforme à celle du pape.

Bien sûr, pour jouir de son privilège d’infaillibilité, le pape doit respecter les conditions exigées par l’infaillibilité telles qu’elles ont été définies au concile Vatican I, à savoir :

lorsqu’il parle “ex cathedra”, c’est-à-dire lorsque :
- exerçant sa charge de pasteur et docteur de tous les chrétiens en vertu de son pouvoir apostolique suprême,
- il définit,
- une doctrine sur la foi ou les mœurs,
- qui doit être tenue par toute l’Église.

Lorsque ces conditions sont respectées, tout ce qu’enseigne le pape est infaillible et seul celui qui est uni au pape est certain de savoir infailliblement ce qu’il faut croire et faire pour obtenir le salut.

La question des récentes déclarations papales

Malheureusement, de nos jours, certains enseignements ou décisions de François sont si contraires à l’enseignement traditionnel de l’Église, qu’il est impossible de les croire infaillibles. Et de plus en plus de voix s’élèvent, notamment depuis Fiducia Supplicans, pour refuser certains de ses enseignements. Ces différentes réactions troublent, à juste titre, de nombreux catholiques. Remarquons en premier lieu que, jusqu’à présent, aucun des enseignements de François dans les domaines de la foi ou de la morale n’a rempli les conditions de l’infaillibilité. Un catholique n’est donc pas tenu d’y adhérer sous peine de perdre la foi. Si c’était le cas, il faudrait déclarer hérétiques l’ensemble des évêques africain.

Mais ce qui est surtout troublant, c’est qu’un pape puisse faire de telles déclarations, au point que, récemment, Mgr Vigano a lancé une grave accusation contre François, envisageant qu’il ne soit pas ou plus pape. En tant que simple fidèle, nous n’avons pas les grâces nécessaires pour pouvoir juger de l’opportunité d’une telle accusation. Par contre, nous avons un devoir de fidélité envers l’enseignement bimillénaire de l’Église, quoi que dise François (sur ce sujet, voir sur le site de l’AFS l’article Devoir de vraie fidélité). Mais, si nous devons refuser fermement d’adhérer aux enseignements ou décisions en opposition avec la tradition de l’Église, cela ne doit pas nous conduire à juger par nous-même de la validité de la désignation de François. Bien sûr, il est légitime d’avoir des doutes. Mais il faut être prudent. En particulier, il ne faut pas se laisser troublé par certains arguments avancés par les sédévacantistes. Pour cela, à l’intention de ceux qui souhaiteraient approfondir cette question, nous mettons en annexe un article paru dans le n° 292 de l’Action Familiale et Scolaire : Le siège est-il vacant ? Si nous sommes légitimement enclin à douter, il faut que ce soit pour de vrais motifs. C’est pourquoi il est important de dénoncer les faux motifs.

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : il faut plus que jamais prier pour le pape, comme nous le demande la petite Jacinthe. Comme elle, offrons les sacrifices de notre vie quotidienne pour que le Saint-Esprit éclaire le Saint-Père et qu’il ait toujours les grâces nécessaires pour bien gouverner l’Église. Prions aussi beaucoup pour les évêques, successeurs des apôtres, et notamment pour les cardinaux qui ont un rôle de conseil auprès du pape. Sur ce point, nous suggérons une courte prière.
Devant la crise de plus en plus grave qui touche les vocations sacerdotales, il est d’usage au cours des saluts du Saint-Sacrement, après la récitation du rosaire, etc. d’ajouter les invocations suivantes : « Seigneur, donnez-nous des prêtres. Seigneur, donnez-nous de saints prêtres. Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres. » Aujourd’hui, il serait plus que pertinent d’ajouter : « Seigneur, donnez-nous de saints évêques ». Car les évêques constituent de droit divin la hiérarchie de l’Église ; les cardinaux ne sont qu’une institution humaine.

L’Église a, en effet, un urgent besoin d’évêques qui ne restent pas muets devant les erreurs venant du Saint-Siège, d’évêques osant corriger le successeur de Pierre comme saint Paul corrigea saint Pierre, d’évêques qui aient la force et le courage de s’opposer à la dérive actuelle. Seuls ils ont le pouvoir d’éviter le naufrage complet de la barque de Pierre, de faire en sorte qu’un saint pape monte sur le trône pontifical pour guérir l’Église de tous les maux dont elle souffre et dont elle pourrait bien finir par mourir sans une action ferme et énergique de la partie la plus saine du corps épiscopal. C’est des évêques (et éventuellement des cardinaux qui sont aussi évêques) que peut venir une salutaire réaction. Aussi prions pour eux : « Seigneur, donnez-nous de saints évêques » !

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 4 mai 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 4e mystère joyeux : La présentation de Jésus au temple
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda (Les noces de Cana) : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

Les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à l’égard de Notre-Dame

Lettre de liaison n° 161 (2 mai 2024)

Méditations proposées pour les premiers samedis du mois

L’alliance Salve Corda, dont le but est de propager la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois en créant des cités (voir le site de Salve corda) a proposé à Cap Fatima de méditer ensemble sur le même mystère chaque premier samedi du mois. L’idée nous a paru excellente. C’est pourquoi nous avons interrompu notre série des méditations pour nous caler avec celle de Salve Corda. En conséquence, samedi, il  vous est proposé de méditer sur le 4e mystère joyeux.

Les deux principes de méditer sur un mystère plutôt que sur 15, comme proposé par sœur Lucie (voir page sur les méditations pour les premier samedi du mois), et de respecter l’ordre des mystères quelle que soit la fête liturgique, principes adoptés par Cap Fatima depuis que les rosaires vivants ont été lancés et adoptés également par Salve Corda, seront conservés. Nous continuerons également à offrir chaque communion réparatrice pour réparer un des cinq blasphèmes contre le Cœur Immaculé de Marie.

Suite des réflexions sur le message de Fatima

Le 13 juillet 1917, après avoir montré l’enfer aux petits voyants et surtout leur avoir dit comment l’éviter, Notre-Dame continua :

Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. (…) Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI en commencera une autre pire. (…) Pour l’empêcher, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix.

La Sainte Vierge émet ici plusieurs demandes. En effet, elle commence par dire : « Si l’on fait, ce que je vais vous dire ». Et peu après, elle dit : « Si l’on écoute mes demandes ». Elle demande donc de notre part une certaine participation. S’agissant de notre salut, c’est tout à fait dans l’esprit de l’enseignement constant de l’Église. Car, comme le dit saint Augustin : « Dieu nous a créés sans nous, mais ne nous sauvera pas sans nous ». Pour nous accorder le salut, Dieu veut notre consentement et notre participation. Dans l’Évangile, après avoir entendu Jésus lui dire : « Lève-toi et marche », le paralytique est resté libre de se lever ou pas et ainsi de répondre ou non à la demande de Jésus. Cet exemple doit nous faire comprendre que nous ne pouvons pas être sauvé sans une participation minimale de notre part. Telle est la volonté divine. Et Dieu a confié à sa Mère le soin de nous l’enseigner et de nous dire également ce qu’Il attend de nous pour nous sauver.

La Sainte Vierge précise aussi les conséquences qu’entraînera le fait de suivre ses demandes : d’abord « la conversion des pécheurs et la paix », ensuite « la conversion de la Russie et la paix ».

Ces répétitions avaient sûrement pour but de faire en sorte que les paroles de Notre-Dame se gravent parfaitement dans la mémoire des petits voyants. Mais elles soulignent également l’importance qu’il convient d’y apporter. Notre-Dame dit trois choses :

  • Elle veut la conversion des cœurs, en particulier celle des pécheurs et celle de la Russie,
  • Elle veut nous accorder la paix,
  • Pour nous accorder ces deux grâces, elle demande notre participation.

La conversion des pécheurs

La conversion des pécheurs est vraiment une préoccupation constante de Notre-Dame, car c’est la 4e fois qu’elle en parle. Elle en avait déjà parlé en mai et en juin, et dans la présente apparition, c’est la deuxième fois qu’elle en parle. En effet, juste avant de leur révéler le secret, elle avait dit aux petits voyants :

Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : « Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

Ici, la Sainte Vierge ajoute une précision importante : elle révèle que si nous faisons ce qu’elle va demander, beaucoup d’âmes seront sauvées. En d’autres termes, elle engage notre responsabilité. Et elle le redira de façon encore plus nette au cours de l’apparition suivante en disant : « Beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

Ce discours est parfaitement dans la continuité de celui qu’avait tenu l’Ange l’année précédente. En effet, au cours de son apparition de l’été 1916, il avait dit :

De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs.

Nous avons donc une grande responsabilité dans le salut de notre prochain. Ce point est à la fois impressionnant et troublant, mais aussi émouvant et motivant, car Dieu montre ainsi qu’Il a confiance en nous. Il veut sauver le monde et Il veut que ce salut passe d’abord par sa Mère, et ensuite par nous, s'il est possible de s’exprimer ainsi. À sa Mère, Il confie le soin de nous l’enseigner et de distribuer les grâces nécessaires pour le faire. À nous, Il demande de suivre ses enseignements et de ne pas refuser ses grâces.

La paix dans le monde

La paix est également une préoccupation de Notre-Dame. Avant de révéler le secret, elle en avait déjà parlé deux fois. Lors de sa première apparition, ses dernières parole furent pour dire : « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. » Et juste avant la vision de l’enfer, elle avait dit : « Continuez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre. » Ici, comme pour le point précédent, elle affirme que si nous faisons ce qu’elle demande, le monde trouvera la paix.

Ces deux points, la conversion des pécheurs et la paix dans le monde, ont un lien très fort entre eux. Ce lien est parfaitement logique, car moins il y aura de pécheurs, plus les raisons des guerres et des désordres disparaîtront. En effet, la guerre est une conséquence de nos péchés. Si donc nous ne péchons plus, les guerres disparaîtront et le monde sera en paix. Et Notre-Dame montre clairement ce lien : non seulement elle affirme que si nous faisons ce qu’elle va nous dire, nous aurons la paix, mais aussi que si nous continuons à offenser Dieu, une guerre pire commencera. Et c’est hélas ce qui se produisit. Car les guerres sont les conséquences de nos offenses envers Dieu. L’Ange avait lui aussi associé la conversion des pécheurs et la paix dans le monde, car en demandant aux petits voyants de faire des sacrifices pour la conversion des pécheurs, il avait aussi parlé de la réparation des offenses faites à Dieu. Et il avait ajouté : « De cette façon, vous attirerez la paix sur votre pays. »

Voilà donc un enseignement qu’il convient de ne pas oublier. Et c’est pourquoi il faut connaître ces demandes de Notre-Dame qui nous vaudront de telles grâces.

Les demandes de Notre-Dame

Dans la première phrase, l’expression employée, « Si l’on fait ce que je vais vous dire », indique des demandes qui vont être faites juste après. Effectivement, Notre-Dame poursuivit en disant : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. » Au cours des six apparitions de 1917, c’est la seule fois où elle formulera ces deux demandes.

Dans la deuxième phrase, l’expression employée, « Si l’on écoute mes demandes », répond à la première et indique à n’en pas douter les demande faites entre temps, à savoir la consécration de la Russie et la communion réparatrice. Mais il faut sans doute aller un peu au-delà et inclure dans les demandes de Notre-Dame, celles qu’elle fit dans les apparitions précédentes et qu’elle avait rappelées juste avant de confier le secret aux petits voyants, ce d’autant plus que ces demandes antérieures ont les mêmes fruits que celles qu’elle vient d’ajouter.

Notre-Dame a donc exprimé quatre demandes :

  • deux avant la révélation du secret : la récitation quotidienne du chapelet et les sacrifices pour la conversion des pécheurs.
  • deux autres révélées dans le secret : la consécration de la Russie et la communion réparatrice, des premiers samedis du mois.

À ces quatre demandes, il convient d’en ajouter une cinquième, celle de ne plus offenser Dieu. En effet, Notre-Dame dit clairement que si nous offensons Dieu, il y aura une nouvelle guerre. En conséquence, si nous voulons la paix, nous devons cesser d’offenser Dieu.  Et Notre-Dame le rappellera au cours de sa dernière apparition en disant : « N’offensez pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé. » Cette demande a une importance particulière, car ce sont les toutes dernières paroles que Notre-Dame prononcera à Fatima. Pour avoir la paix, la Sainte Vierge nous demande donc de prier pour la conversion des pécheurs et de cesser d’offenser Dieu ; mais nous aussi, nous sommes pécheurs ; nous devons donc, nous aussi, nous convertir. La conversion des pécheurs n’est pas la seule condition pour avoir la paix : la nôtre en est aussi une.

L’ordre des demandes

Deux demandes ont été exprimées au futur : « Je viendrai demander » ; les autres demandes ont été exprimées au présent. En bonne logique, ces dernières sont prioritaires sur celles exprimées au futur. De plus, ces demandes exprimées au présent ne dépendent que de nous : réciter notre chapelet tous les jours, offrir les sacrifices de notre vie quotidienne pour la conversion des pécheurs et observer la loi divine pour ne plus offenser Notre-Seigneur. Si nous voulons la paix, nous devons donc sans tarder les satisfaire. Il ne tient qu’à nous de le faire ! Personne ne pourra le faire à notre place.
Quant aux demandes exprimées au futur, elles ont été formellement demandées depuis, l’une le 10 décembre 1925 à Pontevedra : la communion réparatrice des premiers samedis du mois, l’autre le 13 juin 1929 à Tuy : la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Nous ne pouvons donc pas les ignorer : nous avons le devoir de nous en préoccuper. Si nous voulons vraiment que le monde retrouve la paix, il convient de nous assurer que toutes ces demandes ont bien été satisfaites et, si ce n’est pas le cas, de voir comment les réaliser ou les mettre en pratique au plus vite.

Et nous devons non seulement les mettre en pratique, mais aussi inciter notre prochain à faire de même, en particulier en faisant connaître à nos proches le message de Fatima. Car de notre assiduité à suivre ces demandes de Notre-Dame, dépend la paix pour le monde. Sœur Lucie l’a clairement dit au père Aparicio dans une lettre déjà plusieurs fois citée dans les lettres de liaison : « De la pratique de cette dévotion [la dévotion au Cœur Immaculé de Marie], unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre. »

Le message de Fatima est donc clair : si nous voulons la paix, nous devons commencer par satisfaire les cinq demandes de Notre-Dame. Ces demandes sont généralement admises. Seule, la consécration de la Russie fait souvent l’objet de débat. Aussi n’est-il sans doute pas inutile de rappeler certains points à ce sujet.

La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie

Il est vrai que des théologiens renommés ont pu, par leurs écrits, jeter un doute sur la légitimité d’une telle consécration.

Dans son livre Mon Journal du Concile, le père Yves Congar (1904-1995) écrivit : « Je fais campagne autant que je peux contre une consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie, car je vois le danger que se forme un mouvement dans ce sens. »
Dans la préface à la version de l’encyclique Redemptoris Mater (25 mars 1987) publiée par les éditions du Centurion, l’abbé René Laurentin affrima : « On ne peut se consacrer qu’à Dieu créateur, non à une créature, car ce serait de l’idolâtrie. » D'ailleurs l'encyclique ne traite nulle part de la “consécration à Marie” et se contente de rappeler la “confiance” que nous devons avoir en la Sainte Vierge.
Dans un texte intitulé Consécration ou confiance, paru le 5 mai 2012, quelques jours après sa mort, le père Stefano De Fiores (1933 – 2012), montfortain, mariologue de renommée internationale et professeur de mariologie à l'Université Grégorienne Pontificale de Rome, s’exprimait ainsi :

Il nous est difficile de comprendre comment certains auteurs proposent de revenir à la “consécration à Marie ou au Cœur Immaculé de Marie", parce qu'à Fatima la Vierge a utilisé ce langage. (…)
En 1917, il était plus que normal de parler comme la Vierge. Nous ne nous permettons pas de critiquer le langage qu'elle a utilisé à ce moment précis de l'histoire. Mais, aujourd'hui l'Église a parcouru un chemin biblico-théologique qui exige un usage plus rigoureux du langage pour parler du Christ ou de Marie.[1]

Autrement dit, malgré les précautions qu’il prend, le père de Fiores affirme que, en 1917, en s’adressant aux petits voyants, la Sainte Vierge a employé un langage manquant de rigueur théologique ou tout au moins méconnaissant les avancées biblico-théologiques faites depuis.

Pourtant, Pie XII, après avoir pris le soin de consulter le Saint-Office sur la possibilité de consacrer le monde à la Sainte Vierge, lequel lui avait répondu « qu’il n’existait aucune objection théologique à ce sujet », consacra le monde au Cœur Immaculé de Marie en 1942. Jean-Paul II, désirant explicitement refaire la consécration de Pie XII,  consacra le monde à Marie en 1982 et 1984. Le 25 mars 2022, François consacra le monde en employant la formule suivante : « Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier la Russie et l’Ukraine. » Il est difficile de croire que trois papes aient pu se tromper en consacrant le monde au Cœur Immaculé de Marie. Le débat est donc clos : les actes des papes montrent que c'est possible. Aussi ne doutons pas de la légitimité d’une telle consécration.

Toutefois, aucune des consécrations faites jusque-là n’a rempli toutes les conditions demandées par Notre-Dame. On ne peut donc pas dire que la consécration de la Russie a été faite comme Notre-Dame l’a demandée. Par contre, ces consécrations ont rempli les conditions fixées par Notre-Seigneur à Alexandrina da Costa (voir lettre de liaison n° 135). Or sur celle de Pie XII, sœur Lucie confia au père Gonçalvès (lettre du 4 mai 1943) : « Il [Notre-Seigneur] promet la fin de la guerre pour bientôt, eu égard à l’acte qu’a daigné faire Sa Sainteté. Mais comme il fut incomplet, la conversion de la Russie sera pour plus tard. » puis au père Aparicio (lettre du 2 mars 1945) : « La consécration de ce pays [la Russie] n’a pas été faite dans les termes demandés par Notre Dame. » Et voici le commentaire qu'elle fit le lendemain de la consécration de 1982 : « Le pape Jean-Paul II a simplement renouvelé la consécration du monde faite par Pie XII le 31 octobre 1942. De cette consécration du monde, nous pouvons attendre quelques avantages, mais pas la conversion de la Russie. » Le même jugement s’applique à la consécration de 1984 puisqu’elle a été faite en reprenant la même forme et les mêmes termes que celle de 1982.

En conséquence, pour la consécration de 2022, qui a les mêmes caractéristiques que celles de 1942, 1982 et 1984, au moins autant que l’on puisse en juger au for externe, il est possible d’en attendre « quelques avantages ». Or, le 29 mars 2022, quatre jours après la consécration, à Istambul, des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine ont abouti à la signature d’un accord de paix. Beaucoup ont alors espéré que la guerre allait s’arrêter. Malheureusement, le premier ministre britannique se déplaça à Kiev le 9 avril et fit pression sur le président ukrainien pour qu’il dénonce cet accord, ce que ce qu'il fit peu après, hélas. À compter de ce moment, les pays occidentaux apportèrent leur soutien à l’Ukraine. Toutes les conditions pour le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale étaient alors réunies. Et jamais peut-être, depuis la crise de Cuba, le risque d'un conflit mondial n’avait été aussi fort. Pourtant, le conflit est jusqu’à présent resté circonscrit au territoire ukrainien. Ne faut-il pas voir dans cette non extension au niveau mondial une conséquence de la consécration du 25 mars 2022 ? Mais si nous continuons à négliger les demandes de Notre-Dame, la situation pourrait malgré tout finir par se dégrader irréversiblement.

C’est pourquoi, la demande de Notre-Dame d’une consécration de la Russie garde toute son actualité, mais une consécration respectant toutes les conditions précisées par elle, en particulier celles qui ne furent jamais respectées, à savoir une consécration de la seule Russie, accompagnée d’un acte de réparation pour tout le mal fait par les erreurs répandues par la Russie avant la chute du mur de Berlin puis par l’Occident depuis, et la reconnaissance de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. Sans ces conditions, la Russie ne se convertira pas et il n’y aura jamais de véritable paix dans le monde.

Quoi qu’il en soit, pour que de nombreux pécheurs se convertissent et que le monde retrouve la paix, écoutons les demandes de Notre-Dame à Fatima qui ne dépendent que de nous et mettons-les en pratique, à savoir la récitation quotidienne du chapelet, l’offrande des sacrifices de la vie quotidienne pour la conversion des pécheurs et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Ajoutons-y notre consécration au Cœur Immaculé de Marie qui doit précéder la consécration de la Russie, comme le disait le père Alonso, ainsi que le port du scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel, signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie selon les propres paroles de sœur Lucie.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

[1] https://www.aldomariavalli.it/2020/05/01/consacrazione-o-affidamento-padre-de-fiores-spiegava/

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Samedi prochain, 1er juin 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 5e mystère joyeux : Le recouvrement de Jésus au temple
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda (Les noces de Cana) : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les offenses de ceux qui outragent Notre-Dame directement dans ses saintes images

Lettre de liaison n° 162 (30 mai 2024)

Les avertissements du secret de Fatima

Dans le secret qu’elle confia aux petits voyants le 13 juillet 1917,  Notre-Dame donna deux avertissements :

Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. (…). Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI en commencera une autre pire.

Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. Sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église.

Ces deux avertissements doivent nous conduire à une sérieuse réflexion sur l’obéissance aux demandes de la Sainte Vierge. Notre-Dame est la bonté même ; c’est la meilleure de toutes les mères. Malgré cela, ou plutôt à cause de cela, elle ne peut pas ne pas avertir ses enfants des dangers qu’ils courent, aussi dure que soit cette réalité. Car la loi divine est la même pour tous. Ce n’est pas Dieu qui nous condamne, mais Il respecte notre liberté. Si nous nous écartons de Lui et des préceptes que, dans son immense sagesse, Il a posés, n’est-il pas juste que nous en subissions les conséquences ? C’est le mystère de la liberté humaine.
Voilà, ce que Notre-Dame est venue nous rappeler. Et comme elle est bonne et qu’elle sait que nous avons la tête dure, elle répète deux fois son avertissement : si nous suivons ce qu’elle demande, nous aurons la paix et beaucoup d’âmes seront sauvées ; sinon, nous aurons la guerre et des persécutions de tous ordres. Telle est la volonté de Dieu. Il est donc de notre intérêt d’obéir à ce que dit la Sainte Vierge, et même d’obéir tout court. Car l’obéissance est une des plus grandes vertus morales, peut-être même la plus grande.

La plus grande des vertus

La vertu d'obéissance est au centre de la vie humaine : c'est par un acte de désobéissance que l'homme a perdu le paradis terrestre ; et c'est par un acte héroïque d'obéissance qu'il a été racheté. Il en découle que l’obéissance est un des plus sûrs moyens de sanctification. La vie de tous les saints le prouve abondamment. Qu'on se rappelle le cri d’admiration du Christ (unique dans l’Évangile) après l'exposé du centurion sur la discipline militaire et le sens de la hiérarchie, au-dessus de laquelle le centurion n’hésite pas à placer le Christ.

L'âme de l'obéissance, c'est la foi surnaturelle. L'obéissance est la vertu qui nous pousse à soumettre notre volonté à celle de Dieu et à celle de ceux qui représentent Dieu. Seul celui qui voit dans le supérieur le représentant de Dieu sait vraiment obéir ; car il sait qu'en obéissant, il est en accord avec la volonté de Dieu, même quand cela lui coûte, et il sait que la vertu d'obéissance s'exerce dans le sacrifice. Combien de fois il faut obéir en silence dans les choses pénibles ! Durant la Passion, Jésus, au lieu de se défendre ou de se faire défendre, s’est tu. Et saint Paul nous dit qu’Il « a appris, tout Fils qu’Il est, par ses propres souffrances ce que c’est qu’obéir » (He V, 8).

Saint Thomas dit que l’obéissance est la plus grandes des vertus morales :

Par elle-même, l'obéissance est la plus louable des vertus : pour Dieu elle méprise la volonté propre, alors que, par les autres vertus morales, on méprise certains autres biens en vue de Dieu. C'est pourquoi saint Grégoire écrit : « Il est juste de préférer l'obéissance aux sacrifices, parce que ceux-ci immolent une chair étrangère, tandis que l'obéissance immole notre propre volonté ». (Somme théologique, IIa-IIae, q.104, a. 4)

La vertu d’obéissance est également une de celles qui plait le plus à Dieu. Sainte Catherine de Sienne dans Dialogue, le  recueil des révélations qu’elle reçut de Dieu Lui-même, nous en rapporte un très bel exemple :

On lit dans la vie des Pères, un bel exemple de cette obéissance inspirée par l'amour. Un solitaire ayant reçu un ordre de son supérieur au moment où il avait commencé d'écrire un O, - une bien petite chose pourtant ! – il ne prit pas le temps de le finir ; sans le moindre retard, il alla où l'appelait l'obéissance. Pour lui témoigner par un signe extérieur, combien cette promptitude m'était agréable, ma clémence acheva en or la lettre commencée. Cette gracieuse vertu me plaît tant, que, pour aucune autre je n'ai accompli tant de miracles, ni donné tant de signes et de témoignage de la satisfaction qu'elle me cause.

Pour cela, l’obéissance fait des miracles. Inversement, la désobéissance les empêche. Quand saint Joseph Cottolengo sut qu'il y avait de nombreuses sœurs malades et qu'on ne savait pas comment faire pour assurer le service de la Petite Maison, il donna l'ordre aux sœurs de se lever et d'accomplir le service. Les sœurs se levèrent et se trouvèrent toutes guéries. Une seule ne voulut pas se lever. Non seulement elle ne fut pas guérie, mais plus tard elle quitta l'Institut.

À qui obéir ?

L'obéissance est d'abord due à Dieu, notre Père et créateur. Nous sommes ses créatures et ses fils, nous Lui devons l'obéissance des êtres créés et des fils. L'obéissance ensuite due au Christ, car Il nous a rachetés par son sang. Pour cette raison, nous lui appartenons et nous devons obéir à sa divine volonté : « Vous ne vous appartenez pas. Vous avez été bel et bien rachetés » dit saint Paul (1Co VI, 20).

L'obéissance aux supérieurs a pour source le fait qu'ils sont les représentants de Dieu. Dieu ne nous gouverne pas directement, mais par ses envoyés, par ses représentants, qu'Il fait participer de son autorité. « Il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu. » (Rom. XIII, 2) Une désobéissance aux supérieurs est donc une désobéissance à Dieu : « Celui qui résiste à l'autorité se rebelle contre l'ordre établi par Dieu. Et les rebelles se feront eux-mêmes condamner. » (Rm. XIII, 2). Et saint Thomas enseigne que : « Le vouloir d’un inférieur doit se régler sur le vouloir du supérieur, le vouloir du soldat sur celui de son chef. » (Somme théologique, I q. 63, a. 1)
Bossuet explique ainsi cette nécessité de l’obéissance : « L'homme est plus apte au gouvernement d'autrui qu'au gouvernement de lui-même. » C'est pourquoi le mieux est d'agir par obéissance, en exécutant de façon irréprochable les ordres des supérieurs.

Cette obéissance aux supérieurs a toutefois des limites, comme nous l’avons déjà vu dans la lettre de liaison n° 112). Saint Thomas lui-même le reconnaît et précise deux cas dans lesquels nous n’avons pas à obéir.

Il peut arriver pour deux motifs que le sujet ne soit pas tenu à obéir en tout à son supérieur.

1° À cause de l'ordre d'un supérieur plus puissant. Sur le texte (Rm XIII, 2) : « Ceux qui résistent attirent sur eux-mêmes la condamnation », la Glose commente : « Si le commissaire donne un ordre, devras-tu l'exécuter si le proconsul ordonne le contraire ? Et si le proconsul donne un ordre, et l'empereur un autre, n'est-il pas évident qu'en méprisant le premier, tu dois obéir au second ? Donc si l'empereur donne un ordre, et Dieu un autre, tu devras mépriser celui-là et obéir à Dieu. »

2° L'inférieur n'est pas tenu d'obéir à son supérieur si celui-ci donne un ordre auquel il n'a pas à se soumettre. Car Sénèque écrit : « On se trompe si l'on croit que la servitude s'impose à l'homme tout entier. La meilleure partie de lui-même y échappe. C'est le corps qui est soumis et engagé envers les maîtres ; l'âme est indépendante. » C'est pourquoi, en ce qui concerne le mouvement intérieur de la volonté on n'est pas tenu d'obéir aux hommes, mais à Dieu seul. (Somme théologique, IIa-IIae, q.104, a.5)

Il en résulte que l'obéissance ne peut pas être une obéissance aveugle. Elle a des limites que la doctrine catholique a toujours reconnue et qu'il faut connaître pour ne pas les transgresser involontairement : il ne doit pas y avoir d'ordre supérieur contraire, en particulier d'ordre divin ; et l'ordre donné doit être dans le domaine de responsabilité du supérieur. L'obéissance fait donc nécessairement appel à l'intelligence.

 Mais en dehors de ces quelques cas, il faut véritablement cultiver l’esprit d’obéissance, ce d’autant plus qu’il est particulièrement rejeté, voire attaqué, aujourd’hui. La société moderne met en avant l’esprit de rébellion, le refus de l’autorité, … Nos droits sont placés avant nos devoirs. L’esprit de révolte et de revendication est partout. Pour lutter contre cet esprit inspiré par le démon, il est indispensable de méditer l’exemple des saints.

Comment obéir ?

La meilleure façon de pratiquer l’obéissance est d’obéir en tout à nos supérieurs légitimes. Il est clair que les supérieurs ne doivent exercer l'autorité qu'en tant que délégués de Dieu et donc ils ne doivent jamais commander ce qui est contraire à la loi de Dieu. Ils ne peuvent être les ambassadeurs de Dieu s'ils commandent le péché (mentir, voler, avorter...) ou s'ils ne l'empêchent pas. Dans ce cas ce sont des délégués de Satan : on ne peut et on ne doit pas leur obéir.
Par contre, dans toutes les autres situations, il faut obéir, même si l'obéissance nous pèse ou nous heurte, même si celui qui commande est odieux et partial. Jésus disait : « Vous, les domestiques soyez soumis à vos maîtres.... non seulement aux bons et aux bienveillants, mais aussi aux difficiles. » (1P II, 18)

En soi, il n’y a pas à refuser d'obéir ; il y a en réalité conflit entre deux obéissances : l'ordre du supérieur et un ordre de Dieu. Lorsque les deux sont incompatibles, on choisit simplement d'obéir à Dieu plutôt qu'au supérieur. Mais dans ce cas-là encore, on n'agit pas par sa volonté propre : on agit par obéissance à Dieu.

Obéir à la volonté de Dieu, sans réserve, voilà l'attitude du véritable obéissant. Et l'obéissance douloureuse doit être aimée autant que l'obéissance joyeuse, même si la nature réagit ! Jésus Lui-même nous a montré l’exemple : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la vôtre. » (Lc XXII, 42)

En cas de doute

Il y a toutefois des situations où il n’est pas facile de savoir s’il faut ou non obéir à un supérieur. Pour répondre à ce dilemme, on trouve dans les traités sur la vie spirituelle un sage conseil à propos du scrupule de conscience qui s'applique tout à fait à ce cas : agir par obéissance. Dans son Traité de la paix intérieure, le père de Lombez dit (2e partie, chap. VII, art. XXIII) :

Dieu ne vous imputera jamais à blâme ce que vous aurez fait par une obéissance toute chrétienne à un sage directeur. Tout ce que vous ferez par obéissance à vos confesseurs éclairés sera un accomplissement de sa volonté ; par conséquent, quand vos confesseurs, par une méprise personnelle, erreraient dans la décision de vos doutes, vous n'erreriez pas ; et il est de la bonté de Dieu et même de sa souveraine équité de ne pas vous imputer les méprises où pourrait vous induire cette religieuse référence à leur autorité, puisque ce serait en vous une erreur bien innocente et non une malice ; quand le faisant, vous auriez suivi l'ordre que Dieu a établi, et qu'ainsi vous n'auriez pas fait votre volonté propre en quoi consiste le péché, mais la sienne qui est la règle souveraine de toute justice ; que ce ne serait pas votre penchant que vous auriez suivi, mais la raison et la prudence ; qu'il vous en aurait bien moins coûté de suivre vos scrupules, que de leur résister ; et que ce n'est pas pour vous flatter, que vous auriez obéi, mais pour vous vaincre.

Et effectivement, l'Évangile  n'a jamais porté le moindre blâme contre les soldats qui ont arrêté le Christ et l'ont conduit au supplice. Pourtant, certains avaient assisté à son procès et savaient probablement que les pharisiens n'avaient rien trouvé à Lui reprocher. Ils ont malgré tout accompli les ordres reçus. Et le centurion qui les commandait a même eu l'insigne honneur d'être le premier à confesser la plénitude de la foi catholique juste après la mort de Jésus en disant : « Cet homme était vraiment Fils de Dieu. » (Mat., XVII, 54)

L’exemple de la Sainte Vierge et des saints

La Sainte Vierge nous a donné un exemple unique d’obéissance. Les premières pages de l'Évangile de saint Luc s'ouvrent sur son "fiat" à l’annonce de l'Ange Gabriel (Lc I, 36). Elle obéit humblement à l'envoyé de Dieu, en acceptant des réalités humainement incompréhensibles : la conception virginale du Verbe Fils de Dieu et la maternité divine, ainsi que des réalités douloureuses, jusqu'à la plus terrible tragédie pour une mère : offrir son fils à la mort ! La Sainte Vierge obéit aussi à l'ordre d'Auguste pour le recensement (Lc II, 1-5), à la loi de la présentation et de la purification (Lc II, 21-24), à l’ordre de l’Ange de fuir en Égypte (Mt II, 13-15), à l’ordre de revenir à Nazareth (Mt II, 21-24). Nous la retrouvons enfin au Calvaire y accomplissant son "fiat" dans l'angoisse la plus tragique (Jn XIX, 25). Au calvaire, son obéissance fut « le glaive qui lui transperça l'âme » (Lc II, 35).

Les saints n’ont pas agi différemment.

Quand saint François d'Assise et sainte Thérèse d'Avila recevaient des communications au cours de leurs extases, ils étaient prêts à y renoncer si leur supérieur en décidait autrement, parce que, dans la parole du supérieur, l'intention de Dieu n'est pas douteuse, tandis que dans une vision ou une communication, il y a toujours une marge d'incertitude.

Dans la vie de Sainte Gertrude, on lit que, pendant un certain temps, elle eut une supérieure à l'humeur plutôt difficile. La sainte pria le Seigneur qu'elle soit remplacée par une autre plus équilibrée. Mais Jésus lui répondit : « Non, parce que ses défauts l'obligent à s'humilier chaque jour en ma présence. Par ailleurs, ton obéissance n'a jamais été aussi surnaturelle que pendant cette période. »

Sainte Marguerite-Marie éprouva une difficulté semblable. À propos de la dévotion au Sacré-Cœur, ses supérieurs ne voulaient pas qu’elle en parle. S’en étant plainte un jour à Notre-Seigneur, elle reçut de Lui la réponse suivante :

Je suis content que tu préfères la volonté de tes supérieures à la mienne, lorsqu’elles te défendront de faire ce que je t’aurai ordonné. Laisse-les faire tout ce qu’elles voudront de toi, je saurai bien trouver le moyen de faire réussir mes desseins, même par des moyens qui y semblent opposés et contraires.

« Je suis content que tu préfères la volonté de tes supérieurs à la mienne » ! On voit combien Dieu apprécie l’obéissance aux supérieurs légitimes !

L'obéissance a crucifié Jésus qui, pendant sa Passion, se taisait et priait. L'obéissance a crucifié les saints qui, eux-aussi, se taisaient et priaient.
Dominique Savio, garçon actif et bon élève, fut accusé injustement auprès du maître pour une vilaine espièglerie. Surpris, le maître fut contraint de le réprimander sévèrement. Dominique se tut. Quand le maître connut la vérité, il appela Dominique et lui demanda pourquoi il n'avait rien dit. « Pour deux raisons - dit-il - parce que si j'avais dit qui était le vrai coupable, il aurait été renvoyé de l'école, car ce n'était pas la première fois qu'il était pris en défaut, tandis que moi c'était la première fois. De plus, je me suis tu parce Jésus aussi, accusé devant le sanhédrin, se taisait. »
Saint Gérard Majella, calomnié d'une manière infâme, fut sévèrement puni par saint Alphonse. On lui interdit la sainte communion, on le changea de lieu et il fut traité comme un pécheur. Il se tut et obéit. Quand on découvrit la vérité, saint Alphonse put dire que ce douloureux épisode suffisait à lui seul à garantir la sainteté extraordinaire de saint Gérard.

Quand saint Joseph Calasanzio fut calomnié et persécuté par ses propres disciples, quand, vieux et malade, il fut emprisonné et traduit devant le tribunal, et quand, au seuil de la mort, il fut expulsé de la congrégation et dut assister à sa dévastation, par ordre du Vicaire même du Christ, il accepta cet enchaînement de tourments en murmurant : « Que maintenant et toujours soit bénie la très sainte volonté de Dieu ! ».
Quand saint Alphonse de Liguori, octogénaire, fut calomnié par un de ses fils et fut expulsé de la congrégation par le pape lui-même, lui, le grand, le passionné, l'ardent défenseur du pape, surmonta ce déchirement mortel en s'écriant, face contre terre, au pied de l'autel : « Le pape a raison, le pape a raison »... !

L'obéissance nous crucifie comme elle crucifia Jésus ! Mais le saint est celui qui se laisse crucifier. Nous, au contraire, que d'expédients, de compromis, d'échappatoires nous essayons de trouver pour éviter le poids et les ennuis que nous cause l'obéissance. Mais si nous agissons ainsi, il est impossible d'aimer, parce que, dit Jésus : « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14, 15). Nous devons donc observer ses commandements, même s'ils nous coûtent.

Alors, obéissons à Dieu en observant sa loi. Obéissons aussi aux demandes de Notre-Dame, ce d’autant plus que ce qu’elle demande n’exige pas de grands efforts : qui ne peut trouver une vingtaine de minutes dans la journée pour réciter un chapelet ? Est-il difficile d’offrir pour la conversion des pécheurs les contrariétés que, de toutes les façons, nous ne pouvons pas éviter ? La communion réparatrice des premiers samedis du mois n’est pas non plus une pratique difficile. Or ces quelques demandes de Notre-Dame ont des fruits particulièrement extraordinaires : le salut pour les pécheurs (y compris le nôtre) et la paix dans le monde. Aussi, empressons-nous de répondre aux demandes de notre Mère du Ciel.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 6 avril 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 3e mystère glorieux : La nativité (Voir explication ci-après)
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 les offenses de ceux qui outragent Notre-Dame directement dans ses saintes images

Lettre de liaison n° 160 (3 avril 2024)

Il y a quelques jours, nous vous avons fait part de l’initiative lancée par Salve Corda de faire une journée de réparation samedi, 1er samedi du mois d’avril, pour réparer l’offense faite à Dieu que constitue l’inscription dans la constitution française d’un prétendu droit des femmes à avorter. On ne se moque pas Dieu ; aussi est-il est à craindre que Dieu ne punisse un jour la fille aînée de l’Église pour un tel affront.
Mais l’Écriture Sainte nous enseigne aussi que si Dieu est infiniment juste, il est également infiniment miséricordieux et se laisse toucher par notre repentir. Voilà pourquoi il est important, même si nous ne sommes pas directement responsables de cette modification de la constitution, de réparer cet affront fait à la bonté divine. Or un des moyens de réparer indiqué par Dieu Lui-même est la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et plus particulièrement la communion réparatrice du premier samedi du mois. C’est pourquoi, samedi, avec Salve Corda, nous vous proposons de faire un acte de réparation en faisant une fervente communion réparatrice et en ajoutant, dans la mesure du possible, la récitation de l’acte de réparation proposé par Cap Fatima. Salve Corda propose de méditer le mystère de la nativité (3e mystère joyeux) ; nous vous proposons de méditer avec eux sur le même mystère.

En poursuivant nos réflexions sur le message de Fatima, nous arrivons providentiellement à la communion réparatrice. En effet, dans la précédente lettre de liaison, nous avons réfléchi sur la vision de l’enfer que Notre-Dame montra aux petits voyants. Nous avons vu combien cette vision avait eu des conséquences dans leur vie quotidienne et nous terminions en disant que nous aborderions dans la lettre suivante les raisons qui conduisirent la Sainte Vierge à montrer les horreurs de l’enfer à de si jeunes enfants.

Juste après la vision, Notre-Dame reprit la parole et dit : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. » C’est le grand secret de Fatima, le point le plus important du message de la Sainte Vierge ; Dieu Lui-même nous donne un moyen pour éviter l’enfer : la dévotion au cœur de sa Mère. Ainsi tous ceux qui ont péché gravement, notamment en favorisant ou en pratiquant un avortement, peuvent être sauvés par la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Et comme la plupart ne connaissent pas cette dévotion, Dieu nous demande de la pratiquer pour eux.

Après cette révélation, déjà faite une première fois au cours de la précédente apparition, la Sainte Vierge annonça une nouvelle guerre (nous verrons ce point dans la prochaine lettre), puis donna un moyen pour éviter cette guerre. En effet, elle dit : « Pour l’empêcher, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. » Ainsi, après avoir dit que Dieu voulait établir dans le monde la dévotion à son Cœur Immaculé, Notre-Dame en précise deux pratiques : la communion réparatrice des premiers samedis du mois.

Voilà donc une des raisons pour lesquelles Notre-Dame a montré l’enfer aux petits voyants. Elle montre l’importance de prier pour les pécheurs, de réparer les fautes qu’ils commettent, fautes qui peuvent avoir pour conséquences la guerre ici-bas et pire encore l’enfer dans l’au-delà. Et Notre-Dame nous révèle que Dieu nous donne un moyen pour empêcher l’un comme l’autre : la dévotion au Cœur de sa Très Sainte Mère. Or, sans vouloir minimiser l’utilité des autres dévotions, il convient de prêter une attention particulière à celle que Dieu a si précisément demandée.

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie comprend cinq pratiques. Les deux premières sont l’offrande des prières et des sacrifices de la vie quotidienne – dont l’Ange a parlé dans l’apparition de l’été 1916, ainsi que Notre-Dame juste avant la vision de l’enfer – et la récitation quotidienne du chapelet dont Notre-Dame a déjà parlé 3 fois. Ici Notre-Dame ajoute deux pratiques : la consécration à son Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. La cinquième pratique, le port du scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel, sera révélée à la fin des apparitions.
Nous avons déjà parlé de ces différentes pratiques dans de précédentes lettres de liaison, mais tout le monde ne les a peut-être pas lues ou reçues et il n’est pas mauvais, surtout pour nous préparer à la journée de réparation de samedi, de rappeler en quoi elle consiste la communion réparatrice du premier samedi du mois.

La communion réparatrice des premiers samedis du mois

Dans l’apparition du 13 juillet, la Sainte Vierge parle des premiers samedis du mois de façon générale, sans en préciser le nombre. Et elle parle au futur : « Je viendrai demander la communion réparatrice des premiers samedis du mois ». C’est le 10 décembre 1925 à Pontevedra qu’elle en fera formellement la demande. Et en décembre 1927, sœur Lucie confia à son confesseur, le père Aparicio, ce que Notre-Dame lui avait dit ce jour-là :

Vois, ma fille, mon Cœur entouré des épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui,
– pendant cinq mois, le premier samedi,
– se confesseront,
– recevront la sainte Communion,
– réciteront un chapelet
– et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire
– en esprit de réparation,
je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme.

Les assouplissements de l’Enfant-Jésus

Deux mois plus tard, le 15 février 1926, l’Enfant Jésus apparut à sœur Lucie et assouplit les conditions posées par Notre-Dame. Voici un extrait du dialogue qui s’établit entre eux, propos qu’elle rapporta quelques jours plus tard à Mgr Pereira Lopès, un de ses confesseurs :

— Mon confesseur [Mgr Lopès] disait dans sa lettre que cette dévotion ne faisait pas défaut dans le monde, parce qu’il y avait déjà beaucoup d’âmes qui Vous recevaient chaque premier samedi, en l’honneur de Notre-Dame et des quinze mystères du Rosaire.
— C’est vrai ma fille, que beaucoup d’âmes commencent, mais peu vont jusqu’au bout et celles qui persévèrent, le font pour recevoir les grâces qui y sont promises. Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents.
— Mon Jésus ! Bien des âmes ont de la difficulté à se confesser le samedi. Permettriez-Vous que la confession dans les huit jours soit valide ?
— Oui. Elle peut être faite même au-delà, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu’elles me recevront, et que, dans cette confession antérieure, elles aient l’intention de faire ainsi réparation au Sacré-Cœur de Marie.
— Mon Jésus ! Et celles qui oublieront de formuler cette intention ?
— Elles pourront la formuler à la confession suivante, profitant de la première occasion qu’elles auront pour se confesser.

Les précisions de Notre-Seigneur

Quatre ans plus tard, le père Gonçalvès, qui avait remplacé le père Aparicio comme confesseur, demanda à sœur Lucie de répondre par écrit à plusieurs questions sur la dévotion des premiers samedis du mois. Voici ses réponses (lettre du 12 juin 1930 au père Gonzalès) :

1. Quand [cette dévotion a-t-elle été révélée] ? Le 10 décembre 1925.
Comment ? Par une apparition de Notre-Seigneur et de la Très Sainte Vierge qui me montra son Cœur Immaculé entouré d’épines et demandant réparation.
Où ? À Pontevedra (Passage Isabelle II). La première apparition (eut lieu) dans ma chambre, la seconde près du portail du jardin où je travaillais.

2. Les conditions requises ?
Durant cinq mois, le premier samedi, recevoir la Sainte Communion, dire le chapelet, tenir compagnie quinze minutes à Notre-Dame en méditant les mystères du Rosaire, et se confesser avec la même intention. La confession peut se faire un autre jour, pourvu qu’on soit en état de grâce en recevant la Sainte Communion.

3. Avantages ou promesses.
« Aux âmes qui chercheront à me faire réparation de cette manière (dit Notre-Dame), je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires au salut. »

4. Pourquoi cinq samedis et non neuf, ou sept en l’honneur des douleurs de Notre-Dame ?
Me trouvant dans la chapelle avec Notre-Seigneur une partie de la nuit du 29 au 30 de ce mois de mai 1930, et parlant à Notre-Seigneur des questions quatre et cinq, je me sentis soudain possédée plus intimement par la divine présence et, si je ne me trompe, voici ce qui m’a été révélé :
« Ma fille, le motif en est simple. Il y a cinq espèces d’offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :
– les blasphèmes contre l’Immaculée Conception,
– les blasphèmes contre sa virginité,
– les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes,
– les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à l’égard de cette Mère Immaculée,
– les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.
Voilà, ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m’a inspiré de demander cette petite réparation, et, en considération de celle-ci, d’émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur de l’offenser. Quant à toi, cherche sans cesse, par tes prières et tes sacrifices, à émouvoir ma miséricorde à l’égard de ces pauvres âmes. »

5. Ceux qui ne pourront accomplir les conditions le samedi, ne peuvent-ils y satisfaire le dimanche ?
« La pratique de cette dévotion sera également acceptée le dimanche qui suit le premier samedi, quand mes prêtres, pour de justes motifs, le permettront aux âmes. »

L’esprit de la dévotion

Pour bien comprendre le but des premiers samedis du mois, il est important de noter les points suivants. Dans la réponse à la quatrième question, Notre-Seigneur dit à sœur Lucie que c’est Lui qui demande cette dévotion : « … le Cœur Immaculé de Marie M’a inspiré de demander cette petite réparation et, en considération de celle-ci, d’émouvoir Ma miséricorde ».
Si la possibilité de choisir un autre jour que le premier samedi pour la confession est laissé au libre choix de chacun, la possibilité de communier le lendemain ne peut être accordée que par un prêtre. Toutefois, il est clair que ce ne sont que des exceptions : la règle générale fixée par le Ciel est de se confesser et de communier le samedi. Pour pouvoir le faire un autre jour, il faut un empêchement réel.

Le point le plus important, celui duquel cette dévotion tire toute son efficacité, c’est la volonté de réparer les outrages subis par Notre-Dame de la part des pécheurs. C’est l’un des points essentiels du message de Fatima : réparer les offenses commises envers les saints cœurs de Jésus et Marie. Et l’inscription d’un droit à l’avortement dans la constitution française, en rejetant clairement une volonté divine de ne jamais attenter à la vie d’un innocent, est une véritable offense envers le divine Législateur. En octobre 1928, dans une lettre adressée à son évêque, Mgr da Silva, sœur Lucie écrivit :

Le bon Dieu, dans son infinie miséricorde, se plaint de ne pouvoir supporter plus longtemps les offenses qui se commettent contre l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge. Il dit qu’à cause de ce péché, un grand nombre d’âmes tombent en enfer, et il promet de les sauver, dans la mesure où l’on pratiquera la dévotion suivante [les premiers samedis du mois], avec l’intention de faire réparation au Cœur Immaculé de notre très Sainte Mère.

Sœur Lucie confia également au père Aparicio (lettre du 19 mars 1939) :

De la pratique de cette dévotion, unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre. C’est pourquoi j’ai tant désiré sa propagation ; et puis, surtout parce que telle est la volonté de notre bon Dieu et de notre si chère Mère du Ciel.

Plus tard, sœur Lucie indiqua qu’il fallait pratiquer cette dévotion chaque premier samedi du mois, car à chaque fois, nous pouvions obtenir la conversion d’un plus grand nombre de pécheurs :

Voici ma façon de faire les méditations sur les mystères du rosaire, les premiers samedis. Premier mystère : l’annonciation de l’ange Gabriel à Notre-Dame. (…) [Ici, sœur Lucie donne sa méthode pour méditer sur un mystère.]
Le deuxième mois, je fais la méditation du deuxième mystère joyeux. Le troisième, du troisième et ainsi de suite, en suivant la même méthode pour méditer. Quand j’ai fini ces cinq premiers samedis, j’en recommence cinq autres et je médite les mystères douloureux, ensuite les glorieux et, quand je les ai terminés, je recommence les joyeux.

Cette précision de sœur Lucie indique bien que le Ciel souhaite nous voir accomplir cette dévotion chaque premier samedi du mois et non pas uniquement cinq fois, car cette pratique est avant tout pour sauver des âmes. C’est d’ailleurs le sens de la première demande de Notre-Dame le 13 juillet 1917 : « Je viendrai demander (…) la communion réparatrice des premiers samedis du mois ». La Sainte Vierge n’a pas dit : « Je viendrai demander la communion réparatrice des cinq premiers samedis du mois ». La demande divine est la pratique de cette communion chaque premier samedi du mois. Et Dieu tient tant à cette dévotion qu’Il accorde une grâce particulière à tous ceux qui la pratiqueront cinq premiers samedis consécutifs : celle de l’assistance de Notre-Dame au moment de notre mort. Mais c’est une grâce supplémentaire, : la grâce principale obtenue pour chaque communion faite le premier samedi, c’est la conversion des pécheurs et la paix dans le monde.
Il ne faut pas confondre la pratique générale et la grâce supplémentaire accordée à ceux qui la font cinq premiers samedis de suite. Cette dernière grâce, si extraordinaire pour nous, est avant tout la marque que le Ciel attache une très grande importance à cette dévotion.

Alors, samedi prochain, et si possible chaque premier samedi, communions en esprit de réparation sans omettre les demandes complémentaires : la confession, le chapelet et la méditation de 15 minutes sur les mystères du rosaire.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

Réponse à quelques objections

Certains ont fait remarquer que nous n’avons pas à réparer pour des fautes que nous n’avons pas commises. C’est tout à fait exact. Mais le Ciel nous demande par contre de réparer pour les fautes des autres, surtout s’ils ne le font pas eux-mêmes. Cette demande est omniprésente dans les paroles de l’Ange ou de Notre-Dame : « Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas » ; « Offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé » ; « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? » ; « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice … ». On peut difficilement être plus clair : Dieu veut que nous réparions, non seulement pour les fautes que nous avons commises, mais aussi pour les fautes de notre prochain. C’est même un des plus beaux actes de charité envers notre prochain que nous puissions faire. Le Christ Lui-même nous en a donné l’exemple en mourant sur la croix.

Beaucoup ont des difficultés à pouvoir communier le samedi et demandent que faire dans ce cas. S’il y a un juste motif empêchant de communier le samedi, la communion peut être faite le lendemain dimanche, sous réserve d’en demander au préalable l’autorisation à un prêtre, comme cela vient d’être rappelé. Or, il est plus rare de ne pas pouvoir assister à la messe le dimanche. Et demander au prêtre avant la messe n’est pas très compliqué. Quant à ceux qui ne peuvent pas non plus communier le dimanche, cas des marins en mer par exemple, ils ne leur restent que la possibilité d’attendre le premier samedi suivant. Ils peuvent aussi faire une communion spirituelle le jour où ils sont empêchés, même si celle-ci ne peut remplacer une communion sacramentelle.

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 2 mars 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 4e mystère glorieux : L'Assomprion
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à l’égard de Notre-Dame

Lettre de liaison n° 159 (28 février 2024)

Le 13 juillet 1917, après avoir appris aux trois petits voyants une prière pour offrir des sacrifices, Notre-Dame ouvrit les mains et leur montra l’enfer. Voici comment Lucie le rapporte dans son quatrième mémoire : « En disant ces dernières paroles, elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux mois précédents. Le rayon parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu.»
C’est la troisième fois que Notre-Dame fait ce geste d’ouvrir les mains. Il est la marque de toutes les vertus que Dieu a mis en elle. Nous avons déjà expliqué l’importance de ce geste dans deux lettres récentes (voir lettres de liaison n° 146, n° 147 et n° 156) : nous ne nous y attarderons donc pas. Notons simplement que cette connaissance de l’enfer est une grâce accordée par Notre-Dame.

Sœur Lucie continue en décrivant le tableau qu’elle a vu. Dans les troisième et quatrième mémoires où il est rapporté, la description est la même.

… et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises, transparentes et noires ou bronzées, ayant forme humaine qui flottaient dans l’incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes en même temps que des nuages de fumée, tombant de tous côtés, semblables à la retombée des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (Ce doit être en regardant cette vision que j’ai dû pousser ce "Aie !" que l’on dit avoir entendu de moi). Les démons se distinguaient par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparentes comme des charbons noirs embrasés.
Effrayés, comme pour demander secours, nous avons levé les yeux vers Notre Dame qui nous dit avec bonté et tristesse : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. »

Notre-Dame poursuit ainsi l’instruction des petits voyants sur les fins dernières : lors de sa première apparition, elle avait confirmé l’existence du Ciel et du purgatoire. Dans cette troisième apparition, elle leur montre l’enfer. Nous sommes ici au cœur du message de Fatima, car si la Sainte Vierge demande avec insistance de prier pour la conversion des pécheurs, c’est pour leur éviter de tomber en enfer. Et si elle montre l’enfer aux petits voyants, c’est pour les inciter à prier pour obtenir la conversion de ceux qui risquent d’y aller.

Les conséquences de la vision de l’enfer sur les petits voyants

Après cette apparition, l’attitude des petits voyants changea profondément. En particulier, Jacinthe n’arrêtait pas de penser à l’enfer et de faire des sacrifices à cette intention. Car l’enfer fut un point qui l’impressionna particulièrement, notamment son éternité. Voici ce que dit Lucie dans son premier mémoire :

Jacinthe restait assise sur sa pierre d’un air pensif et demanda :
« Cette Dame nous a dit aussi que beaucoup d’âmes allaient en enfer. Qu’est-ce que c’est l’enfer ?
C’est une fosse d’animaux et une fournaise très grande (c’est ainsi que me l’expliquait ma mère) et c’est là que vont les pécheurs qui ne se confessent pas. Ils restent là toujours à brûler !
Et ils ne sortent plus jamais de là ?
 Non !
 Et après plusieurs, plusieurs années...
 Non. L’enfer ne finit jamais.
 Et le Ciel non plus ?
 Qui va au Ciel n’en sort plus jamais.
 Et qui va en enfer non plus ?
 Ne vois-tu pas qu’ils sont éternels, qu’ils ne finissent jamais ! »
Nous fîmes alors, pour la première fois, la méditation de l’enfer et de l’éternité.

Ce qui impressionnait le plus Jacinthe était l’éternité. Même jouant, de temps en temps, elle demandait : « Mais voyons, alors après tant et tant d’années, l’enfer ne finira pas encore ? » Et d’autres fois : « Et ces gens qui sont là, à brûler, ne meurent pas ? Ils ne deviennent pas cendres ? Et si nous prions beaucoup pour les pécheurs, Notre Seigneur ne les délivrera pas ? Et avec les sacrifices non plus ? Oh ! Les pauvres ! Il nous faut beaucoup prier et faire des sacrifices pour eux. »

Dans son troisième mémoire, sœur Lucie développe beaucoup cet aspect de la vie de Jacinthe pour montrer toute l’importance de la vision de l’enfer. Nous allons le citer longuement, car il est important de connaître ces passages, tant ils sont en décalage avec l’enseignement actuel. N’oublions pas que ces pensées sont celles d’une petite fille qui a vu la Sainte Vierge et a, de plus, été canonisée par l’Église. L’Église n’aurait pas sûrement pas canonisée une petite fille qui aurait dit des inepties sur un point de dogme.

La vision de l’enfer l’avait horrifiée à tel point que toutes les pénitences et les mortifications lui paraissaient peu de chose, pour arriver à préserver quelques âmes de l’enfer. (…)
Comment se fait-il que Jacinthe, encore si petite, ait pu être possédée d’un tel esprit de mortification et de pénitence et en comprendre la valeur ? Il me semble que ce fut, d’abord, par une grâce spéciale que Dieu a voulu lui accorder, par l’intermédiaire du Cœur Immaculé de Marie ; mais aussi, parce qu’elle a vu l’enfer et le malheur des âmes qui y tombent.
Certaines personnes, même pieuses, ne veulent pas parler aux enfants de l’enfer, pour ne pas les effrayer. Mais Dieu n’a pas hésité à montrer l’enfer à trois enfants, dont la plus jeune avait seulement six ans, et il savait bien qu’elle en serait horrifiée, au point de se consumer de frayeur, je peux presque le dire.
Souvent, elle s’asseyait par terre ou sur quelque pierre et, toute pensive, elle se mettait à dire : « Oh, l’enfer ! Oh, l’enfer ! Que j’ai pitié des âmes qui vont en enfer ! Et les gens qui sont là, vivants, à brûler comme le bois dans le feu ! » Et, toute tremblante, elle s’agenouillait, les mains jointes, pour réciter la prière que Notre-Dame nous avait enseignée : « Ô mon Jésus ! Pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l’enfer et attirez toutes les âmes au Ciel, principalement celles qui en ont le plus besoin ». (…)
Elle demeurait ainsi de longs moments à genoux, répétant la même prière. De temps en temps, elle m’appelait ou appelait son frère, comme s’éveillant d’un songe : « François, François ! Tous les deux, vous priez avec moi ? Il faut prier beaucoup pour faire échapper les âmes à l’enfer ! Il y en a tant qui y vont ! Il y en a tant ! »
D’autres fois, elle demandait : « Comment se fait-il que Notre Dame ne montre pas l’enfer aux pécheurs ? S’ils le voyaient, ils ne pécheraient plus pour ne pas y aller. Tu dois dire à cette Dame de montrer l’enfer à tous ces gens [ceux qui se trouvaient à ce moment-là à la Cova da Iria]. Tu verras qu’ils se convertiront ! »
Quelquefois, elle me demandait aussi :
« Quels sont les péchés que font ces gens pour aller en enfer ?
— Je ne sais pas ! Peut-être le péché de ne pas aller à la messe le dimanche, de voler, de dire de vilaines choses, de maudire, de jurer.
— Et ainsi, pour une seule parole, on va en enfer ?
— Bien sûr ! C’est un péché.
— Est-ce que cela leur coûterait beaucoup de se taire ou d’aller à la messe ? Que j’ai pitié des pécheurs ! Ah, si je pouvais leur montrer l’enfer ! »
Quelquefois, elle me prenait la main, et me disait : « Je vais aller au Ciel. Mais toi qui vas rester ici, si Notre-Dame le veut, dis à tout le monde comment est l’enfer, pour qu’ils ne fassent plus de péchés et qu’ils n’y aillent pas ! »
D’autres fois, après avoir réfléchi un moment, elle disait : « Tant de monde qui tombe en enfer ! Tant de monde en enfer ! » Pour la tranquilliser, je lui disais : « N’aie pas peur. Tu iras au Ciel ! — Oui, j’irai au Ciel, disait-elle paisiblement, mais je voudrais que tout le monde y aille aussi ! » (…)
S’il lui arrivait d’entendre une de ces paroles trop libres que certaines personnes se font gloire de prononcerr, elle cachait son visage dans ses mains et disait : « Ô mon Dieu ! Ces gens ne savent pas que, pour avoir dit ces choses-là, on peut aller en enfer. Pardonnez-leur, mon Jésus, et convertissez-les ! Certainement ils ne savent pas qu’ils offensent Dieu avec cela. Quelle pitié ! Mon Jésus ! Je vais prier pour eux ». Et elle répétait alors la prière enseignée par Notre-Dame : « Ô mon Jésus ! Pardonnez-nous etc. ». (…)

Elle était très impressionnée par certaines choses révélées dans le secret. Ainsi, la vision de l’enfer, la disgrâce de tant d’âmes qui y vont, la guerre future, dont les horreurs lui paraissaient présentes. Cela la faisait trembler de peur. Lorsque je la voyais très pensive je lui demandais : « Jacinthe à quoi penses-tu ? » Et très souvent elle me répondait : « À cette guerre qui va venir, à tous les gens qui vont mourir et qui vont aller en enfer. Quel dommage ! S’ils cessaient d’offenser Dieu il n’y aurait pas de guerre, et ils n’iraient pas en enfer ! »

Par la suite, sœur Lucie revint souvent sur le sujet de l’enfer. Ainsi, elle confia au père Pasquale :

Ce qui m’est resté le plus gravé dans l’esprit et dans le cœur, ce fut la tristesse de cette Dame lorsqu’elle nous montra l’enfer ! Si la vision de l’enfer avait duré un instant de plus, nous serions morts de peur et d’épouvante. Cependant, une chose m’a encore plus impressionnée, ce fut l’expression douloureuse du regard de Notre-Dame ! Si je vivais mille ans, je la conserverais toujours gravée dans mon cœur.

Une vérité de foi

Nous devons donc croire à l’existence de l’enfer et nous devons craindre d’y aller. Pourtant, nombreux sont ceux qui, avec une légèreté qui fait peur, croient pouvoir éviter l'enfer sans effort ni crainte. Bien plus, ils vont parfois jusqu'à recommander de ne jamais parler de l'enfer parce que cela "impressionne", oubliant que les Évangiles rapportent 18 épisodes où Jésus en parle ! Par exemple : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme. Craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » (Mt X, 28).
La Géhenne est un val profond situé sur l'un des côtés de Jérusalem. On y jetait toutes les ordures de la ville et elles y étaient brûlées. L'enfer est donc en quelque sorte la "décharge" du ciel et de la terre : là se retrouvent tous les anges rebelles et tous les hommes, pervers et corrompus, morts en état de péché mortel. La géhenne est l'image la plus expressive que Jésus utilisa pour représenter l'enfer.

Les évangélistes en parlent également avec des termes très forts. Saint Matthieu parle du « feu éternel » (Mt XVIII, 8), saint Marc du « feu qui ne s'éteint pas » (Mc IX, 44), saint Luc des damnés « en proie à des tourments » (Lc XVI, 23), etc. Les saints en ont également parlé. Saint Paul, qui pourtant avait eu la grâce d’être emmené jusqu'au troisième ciel (2 Cor XII, 2), craignait de se damner (1 Cor IX, 27). Quand on demandait à saint Jérôme pourquoi il s'était retiré dans une grotte de Bethléem pour y vivre en ermite, il répondait : « Je me suis condamné à cette prison parce que je crains l'enfer ». Un grand homme de doctrine et de sainteté comme saint Jérôme craignait l'enfer. Et nous qui n'avons ni beaucoup de doctrine ni de sainteté, nous n’aurions pas à nous préoccuper de l'enfer ! Nous n'aimons que les discours joyeux et doucereux, pour une vie chrétienne facile et sans effort. Nous sommes bien inconscients.

L’Église, de son côté, a toujours affirmé l’existence de l’enfer et son éternité. Voici par exemple la définition qu’en donne saint Pie X dans son Petit catéchisme (3e partie, n° 46) :

L’enfer est un lieu de tourments auquel sont condamnés tous ceux qui par leurs crimes se sont révoltés contre l’ordre de la Providence ou de la prédestination et ont été fixés dans ces crimes de façon à ne s’en convertir jamais. (…) Les peines et les tourments qu’ils méritent en raison de leurs crimes dureront toujours et ne finiront jamais. (…). Ces peines sont de deux sortes ; savoir : la peine du dam, et la peine du sens. (…) Le feu doit s’entendre au sens d’un feu matériel ; car il désigne proprement la peine du sens.

Ainsi, par la vision du 13 juillet 1917, Notre-Dame a confirmé aux petits voyants cet enseignement de saint Pie X. L’enfer est donc une vérité de foi : on ne peut pas se dire catholique si on croit qu’il n’existe pas ou qu’il est vide. L’une des principales raisons de la venue de la Sainte Vierge à Fatima était justement de rappeler son existence à une époque où on a tendance à l’oublier de plus en plus.

Un dogme oublié

Malheureusement, de nos jours, l’enfer est un sujet peu évoqué, voire occulté. Pourtant, si on veut présenter honnêtement et complètement le message de Fatima, il est impossible de le passer sous silence. Car la Sainte Vierge n’en aurait pas parlé aux petits bergers si c’était un sujet sans importance. Il est également difficile d’imaginer que Notre-Dame se soit trompée en leur montrant l’enfer.
Sœur Lucie écrivit un jour à un séminariste :

Ne soyez pas surpris si je vous parle tant de l’enfer. C’est une vérité qu’il est nécessaire de rappeler beaucoup dans les temps présents, parce qu’on l’oublie : c’est en tourbillon que les âmes tombent en enfer. Eh ! quoi ? Vous ne trouvez pas bien employés tous les sacrifices qu’il faut faire pour ne pas y aller et empêcher que beaucoup d’autres y tombent ?

« C’est en tourbillon que les âmes tombent en enfer » ! Qui, de nos jours, rappelle cet enseignement que les petits pastoureaux ont tiré des révélations que leur fit la Sainte Vierge ? Notre-Dame a demandé avec insistance de prier beaucoup et de faire des sacrifices pour les pécheurs, car disait-elle « beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles». Qui se préoccupe aujourd’hui de le rappeler ?
Malheureusement, dans aucun document du concile ou de l’après-concile on ne trouve le moindre écho de cette exhortation. L’enfer n’a fait l’objet d’aucune discussion à Vatican II alors qu’il fait pourtant partie du "dogme de la foi". Dans les actes du concile, le terme lui-même n’est jamais employé. Il est seulement rappelé l’existence d’un feu éternel dans Lumen gentium n° 48 :

Il faut veiller constamment pour que nous méritions d’entrer avec Lui aux noces et d’être comptés au nombre des bénis, et non pas de recevoir l’ordre, comme des serviteurs mauvais et paresseux, d’aller dans le feu éternel, dans les ténèbres extérieures où « il y aura des pleurs et des grincements de dents ».

Depuis le concile, la réalité de l’enfer a à peu près complètement disparu de l’enseignement catéchétique et même de l’enseignement du magistère. Le Catéchisme de l’Église Catholique (n° 1033 à 1037) parle du feu éternel, mais dit seulement : « La peine principale de l'enfer consiste en la séparation éternelle d'avec Dieu en qui seul l'homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire » et ne dit rien sur les souffrances des damnés, ni sur le feu tel que la Sainte Vierge l’a montré aux petits voyants.

Le Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique n’aborde la question qu’aux n° 208 et 211, ce dernier disant simplement, sans parler du feu, que l’enfer « consiste dans la damnation éternelle de ceux qui, par libre choix, meurent en état de péché mortel. La peine principale de l’enfer est la séparation éternelle de Dieu. C’est en Dieu seul que l’homme possède la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. Le Christ exprime cette réalité par ces mots : "Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel" ».
Comparé à ce qu’en dit par exemple le Petit catéchisme de saint Pie X où la notion est abordée une vingtaine fois, c’est peu. Mais de nos jours, l’enfer n’est plus considéré comme une croyance utile pour le salut. Il ne correspond plus aux vues des théologiens actuels, ni à celles de nombre d’évêques. Certains vont même jusqu’à nier son existence ou déclarer que, s’il existe, il est vide. Dans un ouvrage collectif paru en 1978, Des évêques disent la foi de l’Église, les évêques français proposent les interprétations suivantes :

L’enfer, c’est simplement une manière de parler du Christ adressée à des hommes peu évolués religieusement ; nous avons évolué depuis. (…)
Voir dans l’enfer un châtiment que Dieu infligerait à quelqu’un qui, conscient de ses fautes, ne s’en repentirait pas, est inacceptable. Inacceptable aussi, la peur engendrée par l’enseignement selon lequel, si la mort nous surprend en état de péché mortel, c’est la damnation.

La Sainte Vierge aurait-elle pris le soin de montrer l’enfer à trois jeunes enfants et d’aborder plusieurs fois le sujet dans le message qu’elle leur a confié, message authentifié par un miracle extraordinaire, pour qu’une cinquantaine d’années plus tard, cette notion soit considérée comme « inacceptable » ? Lucie et Jacinthe sont d’un avis complètement opposé. Cette vérité est peut-être dure à accepter dans notre monde peu habitué à ce qu’on lui parle des fins dernières en général et de l’enfer en particulier, mais elle est de foi.

Dans la prochaine lettre, nous verrons plus en détail, pourquoi Notre-Dame a montré l’enfer aux petits voyants et quels moyens elle nous offre pour l’éviter.

En union de prière par le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

Messes pour les âmes du Purgatoire

À tous ceux qui offraient des messes pour le repos des âmes du purgatoire par l’intermédiaire site de la confrérie de Saint Joseph (la confrérie a été présentée dans la lettre de liaisonn° 100) :

En avril dernier, le site de la confrérie (https://offrande-messe.org/) est tombé en panne. En conséquence, il n’était plus possible de faire des offrandes autrement que par chèque. Le site vient d’être entièrement refait et depuis début février, il est à nouveau possible d’offrir des messes par l’intermédiaire site. Pour plus d’explications, voir la dernière Lettre aux amis de la confrérie de Saint Joseph diffusée la semaine dernière.

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Samedi prochain, 3 février 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

 Mystère à méditer

 3e mystère glorieux : La Pentecôte
 Méditations proposées par Cap Fatima : cliquer ICI
 Méditation proposée par Salve Corda : cliquer ICI

 Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la maternité divine de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 158 (31 janvier 2024)

La réparation des outrages envers la Sainte Vierge

Le 13 juillet, après avoir révélé aux petits voyants que les grâces qui lui étaient demandées seraient accordées dans l’année si l’on récitait le chapelet tous les jours (voir précédente lettre de liaison), Notre-Dame ajouta : « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : "Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie". »

Ce faisant, Notre-Dame répète une demande exprimée par l’Ange l’année précédente. En effet, au printemps 1916, il avait demandé : « De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. » (Voir lettre de liaison n° 126) Notre-Dame confirme donc la nécessité de se sacrifier pour les pécheurs et apprend pour cela une prière aux petits voyants. Et dans cette prière, elle révèle un point important : elle complète ce que l’Ange avait dit sur l’esprit dans lequel offrir ces sacrifices.

Il faut en premier lieu les faire et les offrir « par amour pour Jésus ». L’Ange avait dit : « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé ». Notre-Dame emploie une expression légèrement différente, mais exprime la même intention. Dieu est offensé par nos péchés. Aussi devons-nous compenser nos manques d’amour par des sacrifices offerts par amour. François l’avait parfaitement compris et n’avait qu’un désir : consoler Notre-Seigneur.
Ensuite, il faut offrir ces sacrifices « pour la conversion des pécheurs », point essentiel du message de Fatima. Les expressions employées par l’Ange et Notre-Dame sont pratiquement les mêmes.
Enfin, la Sainte Vierge ajoute une nouvelle intention : « réparer les péchés commis contre son Cœur Immaculé ». Car comme Jésus, elle est offensée par les péchés des hommes.

Il faut bien noter l’ordre des différentes intentions : en premier Notre-Seigneur, ce qui est normal puisqu’Il est le créateur et l’auteur de toute chose ; ensuite la conversion des pécheurs, car c’est une urgence : il faut tout faire pour leur éviter de tomber en enfer ; enfin, les outrages envers le Cœur Immaculé de Marie. Quel merveilleux équilibre dans cet ordre !

Très vite, Jacinthe eut l’audace d’y ajouter une quatrième intention : le Saint-Père. Voici deux épisodes rapportés par Lucie dans son premier mémoire.

Deux prêtres vinrent nous interroger et nous recommandèrent de prier pour le Saint-Père. Jacinthe demanda qui était le Saint-Père. Ces bons prêtres nous expliquèrent qui il était, et combien il avait besoin de prières. Jacinthe ressentit tant d’amour envers le Saint-Père que, chaque fois qu’elle offrait ses sacrifices à Jésus, elle ajoutait : « – Et pour le Saint-Père. »

(…) Quelque temps après, alors que nous étions en prison, ce qui coûtait le plus à Jacinthe, c’était l’abandon de ses parents. Elle disait, les larmes aux yeux : « – Ni tes parents, ni les miens ne sont venus nous voir. Ils ne se soucient plus de nous ! » « – Ne pleure pas, lui disait François. Nous offrons cela à Jésus pour les pécheurs. »
Et levant les yeux et les mains au ciel, il fit cette offrande : « – Ô mon Jésus, c’est pour votre amour et pour la conversion des pécheurs. » Jacinthe ajouta : « C’est aussi pour le Saint-Père, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

L’esprit de sacrifice

Pour bien comprendre la demande de Notre-Dame, il faut se rappeler la différence entre pénitence et sacrifice.

La pénitence, au sens de l’Évangile et de la théologie, est un acte de justice par lequel le pécheur se rappelant avec douleur et confusion qu’il a offensé Dieu, s’efforce de réparer cet outrage et de reconquérir la grâce divine. « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous » disait Notre-Seigneur. La pénitence est donc un effort ou une privation que l’on s’impose pour réparer nos fautes ou gagner une grâce. Le pénitent est celui qui rachète ses fautes. À l’issue de la confession, le prêtre nous donne une pénitence qui aura la vertu de racheter une partie de la peine restant à purger après l’absolution.

Le sacrifice, quant à lui, est de l’ordre de la charité. Il est fait pour le prochain. Il est donc plus désintéressé, plus empreint d’amour. On peut se l’imposer, mais tous les auteurs spirituels affirment qu’il est meilleur de le faire par une  acceptation franche et sincère d’un devoir pénible. Saint Louis de Gonzague disait : « Les mortifications qui viennent des saisons, de la température sont d’autant plus méritoires, acceptées courageusement, qu’elles sont moins de notre choix ». Ainsi, Notre-Seigneur n’est pas mort sur la croix par pénitence : Il n’avait aucune faute à réparer. Le sacrifice de la croix est un sacrifice demandé par son Père et pleinement accepté pour la réparation de nos péchés.

Certes, il ne faut pas marquer outre mesure la différence entre les deux notions, car dans le langage courant, il est fréquent d’utiliser l’une pour l’autre. Mais, pour le sujet qui nous occupe, il est nécessaire de souligner cette différence afin de bien comprendre la demande de Notre-Dame. En demandant des sacrifices, elle veut que nous nous préoccupions davantage du salut de notre prochain. Bien sûr, il ne faut pas oublier le nôtre. C’est probablement pour cela que Lucie répondit un jour au chanoine Formigâo que Notre-Dame voulait que le peuple fasse pénitence. Car notre conversion personnelle demande que nous fassions pénitence pour expier nos péchés. Mais, beaucoup malheureusement ne se préoccupent pas de leur salut et risquent d’aller en enfer. Pour éviter cela, il est faut que d’autres prient pour eux et fassent des sacrifices pour leur conversion. C’est l’essence même du message de Fatima.

L’esprit de réparation

Ensuite, Notre-Dame ajouta une 3e intention : réparer les péchés commis contre son Cœur Immaculé. C’est la première fois que le Ciel révèle cette nécessité. Notre-Dame la confirmera quelques instants après, en disant : « Je viendrai demander (…) la communion réparatrice des premiers samedis du mois ». La communion du premier samedi du mois doit effectivement être faite dans l’esprit de réparer les péchés commis envers au Cœur Immaculé de Marie.

Sur ce point particulier, certaines personnes émettent des réserves. Selon elles, l’esprit devant animer la dévotion envers la Sainte Vierge serait non pas un esprit de réparation, mais plutôt une attitude de confiance dans l'amour du cœur de notre Mère du Ciel et surtout de celui de son divin fils. Pour d’autres, la réparation impliquerait un effort pour réparer nos fautes ou celles des autres et sous-tendrait une idée de justice alors que les relations avec Notre-Dame devraient au contraire être pleines d’un esprit d’amour et de miséricorde.

Ces remarques ne sont pas fausses en soi. Car, effectivement, la confiance en l’amour de Notre-Dame et l’immense Miséricorde de Notre-Seigneur doivent être aussi à la source de nos prières. Cependant, dans la prière enseignée le 13 juillet 1917, Notre-Dame dit bien : « Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. » Certes, notre amour pour Notre-Seigneur et Notre-Dame doit être premier et inspirer toutes nos dévotions. Toutefois, il n’est pas possible d’écarter l’esprit de réparation de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.

Le terme "réparation" a été employé aussi bien par l'Ange que par Notre-Dame. À l’été 1916, l’Ange demanda de faire des sacrifices « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé » comme cela vient d’être rappelé. Mais ce n’est pas la seule fois où l’Ange employa le mot "réparation". Il se trouve aussi dans la prière qu’il enseigna aux petits bergers au cours de l’apparition de l’automne 1916 : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, (…) je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé»

De son côté, le 13 mai 1917, Notre-Dame avait déjà demandé aux petits voyants : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ? » Notre-Dame utilise exactement la même expression que l’Ange : offrir des sacrifices « en acte de réparation pour les péchés par lesquels Jésus est offensé ». Par contre le 13 juillet, elle demanda des sacrifices « pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre son Cœur Immaculé ».

Par la suite, l’Enfant-Jésus et Notre-Dame parleront surtout de la réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. Le 10 décembre 1925, à Pontevedra, l’Enfant-Jésus dit à sœur Lucie : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. »
Puis la Sainte Vierge ajouta : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme ».

Peu après, le 15 février 1926, l'Enfant-Jésus lui dit à nouveau : « Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents. » Puis concernant la confession demandée le premier samedi du mois, l’Enfant-Jésus concéda la possibilité de la faire avant en précisant : « Que, dans cette confession antérieure, elles aient l’intention de faire ainsi réparation au Sacré Cœur de Marie. »

Enfin, le 13 juin 1929, Notre-Dame revint sur le sujet : « Elles sont tellement nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. »

Et il n’y a pas qu’à Fatima que cet esprit de réparation a été demandé par le Ciel. En effet, à la même époque, à Poitiers, Notre-Seigneur donnait un enseignement analogue à sœur Josepha Ménendez. Voici par exemple ce qu’Il lui dit le 25 février 1922 : « Les pécheurs excitent la Colère divine. Mais les âmes qui M’aiment, s’immolent et se consument comme victimes de réparation, attirent la Miséricorde de Dieu, et voilà ce qui sauve le monde. » (Tiré de Un appel à l’amour) Notre-Seigneur et Notre-Dame disent donc la même chose et nous demandent de réparer pour les péchés commis envers leurs deux Cœurs. Notre-Seigneur dit même que, si nous faisons ces actes de réparation, « nous sauverons le monde » !

Cet esprit de réparation n'est nullement incompatible avec un échange d'amour, bien au contraire. Essayons de l’illustrer par un exemple. Imaginons qu’une personne que nous aimons beaucoup ait perdu une chose à laquelle elle tenait particulièrement. Pour la consoler, nous allons l’entourer de toute notre affection. Mais ne sera-t-elle pas encore plus touchée si, en plus, nous lui offrons quelque chose pour remplacer, au moins partiellement, ce qu’elle a perdu ? Certes, la compensation ne sera probablement pas totale, mais, en plus de limiter la perte subie, elle aura le mérite de marquer notre affection par un acte concret. Ainsi, la réparation n’est pas seulement un acte de justice qui répare un préjudice : elle est aussi un moyen de prouver de façon concrète l’amour que nous portons aux personnes dans l’affliction. Pourquoi n'en serait-il pas de même avec Notre-Seigneur et Notre-Dame ?

Alors, lorsque nous offrons un des sacrifices de notre vie quotidienne, pensons à l’offrir non seulement par amour pour Jésus et pour la conversion des pécheurs, mais aussi pour réparer les offenses faites envers le Cœur Immaculé de Marie « entouré d’épines que les hommes ingrats enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes ».

C’est dans cette intention que, depuis la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie faite par François le 25 mars 2022, Cap Fatima propose de réciter chaque premier samedi du mois un acte de réparation. Celui-ci reprend l’acte rédigé par le pape Pie XI et à l’encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928, acte que le pape a demandé de réciter chaque année le jour de la fête du Sacré-Cœur.
Cet acte a été complété par :

  • un préambule pour le relier aux demandes de Notre-Seigneur en mai 1930,
  • l’ajout des cinq blasphèmes contre le Cœur Immaculé de Marie dans la liste des offenses à réparer,
  • une demande à Notre-Dame de le présente à son Fils.

Il est rappelé au début de chaque lettre de liaison et est reproduit ci-après.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie
Yves de Lassus

Acte de réparation au Sacré Cœur de Jésus
et Cœur Immaculé de Marie

Sainte Vierge Marie, notre Mère et notre reine, le 10 décembre 1925, votre Fils demanda à sœur Lucie : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer. » Vous-même lui avez ensuite confié avec douleur : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler. » Et pour cela, vous avez demandé la pratique de la communion réparatrice des premier samedi du mois. En ce premier samedi du mois, nous voulons accomplir humblement vos demandes.

Nous le faisons tout d’abord dans le but de vous consoler et de réparer les offenses envers votre Cœur Immaculé et celui de votre Fils.
Nous le faisons ensuite pour obtenir la conversion de la Russie, vous suppliant de la prendre sous votre puissante et maternelle protection, d’en faire votre domaine où vous régniez en Reine, d’en faire une terre d’élection et de bénédiction afin qu’elle devienne un ardent apôtre du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la terre.
Nous le faisons aussi pour obtenir la paix dans l’Église et dans le monde, paix que le monde ne peut donner et que, d’après votre révélation du 13 juillet 1917 à Fatima, vous êtes la seule à pouvoir nous obtenir, selon une volonté de Dieu Lui-même.
Nous le faisons enfin pour hâter le triomphe de votre Cœur Immaculé et pour qu’ainsi vous mettiez fin aux désastreuses conséquences des « erreurs répandues dans le monde par la Russie ».

Pour nous accorder toutes ces grâces, outre la consécration de la Russie à votre Cœur Immaculé et l’approbation par le Saint-Père de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, votre divin Fils a demandé « un acte public et solennel de réparation aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie ». Nous voulons aussi accomplir humblement cette demande, en nous inspirant de l’acte de réparation au Sacré-Cœur, rédigé par le pape Pie XI le 8 décembre 1928.

***

Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre Charité, et leur ingratitude n’y répond que par l’oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel, animés du désir de réparer, par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant. Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d’une si indigne conduite, et pénétrés d’une profonde douleur, nous implorons d’abord pour nous-même votre Miséricorde.

Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises, tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous, leur pasteur et leur chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordres de la conduite, indécence des modes, scandales, corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos saints, insultes à votre vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église. Plus généralement, nous voulons réparer, comme l’a demandé l’Ange du Portugal à Fatima, pour tous les outrages, sacrilèges et indifférences commis envers votre Sacré Cœur.
Nous voudrions aussi réparer pour toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de votre très sainte Mère, à savoir :

  • les blasphèmes contre son immaculée conception,
  • les blasphèmes contre sa virginité perpétuelle,
  • les blasphèmes contre sa maternité divine,
  • les offenses de ceux qui cherchent publiquement à inculquer dans le cœur des enfants l’indifférence, le mépris ou la haine à son égard,
  • enfin les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d’offenses ! Du moins, pour réparer votre Honneur outragé et celui de votre Mère, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la croix et dont Vous renouvelez l’offrande chaque jour sur l’autel. Nous Vous offrons plus particulièrement notre communion réparatrice de ce jour. Nous Vous les présentons, accompagnées de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre mère, des saints et des chrétiens fidèles.

Nous Vous promettons, de tout notre cœur, autant qu’il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l’indifférence à l’égard d’un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l’Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à Votre suite le plus d’âmes possible.

Agréez, nous Vous en supplions, ô très bon Jésus, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d’expiation ; gardez-nous, jusqu’à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la Patrie céleste.

***

Ô Notre-Dame de Fatima, secours des chrétiens et refuge des pauvres pécheurs, recevez cet acte de réparation ainsi que la communion réparatrice que nous venons de faire. Présentez-les à votre Fils, sachant qu’en passant par vos mains, vous effacerez les imperfections qu’ils contiennent pour les rendre dignes d’être agréés par Dieu.

En outre, nous vous promettons de prier et d’offrir les sacrifices de notre vie quotidienne par amour pour votre Fils, pour obtenir la conversion des pécheurs, en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé et pour le Saint-Père.
Nous vous promettons aussi de réciter notre chapelet tous les jours pour obtenir la paix.
Enfin, nous vous promettons de répandre autant qu’il dépendra de nous, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, si chère à votre Cœur et à celui de votre Fils, afin que, par elle, le plus grand nombre d’âmes obtiennent le salut éternel, car vous avez dit : « À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Ces âmes seront chéries de Dieu comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. »

Nous affirmons que nous vous appartenons, que vous pouvez disposer de nous comme vous le voulez pour hâter, par le triomphe de votre Cœur Immaculé, le règne du Cœur de votre adorable Fils dans nos âmes. Comme vous avez révélé aux petits voyants de Fatima : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », nous avons la ferme espérance de recevoir toutes les grâces que vous avez promises. Nous l’espérons, non en vertu de nos mérites dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.

Pour terminer, c’est avec un cœur d’enfant de Dieu que nous affirmons : nous voulons vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui nous croyons, en qui nous espérons, que nous adorons et que nous aimons.

Ainsi soit-il.

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à une consécration, un rosaire vivant ou un groupe de premiers samedis du mois

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Samedi prochain, 6 janvier 2024 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

Mystère à méditer

 3e mystère glorieux : La Pentecôte
 (Tableau des méditations, cliquer ICI)

Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la maternité de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 157 (4 janvier 2024)

Chers amis

Pour commencer, nous vous souhaitons une sainte année 2024 sous la protection de notre Mère du Ciel. Que le Cœur Immaculé de Marie nous maintienne dans la paix et la joie, malgré les troubles qui agitent le monde, aussi bien sur le plan politique que sur le plan religieux.

Le 13 juillet 1917, lors de sa troisième apparition, Notre-Dame demanda une fois de plus la récitation quotidienne du chapelet en disant : « Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre. » Dans la lettre de liaison n° 154, nous avions commencé à méditer sur ces paroles. Nous avions noté qu’après avoir précisé à qui adresser cette prière (à Notre-Dame du Rosaire), la Sainte Vierge avait redit le but du chapelet quotidien : obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre. Puis elle ajouta une parole particulièrement importante : « parce qu’Elle seule peut les obtenir. »

La puissance de Notre-Dame

Ainsi Notre-Dame affirme clairement qu’elle est la seule à pouvoir nous obtenir la paix ! Cette affirmation est parfaitement conforme à ce qu’a toujours enseigné l’Église : Dieu veut que les fruits de tous les mérites acquis par son Fils passent par les mains de sa Sainte Mère. Dans tous ses écrits, saint Louis-Marie Grignion de Montfort ne cesse de le dire et plusieurs papes l’ont confirmé (voir lettre de liaison n° 99). Aussi la grâce de la paix dans le monde, comme toutes les autres grâces, doit-elle être demandée à Notre-Dame qui n’indique qu’un moyen pour cela : la récitation quotidienne du chapelet. Jacinthe avait parfaitement compris ce point. Voici ce qu’elle confia à sa cousine peu avant de mourir :

Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Cœur Immaculé de Marie, que c’est à elle qu’il faut les demander, que le Cœur de Jésus veut qu’on vénère avec lui le Cœur Immaculé de Marie, que l’on demande la paix au Cœur Immaculé de Marie, car c’est à elle que Dieu l’a confiée.

Cette puissance de Notre-Dame et du Rosaire est également un enseignement de l’histoire. Le Rosaire a obtenu plusieurs victoires. Voici un exemple.
Au début du règne de Louis XIII, le protestantisme menaçait la France. Car après les guerres de religion et l’Édit de Nantes, la puissance protestante était devenue un État dans l'État. En 1627, le roi voulut reprendre aux protestants, soutenus par l'Angleterre, la ville de La Rochelle. Sur sa demande, le rosaire fut récité devant toute la cour par le couvent des dominicains du faubourg Saint Honoré. Puis le roi demanda aux dominicains d'instruire l'armée. 15 000 chapelets furent distribués aux soldats. Et tous les soirs, les protestants pouvaient voir les troupes chanter Ave et cantiques à la lueur des torches, portant une statue de Notre-Dame tout autour de la ville, laquelle tomba le 1er novembre 1628. En remerciement, Louis XIII fit construire l'église de Notre Dame des Victoires à Paris et consacra le royaume de France à Notre Dame le 10 février 1638.

Ces victoires ont toutes en commun d’avoir redressé des situations humainement désespérées, tant le déséquilibre entre les adversaires était grand. Par exemple, à la bataille de Muret, le 12 septembre 1213 (très peu de temps après la révélation du Rosaire par Notre-Dame à saint Dominique), les 800 chevaliers français appelés par le pape Innocent III et menés par Simon de Montfort eurent à affronter une armée de 34 000 hommes : des cathares renforcés par des espagnols conduits par Pierre II d'Aragon. Pendant toute la bataille, saint Dominique fit prier le rosaire dans l'église de Muret. La victoire fut fulgurante : 8 tués côté français et 10 000 côté espagnol et cathare, dont Pierre II. Elle permit le retour de la paix. (Pour plus de précisions sur ces batailles gagnées, voir l’article Les victoires temporelles du rosaire)

Ces victoires montrent la puissance de Notre-Dame et l’efficacité du Rosaire comme moyen pour obtenir la paix. C’est aussi le seul indiqué par Notre-Dame, elle-même la seule à pouvoir nous obtenir cette paix. C’est un point qui est malheureusement trop oublié aujourd’hui : si nous voulons que cessent les guerres qui se déroulent actuellement un peu partout dans le monde, il faut certes continuer à agir concrètement sur le terrain : la prière n’exclut nullement les actions temporelles. Mais à ces actions, il est indispensable d’associer la récitation du rosaire ; sans cela, toutes nos tentatives de rétablir la paix seront vouées à l’échec. Le silence des autorités religieuses sur ce point est bien attristant. Pourtant sœur Lucie nous l’a clairement rappelé il n'y a pas si longtemps. En effet, elle confia au père Fuentès le 26 décembre 1957 :  « La Sainte Vierge a donné une efficacité nouvelle à la récitation du rosaire. Il n’y aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun d’entre nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien de la vie des peuples et des nations, il n’y aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint rosaire. »

La patience et la persévérance

Après avoir entendu cette précision sur le chapelet quotidien, Lucie demanda : « Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que votre Grâce nous apparaît. » Notre-Dame lui répondit : « Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, je dirai qui je suis, ce que je veux, et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire. »
Ces paroles, en apparence toutes simples, recèlent en réalité un véritable enseignement. Car aucune parole venant du Ciel n’est anodine. Le moindre geste ou la moindre parole d’un envoyé de Dieu, fût-il un saint, un ange ou Notre-Dame elle-même, a toujours une signification d’une profondeur qu’aucun auteur humain ne saurait avoir.

La préoccupation de Lucie est légitime. Elle veut savoir qui est vraiment cette belle dame, même si elle ne doute pas un instant que c’est la Sainte Vierge. Cette quête de la vérité devrait être une de nos principales préoccupations, surtout concernant la connaissance de Dieu. Car pour aimer Dieu, il faut Le connaître : nous ne pouvons aimer que ce que nous connaissons.
Pour la Mère de Dieu, il en va de même. Notre-Dame qui a porté le Créateur du monde en son sein pendant neuf mois, fera comme son Fils : elle se révèlera si nous le lui demandons. Mais, comme son Fils, elle ne répondra pas forcément tout de suite. Lorsque Marthe fit demander à Jésus de venir rapidement car son frère Lazare était malade, Jésus « resta deux jours encore au lieu où il était ». Était-ce l’impassibilité ? De la part du Fils de Dieu, c’est impossible. Jésus a Lui-même donné la raison de ce délai : « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. »
Notre-Dame réagit de la même façon que son Fils. Elle dit en substance : continuez à venir tous les mois jusqu’en octobre ; si vous persévérez, je vous dirai non seulement qui je suis, mais aussi ce que je veux. Ce modeste dialogue nous apprend deux choses : la nécessité de la patience et de la persévérance, deux qualités qui font malheureusement souvent défaut à notre époque. Aujourd’hui, déformés par les facilités modernes, nous voulons tout tout de suite ; nous voulons être satisfaits immédiatement. Il faut savoir être patient. Ou plutôt, il faut que nous montrions notre persévérance à demander la grâce. Car nous sommes fragiles et changeants. Seuls des gestes longtemps répétés s’imprègnent en nous. Dieu le sait. C’est pourquoi, pour notre plus grand bien, la pédagogie divine exige de nous patience et persévérance. Aussi lorsque nous demandons une grâce, une guérison par exemple, sachons être patient et persévérant.

La foi

Après avoir demandé à la "belle dame" qui elle était, Lucie fit une autre demande : elle demanda un miracle « pour que tous croient que votre Grâce nous apparaît ». Peut-être Lucie était-elle, comme ses cousins, fatiguée d’être en butte à l’incrédulité de son entourage. Mais elle n’en dit rien : elle demande simplement la grâce de la foi pour la foule qui assiste aux apparitions.
Les petits voyants n’ont pas besoin de cette grâce : ils ont celle de voir Notre-Dame. Mais ceux qui ne voient pas (dont nous sommes) ont besoin de cette grâce. Et la Sainte Vierge dans sa bonté, dit qu’elle fera ce miracle pour que tous croient. Nous avons rappelé cet extraordinaire miracle dans la lettre de liaison n°155. Il faut y revenir de temps en temps : la Sainte Vierge l’a fait pour affermir notre foi. Le péché originel est là qui affaiblit notre volonté. Si la raison suffit à nous conduire à l’existence de Dieu, nous avons besoin de l’aide du Ciel pour croire à tout ce que Dieu nous a révélé sur Lui-même. (Sur ce point, voir en annexe de cette lettre la réflexion du frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur) La Sainte Vierge agit comme son fils : elle va faire un miracle, non pas tant pour montrer qu’elle vient à la Cova da Iria – tous les signes qu’elle donne à chaque apparition sont suffisants – mais pour que nous croyions à ce qu’elle nous a révélé au cours de ses six apparitions : la puissance de la dévotion au Cœur Immaculé, de la récitation du rosaire, etc. …

La récitation du chapelet

Après ces deux demandes, Lucie en fit encore quelques autres. Voici ce qu’elle dit dans son quatrième mémoire : « Ici, je fis quelques demandes ; je ne me rappelle plus bien lesquelles. Ce dont je me souviens, c’est que Notre-Dame dit qu’il était nécessaire de réciter le chapelet pour obtenir ces grâces dans l’année. »

Lucie ne donne pas de détails sur les grâces demandées. Sans doute, sont-ce toutes les demandes faites par la foule des témoins lorsqu’elle arrivait à la Cova da Iria. Cela pas grande importance, car on imagine facilement qu’elles ont pu être ces demandes, notamment des guérisons. Ce qui est intéressant, c’est la réponse de la Sainte Vierge : « il est nécessaire de réciter le chapelet pour obtenir ces grâces dans l’année ». La Sainte Vierge est bonne : elle ne demande notre persévérance que sur une année. Elle indique ainsi une deuxième vertu du chapelet : il peut nous obtenir non seulement la paix dans le monde, mais aussi toutes les grâces dont nous avons besoin. Il est bien triste de voir que, de nos jours, il n’est guère rappelé ces grâces du chapelet et que le concile Vatican II n’en ait rien dit, et même qu’il ait refusé d’en dire quoi que ce soit.

Le chapelet est un moyen simple. Pourtant nombreux sont ceux qui disent ne pas pouvoir trouver dans la journée, le moment de réciter, ne serait-ce qu’une dizaine de chapelet. Regardons honnêtement une journée : n’est-il pas facile de trouver un moment, notamment dans les transports en commun, pour consacrer 3 ou 4 minutes à réciter une dizaine avant de commencer à lire ou écouter de la musique. Dans les embouteillages, est-il si difficile de réciter une voire deux dizaines de chapelet ? Si une personne nous proposait de nous donner chaque jour une somme d’argent, ne trouverions-nous pas dix minutes dans la journée pour aller la voir et récupérer cet argent ? Or ici, il s’agit de bien plus qu’une simple somme d’argent.
La véritable difficulté n’est pas tant dans la prière elle-même, ni de trouver le temps : c’est de décider de consacrer une, deux, … dix minutes à Dieu dans sa journée. À ceux qui prétendaient n’avoir pas le temps de prier, un saint prédicateur répondait : « On n’a jamais vu un homme mourir de faim parce qu’il n’avait pas le temps ! » C’est la même chose pour la prière : elle est la nourriture de notre âme, et nous devons nourrir notre âme tous les jours.

Mais le démon est là qui nous donne un certain dégoût de la prière et nous détourne de prendre les bons moyens pour lutter contre ce dégoût. Un autre saint confesseur donnait le conseil suivant à un de ses pénitents en butte à cette difficulté : « Commencez par une minute. Si vous voyez que vous êtes toujours dans le même état, doublez cette durée. Si rien ne change, doublez encore. Vous verrez : le démon va vite arrêter de vous détourner de la prière, pour que vous ne doubliez pas encore une fois votre temps de prière ! »
Le plus dur est de se fixer une petite résolution et de s’y tenir. Alors méditons sur ce passage des apparitions. Ne manquons pas de réciter notre chapelet tous les jours. Nous seulement nous obtiendrons la paix dont le monde a tant besoin, mais nous obtiendrons aussi toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour vivre en chrétien et faire notre salut.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

Annexe

Qu’est-ce que la foi ?
par  le frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur

Il arrive souvent que l’on entende dire : « J’ai la foi : je crois que Dieu existe… » Mais lorsqu’on creuse un peu et que l’on pose quelques questions, on se rend vite compte que beaucoup de nos contemporains qui prétendent "avoir la foi", n’ont en réalité qu’une simple croyance, plus ou moins vague, en une "divinité" dont elles ne savent pas dire grand-chose et qui, surtout (c’est son principal intérêt), ne demande pas d’elles des ajustements de comportement, ni des efforts de conversion et de sanctification selon des exigences précises !

Or la foi ne consiste pas à dire : « Dieu existe ». En effet, l’existence de Dieu – c’est-à-dire l’existence d’un pur Esprit, Être unique et parfait, Créateur de l’univers et rémunérateur des actes des hommes – n’est pas l’objet de la foi. L’affirmation de l’existence de Dieu est la conséquence logique d’un raisonnement naturel. La compréhension qu’il existe un pur esprit, unique et infiniment parfait, créateur de toutes choses et qui rétribuera chacun selon ses œuvres, est accessible à tout homme par des actes de raisonnement naturels : il suffit de faire fonctionner logiquement et correctement son intelligence pour dire que Dieu existe. Aristote y est arrivé. Or Aristote n’avait pas la foi.

Ce que j’affirme ici n’est pas une opinion personnelle, c’est l’enseignement constant et universel de l’Église, à la suite de saint Paul. Relisez par exemple le premier chapitre de l’épître aux Romains.
Cette vieille crapule de Voltaire, ennemi acharné de la foi chrétienne, le résumait aussi à sa manière en affirmant qu’il ne peut y avoir d’horloge sans horloger. En l’occurrence, cet apostat furieux et obstiné ne faisait ici que faire fonctionner correctement son intelligence et sa raison humaines ; il ne posait pas un acte de foi. Tout en affirmant l’existence d’un "grand horloger", il ne cessait de combattre la religion en général, la Révélation chrétienne en particulier, la Sainte Église et la foi reçue des Apôtres très spécialement.

L’objet de la foi n’est pas "l’existence de Dieu", parce que l’existence de Dieu est accessible à la raison naturelle.
La foi, elle, est surnaturelle.
La foi n’est pas d’ordre sensible ni intellectuel.
La foi porte sur ce que la raison et l’intelligence de l’homme ne peuvent connaître par elles-mêmes.
La foi amène à notre connaissance ce que ni nos sens ni notre intelligence ne peuvent découvrir si Dieu Lui-même ne le révèle.

La définition correcte de la foi est celle-ci : la foi, c’est l’adhésion à Dieu qui Se révèle. L’objet de la foi est : « ce que Dieu nous fait connaître au sujet de Lui-même », et auquel nous ne pouvons pas accéder par nos propres lumières, par nos propres forces et capacités, laissées à elles-mêmes. Ainsi la foi dépasse-t-elle par sa nature même – puisqu’elle est surnaturelle – toute opération humaine.
Cela ne signifie pas que l’homme ne puisse pas ensuite comprendre et expliquer le contenu de la foi. Saint Anselme de Cantorbury a magnifiquement synthétisé cela en une formule lapidaire : « fides quaerens intellectum », qui résume toute la démarche des Pères et des Docteurs de l’Église.
« Fides quaerens intellectum », littéralement : « la foi cherchant l’intelligence »,  signifie que la foi – dont l’objet est ce que Dieu nous fait connaître de Lui-même parce que cela n’est pas naturellement accessible à l’homme – peut toutefois être mise en lumière par l’intelligence et le travail de l’homme, sur la base de cette Révélation reçue et acceptée.
La proposition inverse – appelée "traditionalisme" – a été condamnée par le 1er concile du Vatican, le terme "traditionalisme" n’ayant évidemment rien à voir dans son acception avec l’usage courant dans lequel il est employé de nos jours. Je vous renvoie à la lecture de la Constitution dogmatique Dei Filius du 24 avril 1870 sur les rapports entre la foi et la raison :

Quoique la foi soit au-dessus de la raison, il ne peut jamais y avoir de véritable désaccord entre la foi et la raison ; car c’est le même Dieu qui révèle les mystères et communique la foi, qui a répandu dans l’esprit humain la lumière de la raison, et Dieu ne peut se nier lui-même, ni le vrai contredire jamais le vrai. Cette vaine apparence de contradiction vient principalement ou de ce que les dogmes de la foi n’ont pas été compris et exposés suivant l’esprit de l’Église, ou de ce que les écarts d’opinion sont pris pour des jugements de la raison. Nous déclarons donc toute proposition contraire à une vérité, attestée par la foi, absolument fausse (…). Et non-seulement la foi et la raison ne peuvent jamais être en désaccord, mais elles se prêtent aussi un mutuel secours ; la droite raison démontre les fondements de la foi, et, éclairée par sa lumière, elle cultive la science des choses divines ; la foi délivre et prémunit la raison des erreurs, et l’enrichit d’amples connaissances. Bien loin donc que l’Église soit opposée à l’étude des arts et sciences humaines, elle la favorise et la propage de mille manières. Car elle n’ignore ni ne méprise les avantages qui en résultent pour la vie des hommes ; bien plus, elle reconnaît que les sciences et les arts venus de Dieu, le Maître des sciences, s’ils sont dirigés convenablement, conduisent à Dieu, avec l’aide de sa grâce ; et elle ne défend pas assurément que chacune de ces sciences, dans sa sphère, ne se serve de ses propres principes et de sa méthode particulière ; mais, tout en reconnaissant cette juste liberté, elle veille avec soin pour les empêcher de tomber dans l’erreur en se mettant en opposition avec la doctrine divine, ou en dépassant leurs limites propres pour envahir et troubler ce qui est du domaine de la foi.

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Samedi prochain, 2 décembre 2023 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

Mystère à méditer

 2e mystère glorieux : L'Ascension
 (Tableau des méditations, cliquer ICI)

Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre la virginité de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 156 (29 novembre 2023)

La fin de la deuxième apparition de Notre-Dame (13 juin 1917)

Après deux lettres pour lesquelles l’actualité nous a conduit à interrompre la suite de nos réflexions sur les apparitions de Fatima, revenons à la deuxième apparition, celle de juin 1917. À la fin de cette apparition, après avoir réconforté Lucie en lui disant : « Je ne t’abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. », juste avant de remonter au Ciel, Notre-Dame ouvrit les mains. Voici comment Lucie relate ce fait dans ses troisième et quatrième mémoires. Les deux rédactions qui ne sont pas exactement les mêmes, se complètent. Voici la rédaction du 3e mémoire (août 1941) :

J’ai déjà dit, dans le second écrit, que Notre Dame, le 13 Juin 1917, m’assura que jamais Elle ne m’abandonnerait et que son Cœur Immaculé serait mon refuge, et le chemin qui me conduirait à Dieu. Ce fut en prononçant ces paroles qu’Elle ouvrit les mains et fit pénétrer dans notre poitrine le reflet de lumière qui en sortait. Il me semble que, ce jour-là, ce reflet avait pour but principal de mettre en nous une connaissance et un amour spécial envers le Cœur Immaculé de Marie.

Voici la rédaction qu’elle en fit quatre mois plus tard dans le 4e mémoire :

Ce fut au moment où Elle prononça ces dernières paroles qu’Elle ouvrit les mains et nous communiqua, pour la seconde fois, le reflet de cette lumière immense. En elle, nous nous vîmes comme submergés en Dieu. Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s’élevait vers le Ciel, et moi dans celle qui se répandait sur la terre.

Dans ce 4e mémoire, Lucie ajoute un fait qu’elle n’a pas rapporté dans le 3:

Devant la paume de la main droite de Notre Dame se trouvait un cœur, entouré d’épines qui semblaient s’y enfoncer. Nous avons compris que c’était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l’humanité, qui demandait réparation.

Importance des visions par rapport aux paroles

Il est important de s’arrêter quelque temps sur ce geste que Notre-Dame fit au cours de quatre de ses six apparitions de 1917 (Voir lettre de liaison n° 146). Cette partie des apparitions est souvent méconnue, quand elle n’est pas carrément occultée, comme dans le film Fatima de Marco Pontecorvo, paru il y a deux ans (voir lettre de liaison n° 128). Or, cette partie est au moins aussi importante que le reste.

En effet, les apparitions de Notre-Dame ne sont pas constituées uniquement de paroles. Ce qu’ont vu les petits voyants est au moins aussi important que ce qu’ils ont entendu. En effet, une vision est toujours plus riche que de simples paroles. Qui nierait que les visioconférences sont plus riches que les appels téléphoniques ? Par la vue, nous percevons des éléments que ne transmet pas la parole.

Mais cette richesse entraîne une difficulté. En effet, il est beaucoup difficile de rapporter une vision qu’une parole et la description d’une vision, aussi longue soit-elle, ne peut qu’imparfaitement représenter la vision elle-même : le voyant est obligé de transcrire en mots ce qu’il voit, ce qui entraîne nécessairement une certaine interprétation de sa part. Pour reproduire un tableau, un peintre a besoin de le voir : avec une description même très détaillée, il ne pourra pas le reproduire exactement.
Dites quelques mots à deux ou trois personnes et demandez-leur ensuite de vous répéter ce que vous avez dit : dans la majorité des cas, elles rediront fidèlement vos paroles. Répétez exactement ce que l’on a entendu, si le discours n’est pas trop long, n’est pas une difficulté insurmontable.
Maintenant présentez à ces mêmes personnes un tableau, un joli paysage de montagne par exemple, et demandez-leur ensuite de vous décrire ce qu’elles ont vu : vous ne pourrez jamais obtenir exactement le même descriptif. Chaque personne sera plus marquée par certains détails que par d’autres. Car un tableau contient infiniment plus de détails que des paroles ou même un long discours. Les différentes descriptions faites par les personnes interrogées seront sans doute très proches : c’est un paysage de montagnes, partiellement enneigées, … Mais dès qu’elles commenceront à vouloir donner quelques détails, les discours divergeront : l’une commencera par décrire les personnages s’il en a, une autre les habitations, une autre la végétation. Elles ne peuvent transmettre que quelques éléments qu’elles choisissent en fonction de leur sensibilité. Elles sont obligées d’opérer une certaine transformation, d’interpréter dans leur langage ce qu’elles ont vu.

Certains en tirent un prétexte pour dire qu’on ne peut pas se fier à ces descriptions. C’est parfaitement faux ! Certes, les détails varieront d’une personne à l’autre, mais leurs différentes descriptions, pour différentes qu’elles soient, se complèteront. Et les grandes lignes seront les mêmes. S’il s’agit de montagnes, toutes diront que ce sont des montagnes bien qu’en faisant des descriptions légèrement différentes. L’incapacité d’une description à reproduire fidèlement un tableau ne retire rien à la valeur de cette description.

De plus, la vue d’un tableau, d’une image ou d’une photo produit généralement des impressions plus riches et plus fortes dans notre cerveau et marque plus notre esprit que de simples paroles. À la télévision, les présentateurs font tout ce qu’ils peuvent pour accompagner leur discours par des images. C’est pourquoi, même si les voyants ne peuvent pas décrire dans le moindre détail ce qu’ils ont vu, ce qu’ils en disent garde une importance réelle. C’est particulièrement vrai pour les apparitions de Fatima.

Le geste de Notre-Dame

Revenons maintenant au geste de Notre-Dame. Le reflet qui sortit de ses mains eut plusieurs effets :

  • la vision des petits voyants en Dieu,
  • des éléments de la volonté de Dieu sur eux,
  • une connaissance et un amour spécial envers le Cœur Immaculé de Marie.

Le 1er point est une véritable connaissance de soi-même. Les petits voyants se virent comme submergés en Dieu. Lors de la précédente apparition, un fait analogue s’était produit. Rappelons comment sœur Lucie le décrit dans son 4e mémoire (voir lettre de liaison n° 146) :

C’est en prononçant ces dernières paroles (la grâce de Dieu, etc.) qu’Elle ouvrit pour la première fois les mains, et nous communiqua, comme par un reflet qui émanait d’elles, une lumière si intense que, pénétrant notre cœur et jusqu’au plus profond de notre âme, elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu qui était cette lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs.

Le terme employé pour décrire l’effet produit par le geste de Notre-Dame au cours de la deuxième apparition est plus fort que celui de la première : au lieu de « se voir en Dieu plus clairement que dans le meilleur des miroirs », Lucie dit qu’ils ont été « comme submergés en Dieu ». On pourrait dire aussi immergé en Dieu. C’est une vision de ce qui nous attend tous au paradis. Nous avons longuement montré l’importance de cette connaissance de soi telle que Dieu nous voit et la grandeur de cette grâce dans la lettre de liaison n° 147.

Le 2e point est la connaissance de notre vocation. En effet, pour faire notre salut, il faut non seulement connaître Dieu et nous connaître nous-même comme Dieu nous voit. Mais il faut aussi connaître ce qu’Il attend de nous et Lui montrer qu’on L’aime en faisant le plus possible sa volonté. Pour cela, il faut connaître cette volonté de Dieu sur nous. C’est cette grâce que la Sainte Vierge communique aux petits voyants. La volonté de Dieu sur François et Jacinthe est de les avoir rapidement auprès de Lui. Sa volonté sur Lucie est qu’elle reste plus longtemps sur la terre pour faire connaître et répandre la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Par cette vision, Notre-Dame confirme ce qu’elle venait de leur dire : « Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt. Mais toi, tu resteras ici pendant un certain temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. » (Voir lettre de liaison n° 151). Dans le récit que Lucie fit plus tard à un de ses confesseurs, elle est encore plus précise ; elle dit : « La Très Sainte Vierge répondit : “Oui, pour Jacinthe et François, je les prendrai au Ciel dans peu de temps” ». Que nous serions heureux, si la Sainte Vierge nous disait à nous aussi : « Je vous emmènerai bientôt au Ciel » ! Au passage, notons qu’il y a une claire affirmation par la Sainte Vierge que François et Jacinthe iraient au Ciel, comme Jésus l’affirma sur la croix au bon larron.

Le 3e point est la connaissance et l’amour envers le Cœur Immaculé de Marie. Notre-Dame apparût avec un cœur entouré d’épines. Elle apparaîtra une deuxième fois ainsi, à Tuy le 13 juin 1929. Sœur Lucie a plusieurs fois mimé ce geste pour montrer l’attitude de Notre-Dame à ce moment-là. Les petits voyants de Fatima eurent donc la vision du Cœur Immaculé de Marie, comme sainte Marguerite-Marie eut la vision du Sacré-Cœur.
Pendant qu’elle montrait son cœur entouré d’épines, la Sainte Vierge ne fit aucun commentaire et resta silencieuse. Elle donna cependant aux petits voyants la grâce de comprendre « que c’était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l’humanité, qui demandait réparation ». Sans doute avaient-ils été préparés à le comprendre par ce que Notre-Dame leur avait révélé peu avant : « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé ». Mais elle ne prononça aucune parole en montrant son cœur entouré d’épines.
Ce que comprirent les petits voyants sera confirmé plus tard. Le 10 décembre 1925, à Pontevedra, l’Enfant-Jésus apparut à Lucie et lui demanda : « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère, entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il y ait personne pour faire un acte de réparation afin de les en retirer ». 

Cette connaissance communiquée par le reflet émanant des mains de Notre-Dame, ne fut pas exactement le même à chaque fois qu’elle ouvrit les mains. Voici ce que Lucie ajoute après la description de cette vision :

De même que les deux autres fois, il [le reflet] avait eu ce même but, mais par rapport à Dieu et au mystère de la Très Sainte Trinité. Depuis ce jour, nous sentîmes au cœur un amour plus ardent envers le Cœur Immaculé de Marie.

Les deux autres fois dont parle Lucie se rapportent au geste fait par Notre-Dame lors des apparitions du 13 mai et du 13 juillet. Dans l’apparition du 13 mai, Notre-Dame leur communiqua la grâce d’un amour plus ardent pour Notre-Seigneur. Lucie dit dans son 4e mémoire : « Alors, par une impulsion intérieure qui nous était communiquée, nous tombâmes à genoux et nous répétions intérieurement : – Ô, Très Sainte Trinité, je vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je Vous aime dans le très Saint Sacrement. » Cette connaissance de Dieu doit être le but de la vie de tout chrétien afin de bien mourir.
La grâce accordée la deuxième fois fut la connaissance et l’amour du Cœur Immaculé de Marie, amour qui doit être le premier après celui de Dieu Notre-Seigneur. Enfin, la grâce accordée la troisième fois sera, par la vision de l’enfer, une grande horreur du péché et le désir de prier et de se sacrifier pour les pécheurs.

Ainsi, dans cette apparition du 13 juin, on voit combien la vision elle-même apporte de nombreux éléments très riches, qui complètent les paroles de Notre-Dame. Notamment, ces grâces que la Sainte Vierge donne aux petits voyants par le geste qu’elle fait en ouvrant les mains, illustrent la puissance que Dieu a voulu donner à sa très sainte Mère qui est vraiment la médiatrice, ou la dispensatrice, des grâces obtenues par la Passion de son Fils (voir lettre de liaison n° 99).

C’est pourquoi on ne peut être que profondément attristé de voir que le concile Vatican I refusa de reconnaître cette médiation pourtant si clairement montrée à Fatima. Rappelons un fait déjà mentionné dans une lettre précédente. Lors de la préparation du concile Vatican II, trois cent évêques avaient demandé que soit défini le dogme de la Médiation universelle de la Très Sainte Vierge. Mais, peu avant le concile, lors de la discussion du projet de schéma sur la Sainte Vierge par la commission centrale, le cardinal Montini exprima une forte opposition à cette demande des pères conciliaires. Le 20 juin 1962 (un an avant d’être élu pape), il déclara notamment :

La proposition d’un nouveau titre, surtout celui de Médiatrice, à accorder à Marie très Sainte, me paraîtrait inopportune et même condamnable ["damnosa" en italien]. Le terme de médiateur ne doit être attribué uniquement et exclusivement qu’au Christ, selon ce que dit l’apôtre : « Unus est mediator ». L’extension de ce titre ne semble pas favoriser la vraie piété. (…) Il vaut mieux parler de la maternité spirituelle universelle de Marie très sainte, de sa royauté et de sa merveilleuse, très bénigne intercession, mais non de médiation. (Acta et documenta Concilio oecumenico Vaticano II apparando, série II, Praeparatoria, vol. II, pars IV, p. 777-778. Rome, Polyglotte vaticane, 1968. Cité dans Fatima, joie intime, événement mondial, page 320, éditions de la CRC, 1991)

Et la proposition des 300 évêques fut rejetée alors que toute la tradition est unanime pour attribuer le titre de médiatrice à la Sainte Vierge. (Voir lettre de liaison n° 99)

Le petit secret

Cette partie du message de Fatima est donc particulièrement importante. Avec l’urgente nécessité de prier et d’offrir des sacrifices pour la conversion des pécheurs, la dévotion réparatrice envers le Cœur Immaculé de Marie outragé par les hommes, est une des révélations essentielles de Fatima. Elle est si importante que les petit voyants commencèrent par la garder secrète. Lorsqu’on leur demandait si la Sainte Vierge leur avait dit autre chose, ils répondaient invariablement : « Oui ! Elle a dit autre chose, mais c’est un secret ».  Pourtant au cours de l’apparition, à aucun moment la Sainte Vierge ne leur demanda de garder le secret sur cette dévotion ; mais, par une intuition divine, ils sentirent qu’il fallait le faire. Lucie ne commença à en parler que dix ans plus tard.  Dans son quatrième mémoire, elle dit :

Voici, Excellence, ce à quoi nous faisions allusion lorsque nous disions que Notre Dame nous avait révélé un secret en juin. Notre Dame ne nous avait pas demandé encore cette fois-là de garder le secret, mais nous sentions que Dieu nous y poussait.

C’est pourquoi cette partie du message est souvent appelée le "petit secret" pour le distinguer du "grand secret" qui sera révélé un mois plus tard. Étant le premier à avoir été révélé par Notre-Dame, il est donc le cœur du message de Fatima.

Alors, que cette vision de Notre-Dame montrant son cœur entouré d’épines nous inspire. Méditons-la. Dans ses exercices spirituels, pour commencer les méditations qu’il propose, saint Ignace demande de voir en esprit les personnes, de voir ce qu’elles font et d’entendre ce qu’elles disent. Pourtant, dans les Évangiles, il n’y a souvent que peu de détails : les évangélistes rapportent les faits de façon extrêmement sobre. Mais cette sobriété est voulu par Dieu afin que, comme nous le demande saint Ignace, nous exercions notre volonté et notre imagination à voir les personnes et ce qu’elles font. Les quelques points donnés dans l’Évangile ne sont là que pour nous aider à faire cet exercice de reconstruire devant nous les scènes évangéliques.

Il en va de même pour les apparitions de la Sainte Vierge. Le récit de Lucie est sobre : à nous de reconstruire en esprit cette vision de Notre-Dame montrant son cœur entouré d’épines pendant que de ses mains partent des reflets qui vont apporter des grâces aux petits voyants. Relisons la brève description de Lucie ; voyons intérieurement ce qu’elle a vu. Méditions sur toutes les grâces accordées par Notre-Dame par ce geste, et plus particulièrement sur la grâce d’une meilleure connaissance de l’amour que nous devons avoir pour son Cœur Immaculé.
À la rue du Bac, Notre-Dame s’est doucement plainte qu’on ne lui demandait pas certaines grâces (voir lettre de liaison n° 146). Parmi ces grâces "oubliées", n’y aurait-il pas précisément celles de se voir comme Dieu nous voit, d’avoir une claire connaissance de sa volonté sur nous et un ardent amour pour le Cœur Immaculé de Marie ? À chacun d’entre nous de s’examiner et d’y répondre.  

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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Samedi prochain, 4 novembre 2023 : 1er samedi du mois

N’oublions pas de réciter un acte de réparation ce jour-là.

Mystère à méditer

 1er mystère glorieux : La Résurrection
 (Tableau des méditations, cliquer ICI)

Blasphèmes à réparer

 Les blasphèmes contre l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

Lettre de liaison n° 155 (2 novembre 2023)

Chers amis,

Le 13 octobre dernier était le 106e anniversaire du miracle du soleil à Fatima. Pour cette occasion, l’association Marie de Nazareth avait demandé un article sur ce miracle. Ayant été conduit à approfondir ce point pour écrire cet article, il nous semble pertinent de vous faire part des résultats. En effet, le miracle du soleil est un des miracles les plus extraordinaires dans l’histoire de l’humanité. Et surtout, il authentifie de façon exceptionnelle le message de Fatima. Or, il faut que nous soyons convaincus de l’origine divine de ce message, non seulement pour y croire malgré ce qu’en disent tous les sceptiques, mais aussi pour être convaincus de son importance et, en conséquence, bien faire ce qu’a demandé la Sainte Vierge.

Le miracle du soleil du 13 octobre 1917

Ce samedi 13 octobre 1917, à Fatima, petit village perdu dans la campagne à une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne, le temps est maussade : le ciel est complètement couvert et il pleut de façon continue depuis le début de la matinée. Pourtant, à la Cova da Iria, un champ situé à deux kilomètres du village, une foule considérable d’environ 70 000 personnes est massée, attendant depuis plusieurs heures de voir un miracle dont elle ne sait rien mais annoncé depuis trois mois par trois petits bergers affirmant avoir vu plusieurs fois la Sainte Vierge en ce même lieu. Rien ne se passe de toute la matinée : la foule attend, immobile et trempée. Enfin, vers 13 h 30, à l’heure de la culmination du soleil ce jour-là, toutes les personnes présentes observent un phénomène exceptionnel : pendant une dizaine de minutes, elles voient le soleil tourner sur lui-même, lancer des rayons de lumière de toutes les couleurs, puis se rapprocher de la terre en zigzagant, faisant croire qu’il allait l’écraser.

Ce phénomène céleste défie toutes les lois de la nature. Il faut remonter aux temps apostoliques pour en trouver un analogue. Avant les apparitions de Fatima, on n’en recense que trois : le déluge, l'arrêt du soleil pendant la bataille de Josué contre les Amorrhéens à Gabaon et les ténèbres du Vendredi Saint. À ces trois miracles, on pourrait ajouter la traversée de la Mer Rouge par les Hébreux bien que ce ne soit pas à proprement parler un phénomène céleste. Depuis les apparitions de Fatima, il n’y eut qu’un autre miracle de cette nature et de cette ampleur, l’embrasement du ciel au-dessus de la quasi-totalité de l’Europe pendant la nuit du 25 au 26 janvier 1938.

Le contexte historique

Après l’assassinat du roi Charles 1er en 1908, puis l’expulsion de son successeur Manuel II en 1910, un régime républicain, profondément anticlérical, fut instauré. Il entreprit de violentes persécutions contre l’Église.

Le 13 mai 1917, les trois petits bergers virent la Sainte Vierge pour la première fois à la Cova da Iria. Le soir, ils racontèrent tout à leurs parents, précisant que Notre-Dame avait promis de revenir le 13 des cinq prochains mois. Le 13 juin, une cinquante de personnes les accompagnèrent à la Cova da Iria. Elles ne virent pas la Sainte Vierge, mais entendirent un dialogue sans comprendre le sens de mots et observèrent différents phénomènes : un coup de tonnerre suivi d’un éclair, un petit nuage au-dessus du chêne vert, les branches du haut du petit arbre légèrement ployées, … Ces phénomènes se reproduisirent devant 5 000 personnes le 13 juillet. Après l’apparition, les trois petits voyants annoncèrent que la Sainte Vierge ferait un miracle le 13 octobre à midi, en ce même lieu et que tout le monde pourrait le voir. Les phénomènes ayant accompagné les apparitions précédentes se reproduisirent devant 18 000 personnes le 13 août bien que les petits voyants fussent absents, car ils avaient été emprisonnés le matin à Villa Nova de Ourem, à 10 km de Fatima ; ils virent la Sainte Vierge quelques jours après leur sortie de prison, le 19 août, et affirmèrent que la Sainte Vierge avait confirmé qu’elle ferait un miracle de 13 octobre, mais qu’il serait moins spectaculaire à cause de leur emprisonnement. Enfin, le 13 septembre, 30 000 personnes observèrent les mêmes phénomènes et après l’apparition, les petits voyants affirmèrent une troisième fois que la Sainte Vierge ferait un miracle le 13 octobre. Plusieurs journaux répandirent alors l’information dans tout le Portugal.

La journée du 13 octobre

Depuis la veille, 70 000 personnes, de toutes conditions et de toutes classes sociales, des croyants comme des incroyants, avaient convergé vers la Cova da Iria. Parmi elles, des journalistes et un photographe. Nombreux étaient venus absolument convaincus qu’il ne se passerait rien, mais curieux de voir comment se terminerait le canular. C’est une affluence record dans toute l'histoire des apparitions, affluence d'autant plus exceptionnelle qu'à l'époque, les moyens de communication et de transport étaient beaucoup moins développés qu’aujourd’hui.

Depuis tôt le matin, le ciel était couvert et il pleuvait continuellement. Tout le monde était trempé jusqu’aux os. Vers 13 h, comme il ne s’était toujours rien passé, la curiosité commença à s’émousser et les anticléricaux crièrent à la supercherie. Peu après, les petits voyants virent la Sainte Vierge. À la fin de l’apparition, Lucie s’écria : « Elle s’en va. », puis : « Regardez le soleil. » Il était environ 13 h 30, soit midi à l’heure solaire, c’est-à-dire le moment où le soleil culmine ; car l’heure légale était en avance de deux heures, le Portugal ayant adopté l’heure en vigueur en Europe depuis le début de la guerre. D’après la compilation des déclarations unanimes de tous les témoins interrogés, voici ce qui se passa ensuite.

La danse du soleil

La pluie s’arrêta subitement. Les nuages se déchirèrent et le soleil commença à percer l’épaisse couche nuageuse qui le cachait jusque-là. Le ciel se dégagea presque complètement, prenant une teinte gris perle. Le soleil se détachait sur un ciel parfaitement pur. Les quelques nuages restant semblaient passer derrière sans le voiler, donnant l’impression qu’il s’était rapproché à la hauteur des nuages.
Le soleil avait une couleur s’apparentant à celle de l’argent mat, mais plus claire et plus riche, avec des nuances semblables à l’orient d’une perle. Il ressemblait à un disque taillé dans de la nacre, avec un contour très net. Tout le monde pouvait le fixer sans être ébloui. Sa lumière ne faisait pas mal aux yeux. Il semblait avoir pâli comme s’il était derrière un voile. Mais il n’y avait pas de brume, et le disque d’argent ne paraissait ni voilé ni brouillé. Malgré cela, il restait lumineux et l’on voyait tout très clairement, contrairement à ce qui se passe lors d’une éclipse.

Au bout de quelques instants, le soleil se mit à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, projetant dans toutes les directions des gerbes de lumière de toutes les couleurs comme une roue de feu d’artifice. Par moments, il sembla s’éteindre puis se rallumer.
À un moment, il s'arrêta quelques instants, puis reprit sa rotation rapide, projetant des rayons colorés de manière encore plus éblouissante. Il s'arrêta de nouveau pour recommencer une troisième fois son fantastique feu d'artifice qu'aucun artificier n'aurait pu imaginer, changeant successivement de couleur.
Tout le temps que dura le phénomène, tout prit successivement les même couleurs que celles que projetait le soleil, comme si la lumière arrivait à travers les vitraux d’une immense cathédrale. Le firmament, les nuages, la terre, les arbres, les rochers, les visages et les vêtements des petits voyants et de la foule silencieuse apparurent successivement teintés de bleu, de jaune, de rouge, de violet... Cette lumière colorée se répandait de façon parfaitement uniforme jusqu’à l’infini, sur les chênes verts, sur les pierres, sur toute la campagne environnante. Tout avait la même couleur, quelle que soit la direction dans laquelle on regardait. Lorsque la lumière passa au jaune, les gens parurent laids et disgracieux, comme atteints par la jaunisse. Puis tout devint couleur améthyste, et ainsi de suite.

Soudain, tout en conservant son mouvement rapide de rotation, le soleil parut se détacher du ciel et, comme une roue de feu, s’avança vers la terre en zigzagant, dégageant une forte chaleur, comme s’il allait tomber sur la foule et l’écraser. Un cri formidable sortit de toutes les poitrines. Enfin, après avoir ainsi dansé et tremblé quelques instants, le soleil reprit sa place dans le ciel. Le phénomène avait duré dix minutes.

Autre fait surprenant : après la danse du soleil, tous les témoins constatèrent que leurs vêtements étaient secs et propres !

Des faits inexplicables

Toutes les personnes interrogées décrivirent le phénomène de façon identique et il a été impossible de trouver une seule personne affirmant n’avoir rien vu. Le phénomène fut vu également par de nombreuses personnes situées dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres, ce qui représente une surface d’environ 5 000 km2, c’est-à-dire 5% de la superficie du Portugal. Dans les campagnes, la densité de population était à cette époque d’environ 45 habitants par km2 ; c’est donc environ 200 000 personnes qui purent voir le phénomène. En particulier, la danse du soleil fut vue par tous les habitants du village d’Albiturel, situé à une dizaine de kilomètres de Fatima, ainsi que par le poète Alfonso Lopez Vieira qui se trouvait dans sa résidence de Sâo Pedro de Muel, au bord de l’océan, à 40 km de Fatima. Les jours suivants, de nombreux journaux rapportèrent l’évènement.

Ce phénomène est unique dans l’histoire ; il ne s’est jamais produit avant et ne s’est jamais reproduit depuis. Et jusqu’à présent, aucune explication naturelle n’a été trouvée. En effet :

  • Le lieu, la date et l’heure du miracle ont été annoncés trois mois à l’avance, le 13 juillet 1917, par les trois petits bergers.
  • Sur place, le phénomène a été vu par environ 70 000 personnes, dont au moins un tiers étaient initialement venus pour se moquer de la religion, persuadés qu’il ne se passerait rien.
  • Les photos montrent que tous les témoins regardent un même point très haut dans le ciel.
  • Tous ont pu fixer le soleil pendant une dizaine de minutes sans être éblouis.
  • Le phénomène a également été vu par plusieurs dizaines de milliers de personnes dans un rayon de 40 km autour de Fatima, alors qu’aucune d’elles ne s’attendait à voir quelque chose. Pourtant, après le 13 octobre, il a été impossible de trouver ne serait-ce qu’une personne affirmant n’avoir rien vu.

Ce ne peut pas être une supercherie :

  • Il était impossible de mettre sur pied un système capable de réaliser un tel feu d'artifice à une hauteur suffisante pour qu’il puisse être visible à 40 km, et suffisamment loin de la Cova da Iria pour que personne parmi les 70 000 témoins ne puisse voir le système.
  • Les pouvoirs en place n’ont jamais pu prouver qu’il y avait eu supercherie, alors qu’ils avaient tous les moyens pour enquêter : police, justice, presse … Aucun nom de mystificateur n’a été avancé.
  • Personne, ni les voyants, ni les membres de leur famille, n’a tiré un quelconque bénéfice de l’événement, et on ne voit aucun motif pour lequel ils auraient monté cette histoire.

Ce ne peut pas être une hallucination collective :

  • On n’a jamais observé d’hallucination collective sur des milliers de personnes simultanément.
  • Une hallucination collective suppose au préalable une longue mise sous stress, ce qui ne fut pas le cas à Fatima. Les photos montrent une foule calme et paisible, regardant dans la même direction, loin d’une quelconque hystérie.
  • Un tiers des personnes sur place, incroyantes, étaient convaincues qu’il ne se passerait rien. De plus, beaucoup voyant l’heure de midi passée étaient persuadées que c’était un canular. Pourtant toutes virent la danse du soleil : le phénomène n’est donc pas le fruit d’une autopersuasion.
  • Le ciel fut couvert toute la matinée et personne ne s’attendait à un phénomène lié au soleil : beaucoup s’attendaient à un évènement d’un tout autre genre, par exemple que la guerre finirait ce jour-là d’une manière extraordinaire.
  • Après la danse du soleil, les 70 000 personnes, trempées jusqu’aux os et les vêtements plein de boue, constatèrent que leurs vêtements étaient propres et complètement secs, phénomène impossible à attribuer à une hallucination collective ou à une supercherie.
  • De nombreuses personnes, éloignées de Fatima de plusieurs dizaines de kilomètres, observèrent le même phénomène, ce qui rend impossible aussi bien l’hypothèse d’une hallucination collective que celle d’une supercherie.

Ce ne peut pas être un phénomène météorologique naturel :

  • Un phénomène météo peut créer des jeux de lumière, comme pour un arc-en-ciel, mais ne peut pas provoquer de mouvements désordonnés du soleil, ni des changements de couleur uniformes sur tout l’environnement.
  • Aucun observatoire n’observa la moindre modification dans le mouvement du soleil ce jour-là. Il ne peut donc s’agir que d’un phénomène très local, ce qui rend sa prévision trois mois à l’avance complètement improbable, voire totalement impossible.

Ce ne peut pas être un phénomène physiologique :

  • Certains ont voulu expliquer le phénomène par le phosphénisme (persistance rétinienne d’une image survenant après la fixation d'une source lumineuse ponctuelle). Mais il n’y eut pas d’exposition au soleil avant le phénomène puisque le ciel était resté couvert toute la matinée.
  • Par ailleurs, un phénomène de phosphénisme n’aurait pas déclenché, exactement au même instant, les mêmes réactions sur des milliers de personnes, dont certaines situées à plusieurs kilomètres de là.

La marque d’une intervention divine

Cette danse du soleil n’a donc aucune explication naturelle. Comment trois petits bergers sans instruction ont-ils pu prévoir trois mois à l’avance le lieu, la date et l’heure d’un phénomène non seulement unique dans l’histoire, mais qui défie les lois de la nature ? Certains ont avancé que le phénomène était dû à des "esprits" qui auraient prévenu les enfants. Mais pourquoi des "esprits" et dans quel but ? La seule véritable explication est qu’une personne céleste, dotée d’un pouvoir considérable, a prévenu les enfants et qu’au jour dit, elle a déclenché ce phénomène. Cette personne, c’est la Sainte Vierge qui a ainsi authentifié sa venue par un signe qui ne trompe pas : un miracle absolument extraordinaire. Aucune apparition n’a jamais été authentifiée de façon aussi exceptionnelle. Ce miracle est non seulement la marque irréfutable d’une intervention divine mais aussi le signe de l’importance du message délivré par Notre-Dame : Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Que la connaissance de ce miracle renforce notre foi en la réalité de l’apparition de Notre-Dame à Fatima et imprime dans notre cœur une ferme volonté de pratiquer et de répandre la dévotion qu’elle a demandée.

La dévotion des 1er samedi du mois et l’Alliance Salve Corda

L’Alliance Salve Corda, qui a pour but de faire connaître, développer et faciliter la pratique des 1er samedi du mois, continue son développement. Depuis début octobre, une carte des “Cités des 1er samedi du mois“ est disponible : voir https://salve-corda.org/carte-cites-premiers-samedis/. Les Cités déjà créées ainsi que celles en projet y sont recensées.
Vous êtes invités à faire connaitre les lieux où vous pouvez pratiquer la dévotion réparatrice des 1er samedi du mois en adressant un mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Préciser : 1) l’adresse de l’église ; 2) l’heure de la messe ; 3) l’heure du chapelet ; 4) l’heure de la méditation de quinze minutes ; 5) s’il y a des confessions et à quelle heure.
Nous vous encourageons vivement, soit à rejoindre une Cité des 1ers samedi du mois proche de votre lieu de résidence, soit à essayer d’en fonder une s’il n’y en a pas près de chez vous, afin de répandre le plus possible cette dévotion.

En union de prière dans le Cœur Immaculé de Marie.
Yves de Lassus

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